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9782253240471

Extraits

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Littérature française

La Prisonnière

Albertine a renoncé à faire une croisière et lorsque, à la fin de l'été, elle rentre de Balbec avec le narrateur, elle s'installe chez lui, à Paris : il ne se sent plus amoureux d'elle, elle n'a plus rien à lui apprendre, elle lui semble chaque jour moins jolie, mais la possibilité d'un mariage reste ouverte, et en lui rendant la vie agréable, peut-être songe-t-il à éveiller en elle le désir de l'épouser. Il se préoccupe en tout cas de son emploi du temps, l'interroge sur ses sorties sans pouvoir bien percer si sa réponse est un mensonge, et le désir que visiblement elle suscite chez les autres fait poindre la souffrance en lui. Paru en 1923, La Prisonnière est le premier des trois volumes publiés après la mort de Proust et, quoique solidaire, bien sûr, de Sodome et Gomorrhe qui le précède comme d'Albertine disparue qui le suit, une certaine unité lui est propre, entre l'enfermement initial du narrateur et le départ final de la jeune fille. Pour l'essentiel, trois journées simplement se déroulent ici - le plus souvent dans l'espace clos de l'appartement -, et ce sont comme les trois actes d'un théâtre où la jalousie occupe toute la place.

04/2008

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Littérature française

La prisonnière

Le thème principal de ce volume est l'amour possessif et jaloux qu'éprouve le narrateur pour Albertine. Après être rentré de Balbec avec elle, il la laisse habiter dans une pièce de l'appartement de ses parents en leur absence, et ce malgré un avis négatif de sa mère ou les hostilités de Françoise sa domestique. Le narrateur est maladivement jaloux d'Albertine qu'il soupçonne d'être attiré par les femmes. Il fait surveiller les sorties, celle- ci sortant presque tous les jours avec son amie Andrée, auquel le narrateur apporte de la confiance. Le narrateur est tiraillé dans ses sentiments envers Albertine, qu'il souhaite parfois quitter mais les soupçons de tromperies ravivent l'intérêt qu'il a pour elle. De plus Albertine, d'un milieu plus modeste que le narrateur, gagne en intelligence et en raffinement avec le temps, celle- ci se mettant à porter des tenues de grand couturier achetées sur les conseils de la Duchesse de Guermantes.

08/2022

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Littérature française

La prisonnière

Le narrateur a décidé d'épouser Albertine (cf. Sodome et Gomorrhe) et l'installe chez lui. Comme il la soupçonne d'infidélité et d'homosexualité il la fait surveiller, la questionne sans cesse sur ses sorties. Albertine s'enferre dans ses mensonges. Le narrateur vit ainsi la situation de Swann dans Un amour de Swann (cf. tome 1), situation qui les rend malheureux tous les deux. Il souffre également de ne pas être capable d'écrire comme il le souhaiterait. Ce volume nous fait assister aussi à la mort pathétique de l'écrivain Bergotte, à la rupture, manigancée par Mme Verdurin, du Baron de Charlus avec son amant le violoniste Morel.

09/2022

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Littérature classique

La prisonnière

Impression en "gros caractères" . Extrait : "Dès le matin, la tête encore tournée contre le mur, et avant d'avoir vu, au-dessus des grands rideaux de la fenêtre, de quelle nuance était la raie du jour, je savais déjà le temps qu'il faisait. Les premiers bruits de la rue me l'avaient appris, selon qu'ils me parvenaient amortis et déviés par l'humidité ou vibrants comme des flèches dans l'aire résonnante et vide d'un matin spacieux, glacial et pur ; (...)"

10/2015

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Littérature française

La prisonnière

Dès le réveil, été comme hiver, le temps parisien entre par la fenêtre du Narrateur, frontière entre le monde et l'intime. "Ce fut surtout de ma chambre que je perçus la vie extérieure pendant cette période". Car, profitant d'une absence de sa mère, il a installé chez lui la femme aimée, Albertine, passagère clandestine qu'il tient cachée et surveille à chaque sortie, dans la crainte qu'elle lui préfère tel autre homme ou telle femme. Comment la retenir ? Faut-il dorer la cage du bel oiseau, cadeau après cadeau, dans une débauche de luxe ? Renoncer pour elle à sortir, à voyager, à vivre, en se consumant d'une jalousie sans objet ? Fou d'amour et de douleur, il se fait peu à peu le prisonnier de sa prisonnière. Tandis qu'Albertine devient la geôlière de son geôlier. L'amour est-il la valse mélancolique de deux victimes consentantes ? Dans ce magnifique roman introspectif paru en 1923, Proust développe magistralement sa vision de la jalousie, corollaire nécessaire de l'amour. Cet extraordinaire huis-clos est le récit d'une passion démesurée, qui se dévore elle-même. La Prisonnière offre l'une des plus belles réflexions de la littérature sur l'impossibilité de l'amour, pourtant éternellement recommencé.

09/2022

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Littérature française

La Prisonnière

Il faut absolument que j'épouse Albertine, concluait le jeune Marcel à la fin de Sodome et Gomorrhe. Imaginait-il alors qu'il allait s'engager dans de bien étranges fiançailles ? Pouvait-il soupçonner que son aspiration au bonheur le conduirait au bord du désespoir ? Le voici, en effet, bientôt livré aux tourments de la jalousie amoureuse. Avec lui nous pénétrons dans le monde clos, obsédant, maladif de La Prisonnière, dominé par l'expérience de la solitude et de la souffrance. C'est pourtant au terme de cette épreuve qu'il découvrira le pouvoir rédempteur de l'Art, pour s'acheminer vers la découverte lumineuse du temps retrouvé. " Maintenant que nous avons surmonté l'étonnement inévitable du début, que nous sommes habitués à une nature " proustienne ", que nous connaissons les lois, les courants, la germination intérieure de cette nature, il me semble au sortir de ma lecture qu'il n'y avait rient dans les volumes précédemment parus de supérieur à La Prisonnière. L'analyse s'exerce, se prolonge, tournoie, jouit d'elle-même, avec une virtuosité, un élan qui nous fait songer moins à l'analyse pure, technique et froide, qu'à la poésie de l'analyse. C'est de la vie directe, fraîche, qui jaillit de toutes parts. " Albert Thibaudet

05/1993