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Alain Guiraudie

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Rabalaïre

- C'est toi qui l'as tué, le fils Fabre ? Je suis pas du tout surpris par la question et d'ailleurs, je suis même pas sûr que ça soit vraiment une question. J'ai d'abord l'idée de contester mais j'en fais rien, je réfléchis, je me dis que désormais entre Gabin et moi, c'est à la vie, à la mort, il m'a dit des choses, il faut que moi aussi j'y donne une vraie preuve de confiance et même une preuve d'amour, et donc je me tourne vers lui et lui aussi il quitte la route des yeux, juste la fraction de seconde où j'y dis : - Oui !

08/2021

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Littérature française

Ici commence la nuit

"- Tu aimes trop d'hommes à la fois, comment je pourrais trouver ma place dans ton cour ? - Pourtant tu l'avais trouvée ! - Non, jamais... Tu veux vivre avec des fantômes, moi, je veux vivre avec un homme en chair et en os. "C'est quoi cette connerie ?" je pense en entendant ça. Je le trouve vraiment gonflé, lui de me dire des trucs pareils mais je me force à fermer ma gueule, je sais que si je dis quelque chose, Paul va se braquer et la discussion sera encore plus difficile. Je prend un ton doux, le plus doux dont je sois capable à ce moment-là et je sais pas où je vais chercher ça mais je lui dis : - Mais les fantômes peuvent devenir de chair et d'os. - Aucun homme ne pourra être celui dont tu rêves... Même pas moi. - Même pas toi ? Je lui dis ça et j'essaie de le toucher mais je peux pas, je me dis que ça va le faire partir et je veux qu'il reste auprès de moi, je suis même prêt à tout pour ça mais tout de suite après, je me retrouve dans une chambre en train de caresser le sexe de Pépé, un petit sexe sans poil et tout rose et il éjacule plein de merde qui vient se répandre sur ses couilles et il faut que je nettoie mais je ne sais pas avec quoi."

10/2014

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Littérature française

Ici commence la nuit

"- Tu aimes trop d'hommes à la fois, comment je pourrais trouver ma place dans ton coeur ? - Pourtant tu l'avais trouvée ! - Non, jamais... Tu veux vivre avec des fantômes, moi, je veux vivre avec un homme en chair et en os. "C'est quoi cette connerie ? " je pense en entendant ça. Je le trouve vraiment gonflé, lui de me dire des trucs pareils mais je me force à fermer ma gueule, je sais que si je dis quelque chose, Paul va se braquer et la discussion sera encore plus difficile. Je prend un ton doux, le plus doux dont je sois capable à ce moment-là et je sais pas où je vais chercher ça mais je lui dis : - Mais les fantômes peuvent devenir de chair et d'os. - Aucun homme ne pourra être celui dont tu rêves... Même pas moi. - Même pas toi ? Je lui dis ça et j'essaie de le toucher mais je peux pas, je me dis que ça va le faire partir et je veux qu'il reste auprès de moi, je suis même prêt à tout pour ça mais tout de suite après, je me retrouve dans une chambre en train de caresser le sexe de Pépé, un petit sexe sans poil et tout rose et il éjacule plein de merde qui vient se répandre sur ses couilles et il faut que je nettoie mais je ne sais pas avec quoi".

03/2024

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Littérature française

Pour les siècles des siècles

Je me dis que c'est super, je suis dans le corps de celui que j'aime mais est-ce qu'on peut vraiment aimer de l'intérieur ?

03/2024

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Revues de cinéma

Le policier

Le n°690 propose un dossier sur The Policeman, un film israélien de Nadav Lapid sorti en 2011. Egalement un entretien exclusif avec le cinéaste, suivi d'un important dossier sur le cinéma israélien, dont un dictionnaire complet des cinéastes d'aujourd'hui. En complément, il y aura un entretien d'actualité avec Patrice Leconte sur "Maigret", avec Bertrand Mandico sur "After Blue". Un focus sur le film "Viens je t'emmène", d'Alain Guiraudie. Et des hommages, à Jean-Jacques Beineix, avec un entretien inédit. Mais aussi à Gaspard Ulliel, Monica Vitti. Enfin, un point d'honneur est mis sur l'actualité du cinéma.

03/2022

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Essais

Marcher au cinéma, lignes d'existences

Si l'on se déplace souvent à pied au cinéma, l'acte cardinal et primordial de la marche est volontiers éclipsé. Jugée anti-spectaculaire, lieu par excellence de l'ellipse cinématographique, la marche est, majoritairement au cinéma, un geste banal dont il faut limiter l'amplitude temporelle, au prétexte de son indigence narrative. Toutefois, certaines marches cinématographiques contemporaines construisent des arpentages qui se révèlent politiques, critiques, utopiques ou encore privés d'utopies. Marcher dans le monde du dehors, c'est être pris dans un quadrillage de lignes politiques où le quotidien agit sur nos existences motrices, tantôt les limite, les oriente, les restreint, tantôt nous fait dériver, transgresser, résister. Des lignes quotidiennes de survie (L'Homme sans nom de Wang Bing) aux lignes embourbées de Karrer dans la Hongrie post-communiste, (Damnation de Béla Tarr), des lignes de fuite en zigzags du bandit Carol lzba sur le Causse du Larzac (Du soleil pour les gueux d'Alain Guiraudie) aux lignes ralenties à l'extrême du Walker de Tsai Ming-Liang dans Hong Kong, un pan de cinéma contemporain a fait sienne cette modalité d'ancrage par le mouvement. La marche géo-quotidienne assume haut et fort une réflexivité qui, plutôt que de se couper de l'espace social, l'inclut dans son allant. Elle est moins une sortie du monde qu'une entrée dans le monde. L'être en marche dit sans ambages "le métier de vivre".

05/2024

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