Sur le sable d’une collection résolument estivale, Olivier Douville déploie un transat pour y installer Claude Lévi-Strauss. Dans Lévi-Strauss à la plage, l’auteur relève un pari savoureux : faire glisser l’anthropologie structurale sous les parasols, sans jamais l’édulcorer. L’idée n’est pas de vulgariser au rabais, mais de rendre lumineux ce qui, souvent, reste obscur aux non-initiés.
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Parenté, rites, mythes : l’essence du travail de Lévi-Strauss tient dans ces trois piliers. Douville retrace leur portée avec clarté, entre La Pensée sauvage et Tristes Tropiques, tout en mettant en perspective les grandes querelles qu’ils ont déclenchées.
Sous sa plume, les structures de parenté prennent l’allure d’un jeu de construction géant. Les mythes deviennent autant d’architectures du monde. Les rites se transforment en chorégraphies culturelles où l’individu apprend à danser avec le collectif.
Olivier Douville n’est pas qu’un passeur ; il est aussi un analyste attentif. Psychanalyste, ancien maître de conférences à Paris-Nanterre, il n’hésite pas à rapprocher l’œuvre de Lévi-Strauss de champs voisins : linguistique, esthétique, clinique. Ce croisement fécond rend l’ensemble plus dense, sans jamais sombrer dans le pédantisme.
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À travers ce petit livre vif et élégant de 192 pages (15,90 €, éditions Dunod), l’anthropologie quitte les bancs d’amphithéâtre pour mieux investir les serviettes de plage. L’ambition est claire : penser les sociétés humaines en tongs, et faire de la complexité une compagne de bronzette. Mission accomplie
Olivier Douville est psychanalyste, il a été maître de conférences à l’université Rennes 2, puis à l’université Paris-Nanterre. Membre du laboratoire CRPMS de l’université Paris- Cité, il est l’auteur de nombreux articles scientifiques et livres, notamment Les Figures de l’Autre, pour une anthropologie clinique (Dunod, 2014).
