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9782356761118

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Histoire internationale

Jean Sadek Masseboeuf, itinéraire d'un médecin algérien. Tome 2, 1962-1985

"C'est le Peuple tout entier qui, directement ou indirectement, par ses organisations syndicales, culturelles ou autres, doit prendre en charge la Santé Publique. La Santé n'est pas octroyée, elle est conquise par ses ressortissants, c'est-à-dire, dans sa totalité, la collectivité. Elle domine de loin les problèmes étriqués de l'hygiène alimentaire, elle est la qualité de la vie, elle implique une approche sociologique, politique et scientifique des problèmes écologiques, tout autant que l'environnement, les espaces verts, les loisirs, le repos, les logements, les transports, l'urbanisme, la culture, les questions nutritionnelles, la Prévention dans un sens large, de la conception à la mort, soit de l'Eugénie à la gérontologie sociale, en passant par la Protection maternelle et infantile, les réseaux de crèches et de jardins d'enfants, l'hygiène scolaire et universitaire, et la Médecine du Travail. Elle se dégage d'une absurde exclusivité médicale ; elle exige la multidisciplinarité, l'éducation sanitaire et la participation effective des individus, de l'ensemble des hommes et des femmes d'un village, d'un quartier, d'une ville, groupés en comités sanitaires, actifs et clairvoyants, gestionnaires de l'universalité et de la polyvalence des exigences de la santé. La santé étant l'équilibre harmonieux des fonctions physiques, affectives et psychiques de l'individu, elle ne peut être assurée que par une action préventive, évitant toutes les agressions évitables et nocives à l'individu. La Prévention, c'est le mot-clé de toute politique de Santé Publique. La Santé, c'est la non-maladie, de toute évidence. Or nous avons un Ministère chargé de gérer les soins et donc la maladie imposée dans les esprits comme une fatalité soumise à un capricieux destin et inévitable." Jean Sadek Masseboeuf Témoignages autobiographiques, Algérie, 1955-1979.

01/2018