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9782823617238

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Littérature française

Petite

"Je n'aurai plus jamais faim, me suis-je dit. Il était sept heures du soir et j'avais faim. Sur la table de la cuisine, contre le mur, le gâteau aux noix rayonnait. La cuisine était dans l'ombre, le chocolat glacé brillait. Une roue noire piquetée de demi-noix parfaites, blanches, absolument pas tachées de chocolat. Je lui ai dit adieu pour toujours. J'avais treize ans et fini de grandir. Je ne grandirai plus, m'étais-je dit. Je ne mangerai plus que le minimum. Ce qu'il faut pour durer. Cela faisait comme un champ d'exploration immense, la découverte d'un territoire sauvage et secret. Je n'avais aucun secret." Nouk est anorexique. C'est ainsi qu'on nomme sa maladie. Mais la souffrance, comment la nommer ? Le plus grave, c'est peut-être le plaisir inavouable d'être la plus forte, et de mentir, mentir, mentir, jusqu'au vertige. Un jour, Nouk est enfermée dans une clinique où l'on s'applique, méthodiquement, à la casser. La jeune fille semble se soumettre. Mais elle reste indomptée. Si elle guérit, ce sera par d'autres voies. Avec ce roman pur et violent, Geneviève Brisac obéit à une seule exigence : celle de dire la vérité, quoi qu'il en coûte.

02/1994

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Romans, témoignages & Co

Petite

"J'avais treize ans, et fini de grandir. On mange pour grandir. Je ne grandirai plus, m'étais-je dit. Je ne mangerai plus que le minimum. Ce qu'il faut pour durer. Cela faisait comme un champ d'exploration immense, la découverte d'un territoire sauvage et secret". Nouk croit reprendre le contrôle de sa vie en cessant de s'alimenter. Elle découvre le plaisir inavouable d'être la plus forte, et de mentir, mentir, mentir jusqu'au vertige. Avec ce roman pur et violent, devenu un talisman pour plusieurs générations de lectrices et lecteurs, Geneviève Brisac obéit à une seule exigence : dire la vérité, quoi qu'il en coûte.

02/2021

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Littérature française

Petite

"Un récit qui refuse l'autocompassion et nous restitue l'incroyable dureté de ce combat à mort contre soi et les autres". L'Humanité Ne plus manger, pour ne plus grandir. Voilà ce que décide Nouk l'année de ses treize ans. La faim fait souffrir, mais quel plaisir de se sentir la plus forte, de tromper la vigilance familiale, de mentir jusqu'au vertige... Internée en hôpital psychiatrique, guérie en apparence, Nouk demeure indomptable. Comment venir à bout de cette obstination désastreuse ? Geneviève Brisac est normalienne et agrégée de lettres. Lauréate du prix Femina 1996 avec Week-end de chasse à la mère , elle a récemment publié avec succès Vie de ma voisine , Le Chagrin d'aimer ainsi qu'un recueil d'essais, Sisyphe est une femme . L'Humanité "Geneviève Brisac se bat pour imposer une littérature sans artifice qui parle d'émotion". Lire

01/1996

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Romans, témoignages & Co

Petite

Nouk veut que la vie soit simple, que la vie soit pure, que la vie soit parfaite. La vie n'est rien de tout cela. Dans sa vie à elle, par exemple, son père lui dit qu'elle a perdu sa confiance. Définitivement. A cause d'une histoire d'argent de poche détourné, pour jouer, pour voir. Nouk cesse de manger. Elle ment. Elle devient folle. Les gens, partout, dans la rue, à l'hôpital, disent des horreurs sur elle. Elle les entend. Elle ne les oublie pas. Les horreurs résonnent dans sa tête. Et puis, un autre jour, plus tard, une femme vient s'asseoir à côté d'elle sur une falaise et lui fait cette confidence, lui tend cette bouée de sauvetage : moi aussi j'ai été anorexique. J'ai guéri. Cette phrase-là, Nouk l'oublie.

09/2005

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