Alain Burgeat

" La vie n'est pas que rose ". Le titre de ce livre en est aussi l'ultime phrase. Ce sont en effet les derniers mots de cette histoire dont les phases sont sans cesse bouleversées au cours du récit. Au départ, la réflexion d'un homme qui veut réaliser un crime parfait, le meurtre de son épouse ; bon, c'est banal ! Le projet tourne vite au fiasco absolu, car c'est lui qui devient la victime de sa propre machination ! Ensuite, ça part dans tous les sens jusqu'à en devenir une affaire d'Etat, un carambouillage de barbouzes où se trouve impliqué un jeune lieutenant de la police judiciaire, futur père de famille, qui aspire à la célébrité, celle de ses héros de fiction favoris.

Faire le tour du Manaslu à pied, côtoyer l'une des plus hautes montagnes de la chaîne himalayenne : voilà un bon plan pour qui veut se hisser hors de la monotonie de sa vie ordinaire citadine et laisser pour compte le stress des grandes métropoles bruyantes et polluées. Mais comment réagir au cas où une rencontre inopinée viendrait troubler le calme et la sérénité recherchés ? C'est toute l'histoire, cette histoire. De très belles vues des sites magnifiques traversés illustrent ce conte qui dénote un penchant philosophique dans la pure lignée de ceux écrits par Diderot, le maître à penser de l'auteur...

Heidi et Mickael sont deux jeunes enfants abandonnés dans les ruines du Berlin de l'après capitulation de l'Allemagne nazie, au printemps de 1945, ceux que l'on a désignés comme étant "les enfants du chaos" . Leur destin va les prendre en main pour les conduire vers des futurs exceptionnels et en particulier celui de la petite fille, qui accédera au Graal absolu de l'obtention de deux Prix Nobel scientifiques, à l'égal de Marie Curie, elle-aussi émigrée, cent ans auparavant. Le surnom de Delenda (issu du verbe latin delendare, détruire) que Mickael avait attribué à sa soeur de coeur trouvait sa justification dans la rage qu'elle exerçait subconsciemment pour éliminer toute tentative d'allusion à ses origines.