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Vidiadhar Surajprasad Naipaul

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Littérature étrangère

Un drapeau sur l'île

Un drapeau sur l'île rassemble des récits écrits entre 1950 et 1965 dont certains ont été initialement publiés dans des périodiques américains. La plupart des histoires qui composent ce recueil ont pour cadre la Trinité et offrent une peinture humoristique des moeurs d'un milieu d'origine hindoue. Les anecdotes que Naipaul tire de la vie quotidienne et des situations familiales reposent sur les particularités ethniques qu'il note avec une grande exactitude. Certaines de ces nouvelles abordent également la terreur latente qui nourrit la vie ordinaire des immigrants londoniens, mais ne sont pas moins imprégnées de l'humour et du charme qui faisaient déjà la valeur de Miguel Street.

10/2001

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Littérature étrangère

L'énigme de l'arrivée

En 1950, un adolescent d'origine hindoue quitte les Caraïbes pour devenir écrivain en Angleterre. Trente années plus tard V.S. Naipaul, auteur consacré, se retire à la campagne et tente de faire le point sur son œuvre, sur lui-même, sur son pays d'adoption. Avec l'implacable lucidité qui le caractérise, il évalue les dégâts du " progrès ", mais aussi les promesses que l'avenir dessine. S'il célèbre et regrette un certain art de vivre, il se garde de condamner celui qui lui succèdera. Depuis son modeste observatoire du Wiltshire, il observe la crise permanente des civilisations, tirant de tant de bruits et de fureur, un livre d'une exemplaire sagesse.

11/2001

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Poches Littérature internation

Le masseur mystique

Ganesh Ramsumair naît à Trinidad dans une misérable famille d'indiens campagnards. Très tôt, son goût des livres et de l'instruction éveille dans son entourage une méfiance mêlée de respect. Après de sommaires et médiocres études au Collège de la Reine, il manque sa carrière d'instituteur, retourne au village natal où, à l'occasion de la mort de son père, il se découvre doué d'un fluide spirituel. Et voici le point de départ d'une extraordinaire carrière de pandit, tour à tour masseur, guérisseur, écrivain, journaliste, mystique, politicien, qui va le mener jusqu'au faîte du pouvoir et de la richesse, au milieu d'un incroyable grouillement de personnages pittoresques, amis, rivaux, ennemis, familiers.

02/1994

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Poches Littérature internation

La Moitié d'une vie

La Moitié d'une vie (Half a Life, 2001), traduit pour la première fois en France en 2002, relate la vie de Willie Somerset Chandran, fils d'un brahmane révolté contre le système des castes. Willie quitte l'Inde et sa hiérarchie sociale hermétique pour l'Angleterre. Londres, qu'il croyait être "une féerie de splendeur", le déçoit ; le charme des mondanités et ses premiers succès auprès des femmes ne suffisent pas à lui faire oublier qu'en Angleterre, comme en Inde, il n'est membre d'aucune caste. Ana, jeune métisse dont il tombe amoureux, l'entraîne dans son pays d'origine, une colonie portugaise d'Afrique. Il y découvre l'arrogance des colons, assiste aux premières rébellions des Africains et comprend qu'il risque de ne pas mener sa propre vie, mais "sa vie à elle". Willie s'abandonnera-t-il à son destin en Afrique ? Fuira-t-il encore une fois ? Le départ d'un pays colonisé, l'arrivée dans une métropole occidentale, les révoltes contre les empires européens, le déracinement, la solitude sont les grands thèmes de l'oeuvre de Naipaul. Les voici réunis dans un seul livre, exploré par un des ses héros archétypiques : un homme chez qui l'enthousiasme du départ laisse place à la déception de l'arrivée, puis finalement se contente de l'amertume de l'exil. Ce livre paraît concomitamment avec Les Hommes de paille (Les Cahiers rouges).

10/2014

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Littérature étrangère

Etrange est le chagrin. Suivi de Souvenirs de V. S. Naipaul

"Nous n'en avons jamais fini avec le chagrin. Il attend toujours de nous tomber dessus. L'amour rend les souvenirs et l'existence précieux ; le chagrin qui nous envahit est à la mesure de cet amour et il est impossible d'y échapper".

