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Valère Novarina

Extraits

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Littérature française

Valère Novarina

Comment l'oeuvre de V. Novarina ouvre-t-elle l'espace désenchanté des dramaturgies contemporaines ? Le théâtre novarinien mise sur l'ouverture de possibles jamais clos, sur l'aventure infinie, sans faire abstraction de la difficulté à vivre. Le questionnement philosophique passe ici par un questionnement philologique.

07/2015

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Théâtre

Valère Novarina en scène

Ce livre explore l'écriture singulière de Valère Novarina, à partir de l'expérience de metteur en scène et d'actrice de Claude Buchvald. Il raconte l'histoire de cette plongée dans un univers textuel novateur et exigeant, en explorant avec les acteurs, pas à pas, son avènement sur la scène. Ecrit en un style résolument personnel et accompagné de photographies originales souvent inédites, ce livre est un acte de foi en la puissance visionnaire du théâtre.

02/2014

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Traduction

La République des traducteurs. En traduisant Valère Novarina

Dans la " République des traducteurs " , l'esprit de la traduction se déplie comme une onde. Il traverse les langues, les écritures et les cultures, il soulève et entraîne hors d'elles-mêmes les signes émus de leurs retrouvailles et les élans créateurs de leurs rencontres sur une scène de théâtre. Ce livre est le résultat d'une rencontre de début octobre 2019 au Théâtre national de la Colline de 12 traductrices et de traducteurs du monde entier de l'oeuvre de Valère Novarina, en présence de l'auteur. L'importance que Novarina accorde à l'espace entre les langues et à ce qu'il appelle la profondeur du langage est l'affirmation d'une ouverture vers la pluralité des langues ainsi que d'une mise en étrangeté salutaire de chaque langue par rapport à elle-même. En effet, ce livre formule une proposition originale favorable au dialogue des cultures et à l'ouverture d'une dimension politique.

12/2021

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Critique Théâtre

Valère Novarina, le surgissement de l’inconnu . Précédé de Parenthèse d'une conversation avec Laure Née par Valère Novarina

Novarina : le pari de l'inconnu ! Quel théâtre après Artaud, après Beckett ? " La vie, oui à la vie ! " Les écritures de la brûlure, de la parole entravée, du bonheur impossible occupent une large place dans la littérature contemporaine. En marge de ce courant crépusculaire, l'oeuvre inclassable de Valère Novarina, sortie des gonds, en finit avec l'idée de fin et redonne de la légitimité à la santé, à la joie de parler, au rire. Du chaos peut naître quelque chose ? Quelles nouvelles formes pour témoigner de la présence ? La scène, délestée du fatras représentatif, est le foyer où créer au présent d'apparition, des débuts d'histoires, des fragments de vie, des questionnements philosophiques. La vitalité de la parole, sans aucune illusion idéaliste, sans déni de la part sombre de l'homme ni des épisodes tragiques de l'Histoire, fait surgir l'inconnu, ouvre à nouveau l'espace du possible, celui des commencements à perpétuité. Mouvement ininterrompu d'une parole libre allant vers la joie d'être au monde, fût-il chaotique. Aucun repos dans cette oeuvre démesurée, la manière novarinienne dote l'inquiétude de vertu. La folie d'une parole insurgée invente un théâtre sans terreur ni pitié, ni consolation. Un gai savoir.

11/2022

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Littérature française

La Clé des langues

L'homme est un animal plusieurs. Le jour où elle deviendra uneL'humanité disparaîtra.

02/2023

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Romans, témoignages & Co

Moi pis Novarina

Un tour à l'école de la vie et du théâtre, dans l'ordre ou dans le désordre. Un jour, tu te promènes à la bibliothèque de ton cégep, relaxe, et tu reçois Novarina sur la tête (pas l'auteur, un de ses livres ! ). C'est un signe ? Fais-tu de la télékinésie ? Ou peut-être que t'as trouvé LA parfaite pièce de théâtre pour ton cours de mise en scène ? Peut-être même que ce texte délirant bousculera ta routine (études/boulot/ami. e. s/dodo), te fera voyager, trouver un papillon chanceux au creux d'un bouquin, et rencontrer des artistes exceptionnels, dont un avec qui tu vivras un rapprochement his-to-rique ? Dans ce roman lettre-d'amour-au-théâtre sur fond d'apprentissage de la vie adulte, on retrouve avec bonheur la langue et l'univers inimitables de l'autrice de Fé M Fé.

