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9782070220007

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Littérature française

Rêveuse bourgeoisie

"Pendant que je me déshabillais, je vis Antoine qui fixait mon dos. Il me convoitait, encore, toujours, et il se méfiait de moi. Avec son regard, je me regardai : j'étais belle et menteuse. Je ne me regardai pas au visage, je regardai mon corps. J'avais un beau corps, je l'ai encore. Peu de femmes ont de beaux seins : je suis de ces femmes. Encore moins de femmes ont des seins beaux et émouvants : je suis de ce peu de femmes. Mon corps avait des liens avec cet appartement, et avec Antoine ; il s'était façonné à tout cela. J'avais le corps soigné, aisé, épanoui d'une belle femme riche, de plus flattée par les caresses d'un homme qui avait de belles dents, de la fougue, de l'adresse".

01/1995

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Littérature française

Rêveuse bourgeoisie

"Rêveuse bourgeoisie" est le roman de Drieu la Rochelle qui exprime sans doute le plus son pessimisme aigu. L'histoire de ces trois générations d'une famille bourgeoise française sur le déclin pendant l'entre-deux guerres, donne l'idée d'un cercle vicieux infernal où les enfants doivent inéluctablement retrouver les vices des parents. A travers les derniers soubresauts de cette famille on assiste en réalité à la déchéance et à la mort de la société bourgeoise de l'époque. "Rêveuse bourgeoisie" est moins autobiographique que la plupart des autres romans de Drieu la Rochelle. Pour la première fois, il parvient à créer ici un monde purement imaginaire, même si certains caractères ressemblent beaucoup à des frères de Gilles.

09/2024

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Littérature française

Rêveuse bourgeoisie

"Pendant que je me déshabillais, je vis Antoine qui fixait mon dos. Il me convoitait, encore, toujours, et il se méfiait de moi. Avec son regard, je me regardai : j'étais belle et menteuse. Je ne me regardai pas au visage, je regardai mon corps. J'avais un beau corps, je l'ai encore. Peu de femmes ont de beaux seins : je suis de ces femmes. Encore moins de femmes ont des seins beaux et émouvants : je suis de ce peu de femmes. Mon corps avait des liens avec cet appartement, et avec Antoine ; il s'était façonné à tout cela. J'avais le corps soigné, aisé, épanoui d'une belle femme riche, de plus flattée par les caresses d'un homme qui avait de belles dents, de la fougue, de l'adresse".

12/1992

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