Recherche

9782825138397

Extraits

ActuaLitté

Littérature russe

Pour une juste cause

Peut-on saisir ce chaos où se mêlaient les espoirs, peurs, amours, regrets, affections de ces milliers d'êtres si différents, pères de famille et jeunes gens, citadins et paysans originaires de Sibérie, des champs d'Ukraine et de Kouban, des villes et des bourgs ouvriers ? 1942. L'avancée fulgurante des troupes de Hitler en URSS a changé le cours de la guerre. Tout porte à croire que les forces fascistes vont sortir victorieuses du conflit. De fait, Stalingrad est un enjeu stratégique et le lieu d'un combat décisif. Au coeur de la ville, les habitants, dont la famille Chapochnikov, se préparent à en devenir les acteurs et les témoins. Ce moment fatidique de l'Histoire est le point de départ de ce roman, premier volet d'un diptyque magistral consacré, avec Vie et Destin, à la bataille de Stalingrad, chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle et hymne à la liberté des peuples. Cette édition restitue les passages censurés par les instances soviétiques et est enrichie de matériel (cartes, chronologie, liste de personnages).

02/2023

ActuaLitté

Littérature russe

Pour une juste cause

En février 1943, le mot " Stalingrad " est sur toutes les lèvres : ce mot aux sonorités tranchantes deviendra le symbole de la citadelle sur laquelle s'est brisé le raz de marée allemand. C'est à cette époque, immédiatement après les combats auxquels il a assisté en tant que correspondant de l'Étoile rouge et dont il a rendu compte dans ses chroniques, que Vassili Grossman entreprend sa fresque monumentale, Pour une juste cause, dont la seconde partie, mondialement célèbre, portera le titre Vie et Destin. Grossman est alors un homme ébranlé par la guerre. Son fils aîné a été tué au front, sa mère a péri dans un ghetto. L'identité juive retrouvée sonne le glas du mythe de la grande famille prolétarienne dans laquelle les différentes ethnies sont censées se dissoudre. Terminé après la fin de la guerre, Pour une juste cause est publié dans les numéros de juillet à octobre 1952 de la revue Novy Mir. Jamais, depuis l'invasion tatare, aucun ennemi n'a pénétré aussi loin en terre russe et jamais le prix d'une victoire n'a été aussi élevé. Comment expliquer pareil désastre ? En endormant la vigilance des censeurs par des louanges envers sa patrie socialiste, Grossman parvient, avec une virtuosité toute tolstoïenne, à recréer l'authenticité de la guerre. Le fanatique Abartchouk arrêté alors qu'il est au sommet de sa carrière, et le commissaire Krymov, membre du Komintern en disgrâce, et le vieux marxiste Mostovskoï, en disgrâce lui aussi, allusion à peine perceptible à la destruction de la vieille garde, et le savant Strum, et Alexandra Chapochnikov, l' aïeule dont la vitalité triomphera du mal et de la mort, tous ces personnages, qui s'interrogent à demi-mots sur la viabilité du communisme et le pourquoi du fascisme, vivront à travers ce roman la grande épreuve de la vérité, qui anime la littérature russe depuis que celle-ci existe. Epopée de la plus grande bataille de la Seconde Guerre mondiale, Pour une juste cause est aussi un vivant portrait du peuple russe saisi à l'heure de la souffrance et de la grandeur. Mais derrière cette mosaïque de destins, ces batailles haletantes, ces sacrifices bouleversants, nous voyons déjà se profiler les questions vertigineuses de Vie et Destin sur les grandes idéologies totalitaires de notre temps.

06/2008

ActuaLitté

Littérature russe

Pour une juste cause

En février 1943, le nom de « Stalingrad » est sur toutes les lèvres et va devenir le symbole de la défaite allemande. Correspondant de L’Etoile rouge, Vassili Grossman assiste aux combats, dont il rend compte dans ses chroniques. C’est à ce moment-là qu’il entreprend sa fresque monumentale, Pour une cause juste, dont la seconde partie sera connue dans le monde entier sous le titre de Vie et destin. Grossman est alors un homme ébranlé par la guerre. Son fils aîné a été tué au front, sa mère a péri dans un ghetto… Terminé après la guerre, Pour une cause juste est publié, entre juillet et octobre 1952, dans la revue Novy Mir. Épopée d’une bataille emblématique, c’est un vivant portrait du peuple russe saisi dans sa souffrance et dans sa grandeur. Mais, derrière cette mosaïque de destins, ces affrontements sans merci, ces sacrifices héroïques, nous voyons déjà se profiler les questions vertigineuses de Vie et destin sur les totalitarismes de notre temps.

02/2011

Tous les articles