09/2023

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Théâtre

Le jeu des ombres

Le théâtre est l'autre lieu. L'espace s'y appelle autrement : à droite la cour, devant la face, à gauche le jardin, au fond le lointain, au ciel les cintres, sous le plateau les dessous. Au singulier, "les dessous" deviennent le dessous, l'inférieur - qui, remis au pluriel, ouvre les enfers... Qui est dessous ? En dessous de tout ? - Le langage, le verbe, la parole. - Qui est descendu aux Enfers ? - Orphée, Mahomet, Dante, le Christ. Qui soutient tout, nous constitue, nous structure, nous porte ? nous supporte ? nous sous-tend ? Quel est notre sous-sol ? - Notre langue. C'est sur elle que toute la construction humaine repose. C'est par elle que nous avons été (légèrement, fragilement¿ ! ) séparés des animaux. Nous sommes des animaux qui ne s'attendaient pas à avoir la parole.

10/2020

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Théâtre

Devant la parole

Voici que les hommes s'échangent maintenant les mots comme des idoles invisibles, ne s'en forgeant plus qu'une monnaie : nous finirons un jour muets à force de communiquer ; nous deviendrons enfin égaux aux animaux, car les animaux n'ont jamais parlé mais toujours communiqué très-très bien. Il n'y a que le mystère de parler qui nous séparait d'eux. À la fin, nous deviendrons des animaux : dressés par les images, hébétés par l'échange de tout, redevenus des mangeurs du monde et une matière pour la mort. La fin de l'histoire est sans parole.

06/2010

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Théâtre

L'acte inconnu

L'Acte inconnu est un archipel d'actes contradictoires : acte forain, prologue sous terre, cascades de duos, accidents de cirque, spirales, rébus. Autant de figures, d'attractions, comme autant de mouvements d'un ballet... "L'Ordre rythmique" , "Comédie circulaire" , "Le Rocher d'ombre" , "Pastorale égarée" : quatre mouvements renaissent l'un de l'autre et sont jetés aux points cardinaux. Entrent et tournent : Le Bonhomme Nihil, Le Coureur de Hop, Jean qui corde, Raymond de la matière, L'Ouvrier du drame, La Machine à dire beaucoup, Le Chantre, La Dame de pique, L'Homme nu, La Femme spirale, Le Déséquilibriste, L'Esprit, Autrui. On déplace le socle du monde : la scène est divisée en deux, en quatre... Tout passe de cour à jardin, dans le tournoiement du magnétisme animal. Entre les actes, le Bonhomme Nihil glisse des prières dans le mur humain. Au-dehors le monde court à son renouveau.

07/2007

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Théâtre

L'opérette imaginaire. Théâtre, [Brest, Théâtre du Quartz, 21 septembre 1998

L'opérette, toujours plein-feu, a pour refrain la phrase d'Arthur Cravan : "Il est plus méritoire de découvrir le mystère dans la lumière que dans l'ombre."

10/1998

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Littérature française

Je, tu, il

Sur scène, s'opère publiquement et en langues visibles le retournement du sens commun : en aucun lieu au monde nous ne venons autant désadhérer. Et quitter la cause humaine. Et voir l'animal parler.

03/2012

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Littérature française

Voie négative

Un jour de septembre, il y a assez longtemps, après m'être nourri pendant quinze mois du théâtre de Stéphane Mallarmé — théâtre que l'on ouvre de ses mains ; scènes que l'on ressuscite ; lettres à qui nous redonnons vie en les respirant — je lus, dans mes initiales : Voie négative et pensai donner un jour ce titre à un livre... Le voici. Quatre textes, ou plutôt creusements, quatre variations sur une idée fixe. Ecrit dans l'air, récit d'une rencontre avec huit acteurs venus d'Haïti. L'acte de la parole, descente dans notre langue jusqu'au latin et parfois bien plus bas. Niement, suite de notes prises au cours de quatre promenades dans la montagne. Entrée perpétuelle, version théâtrale, orchestrée (et pythagoricienne ?) du Vivier des noms.

