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Annette Becker, Bertrand Tillier

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Première guerre mondiale

Cartes postales illustrées en guerre (1914-1918)

Inventée à la Belle Epoque, la carte postale illustrée - qu'elle soit satirique ou non, graphique ou photographique - a fait partie de ces nombreux supports mobilisés entre ? 1914 et ? 1918 par les différents belligérants, au même titre que le périodique, le journal de tranchée, le tract, le livre ou l'affiche. Ce sont, en Europe et aux Etats-Unis, des milliers d'images originales qui ont ainsi été créées et largement diffusées. 1reLes usages de ces cartes postales, dans les circonstances particulières du conflit, 1reont été variés : du support épistolaire entre combattants et civils, entre le front et l'arrière, à l'image que l'on conserve dans ses effets personnels ou que l'on épingle 1reau mur et jusqu'au collectionnisme des amateurs. Cet ouvrage examine les modalités de production, de consommation et de circulation de ces objets. Il s'intéresse aussi à leur matérialité, à leur langage singulier, associant l'image et le verbe, et à leur imaginaire, où se combinent la violence et l'exagération, le sens des stéréotypes graphiques, la dévaluation comique de l'adversaire entretenue jusqu'à la haine de l'ennemi, l'autodérision 1repar la farce joyeuse, le goût du scabreux... Alors même que la guerre constitue une expérience personnelle et collective, où les relations interpersonnelles et les mobilités sont profondément modifiées, 1rela carte postale se trouve ici entendue comme un objet de consommation courante inscrit dans une culture visuelle transnationale. Préface d'Annette Becker

10/2021

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Käthe Kollwitz

Ce volume collectif est issu du premier colloque français consacré à Käthe Kollwitz alors que l'historiographie se développe surtout en Allemagne et aux Etats-Unis. Le principal enjeu en est de sortir du domaine des spécialistes de l'estampe et de faire d'une lacune, le peu de développement de la recherche sur Kollwitz en France, un potentiel heuristique. Le parti-pris était en effet d'ouvrir le propos du colloque à des chercheurs et chercheuses extérieur-e-s au champ de l'estampe allemande, de proposer une lecture croisée de l'oeuvre de Kollwitz, en invitant non seulement des chercheuses et chercheurs en histoire de l'estampe et en histoire de l'art mais aussi en histoire de la photographie, en histoire culturelle ou en études germaniques. Chacun considérant Kollwitz sous l'angle de ses connaissances mais aussi des objets et méthodes propres à sa discipline, leur confrontation permet ainsi de renouveler la recherche sur l'artiste. Trois lignes forces structurent l'ensemble des contributions de ce volume. La première interroge les fonctions de l'image dans l'oeuvre de Kollwitz, à travers l'expressivité des sujets qui, avec récurrence ou au contraire de manière plus marginale, sont chargés d'une signification symbolique, dans le champ artistique ou l'espace social, et jusque dans la pénombre discrète voire secrète de l'atelier, en explorant les potentialités de la gravure, de la photographie ou de la sculpture dont l'artiste a été la praticienne. La deuxième voie d'approche examine la situation de Kollwitz face à l'histoire, en éclairant la confrontation de l'artiste aux combats et violences de son temps, qu'elle vécut dans un enthousiasme parfois inquiet (la révolution allemande) ou qu'elle subit dans la douleur (la mort d'un fils tué à la guerre, dès l'automne 1914, la convertit au pacifisme), cependant qu'à partir de 1933 le nazisme lui retirerait ses droits d'artiste et d'enseignante en la plongeant dans la nuit de l'art décrété dégénéré. La troisième et dernière partie de l'ouvrage réunit des essais interrogeant la portée de l'oeuvre de Kollwitz, en s'intéressant à ses réceptions et ses lectures comme autant d'interprétations qui, parfois, croisent d'autres destins d'artistes, tels George Grosz ou Lea Grundig, et qui varient selon des contextes changeants ? : l'engagement de l'artiste dans l'Allemagne des années 1920, sa postérité dans la RDA d'après 1945 ou les significations de la monumentalité de son oeuvre dans les régimes d'idéologie communiste. Contributions de ? : Aurélie Arena, Claire Aslangul-Rallo, Jérôme Bazin, Annette Becker, Marine Branland, Jean-Numa Ducange, Thierry Dufrêne, Marie Gispert, Christian Joschke, Philippe Kaenel, Morgane Lafagne, Juliette Mermet, Denis Pernot, Emmanuel Pernoud, Chiara Ripamonti, Bertrand Tillier, Catherine Wermester.

08/2022