01/2021

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Littérature étrangère

Oeuvres romanesques choisies. Dans un état libre, Guérilleros, A la courbe du fleuve, L'Enigme de l'arrivée

V.S. Naipaul est né en 1932 au sud de la capitale de Trinidad, Port of Spain, sur une terre uniquement peuplée d'immigrants. Africains descendant des esclaves des plantations de sucre, Vénézuéliens venus du continent latino-américain tout proche, Indiens de l'Uttar Pradesh attirés par des contrats de fermage dans les dernières années du XIXe siècle. Au total, une poignée de communautés déracinées. Minoritaires, les immigrants indiens sont eux-mêmes divisés : musulmans, hindous, chrétiens. Les chrétiens sont presbytériens, anglicans, catholiques. Les hindous, auxquels appartient Naipaul, ont importé le système des castes qui les morcelle. Ce chaos original, un territoire sans Histoire, une minorité émiettée sur une terre que la colonisation a dévalisée, c'est le seul encouragement reçu par l'artiste. A plusieurs reprises, il a expliqué, peu ou prou, cette idée dans ses livres comme dans ses déclarations : „ Plus que tout autre, un habitant des Caraïbes a besoin d'écrivains pour lui dire qui il est et où il se trouve. Encore faut-il faire son chemin vers le métier d'écrire. Comment le cadet d'une famille de sept enfants, perdu entre les cousins d'une tribu qui partage une maison sur une île des Caraïbes, devient-il le maître des écrivains de langue anglaise ? Le début de ce miracle - puisque ç'en est un - s'explique simplement. Son père, un temps journaliste dans un quotidien de langue anglaise, auteur de nouvelles, adulateur de la littérature, lui transmet l'ambition. Une bourse d'études, l'une des quatre attribuées chaque année sur une île d'un demi-million d'habitants, lui ouvre à dix-huit ans l'université d'Oxford. Ensuite, tout serait impossible sans la ténacité mise au service d'un talent. Jean-François Fogel.

03/2009

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Poches Littérature internation

Miguel Street

Pour l'étranger qui passe en voiture, Miguel Street n'est que l'image sordide de l'un des innombrables quartiers miséreux de Port of Spain, île de la Trinité, entre les années 1939 et 1947. Mais pour ceux qui y vivent, c'est un monde plein de ressources, brillant, coloré, unique ; un univers où toutes les excentricités sont possibles. L'étrangeté des personnages, leur tristesse, leur folie, leurs comportements comiques, leurs mésaventures, tout ceci nous est conté avec humour, et partout transparaît une étrange bonhomie qui nous fait apprécier les faits divers de Miguel Street.

11/2011

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Littérature étrangère

Crépuscule sur l'Islam. Voyage au pays des croyants

« Ce livre fut, à tous les titres, un grand voyage d'exploration.Je ne connaissais de l'Islam que ce que j'avais pu voir, enfant, dans le petit village de campagne de Trinidad où je vivais. Or je n'avais vu, à l'époque que l'aspect le plus extérieur des choses. Ce livre est le récit non seulement de mes voyages, mais de la façon dont mes connaissances se sont approfondies. Ce livre raconte les circonstances dans lesquelles il a été entrepris, et voudrait entraîner le lecteur dans les traces de l'écrivain. Ce livre ne commence pas par le savoir. »

12/2011

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Poches Littérature internation

Une maison pour Monsieur Biswas

Mohun Biswas appartient à une colonie misérable d'hindous exilés dans l'île de la Trinité, possession anglaise, où la misère, l'ignorance, les lois d'une religion ancestrale mènent le destin de chacun. Mais ce petit homme malingre et volontaire qui sent obscurément la nécessité de livrer un combat, fût-il sans espoir, va tendre les efforts de sa courte existence pour échapper au maléfice initial. Il apprend à lire, écrire. Il épouse Shama, de la vorace et grouillante lignée des Tulsi. Quatre enfants naissent. L'ambition de Mr Biswas est de s'arracher, lui-même et sa famille, à la tyrannie oppressante des Tulsi, qui forment une sorte de tribu tentaculaire, attachée aux préjugés de caste, méprisant le petit homme courageux qui cherche à imposer son individualité. Avant tout, il veut acquérir une maison qui abritera Shama et ses enfants. Au prix d'efforts et d'humiliations sans nom, il finit par se faire construire une masure. Et c'est alors qu'il meurt, âgé de quarante-six ans. A travers un récit dont le ton garde en toute circonstance sang-froid et humour, avec une extraordinaire patience narrative, le livre envoûte. Défaites et victoires, révoltes et résignations se succèdent, emportées d'un bout à l'autre par un rythme large, régulier et calme.

