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António Lobo Antunes

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Littérature portugaise

L'autre rive de la mer

Dans la Baixa do Cassanje, une région du nord de l'Angola, une révolte éclate en 1961 parmi les travailleurs noirs, excédés par les conditions iniques que leur impose la Cotonang, compagnie luso-belge exploitant la main-d'oeuvre locale pour la production de coton. Cette insurrection, qui constitue l'une des premières étapes de la lutte pour l'indépendance de l'Angola, est violemment réprimée lorsque le pouvoir colonial portugais envoie son armée et son aviation pour y mettre fin. Trois personnages prennent tour à tour la parole, rattrapés par leurs souvenirs et leurs obsessions : la fille d'un planteur, réfugiée dans une métropole dont elle ignore tout, se remémore sa vie dans la propriété familiale ; un ancien chef de district, modeste fonctionnaire colonial qui s'est choisi pour femme une Angolaise albinos, dépérit à Namibe, entre océan et désert, après avoir dû fuir la région entrée en sédition ; un colonel de l'armée portugaise à la retraite, impliqué dans les opérations militaires visant à mater la révolte, se rappelle ses années de service en Angola. Racisme débridé, traumatismes mal surmontés, violence des rapports familiaux, sauvagerie de la guerre : dans une langue sonore, foisonnante et imagée, Lobo Antunes brasse ses thèmes de prédilection en alternant les registres, cruel, tendre, burlesque ou pathétique.

04/2024

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Littérature portugaise

La mort de Carlos Gardel

" Je vis tous les jours avec mes personnages pendant un an et demi, dix heures par jour. Quand vous arrivez à la page 300, cela vous attriste un peu de les quitter. Je comprends très bien Faulkner qui faisait passer ses personnages d'un livre à l'autre. L'autre jour, je me trouvais dans un quartier périphérique de Lisbonne où vit l'un des personnages de La mort de Carlos Gardel. J'étais arrêté à un feu rouge et je m'attendais à ce qu'il surgisse d'un instant à l'autre, me demandant dans quel café il irait. C'est un personnage absolument secondaire et pourtant, je me suis mis à y penser comme s'il était réel. Un soir que Balzac discutait politique avec des amis il leur a dit : " Parlons de choses réelles, parlons d Eugénie Grandet." Le roman ça demande un effort soutenu. Un jour, j'ai vu un ouvrier travailler très lentement et je lui ai demandé pourquoi il n'allait pas plus vite. Il m'a répondu que c'était inutile puisque le travail ne finit jamais. Il avait tout à fait raison. Pendant toute ma vie, écrire a été la chose la plus importante, j'y ai tout sacrifié et je commence à éprouver le besoin de faire autre chose. Vous savez, après un certain âge, les écrivains se répètent, s'imitent. Enfin j'ai beaucoup réfléchi, j'ai maintenant l'intention d'écrire un dernier cycle et puis c'est terminé. Treize romans, ce n'est déjà pas si mal. J'ai un coussin où je pourrai poser ma tête quand je serai mort. " France David/Jean Hubert Gailliot Les Inrockuptibles (1995).

09/1999

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Littérature portugaise

La mort de Carlos Gardel

"Un adolescent meurt, victime d'une overdose. A son chevet d'hôpital, lors de son agonie, se succèdent son père, sa mère, depuis longtemps séparés, sa tante, le médecin et les infirmières. Depuis son coma, Nuno les observe s'agiter autour de lui. Des souvenirs heureux, et symboliques, traversent son délire, comme lorsque son père l'emmenait faire de la balançoire ( ... ) Comme souvent chez l'auteur, l'histoire dans La mort de Carlos Gardel est racontée tour à tour par chacun des protagonistes, auxquels s'ajoutent d'autres membres de la famille, parents plus éloignés ou domestiques. Tous les récits gravitent autour du grabat du junkie, comme autant de faces kaléidoscopiques d'un même événement."

10/1998

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Littérature portugaise

La Mort de Carlos Gardel

En lieu et place d'un divan, le corps de Nuno, jeune toxicomane à l'agonie sur son lit d'hôpital. La séance se prolonge tel un tango diabolique. Infirmières, parents et proches défilent. Nuno écoute, depuis son coma, le frénétique débit de ses visiteurs : ressentiments, amertume et déceptions se déversent à l'envi. Pour fuir cette chorale désespérée, il se souvient des instants heureux... Né en 1942, António Lobo Antunes vit à Lisbonne. Voix majeure de la littérature portugaise contemporaine, il a obtenu le prix Camoens 2007 pour l'ensemble de son oeuvre. La plupart de ses romans sont disponibles en Points. " Qu'on se rassure : La Mort de Carlos Gardel n'est pas un livre triste. Au contraire, c'est un roman désespéré, mais très drôle, souvent même bouffon, lyrique, aérien. " Christophe Mercier, Le Point

06/2012

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Littérature étrangère

Le Retour Des Caravelles

Contre les berges de Lisbonne, l'histoire jette ses héros en vrac. Poètes, navigateurs ou colons déchus de l'Angola indépendant, ils apportent, venus de plusieurs siècles, l'image du déclin qu'ils ont vécu : celui de l'empire par deux fois brisé - en 1578 avec la domination espagnole et en 1975 avec la fin des colonies d'Afrique. Rien de plus furieusement baroque que cette traversée de l'histoire portugaise où Vasco de Gama, Luis de Camoëns, ressuscités de Lusiades ou d'ailleurs, se perdent, arbitrairement défigurés, dans le Lisbonne d'aujourd'hui qu'ils ne reconnaissent plus. Et Luis sillonne l'histoire et la ville sans lâcher le cercueil où pourrit le corps de son père, signe d'un présent toujours en mal de ses racines. Car dans cette civilisation occidentale en pleine déchéance, on espère encore le retour des caravelles.

01/1999

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Littérature portugaise

Le Retour Des Caravelles

Contre les berges de Lisbonne, l'histoire jette ses héros en vrac. Poètes, navigateurs ou colons déchus de l'Angola indépendante, ils apportent, venus de plusieurs siècles, l'image du déclin qu'ils ont vécu : celui de l'empire par deux fois brisé - en 1578 avec la domination espagnole et en 1975 avec la fin des colonies d'Afrique. Rien de plus furieusement baroque que cette traversée de l'histoire portugaise où Vasco de Gama, Luis de Camoëns, ressuscités des Lusiades ou d'ailleurs, se perdent, arbitrairement défigurés, dans le Lisbonne d'aujourd'hui qu'ils ne reconnaissent plus. Et Luis sillonne l'histoire et la ville sans lâcher le cercueil où pourrit le corps de son père, signe d'un présent toujours en mal de ses racines. Car dans cette civilisation occidentale en pleine déchéance, on espère encore le retour des caravelles.

01/2003

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