Recherche

William Faulkner

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

William Faulkner

Dans un premier temps de cette biographie narrative, c'est à la lumière de l'oeuvre à venir que Frederick Karl étudie le contexte culturel et historique, le milieu familial et la vie de William Faulkner. De l'écrivain qui rassemble encore son matériau, il dresse un portrait sans complaisance, en même temps qu'il relève, dans les premiers écrits, ce qui forme déjà l'esquisse des grands personnages et de la géographie romanesque, et les thèmes qui seront récurrents dans les romans de la maturité. 1929 constitue la date clé de la vie de Faulkner. Avec son mariage et l'alcool se confirment son goût de l'échec et ses pulsions suicidaires. Mais il écrit Le Bruit et la Fureur, nomme son comté - Yoknapatawpha - et sa ville - Jefferson -, use d'une technique et d'une langue qui feront de lui un romancier de génie, éminemment moderne. Durant les douze années qui suivront, Faulkner écrit son oeuvre, d'une prodigieuse abondance. C'est le deuxième temps de la biographie. Sur cette oeuvre, Karl projette de multiples éclairages : biographique, psychanalytique, esthétique, linguistique, ou encore historique. Toutes ces perspectives intimement confondues confèrent à l'ouvrage une unité et une autorité sans précédent.

03/1994

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Oedipe aux îles Borromées. "Absalon, Absalon !" de William Faulkner

Serge Sabinus, avec Oedipe le Salon, poursuit son exploration psychanalytique des grands textes. Après "Don Quichotte", "La Divine Comédie" et "Moby-Dick", ce collectif de psychanalystes s'est approché de "Absalon, Absalon ! " de William Faulkner. Faulkner, maître d'oeuvre de la traversée des origines sudistes par la Civil War, trouve avec son héros, Thomas Sutpen, les accents terribles et destructeurs de l'Histoire. " Absalon, Absalon ! ", grand titre biblique, fait vibrer dans le texte analytique la violence, la haine, la passion qui dévorent jusqu'à la folie chacun des personnages : Thomas Sutpen qui bâtit son Sutpen' Hundred en un château de cartes flamboyant et écroulé, Rosa Coldfield, confite dans sa haine et ses regrets, et puis Henry, Quentin, Judith et Charles Bon, jusqu'au final dans les froides contrées du Nord qui ne trouve comme ressource que le cri du désespoir : "Non le Sud, je ne le hais point". Chacun des personnages, au grand ton faulknérien, est traversé de part en part par la négritude de Clytie, magique esclave silencieuse et puissante qui représente l'ultime reste. Reste sublime et infect, comme l'est l'enfant perdu – Jim Bond – qui hurle la fin du monde en un cri où chacun se reconnaîtra. Ainsi va le monde du Sud. Thomas Sutpen n'aura pas de filiation pure, blanche. Tout est perverti, faussé, jusqu'à l'infâme normalité qui envahit la fin du roman. A Baveno, des psychanalystes sont à l'oeuvre. Il faut lire leurs interventions brillantes et captivantes. Que disent-ils de ces pages tragiques ? Comment trouver avec Lacan, armé des noeuds borroméens, une lecture différente, d'une autre complexité ? C'est le pari lancé dans ces pages : Ca nous parle !

07/2019

ActuaLitté

Anglais apprentissage

The Sound and the Fury / As I Lay Dying, William Faulkner

In William Faulkners major works of fiction, the reader finds an extraordinary vision of what Robert Penn Warren calls 'the dark complications of Southern life', an extreme symbolic rendering of the ways and means of decline that characterised the Southern states of the US during the early twentieth century. Now recognised as two of Faulkner's greatest novels, The Sound and the Fury (1929) and As I Lay Dying (1930) were commercial failures in the decade following their publication, and received from many critics only a grudging recognition of difference rather than talent. By the end of the Second World War, however, the reputation of both novels had grown, and Faulkner's great fictional creation, Yoknapatawpha County, had become as much a part of America as any real area of the Mississippi landscape. In this Icon Critical Guide, Nicolas Tredell explores the wealth of critical material generated by these two exceptional works of modernist fiction. From the initially mixed critical responses to the novels in the early 1930s, the Guide follows the enormous growth of interest in Faulkner's work across six decades. New writings shaped by a range of critical theories are discussed, offering the reader a clear view of the place now given to one of Americas most innovative and influential novelists.