11/2001

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Littérature étrangère

Les hommes de paille

Il neige sur Londres, sur Singh, jeune étudiant indien qui débarque des Caraïbes et s'émerveille : "La neige est mon élément." Rastignac maladroit mais obstiné, il conquiert une jeune Anglaise, retourne dans son île et fait fortune. Est-il heureux ? Il n'y croit pas, sa femme non plus qui ne tarde pas à le quitter. Loin de se laisser abattre, il se lance, s'impose en politique, encaisse un nouveau fiasco et se retrouve à Londres, à son point de départ. Sur cet itinéraire en dents de scie, l'auteur jette un regard à la fois ironique et fraternel. Il sait par expérience que la sagesse se nourrit d'échecs et qu'au bout de ses épreuves, le héros qui lui ressemble comme un frère avancera d'un pas sûr dans la voie royale de la littérature. Voici enfin publié en France le premier roman de V.S. Naipaul, qui parut en 1967, en Grande-Bretagne.

05/1991

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Religion

Jusqu'au bout de la foi. Excursions islamiques chez les peuples convertis

"L'Islam revenait très souvent à la une de l'actualité à l'époque où parut Crépuscule sur l'Islam, on aurait même pu croire que j'avais écrit cet essai pour capitaliser sur l'atmosphère et les remous de l'époque, et le livre fit beaucoup parler de lui, pas toujours en bien. Au cours des années qui suivirent, cet accueil critique m'incita à réévaluer ce que j'avais écrit. Jusqu'au bout de la foi est le fruit de cette révision. Il m'apparut que je n'avais pas pris assez de distance avec le matériau à l'origine de ce premier livre, que je l'avais par trop tenu pour acquis. Il m'apparut qu'il y avait là matière à s'interroger, comme ce dut sans doute être le cas dans le monde classique à l'époque où celui-ci fut supplanté par ce phénomène inconnu qu'était alors le christianisme. De nombreux ouvrages avaient été écrits sur cette transition, et ce dont j'étais témoin, me semblait-il, méritait plus ample réflexion. Au lieu de le tenir pour un fait acquis, il me fallait considérer l'effet que pouvait avoir sur les individus la mise à mal ou le renversement de leur culture. Ainsi ce livre a-t-il pour thème l'histoire d'individus pris dans la déferlante de changements historiques. Jusqu'au bout de la foi est donc, en toute logique, la suite de ce précédent essai. L'avenir est contenu dans le passé, et la douleur du second livre est contenue dans le premier". V S Naipaul, 2010.

11/2013

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Anglais apprentissage

V.S. Naipaul. Ecriture de l'altérité, altérité de l'écriture

Né au coeur de la petite île caribéenne de Trinidad, de parents d'origine indienne, V.S. Naipaul a toujours été confronté à l'altérité et au multiculturalisme des sociétés créoles. Ses nombreux voyages en Amérique, en Afrique, en Inde, dans certains pays musulmans, ainsi que son installation au Royaume-Uni en ont fait un des plus grands écrivains-voyageurs de notre temps, ce qui lui vaut souvent d'être considéré comme un " world writer ". L'altérité se trouve donc au centre de son oeuvre littéraire - dans sa fiction, ses récits de voyages et ses essais. Elle est à la fois une thématique essentielle des récits et une des caractéristiques principales de l'écriture : tout en utilisant le canon littéraire, Naipaul le remodèle sans cesse, ce qui conduit parfois à voir en lui un écrivain " autre ". C'est à une analyse de cette double thématique - l'écriture de l'altérité et l'altérité de l'écriture - qu'invite ce recueil d'articles.

