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9782072940019

Extraits

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Littérature Allemande

Mars

Dans la bonne société zurichoise, au milieu des années 1970, un homme se meurt. Il a trente-deux ans. Mais ce qui le condamne, ce n'est pas tant le cancer qui l'accable que le poids d'obligations absurdes censées garantir les fondements de son existence et la reproduction de son milieu. A force de vouloir être respectable à tout prix, il a perdu le sens de la vie et tente de le reconquérir, in extremis, par l'écriture. Publié à titre posthume en 1976, Mars est l'unique texte de Fritz Zorn. Livre-culte pour toute une génération, il résonne toujours aujourd'hui comme un cri qui nous appelle à vivre.

10/2024

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Littérature Allemande

Mars

Fils d'une famille patricienne de Zurich, celui qui a écrit ce livre sous un pseudonyme fut ce qu'on appelle un enfant bien élevé. Dans la somptueuse villa, au bord du lac, régnait l'entente parfaite. Un certain ennui aussi, qui tient à la bienséance. Non sans humour, Zorn nous décrit les petits travers de ses parents. Humour ? Le mot est faible. Disons plutôt une noire ironie, celle du jeune homme qui, découvrant qu'il est atteint du cancer, pense aussitôt : "naturellement". Jamais les contraintes et les tabous qui pèsent, aujourd'hui encore, sur les esprits soi-disant libres n'ont été analysés avec une telle pénétration ; jamais la fragilité de la personne, le rapport, toujours précaire et menacé, entre le corps et l'âme, qu'escamote souvent l'usage commode du terme "psychosomatique", n'a été décrite avec une telle lucidité, dans une écriture volontairement neutre, par celui qui constate ici, très simplement, qu'il a été "éduqué à mort". Il avait trente-deux ans.

04/2023

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Littérature Allemande

Mars

Fils d'une famille patricienne de Zurich, celui qui a écrit ce livre sous un pseudonyme fut ce qu'on appelle un enfant bien élevé. Dans la somptueuse villa, au bord du lac, régnait l'entente parfaite. Un certain ennui aussi, qui tient à la bienséance. Non sans humour, Zorn nous décrit les petits travers de ses parents. Humour ? Le mot est faible. Disons plutôt une noire ironie, celle du jeune homme qui, découvrant qu'il est atteint du cancer, pense aussitôt : naturellement. Jamais les contraintes et les tabous qui pèsent, aujourd'hui encore, sur les esprits soi-disant libres n'ont été analysés avec une telle pénétration ; jamais la fragilité de la personne, le rapport, toujours précaire et menacé, entre le corps et l'âme, qu'escamote souvent l'usage commode du terme " psychosomatique ", n'a été décrite avec une telle lucidité, dans une écriture volontairement neutre, par celui qui constate ici, très simplement, qu'il a été " éduqué à mort ". Il avait trente-deux ans.

10/1979

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