02/2017

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Littérature française

Pendant la matière

Valère Novarina a consigné dans ces pages remarques et réflexions sur l'art, l'écriture, le théâtre, venant d'un "Cahier noir". Il l'a fait à sa manière lapidaire et violente, non pas sur le terrain de l'analyse spéculative mais sur celui de la littérature, de la poésie. Penser n'est pas avoir des idées, se composer une opinion ; penser, c'est attendre en pensée, avoir corps et esprit en accueil. De même parler, ça n'est pas traduire quelque chose en mot et savoir s'exprimer mais c'est attendre aussi la parole.

05/1991

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Littérature française

Lumières du corps

Nourri des récentes expériences d'écriture et de mise en scène de Valère Novarina (L'Origine rouge, La Scène) ce texte poursuit un travail de réflexion sur l'espace, l'acteur, l'écriture, la force de la parole, les pouvoirs du langage... Il prolonge, peut-être même achève, le chantier ouvert par Le Théâtre des paroles, Pendant la matière et Devant la parole. Lumières du corps c'est huit mouvements plus que huit parties. Le livre ne fonctionne pas du tout comme un recueil mais comme une fugue, un jeu de contrepoints où des thèmes simples font retour, reviennent autrement, sont repris avec variations, inversés, décomposés comme en optique. Dans Lumières du corps les mots sont des personnages et la pensée un drame respiratoire sur la page. Et, on l'a compris, si Lumières du corps est bien un essai qui développe des thèses et argumente, c'est aussi un essai lyrique, bien à la manière de Valère Novarina, emporté, poétique, enthousiaste et enthousiasmant.

01/2006

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Poésie

La chair de l'homme

Valère Novarina transforme l'écriture théâtrale, il la pousse dans ses derniers retranchements, dans ses nouveaux territoires où naissent et s'épanouissent de nouvelles formes. La Chair de l'homme est un texte constitué de dialogues et de monologues alternés, amples, puissants, spectaculaires. Des multitudes de "personnages" , ou une "voix" , épuisent la langue, son passé, son présent, son futur : son "histoire" . Ce sont des déclamations, des éructations, des étonnements, des colères, des fureurs, des angoisses totales, de la misère, une incroyable richesse de mots, d'images, de sons. Tout cela pour dire la solitude de l'homme, sa bestialité tout autant que son esprit captif, sa pesanteur tout autant que sa gloire, sa grandeur, sa finitude, la viande et l'âme.

01/1995

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Théâtre

Observez les logaèdres !

Les logaèdres sont les mots, mais non-alphabétisés, non domestiqués et alignés et au repos, comme dans le dictionnaire. Les logaèdres sont plutôt les mots volants de Valère Novarina. Les mots, ici, sont un peu considérés comme des oiseaux mathématiques : le logaèdre semble de la famille du gypaète et proche du logarithme. Les mots comme des corps physiques - (de la famille des polyèdres) - reposant sur une base (très instable !) ou utilisés librement comme les projectiles qu'on a sous la main. Jusqu'ici Valère Novarina avait toujours séparé ses mots écrits en deux groupes : ceux qui devaient apparaître prononcés sur la scène (ou dans le théâtre mental de la lecture) - et d'autre part, en face, les mots de la réflexion, ou plutôt de la "rumination théorique" : interrogation perpétuelle, lancinante, sur la langage, l'espace, le langage, l'espace, le langage. réponse jamais donnée à l'Adamique interrogation : - D'où vient qu'on parle ? que la viande s'exprime ? Avec Observez les ogaèdres !, point de frontière entre l'écriture fictive (la fiction étant de faire semblant d'être un être humain) et la pensée, ou théorie, ou réflexion ! Le mot logaèdre tient TOUT à la même distance de l'observateur qui ne se rendra pas compte s'il a affaire à de la fiction pensante ou à de la poésie didactique. Ce livre tourne autour cette interrogation, et même ; il s'y enferre : en quoi la littérature diffère-t-elle de la musique - en quoi le raisonnement est-il un rythme ? Sommes-nous des animaux musiciens ?

