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Alain Schnapp

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Une histoire universelle des ruines

Il n'existe pas plus d'hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec elles. L'Egypte ancienne confie la mémoire de ses souverains à des monuments gigantesques et à des inscriptions imposantes. D'autres sociétés préfèrent pactiser avec le temps, comme les Mésopotamiens, conscients de la vulnérabilité de leurs palais de briques crues, qui enterrent dans le sol leurs inscriptions commémoratives. Les Chinois de l'Antiquité et du Moyen Age remettent le souvenir de leurs rois et de leurs grands hommes à des inscriptions sur pierre et sur bronze dont les antiquaires scrupuleux collectent les estampages. D'autres encore, les Japonais du sanctuaire d'Isé, détruisent puis reconstruisent à l'identique, en un cycle infini, leurs architectures de bois et de chaume. Ailleurs, dans le monde celtique et en Scandinavie, comme dans le monde arabo-musulman, ce sont les poètes ou les bardes qui ont la charge d'entretenir la mémoire. Les Grecs et les Romains considèrent les ruines comme un mal nécessaire qu'il faut apprendre à interpréter pour les maîtriser. Le monde médiéval occidental affrontera l'héritage antique avec une admiration fortement teintée de répulsion. Face à cette tradition, la Renaissance entreprend un retour d'un type nouveau à l'Antiquité, considérée comme un modèle du présent qu'il faut imiter pour mieux le dépasser. Les Lumières enfin bâtissent une conscience universelle des ruines qui s'est imposée à nous comme le "culte moderne des monuments" : un dialogue avec les ruines qui se veut universel et dont ce livre porte témoignage. Passant d'une civilisation l'autre, Alain Schnapp s'appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poésie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l'oeuvre d'une vie.

10/2020

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Histoire de l'art

Les formes de la ruine

L'ouvrage Les formes de la ruine a pour ambition d'établir un dialogue entre tous les types de ruines. Il investigue autant les traditions multiséculaires, qui ont permis en Occident et en Orient l'apparition d'une culture des ruines monumentales devenue dominante, que celles des sociétés qui ignorent jusqu'à la notion de monument. Toutes les formes de pratiques des ruines sont convoquées, qu'il s'agisse de la collecte de fragments d'activités humaines sur et dans le sol, de l'aménagement d'espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles, ou encore de la construction d'édifices comme les mégalithes, les pyramides et les ouvrages d'art des grands empires. Sont mises en lumière les diverses expériences de la ruine, depuis la récupération des édifices du passé, si chère aux Egyptiens, aux Mésopotamiens ou aux Américains, jusqu'aux Chinois et aux Japonais qui refusent en partie le culte monumental si prisé par leurs contemporains d'Asie, d'Europe et d'Amérique. L'étude des pratiques de mémoire des Indiens, des Africains et des Océaniens montrent que ceux-ci privilégient une sorte de pacte avec la Nature plutôt qu'un assujettissement à des architectures grandioses et parfois même mégalomanes. Ainsi, l'ouvrage propose une sorte de périple des ruines, à travers les civilisations et l'histoire, jusque dans nos sociétés industrielles contemporaines. Il est enrichi d'une anthologie et d'un "ruinier" de 75 entrées (lieux, artistes, théoriciens, concepts).

02/2024

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Emile Espérandieu (1857-1939)

Jeune officier sorti de Saint-Cyr, Emile Espérandieu (1857-1939) découvre en Tunisie l'épigraphie romaine en 1883. Par les contacts qu'il développe au sein des sociétés savantes et par ses publications régionales, il acquiert une certaine légitimité aux yeux du monde savant, renforcée par sa succession à la direction de la Revue épigraphique du Midi de la France d'Auguste Allmer, mais aussi par sa participation au Corpus Inscriptionum Latinarum. Devenu spécialiste du monde gallo-romain, soutenu par Salomon Reinach, René Cagnat et Camille Jullian, le commandant Espérandieu est chargé du Recueil des bas-reliefs de la Gaule en 1903, oeuvre monumentale qu'il mène à terme grâce à ses réseaux français et allemands. Enfin, c'est avec le chantier d'Alésia, devenu un lieu d'enjeux scientifiques et politiques, que sa réputation d'archéologue de terrain s'affirme de manière définitive. L'étude des archives conservées au Palais du Roure à Avignon, en particulier sa correspondance scientifique, permet d'appréhender la construction de sa carrière scientifique, mais aussi, à partir de son parcours exemplaire, d'analyser les interactions sociales et les pratiques savantes au sein des réseaux archéologiques métropolitains de son temps.