01/1999

ActuaLitté

Critique littéraire

Faulkner, Mississipi

"L'oeuvre de Faulkner m'a toujours paru être ainsi: une révélation différée (sans qu'il y eût là quoi que ce soit à voir avec le suspense du roman policier), qui engendre sa technique, non pas d'élucidation (psychologique, ni sociale, ni ... ) mais, en fin de compte, d'amassement d'un mystère et d'enroulement d'un vertige - accélérés plutôt que résolus par cette folle vertu du différement et du dévoilement - autour d'un lieu qu'il lui faut signifier." Cette intuition profonde, à la fois de la nature et de l'enjeu de l'oeuvre faulknérienne - "la légitimité absolue d'une fondation du Sud" - Edouard Glissant en suit les proférations et proliférations, les dérives et les dénis dans cet essai où l'acuité le dispute à l'ampleur, la subtilité d'analyse à la véhémence poétique. Si Faulkner a, selon Edouard Glissant, "renouvelé de fond en comble", c'est-à-dire de case en Grande Maison, les principes de l'épique et du tragique ", lui-même, dans cette "approche" où l'altérité fonde paradoxalement la connivence, renouvelle l'essai, rapportant la littérature à son plus haut objectif, "la totalité-monde".

10/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Jusqu'à Faulkner

Des infirmes, des sensitifs furent longtemps les plus qualifiés pour voir. Leur inaptitude aux luttes, aux travaux les tenait à l'écart, disponibles, pensifs - c'est pareil. L'heure est venue, au XIXe siècle, où cette élite vulnérable a éprouvé l'impossibilité d'aller plus loin, dans une Europe qui semblait aspirer, elle-même, au suicide. C'est alors qu'un petit homme s'est avancé à Oxford (Mississippi). PB

10/2002

ActuaLitté

Littérature comparée

Marginalité et communauté dans le roman. Maryse Condé, William Faulkner et Rachel de Queiroz

Comment la littérature peut-elle nous aider à penser la communauté ? Les imaginaires romanesques de la communauté et de la marginalité chez Condé, Faulkner et Queiroz, situés dans leur contexte d'écriture, montrent les enjeux poétiques et politiques de cette question, entre apories et possibilités.

ActuaLitté

Littérature comparée

Marginalité et communauté dans le roman. Maryse Condé, William Faulkner et Rachel de Queiroz

Comment la littérature peut-elle nous aider à penser la communauté ? Les imaginaires romanesques de la communauté et de la marginalité chez Condé, Faulkner et Queiroz, situés dans leur contexte d'écriture, montrent les enjeux poétiques et politiques de cette question, entre apories et possibilités.

04/2024

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1

« L'Ouvre de Faulkner nous apparaît avant tout comme organique et réflexif : Organique : malgré les apparences imposantes du monument, nul ouvre n'est moins préconçu que celui-ci, du moins au principe. Une fois plongées profondément ses racines, planté le décor et campés la plupart des personnages, l'ouvre croît par poussées et rejets, greffes et reprises, explorations successives et réorientations. [...] Mais cette croissance est contrôlée et on y discerne vite une ligne directrice. S'il nous fallait à tout prix exprimer la figure que dessine cet ouvre qui constamment se cherche et revient sur lui-même pour s'élever à nouveau, c'est celle de la spirale que nous choisirions. [...] Réflexif, aussi : il y a chez Faulkner, à un haut degré d'acuité, une conscience quasi-mallarméenne de l'ouvre. D'une façon ou d'une autre, chaque livre dit qu'il est un acte délibéré constituant une étape dans le déroulement d'un drame qui a nom l'Ouvre même. À cet égard, aucun roman n'est plus révélateur que Tandis que j'agonise. » Michel Gresset.