06/2010

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Littérature étrangère

La rumeur des cannes

"A Trinidad vivait une famille...", dit un air de calypso célèbre. Mais là s'arrête toute comparaison entre la chanson et le roman. Dans "la rumeur des cannes", Egbert Ramsaran terrorise "la Colonie", petit bourg égaré entre Por of Spain et San Fernando, dont les habitants sont tous d'origine indienne. Le pouvoir est son obsession, l'argent son unique moteur. Il enseigne à son fils Wilbert cette seule vérité d'un côté les faibles, de l'autre les forts. Témoin des excentricités paternelles — son père préside des réunions hebdomadaires, un pistolet à la main —, Wilbert apprendra l'ambiguïté des sentiments, l'amertume de l'existence, la fragilité des êtres. Avec une précision aiguë, Shiva Naipaul, fait graviter dans le microcosme de "la Colonie" un large échantillon de types humains — Bholai, l'homme sans volonté ; Sushila, la prostituée "hédoniste" ; Cha-Cha, dit le Chinois, qui fait de la fainéantise le but suprême de l'existence — pour mieux les enfermer dans une sorte de prédéterminisme qui laisse peu de place au libre-arbitre. Dans cette île où a régné l'économie de plantation, nul n'échappe vraiment à la rumeur omniprésente des cannes.

11/1986

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Littérature étrangère

A Trinidad vivait une famille

Il existe à la Trinidad, entre Port of Spain et San Fernando, un village misérable appelé la "Colonie". C'est là que vit la communauté d'origine indienne. Un homme, Egbert Ramsaran, règne sans partage sur ce peuple de handicapés sociaux. A son fils Wilbert, il enseigne cette vérité : il y a deux camps, les faibles et les forts, et il appartient aux seconds de dominer les premiers. Mais tous les hommes, même les plus durs, ont leur faiblesse. Quand la belle Shushila vient s'installer chez lui, Egbert ignore qu'elle va provoquer la chute de la maison Ramsaran, et qu'elle annonce peut-être une autre disparition : celle de la "Colonie" tout entière, balayée inexorablement par l'histoire. Comme dans Lucioles, Shiva Naipaul peint une fresque grouillante de personnages de la Caraïbe britannique : Cha-Cha le fainéant ; Phulo, la femme aigrie ; Singh, la brute qui garde le domaine ; les amours contrariées de Sita et Julian. Tour à tour comiques et tragiques, ces "vies minuscules" possèdent la dignité et la mélancolie des grands romans européens. Mort à quarante ans en 1985, le frère cadet de V.S. Naipaul était un écrivain "prodigieusement doué, intelligent, ironique, curieux, passionné" (Pierre Pachet). Il fut une sorte de Dickens chez qui l'Angleterre du XIXe siècle aurait été remplacée par une société multiraciale hantée par les séquelles du colonialisme.

05/1994

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Critique littéraire

Gens de la Tamise. Le roman anglais au XXème siècle

Ce livre, composé à partir d'articles, de portraits et entretiens, de rencontres avec des écrivains, vise à dessiner une histoire du roman anglais de ce siècle tel qu'il apparaît à travers vingt ans de traductions. Chemin faisant, des questions ont surgi : quelles œuvres classiques sont encore publiées en France ? Quels ouvrages délaissés redécouverts ? Et quels auteurs récents sont-ils traduits et appréciés, tandis que d'autres, portés aux nues dans leur pays d'origine, sont négligés dans le nôtre ? Dans ce livre, écrit avec l'aisance que donnent des affinités et des passions longuement cultivées, tous les horizons se rejoignent : des grands modernes du début du siècle, quand l'Angleterre occupait encore une position centrale, à V. S. Naipaul ou Salman Rushdie aujourd'hui.