05/2021

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Archéologie

Qui a peur de l'archéologie ?

Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n'y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l'ombre, des crédits, du public, voire un président qui s'emparerait du lieu pour en faire son "grand projet". Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient "plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Egyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables" (Béotie, IX, XXXVI, 5). En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?

09/2024

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Mémoire morcelée, 150 ans d'archéologie en Ile-de-France

Mémoire morcelée, 150 ans d'archéologie en Ile-de-France est le premier titre d'une collection destinée à faire connaître au grand public les résultats récents de la recherche archéologique nationale dans chacune de nos régions métropolitaines et ultramarines. Ce bilan commence donc avec l'Ile-de-France, la plus petite des régions administratives (après la Corse), la plus méconnue aussi du point de vue du patrimoine archéologique, qu'un préjugé ancien situe plutôt en France méridionale. Pourtant, depuis les années 1960, l'archéologie francilienne est en plein essor, stimulée par les grands travaux - chantiers du TGV ou rénovation des centres urbains - qui ont mis au jour d'innombrables témoignages jusque-là enfouis dans le sol. Mais ce sont également, et surtout, les fouilles préventives avant travaux, sous le contrôle d'opérateurs publics et privés, qui ont favorisé ces découvertes. La prise en compte des vestiges archéologiques fait désormais partie intégrante de l'aménagement du territoire. En compagnie des acteurs de l'archéologie en Ile-de-France, les Franciliens vont, au fil de ces pages, rencontrer ceux qui les ont précédés et appréhender leur quotidien. C'est ainsi que l'on découvre des mammouths en bord de Marne, un campement du ville siècle av. J.-C. au bord du périphérique parisien, des fermes de l'âge du fer en Seine-et-Marne, une immense nécropole à Bobigny, un théâtre comme celui d'Orange, rue Racine, à Paris...

01/2022

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Une histoire des civilisations

Depuis les années t98o, une révolution silencieuse a bouleversé nos connaissances sur l'histoire de l'humanité : celle suscitée par les extraordinaires progrès techniques et méthodologiques de l'archéologie, particulièrement grâce au développement de l'archéologie préventive. Nombre des représentations d'hier ont été nuancées, des pans entiers de cette histoire, jusque-là ignorés, ont été mis au jour. Mais si cette révolution a donné lieu à un foisonnement de publications scientifiques, il manquait une vision globale, accessible aux non-spécialistes. C'est ce défi qu'ont voulu relever ici trois des plus éminents archéologues français. Réunissant les contributions de soixante et onze spécialistes mondiaux, associées à une riche iconographie et à une cartographie originale, cet ouvrage propose une histoire renouvelée des civilisations. Il couvre l'ensemble des périodes et des continents, en mettant l'accent sur les avancées les plus significatives : la localisation du berceau de l'hominisation, les origines et l'extension des civilisations sédentaires, les stratégies économiques et politiques qui ont mené à la fondation des grands empires et les conditions de leurs dislocations, les modalités de la mondialisation des époques moderne et contemporaine, sans oublier les migrations qui se sont succédé de la préhistoire jusqu'à nos jours. Grâce à cette vision globale de l'aventure humaine, on découvrira comment l'archéologie apporte sa contribution à la connaissance des sociétés sans écriture comme à celle des civilisations de l'écrit. Et comment elle rend possible un nouveau dialogue entre sources textuelles et sources matérielles, qui bouleverse plusieurs domaines de l'histoire ancienne, médiévale et moderne.

07/2021

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