01/1977

ActuaLitté

Littérature étrangère

Requiem pour une nonne

Sanctuaire, l'un des romans les plus célèbres de Faulkner, racontait l'aventure scandaleuse d'une jeune collégienne américaine, Temple Drake, séquestrée dans une maison close par un gangster dégénéré, Popeye. Elle était libérée par l'arrestation de son «protecteur», condamné quelques mois plus tard et exécuté pour meurtre. Sept ans après, Temple Drake est devenue une bourgeoise américaine, mariée au jeune homme qui fut responsable de son infamie, et mère de deux enfants. Elle a à son service une négresse, ancienne prostituée, Nancy Mannigoe. Survient un louche individu qui possède sur la vie passée de Temple des renseignements compromettants et qui la fait chanter. Temple est-elle amoureuse de cet homme, ou bien reprise par le goût du vice ? Elle décide de s'enfuir du domicile conjugal. Pour la retenir, Nancy Mannigoe imagine un horrible forfait : de ses propres mains elle tue l'un des enfants confiés à sa charge. Nancy est condamnée à mort. Mais Temple, sous la pression de son oncle Gavin, avocat de la criminelle, se rend chez le gouverneur pour arracher la grâce de la coupable. Elle ne peut y parvenir, mais trouve au moins l'occasion de confesser sa propre turpitude et de se racheter par l'humiliation, première station du long calvaire qui l'attend. Telle est l'étrange et dramatique histoire que conte le grand romancier dans cet ouvrage, sorte de roman dialogué dont Albert Camus a tiré une pièce.

03/1988

ActuaLitté

Littérature étrangère

Essais, discours et lettres ouvertes

Ces textes - récits, discours, articles de journaux, lettres ouvertes, essais - furent écrits entre 1950 et 1962 ; ils sont cependant, pour la plupart, de la plus brûlante actualité. Faulkner s'y montre le plus généreux, le plus intrépide avocat de la paix dans le monde et de l'intégration des Noirs dans la société américaine. A partir de 1950 et jusqu'à sa mort, cet ennemi farouche de la publicité et des journalistes se départit de sa réserve. Animé par son tempérament de lutteur, par une soif ancestrale d'indépendance et de justice, et par son amour de la paix, ses discours, ses lettres aux journaux sont le plus souvent de pathétiques appels à la raison, à la tolérance, à la compréhension mutuelle, à l'amitié. Par ailleurs, les essais et les discours rassemblés dans le présent volume complètent la connaissance que nous avons de l'oeuvre de Faulkner. Nous y trouvons des évocations de paysages d'une grande poésie, et en particulier le récit épique et admirable de l'inondation du Mississippi. Ces récits, enfin, contribuent à nous faire mieux connaître l'homme, le citoyen américain du Sud. Faulkner y révèle de façon saisissante son caractère entier, son humeur farouchement indépendante, son tempérament d'éternel protestataire, sa passion des sports, mais plus que tout son humanité foncière.

03/1969

ActuaLitté

Littérature française

Croquis de la Nouvelle-Orléans

Le nombre et la variété des écrits de jeunesse de Faulkner n'ont pas fini d'étonner. Après Elmer et Le père Abraham, deux débuts de romans très différents datant des années 1925-1927, voici Croquis de La Nouvelle-Orléans et Mayday, qui montrent deux directions dans lesquelles travaillait l'écrivain alors qu'approchait pour lui la trentaine. L'une est celle qu'il expérimente dans les Croquis : il s'agit tantôt de vignettes de la vie dans cette ville (laquelle, à l'époque où il y vivait en compagnie du peintre William Spratling et de Sherwood Anderson, était une petite capitale culturelle très active), tantôt de véritables nouvelles, dont certaines connurent des développements importants dans les grands romans : le personnage du raconteur dans "Le menteur", par exemple, préfigure le grand Ratliff de la trilogie des Snopes. L'autre direction, plus surprenante, ne paraîtra étrange qu'à ceux qui n'ont jamais lu le conte de fées intitulé L'Arbre aux souhaits, dont Maurice Edgar Coindreau publia une version française en 1969. Mayday date de la même année 1927 : il s'agit cette fois d'une allégorie (non dénuée d'humour, ni même d'ironie) à la manière des récits de chevalerie du Moyen Age, fortement influencée par les romans alors célèbres de James Branch Cabell, et où, dans son introduction, Carvel Collins n'a aucun mal à montrer que s'annonce Le Bruit et la Fureur. Mais la surprise de maint lecteur sera de trouver dans Mayday la preuve que Faulkner rêvait du livre complet : manuscrit, relié et illustré (non sans talent) par lui-même, pour quelques lecteurs privilégiés.