06/2001

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Récits de voyage

Sur les ailes du dragon. Voyages entre l'Afrique et la Chine

Depuis plus de trente ans, Lieve Joris — qui appartient à l'univers littéraire des écrivains voyageurs que sont Bruce Chatwin, V. S. Naipaul, Ryszard Kapuscinski ou encore Nicolas Bouvier et Blaise Cendrars — quitte régulièrement l'Europe pour tenter de saisir l'extrême complexité du monde. Dans Sur les ailes du dragon, elle relate ses allers-retours entre Dubaï, la Chine, l'Afrique du Sud et le Congo afin de saisir les échanges qu'entretiennent aujourd'hui Africains et Chinois, et plus particulièrement les trajectoires de commerce qui s'étendent, se complexifient et s'affinent. Ainsi, de Kinshasa et Lagos à Guangzhou et Beijing en passant par Dubaï, se construit le nouvel empire de la mondialisation, lequel surgit de logiques de dépendance, de profit, d'audace et de pouvoir. Et oblitère le passé colonial. Ce récit foisonnant de vies et d'émotions révèle un monde tourbillonnant où l'Europe ne serait plus qu'un musée.

06/2019

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Littérature étrangère

Dictionnaire des littératures de langue anglaise

Mettre à la portée de l'étudiant aussi bien que du grand public les principaux trésors contenus dans la plus prestigieuse des encyclopédies de langue française : tel est le but de la collection " Encyclopædia Universalis ". Chacun des dictionnaires qui la composent présente pour l'essentiel les textes de l'Encyclopædia Universalis qui se rapportent à tel domaine ou à tel sujet d'intérêt majeur. L'index détaillé permet au lecteur de se repérer à sa guise dans le volume et d'y circuler très librement, dans l'esprit même de Diderot et d'Alembert. A travers plus de 370 articles, de Chaucer et Shakespeare à Paul Auster, Nadine Gordimer ou V.S. Naipaul, la vie et l'œuvre des principaux écrivains de langue anglaise, le périple d'une langue qui a débordé ses frontières initiales pour susciter des formes littéraires inédites dans les territoires anglophones. Environ 130 auteurs, dont Marc Chénetier, Robert Ellrodt, Henri Fluchère, Jean Gattégno, Diane de Margerie, Pierre-Yves Pétillon et Mario Praz.

09/1997

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Littérature française

Musique pour les vivants

" Qui suis-je ? Un rêveur en exil, un Russe et un chrétien de toutes les errances, deux fois dans la diaspora, avec à ses épaules un mur de Jérusalem et une porte de Byzance ciselés dans la glace de la Baltique, tout crénelés d'écume, vaisseau chargé du tourbillon de la mouvance. " Arrivé à Paris de la province française dans les années 70 à l'âge de seize ans, Samuel Brussell fait son apprentissage sur le chemin de la littérature lors de ses visites à Raymond Queneau. Le goût du voyage et des langues poussera bientôt le narrateur vers d'autres horizons, d'autres écrivains : on croise ainsi dans ces pages Joseph Brodsky à New York et Max Rouquette à Montpellier ; l'ombre de Sergueï Dovlatov à Saint-Pétersbourg et celle d'Anthony Trollope à Cuba ; le fantôme de James Boswell dans le maquis corse et celui de Robert Walser dans une vallée de l'Appenzell ; Auberon Waugh à Londres ; Karl Popper dans le Surrey ; V.S. Naipaul dans le Wiltshire. Une éducation bénie par le feu des admirations, telle est la matière de ce livre : une autobiographie morale en portraits, rencontres et paysages.

09/2007

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Littérature française

En chute libre

Un grand roman mauricien. Jeremy Kumarsamy, champion de badminton de niveau international, revient, après une quinzaine d'années d'absence, dans son pays d'origine, ancienne colonie britannique présentant une étroite ressemblance avec l'île Maurice. Une chute aux lourdes conséquences pour lui (une amputation) et une grave atteinte à une autorité sportive (une agression physique) l'ont privé de sa liberté de mouvement. Reclus dans la maison et sous la "garde" de sa mère, il retrouve le fil de son enfance, de son adolescence, et surtout d'un parcours chaotique fait de drames familiaux, d'échecs personnels et de gloire sportive. Au gré de ses secrètes incursions dans la ville, il reconstitue tout ce qui a changé depuis l'indépendance : c'est durant son adolescence, au milieu des années 60, que son pays s'est libéré de la puissance coloniale anglaise, au prix d'émeutes qui ont coûté la vie à de nombreux insurgés et contre-insurgés (dont son propre père). Dans ce roman kaléidoscopique, se dessine le destin d'un jeune homme ambitieux, en butte aux turbulences politiques de son pays et aux enjeux d'un sport qui le dépassent. Proche d'écrivains comme V.S. Naipaul, Michael Ondaatje ou Rohinton Mistry (L'Equilibre du monde), Carl de Souza s'affirme ici comme l'un des grands romanciers francophones de l'Océan Indien.

