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9782070100545

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Littérature française

Le Sang Des Autres

Les actes que nous appelons nôtres nous échappent aussitôt accomplis : ils éclatent dans la vie d'autrui sous des figures imprévues. A la suite d'un accident survenu dans sa jeunesse, Jean BLOMART a découvert avec horreur le danger caché dans chacun de ses gestes ; il s'est juré de ne plus jamais intervenir dans un destin étranger. Un amour s'offre : il le repousse ; malgré la pression des événements qui se déroulent à travers le monde, il s'abstient de jouer aucun rôle politique ; il espère ainsi ne pas se rendre complice de la fatalité qui pèse sur chaque homme et qui est toujours le fait des autres hommes. Mais il s'aperçoit vite que ses refus l'engagent, autant qu'une action positive. La guerre, la défaite le convainquent que nous pesons toujours sur la terre et qu'il n'y a aucun moyen de nous en évader ; inerte, agissant, même mort, nous existons à travers le monde tout entier. BLOMART se résolut alors à assumer des responsabilités qui ne peuvent s'éluder ; il n'espère pas que cette décision lui apporte la paix ; un événement douloureux vient lui rappeler que tout acte est violence et tout choix un scandale ; mais il renonce à ses vieux rêves de paix et d'innocence ; il accepte le risque, le doute, et même le remords ; il accepte sa condition d'homme. Il choisira, il agira.

03/1984

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Littérature française

Le Sang Des Autres

Les actes que nous appelons nôtres nous échappent aussitôt accomplis : ils éclatent dans la vie d'autrui sous des figures imprévues. A la suite d'un accident survenu dans sa jeunesse, Jean BLOMART a découvert avec horreur le danger caché dans chacun de ses gestes ; il s'est juré de ne plus jamais intervenir dans un destin étranger. Un amour s'offre : il le repousse ; malgré la pression des événements qui se déroulent à travers le monde, il s'abstient de jouer aucun rôle politique ; il espère ainsi ne pas se rendre complice de la fatalité qui pèse sur chaque homme et qui est toujours le fait des autres hommes. Mais il s'aperçoit vite que ses refus l'engagent, autant qu'une action positive. La guerre, la défaite le convainquent que nous pesons toujours sur la terre et qu'il n'y a aucun moyen de nous en évader ; inerte, agissant, même mort, nous existons à travers le monde tout entier. BLOMART se résolut alors à assumer des responsabilités qui ne peuvent s'éluder ; il n'espère pas que cette décision lui apporte la paix ; un événement douloureux vient lui rappeler que tout acte est violence et tout choix un scandale ; mais il renonce à ses vieux rêves de paix et d'innocence ; il accepte le risque, le doute, et même le remords ; il accepte sa condition d'homme. Il choisira, il agira.

11/1965

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Littérature française

Le sang des autres

Quand il ouvrit la porte, tous les yeux se tournèrent vers lui : - Que me voulez-vous ? me dit-il. Laurent était assis à califourchon sur une chaise devant le feu. - Il faut que je sache si c'est décidé ou non pour demain matin, dit Laurent. Demain. Il regarda autour de lui. La pièce sentait la lessive et la soupe aux choux. Madeleine fumait, les coudes sur la nappe. Denise avait un livre devant elle. Ils étaient vivants. Pour eux, cette nuit aurait une fin ; il y aurait une aube...

05/1973