11/1988

ActuaLitté

Littérature étrangère

De Gaulle: scénario

Juillet 1942 : à Burbank, en Californie, Faulkner, au plus bas de sa réputation, se voit confier un scénario sur de Gaulle par la Warner Bros. De Gaulle et Faulkner : l'affiche est alléchante, quoique la rencontre n'ait jamais eu lieu. Depuis Sartoris, Faulkner s'est fait plusieurs fois le chantre des faits d'armes et du combat pour l'honneur : après la guerre de Sécession et la guerre de 14-18, le sursaut des Français Libres. Il y a en outre la fascination qu'exerce sur lui tout rebelle : ainsi, son de Gaulle se superpose à certains de ses personnages, sa Bretagne est sudiste, et l'occupant allemand ressemble fort à l'occupant nordiste. On trouvera d'ailleurs ici un de Gaulle assez étrange. Au héros d'une épopée s'ajoute en effet un personnage quasi christique, surtout lorsqu'il est vu par les yeux d'un adorateur, l'un des deux frères Mornet. L'autre frère, lui, est privé de héros : officier, pétainiste et bientôt collaborateur, il est séparé du premier par un tragique malentendu dans lequel est schématisé le drame de la France. Sans doute ne trouvera-t-on pas ici, sauf de façon fugitive, la grande fantasmatique faulknérienne des années trente : mais on y trouvera l'idéologie des années quarante - celle que Faulkner allait développer de Descends, Moïse à Parabole. Il le dit : de Gaulle, c'est «l'idée abstraite» de la France médiatisée par la Cause (la Résistance). Dans l'imaginaire du romancier devenu pour un temps scénariste à Hollywood, les personnages, au lieu d'échanger des répliques, échangent de véritables arias. Que le lecteur prenne garde : la symétrie quelque peu convenue du comportement des deux frères par rapport à la notion de devoir, le portrait de De Gaulle en chef spirituel, les personnages de composition que sont le maire, le curé, Coupe-tête le paysan républicain, les femmes, etc., tout cela renvoie moins à la réalité française de 1940 qu'à une création autonome. On pourrait dire de celle-ci qu'elle est l'enfant bâtard de la rencontre du kitsch hollywoodien et de la thématique faulknérienne. Ce qui fait du De Gaulle de Faulkner une véritable curiosité littéraire.

12/1989

ActuaLitté

Littérature étrangère

Elmer le père Abraham

Quoique très différents (l'un tout entier tourné vers un "moi" à la croisée des chemins, l'autre vers les autres, ces paysans du Mississippi qu'il rendra célèbres), les deux inédits que contient ce volume ont plusieurs caractères communs : ce sont deux débuts de romans, ils sont tous deux restés inachevés, et ils datent de la même période (les années 1925 -1927) qui vit Faulkner, la trentaine approchant, entrer dans une phase d'activité littéraire intense et décisive pour son avenir de romancier. Trente ans plus tard, il déclara qu'il avait abandonné Elmer parce que "c'était drôle, mais pas assez". Il faut croire qu'il confondait avec ce "Portrait d'Elmer" qu'il tira en 1935 de son roman avorté ("Portrait" qu'on peut lire dans Idylle au désert et autres nouvelles). Car Elmer est diablement sérieux, puisque la question posée n'est rien de moins que celle-ci : comment devient-on artiste ? Le protagoniste veut être peintre, et même peintre parisien : Elmer, au fond, c'est, en termes à peine voilés, le Bildungsroman de Faulkner lui-même pendant son bref séjour à Paris, à l'automne de 1925. Avec Le Père Abraham, en revanche, nous sommes bel et bien dans le Mississippi, le plus vrai, le plus paysan et le plus reculé, celui de la future trilogie des Snopes, dont voici le texte fondateur. Et quel texte ! On a eu raison de dire que, de toute sa jeunesse, Faulkner n'a rien écrit de mieux. Il n'en fallait pas moins de métier pour achever l'épopée rustique (et burlesque) des Snopes : Le hameau, ce chef-d'oeuvre d'humour américain, devra attendre 1940, et La ville et Le domaine respectivement 1957 et 1959.