01/2012

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Critique littéraire

L'écrivain comme migrant

Le périple de Ha Jin est riche de questions fascinantes sur le langage, l'immigration et la place de la littérature, au sein de nos sociétés en proie à une mondialisation galopante, toutes questions qui occupent une place prépondérante dans L'Ecrivain comme migrant, sa première oeuvre non romanesque. Composé de trois essais, ce livre place la vie et l'ceuvre de Ha Jin en parallèle de celles d'autres exilés littéraires, faisant ainsi naître une conversation entre les cultures et les époques. Il fait référence aux cas d'Alexandre Soljenitsyne et du romancier chinois Lin Yutang, afin d'illustrer la loyauté de l'écrivain envers le pays qui l'a vu naître, tandis que Joseph Conrad et Vladimir Nabokov, qui ont, comme Ha Jin, choisi d'écrire en anglais, sont mis à contribution lors de l'examen du choix conscient d'une langue d'écriture par l'écrivain immigré. Un dernier essai fait appel à V. S. Naipaul et Milan Kundera, afin d'étudier de quelles manières notre époque en perpétuel changement pousse un écrivain immigré à repenser le concept même de patrie. Au fil de la plume, Ha Jin invite d'autres figures littéraires à rejoindre la conversation, comme W. G. Sebald, C. P. Cavafy et Salman Rushdie, altérant et affinant le concept même de littérature d'immigration. A la fois réflexion sur un thème essentiel à l'époque de la mondialisation et fascinant aperçu des écrivains qui peuplent la bibliothèque mentale de Ha Jin, L'Ecrivain comme migrant est une oeuvre critique passionnément engagée, puisant ses racines dans l'exil, mais lui ouvrant également de nouveaux horizons.

11/2018

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Critique littéraire

Gens de la Tamise. Le roman anglais au XXe siècle

Toujours plus nombreuses, les traductions de l'anglais témoignent d'un intérêt constant, voire d'une fascination des Français pour un pays dont la sensibilité littéraire leur demeure pourtant, dans une large mesure, étrangère. Ce ne sont d'ailleurs ni les mêmes auteurs, ni les mêmes ouvrages qui rencontrent le plus grand succès de part et d'autre de la Manche. Ce livre, écrit à partir d'articles, de portraits et entretiens, de rencontres avec des écrivains que l'auteur connaît de longue date, vise à dessiner une histoire du roman anglais de ce siècle tel qu'il apparaît à travers vingt ans de traductions. Montrer ce que d'une autre culture nous avons retenu, ce qui nous a marqués au cours d'un siècle touchant aujourd'hui à sa fin, tel est son propos. Chemin faisant, des questions ont surgi : quelles oeuvres classiques sont encore publiées en France ? Quels ouvrages délaissés redécouverts ? Et quels auteurs récents sont-il traduits et appréciés, tandis que d'autres, portés aux nues dans leur pays d'origine, sont négligés dans le nôtre ? Cet ouvrage se veut personnel autant qu'informatif. En regroupant les textes, en les étayant d'articles de synthèse où se trouve évoqué le contexte social et historique, il met en lumière des filiations, des familles d'esprit. Ecrit avec l'aisance que donnent des affinités et des passions longuement cultivées, ce livre se lit aussi comme une histoire : celle de l'Angleterre et de sa littérature. Des grands modernes du début du siècle, quand l'Angleterre occupait encore une position centrale, à V. S. Naipaul ou Salman Rushdie aujourd'hui, où tous les horizons se rejoignent.

08/1999