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9782818004722

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Poésie

Sonnets

Pourquoi retraduire, une fois de plus, les sonnets de Shakespeare, ou la Tragédie du roi Richard II ? Pour Frédéric Boyer, traduire n'est pas une simple opération linguistique. C'est d'abord une forme d'engagement, une confrontation sur un sol nouveau avec une patrie qui ne sera jamais tout à fait la nôtre. Mais, en nous déportant dans l'autre langue d'une ouvre, nous apprenons alors que nous n'étions d'aucun sol particulier, d'aucune patrie. Traduire, et retraduire, est une nécessité pour nous sauver, collectivement et individuellement, de l'oubli dans lequel nous sommes. Nous sommes oubliés des ouvres et de leurs langues. Les retraduire c'est réveiller leur mémoire de langage. Leur dire : nous sommes là nous aussi, et faire en sorte que nous puissions nous entendre. Leur faire dire : faites-vous entendre en nous, réveillez-nous, je vous prends dans mes mots, dans ma langue imparfaite et inachevée.

06/2010

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Sonnets

De nombreuses traductions des Sonnets de Shakespeare sont disponibles : est-il nécessaire d'en publier une de plus ? La présente traduction vaut réponse à cette question. Du fait de l'extraordinaire richesse de ces sonnets, chaque traduction privilégie certains de leurs aspects et en écarte d'autres (traduire en incorporant tous les aspects reviendrait à copier le texte anglais) ; cette traduction choisit de ne pas "rendre" le vers de Shakespeare, de ne pas se préoccuper de la rime, de laisser tomber les jeux de mots, les allitérations et les enjambements, de ne pas transposer dans un français de la fin de la Renaissance - d'autres traductions s'y attachent et y parviennent à divers degrés. Cette traduction ne tente évidemment pas non plus de "recréer" les Sonnets en français, il faudrait être poète, ce ne serait plus une traduction, et ce ne serait sans doute plus du Shakespeare. Les aspects qu'ici j'ai tenté de reproduire représentent, pour simplifier, l'enveloppe des 154 sonnets, le discours du narrateur - du "je", à ne pas confondre avec Shakespeare -, les mots dont il se sert, leur ordre de même que leurs répétitions et leurs échos dans chaque sonnet et dans l'ensemble des sonnets. Il ne s'agit pas d'une traduction en prose - selon Valéry : "On met en prose comme on met en bière" - mais de poèmes en prose, avec leur scansion, leur rythme, leur musique. Le sonnet shakespearien (douze vers en trois quatrains non séparés par un interligne, et un couplet de deux vers, ou distique) est ici présenté en deux paragraphes : les quatrains, séparés par une espace longue, et le couplet. Quatrains et couplet forment donc l'unité structurelle de chaque sonnet traduit ; cette unité plus grande que le vers permet d'éviter la contrainte qu'aurait requise la régularité du vers, contrainte que les aspects retenus pour cette traduction rendaient intenable. Bernard Hoepffner, 1999 Nous republions la traduction de B. H. (Mille et Une Nuits, 1999).

02/2022

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Sonnets

" Il n'est pas impossible alors que le lecteur perçoive l'unité même de l'inspiration rayonnant à partir d'un foyer où nombre de ces sonnets puisent sans intermédiaire leur ardeur. C'est la seule part de l'immense œuvre où il nous soit donné d'entendre la voix même de Shakespeare, non pas l'un de ses personnages. Les Sonnets nous présentent ainsi la seule image authentique que nous ayons de lui. Elle n'a pas fini de nous surprendre. " H. T.

12/1995

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Sonnets

C'est un monument ; l'une des quelques merveilles absolues du patrimoine littéraire de l'humanité. Les 154 Sonnets de William Shakespeare sont peut-être moins connus que les grandes ouvres dramaturgiques du barde de Stratford, Hamlet, Macbeth, Othello et consorts, mais ils n'ont cessé, depuis quatre cents ans, d'ensorceler les lecteurs et de passionner la critique, à la fois par leur beauté, expression suprême de l'art poétique élisabéthain, et par leur impénétrable mystère. Car ces sonnets, s'ils participent pleinement à la légende de l'ouvre shakespearienne, en sont aussi l'une des énigmes. À qui s'adressent ces bouleversants poèmes d'amour, tour à tour ode à la procréation, hymne érotique et cri de rage jalouse ? Qui est ce mystérieux "W.H." à qui le recueil est dédié ? Qui, enfin, est le "William Shakespeare" qui parle ici et semble, au crépuscule de sa vie théâtrale, tomber le masque pour mettre son cour à nu ? Après avoir redonné vie et vigueur à l'ouvre de Malcolm Lowry et à celle de Walt Whitman, Jacques Darras nous offre ces Sonnets comme on ne les avait jamais lus - ou, faudrait-il dire plutôt, comme on ne les avait jamais entendus. Car tout l'enjeu de cette nouvelle traduction est de nous faire entendre la musique, proprement inouïe, des vers de Shakespeare : une symphonie baroque, échevelée, d'une audace contemporaine et d'une splendeur inépuisable.

02/2013

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Sonnets

Probablement ne saura-t-on jamais qui était au juste le mystérieux W. H. à l'intention de qui le grand dramaturge anglais composa, entre sa vingt-neuvième et sa trente-deuxième année, ce recueil de sonnets, les plus célèbres de la langue anglaise. Cette énigme et le sujet même de l'œuvre - une passion pour un jeune homme, sans doute issu de la noblesse - l'auréolent d'un halo de scandale. Mais au-delà de ce mystère biographique - et grâce à lui peut-être - cette œuvre s'offre d'abord à nous comme l'un des plus admirables ensembles lyriques amoureux de la poésie occidentale. L'enchantement, la jalousie, la nostalgie, le plaisir, l'angoisse de l'éphémère et le rêve d'immortalité : autant de thèmes exprimés ici avec une véracité qui place ces Sonnets aux côtés des chefs-d'œuvre de Ronsard et de Pétrarque. Dans cette traduction, fruit de plusieurs années de travail, Jean Mauparte unit l'exactitude littérale à une musicalité parfaite, qui nous restitue admirablement la voix de Shakespeare et l'ambiance élisabéthaine.

01/1996

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Sonnets

Pourquoi retraduire, une fois de plus, les sonnets de Shakespeare, ou la Tragédie du roi Richard II ? Pour Frédéric Boyer, traduire n'est pas une simple opération linguistique. C'est d'abord une forme d'engagement, une confrontation sur un sol nouveau avec une patrie qui ne sera jamais tout à fait la nôtre. Mais, en nous déportant dans l'autre langue d'une ouvre, nous apprenons alors que nous n'étions d'aucun sol particulier, d'aucune patrie. Traduire, et retraduire, est une nécessité pour nous sauver, collectivement et individuellement, de l'oubli dans lequel nous sommes. Nous sommes oubliés des ouvres et de leurs langues. Les retraduire c'est réveiller leur mémoire de langage. Leur dire : nous sommes là nous aussi, et faire en sorte que nous puissions nous entendre. Leur faire dire : faites-vous entendre en nous, réveillez-nous, je vous prends dans mes mots, dans ma langue imparfaite et inachevée.

02/1975