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9782343050560

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Ethnologie

Ne faut-il pas exorciser l'Afrique noire ?

En ce début de xxie siècle, André Mbeng note une recrudescence des mentalités magico-religieuses en Afrique noire, malgré la baisse de l'analphabétisme, l'amélioration considérable du niveau d'instruction et la conversion de la majorité de la population au christianisme et à l'islam. Il en veut pour preuve les récents crimes rituels du Gabon, du Cameroun et de la Côte d'Ivoire de 2012, 2013 et 2015. Alors, il s'interroge : ne faut-il pas exorciser individuellement et collectivement les populations et les nations d'Afrique noire ? Au-delà de cette interrogation qui aborde ce qu'il y a de plus fantastique dans la foi, à savoir la manifestation visible, physique et instantanée des forces invisibles du Mal et du Bien et la domination in fine du Bien sur le Mal lors d'une séance d'exorcisme, il est en réalité question d'une double nécessité : la ré-évangélisation ou la ré-islamisation de l'Afrique noire par une théologie de la libération, et une révision des stratégies de gouvernance qui y sont actuellement appliquées afin d'y insérer le défi éthique. Dans cet ouvrage, la pratique de l'opéra rythmique et de sa musique sacrée est alors considérée comme l'un des sacrifices, rituels ou initiations que les Africains devraient réaliser, afin de vaincre ces comportements, de se libérer de cette éternelle aventure ambiguë, et de retrouver le sentier du développement durable et du progrès, au regard de son important apport dans le processus d'internalisation des pratiques éthiques.

05/2015