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- Villebramar

Extraits

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Poésie

Fils d'Ariane

Villebramar, auteur français d'origine catalane, se qualifiait lui- même dans son précédent recueil, Terre Promise, comme le poète de deux cultures. Avec Fils d'Ariane (au pluriel ! ), faisant un pas de plus, il nous conduit dans un univers poétique où les barrières de la langue auraient été, sinon effacées, du moins surmontées par celles et ceux d'entre nous "qui parlent avec la voix du coeur ". Le premier poème du recueil commence ainsi par une citation d'Hilde Domin : " Du hast alles fortgehen lassen was dir gehörte. Auch die Erwartung. ", suivie par sa traduction en français. Aux fils des poèmes (! ), souvent précédés de citations, Villebramar nous fait découvrir, ou redécouvrir des "Poètes et poétesses des cinq continents " chers à son coeur, entre autres (la liste n'est pas exhaustive) : Marta Mercedes Carranza, Hilde Domin, Forough Farrokhzad, Ioan Es. Pop, Angela Marinescu, Edgar Poe, et bien sûr Lorca, le grand, le très grand Lorca tant aimé et admiré. Dans ces dialogues qui se jouent des frontières linguistiques, Villebramar laisse s'exprimer la diversité de l'inspiration, la jeunesse et la fantaisie, qui sont sa voix, avec de très beaux moments d'une sombre gravité. Cette gravité d'un siècle qui l'a vu naître, et qui a permis que coexistent, à l'instant même de sa mort, la poésie de Lorca, et la barbarie de ses bourreaux.

08/2019

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Poésie

Métisse

Après Le Goéland Assassiné et Philippines, Villebramar s'affirme ici comme le poète de la Rencontre : "la rencontre aimante avec êtres et choses". Elle s'organise en quatre chapitres. Le premier décrit la découverte d'Eros dans un cheminement quasi linéaire qui va de l'Enfance au Souvenir. Une enfance sage ("ce n'est que mon épaule"), un premier amour (ou de premières amours ?) serein (ou sereines) : "main dans la main, émerveillés par les couleurs de l'automne". Un érotisme flamboyant éclate soudain dans "Lagon bleu", que suit de près la Jalousie puis les doutes de l'âge mûr. Thanatos, longtemps tenue à l'écart, est simplement suggérée à travers le souvenir : "Je l'ai aimé". Après ce premier chapitre lumineux, l'injustice faite aux humbles et la violence du Monde sont la trame d'une deuxième partie beaucoup plus sombre. Le sort des femmes dans le Tiers-Monde ("Mondo Cane"), les errances de Diego, l'émigré brésilien, la violence de l'univers psychiatrique ("Consultation"), s'enchaînent jusqu'à la fatalité ultime de la violence des armes : "les Dieux ont soif". Dans un troisième chapitre très court, Villebramar semble tenté par la fascination de l'absurde. Cinq Poèmes Inaudibles sont empreints d'un cynisme jubilatoire. L'est-il vraiment ? La Sagesse reprend le dessus dans un quatrième chapitre apaisé. Au- delà de la Mort, l'espoir des "regardeurs d'étoiles", des "contempleurs d'aurores" et des "délégataires d'arcs-en-ciel" reprend la Prière du poète roumain Ioan Es. Pop : "L'heure de quelqu'un qui se tient ici depuis bien longtemps arrive enfin, même s'il n'a jamais habité sur terre." (Ioan Es. Pop, Anthologie poétique)

01/2016

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Poésie

Le goéland assassiné

Dans la première partie de ce recueil, l'auteur découvre l'Amour (Eros). Les premiers poèmes lui sont consacrés ; très vite, la Mort (Thanatos) et l'Amour s'entremêlent dans une relation intime : le très beau poème de "l'enfant de juin" décrit dans un raccourci saisissant comment la joie des amants peut basculer dans un dénouement tragique. Dans la deuxième partie, un premier thème, celui du voyage, vous conduira de Bordeaux, le Port de la Lune, à Hambourg, après une escale à Glasgow et une nuit à l'Auberge Rouge sur les bords de la Clyde. Le thème de la Guerre inspire les poèmes des Ides de Mars, la Guerre d'Espagne y joue un rôle particulier avec les poèmes de Bodas de Sangre, en hommage à Lorca, une de ses premières victimes. Les poèmes des Olvidados, souvent inspirés de faits divers, donnent la parole à celles et à ceux qui ne l'ont jamais, du paysan philippin au violoneux bordelais, des Indiens d'Amérique au mendiant de Wu-Chang. Ainsi se termine la deuxième partie. Le "Final" est suivi d'un "Divertissement" afin de terminer sur un sourire...

12/2013

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Poésie

Philippines ou le goéland assassiné

Dans cette nouvelle édition, l'auteur a voulu illustrer les thèmes qui lui sont chers à travers le regard de trois jeunes artistes de talent. Ces thèmes : l'Amour et la Mort, le Voyage, la Guerre, les Déshérités (Los Olvidados) ont donné naissance à treize dessins où alternent l'ombre et la lumière, la violence et la sérénité, l'indignation et l'apaisement ; un humour, parfois cynique, parfois tendre, transparaît dans des textes plus légers, voire burlesques. Cette diversité de thèmes et de sentiments a manifestement inspiré nos jeunes artistes. Leurs dessins donnent aux poèmes du présent ouvrage des éclairages qui sont le reflet de leur propre personnalité. Souvent, les émotions suscitées par l'image complètent et renforcent l'intention première de l'auteur. Parfois, elles ouvrent de nouveaux chemins, et nous invitent à les parcourir. A l'évidence, la poésie et le dessin s'enrichissent ici mutuellement. Ainsi naît, dans une osmose subtile, une oeuvre nouvelle et avec elle de nouvelles émotions. Rêve-Réalité. Espoir-Désespoir. Sagesse-Révolte. Ordre-Chaos. Du vécu. Des souvenirs. De l'exotisme. Des interrogations. Des impressions toujours renouvelées, souvent étranges : Villebramar nous surprend en permanence ; il nous propose une poésie moderne qui veut s'exprimer simplement, une poésie fluide, musicale, souvent profonde, alliant le sourire à la révolte. Il invite notre imagination à poursuivre le voyage ! Ce voyage que le Goéland, symbole de liberté et d'indépendance, prépare aussi pour lui-même. Voyage aux Philippines sans doute. Mais pas seulement.... A lire et relire, à regarder et méditer pour en savourer la quintessence.

02/2015