01/1988

ActuaLitté

Anglais apprentissage

L'arbre aux souhaits : The wishing tree

Ce texte fut écrit par Faulkner en 1967 comme cadeau d'anniversaire pour les huit ans de sa belle-fille. La veille de son anniversaire, si on monte dans son lit en mettant le pied gauche le premier, et si on retourne son oreiller sens dessus dessous avant de s'endormir, on peut s'attendre à toutes sortes d'aventures merveilleuses. On peut, par exemple, comme Dulcie, découvrir à son réveil un étrange garçon nommé Maurice, qui tire à volonté de son sac des échelles, des poneys tout harnachés, et entraîne la fillette à la recherche de l'Arbre aux Souhaits qui exauce tous les voeux, même les plus extravagants...

09/2003

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Une rose pour Emily et autres nouvelles

Au centre des plus célèbres nouvelles de William Faulkner, trois portraits de femmes denses et profonds : la tragique Miss Emily, cloîtrée dans sa maison comme dans ses souvenirs ; Minnie Cooper, vieille fille tourmentée par l'indifférence des hommes jusqu'au meurtre, et Nancy, la blanchisseuse noire abandonnée par son mari, dont le jeune Quentin raconte les peurs et les superstitions. Un voyage hallucinant au bout de la folie et des passions les plus dangereuses par l'auteur du Bruit et la fureur.

10/2002

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Monnaie de singe

Dans son premier roman, Monnaie de singe, paru aux Etats-Unis en 1926, William Faulkner règle son compte à la guerre : " Le Sexe et la Mort, porte d'entrée et porte de sortie du monde. Comme ils sont en nous inséparables ! Quand les instincts sexuels sont-ils plus aisément satisfaits qu'en temps de guerre, de famine, d'inondation, d'incendie ? Pour Donald Mahon, jeune pilote de chasse pendant la guerre de 1914-1918, la bataille a été, comme pour Macbeth, gagnée et perdue. Il est à la fois le héros et le soldat blessé à mort. Défiguré par une horrible blessure, victime du tir ennemi au-dessus d'Ypres, mais aussi d'une vision insoutenable, il perd progressivement la vue. Retrouver le souvenir de cette scène oubliée motivera la quête de Donald, le personnage immobile, paralysé dans son désir, autour duquel se tissent les passions. La trame du récit mêle la guerre à l'amour et le passé retrouvé découvre d'autres combats inconscients, explore les causes de l'échec amoureux. Ironique et implacable, l'écriture Faulknérienne mène l'enquête, aux lieux où forces du destin et forces du désir se déchaînent.

01/1987

ActuaLitté

Pléiades

Nouvelles

Pour la première fois, toutes les nouvelles de Faulkner - une centaine d'histoires, dont quelques-unes étaient toujours inédites en français - se trouvent réunies en un volume. C'est la première fois aussi que les lecteurs français ont accès à l'ouvrage que l'écrivain avait lui-même constitué en 1950, Collected Stories (Nouvelles recueillies), renonçant à ses recueils antérieurs, Treize histoires et Le Docteur Martino, pour composer, avec leur contenu et dix-sept autres textes parmi ses meilleurs, six sections qui sont autant de facettes de son univers mental et fictionnel. Ce recueil monumental établit définitivement la réputation d'un Faulkner qui, quelques mois plus tard, devait recevoir le prix Nobel et que l'influente New York Times Book Review place alors "au-dessus de tous les écrivains américains depuis James et peut-être depuis Melville". Les "Nouvelles non recueillies par l'auteur" et ses "Nouvelles posthumes" s'ajoutent à cet ensemble. On y joint aussi ses premières histoires, parues dans la presse de La Nouvelle-Orléans en 1925 et dont la lecture dans l'ordre chronologique permet d'assister à la naissance d'un écrivain ; ses deux contes, l'un destiné aux enfants, l'autre (avec d'autres intentions) à une jeune fille plus avancée en âge ; et deux textes inclassables, à mi-chemin entre la fiction et l'autobiographie : le splendide "Mississippi" , qui évoque par endroits les plus belles pages des sections narratives de Requiem pour une nonne, et "Et que faire à présent" , dans lequel Faulkner réinvente la lignée dont il est le rejeton et se rêve en séducteur contraint de quitter la ville parce qu' "une fille eut des problèmes"... On sait que Faulkner composa plusieurs de ses romans en révisant, plus ou moins profondément, des nouvelles préexistantes. Un appendice propose ici la version originelle de celles qui, après de considérables remaniements, entrèrent dans la composition du Hameau et de La Demeure. Toutes les traductions ont été révisées par François Pitavy, à qui sont dues, en outre, les versions françaises des nouvelles inédites en français. Ce volume complète les cinq tomes de la série des Ouvres romanesques de William Faulkner dans la Pléiade. Il aurait aussi bien pu les précéder, car les histoires courtes de Faulkner constituent une porte d'accès idéale à son oeuvre. Qu'elles soient sérieuses ou tragiques, comiques ou ironiques, voire grinçantes, ou encore à la limite du fantastique, elles exploitent la même "mine d'or" que les romans, ce que l'écrivain appelait son "petit timbre-poste de pays natal" ou son "cosmos personnel" - qui élargit pourtant ici et là ses frontières hors du Yoknapatawhpha. Et, tandis que l'expérimentation formelle y est moins déroutante que dans certains romans, l'inventivité, l'audace, la liberté narrative, y sont à leur sommet.

