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Anonyme, Jean Dufournet

Extraits

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Moyen Age - Critique littérair

Aucassin et Nicolette

Lorsque Aucassin entendit Nicolette dire qu'elle voulait s'en aller dans un autre pays, une profonde affliction envahit son âme : " Ma très douce amie, fait-il, vous ne partirez pas, car ce serait me tuer. Le premier qui vous verrait et qui en aurait la possibilité, vous enlèverait aussitôt et vous mettrait dans son lit, faisant de vous sa maîtresse. Et une fois que vous auriez couché dans le lit d'un autre homme que moi, n'allez pas vous imaginer que j'attendrais de trouver un couteau pour me poignarder et me tuer. ( ... ) - Ah! fait-elle, je ne crois pas que vous m'aimiez autant que vous le dites; mais je vous aime plus que vous ne le faites. - Allons donc! répond Aucassin, ma très douce amie, il n'est pas possible que vous m'aimiez autant que je vous aime. La femme ne peut aimer l'homme autant que l'homme aime la femme; car l'amour de la femme réside dans son oeil et tout au bout de son sein et tout au bout de son orteil, mais l'amour de l'homme est planté au fond de son coeur d'où il ne peut s'en aller."

04/1984

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Moyen Age - Critique littérair

La chanson de Roland

Texte fondateur, La Chanson de Roland du clerc Tudold fut d'abord un poème de la croisade : toute pénétrée des rêves et préjugés des seigneurs qui allèrent lutter en Espagne autour de Saragosse, la célèbre chanson de geste était destinée à renforcer, chez un public bouleversé par la menace sarrasine, l'enthousiasme pour la guerre sainte. Elle est aussi le miroir des conflits et des tensions de la société féodale - entre la justice et le droit, le service du suzerain et l'exaltation de soi, la défense de la foi et la fidélité au contrat vassalique -, et l'instrument d'une glorification des relations familiales (entre Charlemagne et son neveu Roland), guerrières (entre Roland et Olivier) ou amoureuses (entre Roland et Aude). Mais la fiction dépasse l'histoire : rude, violente et profonde dans l'expression des sentiments, elle confère aux figures héroïques une vraie réalité poétique et fait de ce chef-d'oeuvre l'une des plus hautes expressions du mouvement créateur qui anime alors le monde médiéval.

01/1999

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La Farce de Maître Pierre Pathelin

La farce de maître Pierre Pathelin, œuvre anonyme du XVe siècle, est certainement le chef-d'œuvre du théâtre comique du Moyen Age. Pour Michelet, c'est " l'œuvre saillante du XVe siècle, la forte et vive formule qui le révèle tout entier... fait pour un âge de fripons, Pathelin en est le Roland, la Marseillaise du vol. " Elle demeure une pièce énigmatique : sa richesse même et son extraordinaire liberté n'ont cessé de séduire les hommes de théâtre - farce clownesque pour les uns, premier exemple de la comédie classique pour les autres, réquisitoire politique et social pour certains. Sans morale explicite, cet univers de mensonge et de duplicité témoigne de changements profonds dans les mentalités qui remettent tout en question : les idéaux du Moyen Age, les limites du monde connu, la stabilité du langage.

11/1986

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Le Roman de Renart

Ce "roman" est en réalité une suite de récits des XIIe et XIIIe siècles, d'origine inconnue. Où nous suivrons Renart, le rusé goupil, dans la campagne, dans des fermes, dans des couvents... dans les coulisses du Moyen Age, bien loin des preux chevaliers et de leurs armures... Préface de Jean Dufournet. Nouvelle traduction, notices, commentaires et notes d'Elisabeth Charbonnier.

01/1987

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La Farce de Maitre Pathelin

Les temps sont durs pour Maître Pierre Pathelin, avocat sans procès à plaider. Lui et sa femme Guillemette sont dans la misère. Comment, alors, se procurer des habits neufs sans rien débourser ? C'est bien simple : il suffit d'être rusé et beau parleur...

10/2013

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La Farce de Maître Pathelin

Les temps sont durs pour Maître Pierre Pathelin, avocat sans procès à plaider. Lui et sa femme Guillemette sont dans la misère. Comment, alors. se procurer des habits neufs sans rien débourser ? C'est bien simple : il suffit d'être rusé et beau parleur.

08/2011