Sacco, Baru, Satrapi : ces auteurs de BD, capteurs de réel
Sacco, Baru, Satrapi : ces auteurs de BD, capteurs de réel
Libération a sorti hier son numéro spécial Angoulême, dans le prolongement du festival international de la BD, mais avant tout, pour marquer une fois de plus le goût du journal pour les bulles.
Alain Blaise, directeur artistique de Libé et en charge de ce numéro spécial depuis 13 ans, revient avec nous sur le marché de la BD aujourd'hui. « On assiste à une explosion du genre, où l'on est passé d'une production de 800 titres à 5165 (pour l’année 2010) en une vingtaine d'années. C'est un volume délirant. »
Alors qu'en parallèle, la BD reste à l'édition ce que le l'animation 3D est au cinéma, un petit truc à côté d'un autre plus sérieux. Enfait, « ces modes "mineurs" représentent une masse colossale d'argent. Les plus gros tirages en édition sont des BD, de la même manière que les films 3D suscités sont presque tous des blockbusters. »
Mais alors, l'essor de créateurs comme Sacco, par exemple ? « Ce photojournalisme, avec une immersion complète, c'est une nouvelle approche du réel. Une nouvelle manière de faire du journalisme. Il n'a pas inventé le genre, mais il l'a hissé à un niveau qui n'aurait jamais existé sans lui. »
28/01/2011 - 08:22