03/2017

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Si je t'oublie, Jérusalem. Les palmiers sauvages

C'est le roman de Faulkner où la souffrance atteint peut-être sa plus grande intensité : l'histoire tragique des deux amants est l'une de plus douloureuses qu'il ait écrites, et la mort de Charlotte Rittenmeyer, "le personnage féminin le plus déchirant de Faulkner", devient un récit poignant. Le titre est tiré d'un psaume qui rappelle la captivité des Juifs à Babylone. Ce thème de la captivité, de la privation de liberté, littéral ou métaphorique, est central dans le roman.

06/2001

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le Hameau

Flem Snopes, métayer sans fortune, s'introduit dans la famille Warner. Secret et rusé, il parvient à épouser Eula, la fille du vieux Will Warner, supplantant son rival Labove, qui a tenté d'abuser d'elle. Sur le triomphe de Snopes, qui roule tout le monde, et qui symbolise l'avilissement du Sud, s'achève ce premier acte d'une trilogie romanesque qui se poursuivra avec Le domaine et La ville.

09/1985

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Absalon ! Absalon !

Absalon, Absalon ! est tout d'abord l'histoire de Thomas Sutpen et de sa descendance - l'histoire de son dessein : créer une plantation et y établir une dynastie pérenne, en sorte que ne puisse se reproduire la scène où s'origine ce dessein, lorsque le petit garçon qu'il était fut empêché par un esclave noir de franchir la porte d'entrée de la maison du planteur où son père l'avait envoyé porter un message. Cette porte-miroir lui renvoie, précisément parce qu'elle est barrée, l'image de son impuissance et de sa précarité de pauvre Blanc dans une société où pouvoir, prestige et loisir appartiennent à la classe des planteurs.

02/2000

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Sanctuaire

Temple ne vit pas, n'entendit pas s'ouvrir la porte de sa chambre. Au bout d'un instant, elle tourna par hasard les yeux de ce côté et y aperçut Popeye, son chapeau sur le coin de la figure. Sans bruit, il entra, ferma la porte, poussa le verrou, se dirigea vers elle. Tout doucement, elle se renfonça dans le lit, remontant jusqu'au menton les couvertures, et resta ainsi, anxieusement attentive aux gestes de Popeye. Il s'approcha, la regarda. Elle sentit son corps se contracter insensiblement, se dérober dans un isolement aussi absolu que si elle eût été attachée sur le clocher d'une église. Elle sourit à Popeye d'un pauvre sourire humble et gauche, découvrant l'émail de ses dents.

06/2007

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La ville

La ville met en scène l'ascension de Flem Snopes, avide de considération plus encore que de richesse, qui, parti d'une gargote sordide, va s'élever lentement dans la hiérarchie de la ville. Mais cette chronique d'un bourg du Mississippi, dévoilée à travers le prisme de trois narrateurs, est aussi une grande et pathétique histoire d'amour dont Eula Snopes, une nonchalante et fatale beauté, est l'héroïne.

06/2012

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Treize histoires

La renommée de Faulkner romancier a trop souvent obscurci un aspect pourtant capital de l'œuvre de celui qui fut l'un des plus grands écrivains de notre siècle : les nouvelles. A ce titre, ce recueil, le premier qu'il publia aux Etats-Unis en septembre 1931, aussitôt après Sanctuaire, est particulièrement précieux. Dédié à sa femme et à son premier enfant qu'il devait perdre en bas âge, il comporte, entre autres, la plus célèbre nouvelle de Faulkner, Une rose pour Emily. On interprète généralement cette nouvelle comme une allégorie de la décadence, construite autour de la vie d'une vieille fille de Jefferson, Miss Emily Grierson. On peut voir dans ce texte une image de la séduction du Sud aristocratique (Miss Emily) par le Nord, vigoureux et entreprenant (Homer Barron). Une Rose pour Emily fut aussi, Septembre ardent, le premier texte de Faulkner à paraître en français, dans l'hiver 1931-1932.

10/1991

ActuaLitté

Anglais apprentissage

TANDIS QUE J'AGONISE : AS I LAY DYING. Bilingue anglais/français

"Je lui avais dit de ne pas amener ce cheval, par respect pour sa défunte mère, parce que ça n'a pas bonne façon de le voir caracoler ainsi sur ce sacré cheval de cirque, alors qu'elle voulait que nous soyons tous avec elle dans la charrette, tous ceux de sa chair et de son sang ; mais, nous n'avions pas plus tôt dépassé le chemin de Tull que Darl s'est mis à rire. Assis sur la banquette avec Cash, avec sa mère couchée sous ses pieds, dans son cercueil, il a eu l'effronterie de rire ! "

02/2016

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Les larrons

Les larrons est le dernier roman de William Faulkner. Il s'agit là d'une histoire heureuse, d'un éclat de rire qui succède à la douloureuse intensité d'une oeuvre presque exclusivement dramatique. En 1905, le grand-père de Lucius Priest achète une automobile qui sera parmi les premières à apparaître dans la ville de Jefferson. Pendant une absence de son grand-père, le petit garçon et le chauffeur s'emparent de la voiture et partent pour Memphis. Un passager clandestin apparaît en cours de route : Ned, un domestique noir de la famille. Arrivés à Memphis, Lucien et Boon, le chauffeur, s'installent dans une étrange "pension de famille", dont la tenancière est la Miss Reba de Sanctuaire. Mille péripéties les guettent. Ce roman est une sorte de conte de l'âge d'or, un adieu souriant aux personnages qui, pendant tant d'années, ont été les compagnons de chaque jour du grand romancier.

03/2014

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Coucher de soleil. Et autres croquis de la Nouvelle-Orléans

Une série de portraits brossés dans une langue âpre et vibrante d’émotion, par l’un des plus grands écrivains américains. Qu’ils soient mendiants, contrebandiers d’alcool, propriétaire de restaurant pathologiquement jaloux, vagabond simple d’esprit ou menteur éhonté, les personnages de ces Croquis nous sont proches, sympathiques dans leur besoin avide de reconnaissance, d’amour ou de dignité. Dans « Fortune », un clochard affamé reçoit, par le fruit du hasard, une somme d'argent rondelette, et engloutit fièrement tout son avoir dans l'achat d'une voiture. Il a presque aussitôt un accident sans gravité, au cours duquel il perd l'automobile : il se retrouve alors dans la même situation qu'au début de la nouvelle. Une entrée en matière à des romans majeurs de Faulkner : certains de ces Croquis présentent des développements repris dans des romans postérieurs : on retrouvera par exemple l'idiot aux yeux bleu pervenche du Croquis «Le Royaume des Cieux » dans Le Bruit et la Fureur.

09/2012

ActuaLitté

Poches Littérature internation

L'invaincu

"Mais c'était cela : avant même que l'on découvrît le moyen de les écrire, des vieillards avaient fait à des jeunes gens et à des enfants des récits de guerre et de batailles : et quel rigoriste pointilleux y avait-il là, alors, pour ergoter sur le lieu ou la date ? qui se souciait de poser des questions : "Allons, vieux, dites la vérité ; avez-vous vu cela ? Y étiez-vous réellement ? ". Car toutes les guerres se ressemblent : la même poudre détonante quand il y eut de la poudre, le même coup d'estoc et la même parade, avant qu'elle n'existât : les mêmes contes, les mêmes récits, le même que la dernière ou que la prochaine fois. Nous savions donc qu'il y avait une guerre".

02/2010

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 3

Ce volume rassemble trois romans, dans des traductions profondément revues. Si je t'oublie, Jérusalem (1939), plus connu sous le titre Les Palmiers sauvages, raconte la vie tragique des amants Harry Wilbourne et Charlotte Rittenmeyer et les aventures héroï-comiques d'un forçat sur le Mississippi en crue. Faulkner y écrit en virtuose : tout lien factuel entre les deux intrigues a disparu ; seuls demeurent les jeux de parallélisme et de contrepoint, d'échos et de miroirs, et les réverbérations infinies de l'ironie. Le Hameau (1940), premier volet de la trilogie des Snopes, décrit l'ascension de Flem Snopes grâce à son mariage avec la fille (enceinte) de l'homme le plus riche et le plus influent du village. Faulkner y utilise toutes les techniques de la narration et du "montage" cinématographique pour assembler et reconstruire différentes nouvelles en une éblouissante fresque. La traduction d'un dactylogramme partiellement inédit de "Père Abraham", première version du roman, est donnée en Appendice. Descends, Moïse (1942), roman généalogique qui s'attache aux destinées des McCaslin, est on grand texte palimpseste, méditatif et élégiaque, où se rassemble, se redistribue et se récrit dans une lumière nouvelle la quasi-totalité de l'oeuvre antérieure de Faulkner. "Lion", nouvelle originale inédite en français, est donné en Appendice.

02/2000

ActuaLitté

Littérature étrangère

Parabole

Les critiques ont compris dès sa parution que cette oeuvre constituait l'effort le plus ambitieux de son auteur. En octobre 1948, Faulkner notait à propos de Parabole : «C'est l'histoire du Christ dans l'armée française, un caporal et une escouade de douze hommes, un général qui est l'Antéchrist, et qui l'attire au sommet d'une colline pour lui offrir le monde. Symbolique et irréel... Le corps du caporal est choisi pour celui du soldat inconnu. Le Christ revit dans la foule.»Parabole est une métaphore : «Quand le dernier glas du destin aura sonné et disparu du dernier et dérisoire rocher suspendu inamovible dans le dernier couchant rouge», disait Faulkner en parlant de l'homme, «il y aura quand même un bruit, un seul : celui de sa petite et inépuisable voix, parlant encore.»Faulkner tente ici l'impossible : élever cette «petite voix» de l'écrivain perdu dans un siècle d'aliénation à la puissance des grandes orgues de l'humanisme.

04/1958

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 4

Dans ses romans parus peu avant ou peu après l'attribution du prix Nobel de littérature (1950), Faulkner fait entendre une voix nouvelle, moins intime, plus politique. A partir du meurtre supposé d'un Blanc par un Noir, L'Intrus dans la poussière (1948) explore les rapports entre les races. Récit policier dont l'énigme est résolue par l'accusé lui-même, aidé du jeune neveu de l'avocat Gavin Stevens, c'est aussi le roman d'apprentissage de cet adolescent. Gavin Stevens va s'installer chez Faulkner ; c'est lui qui mène les six enquêtes du Gambit du cavalier (1949), lui encore qui, dans Requiem pour une nonne (1951), confronte Temple Drake, l'héroïne de Sanctuaire, à Nancy Mannigoe, la nurse noire qui a tué son enfant. Une fois de plus, avec Requiem, Faulkner innove : les dialogues dramatiques alternent avec des prologues narratifs qui forment la chronique sans concession de la ville de Jefferson et, à travers elle, celle d'une Amérique pionnière, avide et violente. Puis vient Parabole (1954), que Faulkner tenait pour son magnum opus. Non pas livre de guerre mais livre sur la guerre, cette fresque foisonnante (et méconnue) fait parfois songer au cinéma de Griffith ou d'Eisenstein. Bien que l'action se situe dans la France de 1918, il ne s'agit pas d'un roman historique : avec une ironie stridente ou loufoque, Parabole traduit les tensions et les peurs des débuts de la guerre froide. Faulkner y insistait : ce n'est pas un livre pacifiste, mais la "tentative de montrer l'homme, les êtres humains, en conflit avec leur propre coeur, leurs pulsions et leurs croyances, et avec la terre, cette scène dure et durable et insensible où doivent s'accomplir les tourments de leurs peines et de leurs espérances". Ce tome IV contient L'Intrus dans la poussière, Le Gambit du cavalier, Requiem pour une nonne, Parabole et, en appendice, Discours du prix Nobel, la première version du Gambit du cavalier, Note sur Parabole, etc.

09/2007