05/2014

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Théâtre

L'Atelier volant

Huit employés, tellement privés d'identité qu'ils sont appelés dans la pièce par les lettres de l'alphabet, vivent sous la parfaite domination des époux Boucot. Les patrons sont obsédés par la peur d'une révolte des travailleurs et élaborent divers stratagèmes pour contrôler tous les aspects de leur vie, et principalement le langage. L'Atelier volant est la première pièce de Valère Novarina. Elle a été écrite de février 1968 à novembre 1970 et publiée dan le n° 5 de Travail Théâtral. Elle a été créée en 1974, à Suresnes, dans une mise en scène de Jean-Pierre Sarrazac.

03/2010

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Théâtre

Le Monologue d'Adramélech

Adramélech, à travers son monologue, vient raconter sa vie. La vie de celui à qui on ne donne pas la parole, tandis que les classes dangereuses babillent. Une vie universelle. C'est l'ouvrier, le petit, le sans-grade qui déblatère jusqu'à plus d'air pour témoigner de sa condition. C'est un bonhomme venu nous dire ses colères, ses peines, ses joies, ses questions, ses doutes et ses inquiétudes. Il est l'ambassadeur d'un monde muet ou muselé, et tout à coup, par trop plein d'air, il craque et dit tout, d'une traite, pour se taire à la fin, vidé, essoufflé...

02/2009

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Poésie

Le Drame de la vie

L'un des dramaturges les plus représentés en France, aujourd'hui, est sans doute celui qui bouleverse le plus radicalement les certitudes théâtrales, se jouant des règles comme du caractère des personnages ou de la conduite de l'intrigue. C'est que son projet est autre : pour lui, la scène où tout naît et s'accomplit appartient au langage lui-même. En cela son aventure s'apparente à celle de la poésie, puisque son écriture, où qu'elle se donne à entendre, affronte et régénère la matière verbale, multiplie les questionnements, piège les stéréotypes, pratique, non pas le dérèglement de tous les sens, mais la mise en déroute du sens commun, de l'habitude dont les mots, les phrases et les discours sont lestés". Le drame de la vie", c'est celui d'Adam et de tous les hommes engendrés à sa suite qui se demandent : "D'où vient qu'on parle ? " Valère Novarina répond par une suite ininterrompue de vertiges, d'échos qui, de proche en proche, prolifèrent, se changeant en rumeur de vocables et de signes, livrent des énumérations sans fin, comme si la survie même du genre humain tenait à cette prolifération en perpétuelle expansion. L'apparente gravité du sujet, les énigmes et les abîmes soudain dévoilés se défient pourtant de toute grandiloquence. Pour être irrémédiable, le drame de la vie n'en est pas moins cocasse. Et le chaos, pour être lui aussi structuré comme un langage, peut être décidément joyeux.

02/2003

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Théâtre

La Quatrième Personne du singulier

Ensemble - plus que recueil- de 9 textes, "La quatrième personne du singulier" fait partie de ces livres "théoriques" (mais tout aussi lyriques que théoriques) grâce auxquels Valère Novarina fait régulièrement le point sur son travail. Ici, les thèmes sont identiques à ceux des précédents ouvrages du même type ("Le théâtre des paroles", "Lumières du corps", "L'Envers de l'esprit"). Peut-être y est-il un peu plus emporté, flamboyant, qu'il s'agisse de parler de la langue (et singulièrement du patois, dans l'extraordinaire texte d'ouverture), du théâtre toujours, de l'acteur, du sacré. "Le théâtre peut opérer au fond de nous la rare division mentale : il nous ouvre, par une suite de joies libres, par scènes déchaînées et par un soudain chemin plus court ce qui était grammaticalement interdit dans toutes les langues : la quatrième personne du singulier. Je tu il et moi toi lui tournent en ronde infernale s'ils ne s'ouvrent à la quatrième personne du singulier. moteur invisible, délivreur du drame pronominal : comme dans le Livre de Daniel, les trois Hébreux dans la fournaise : un quatrième est avec eux."

03/2012

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Littérature française (poches)

Une langue inconnue

"Pacoter : marcher dans le pacot (sorte de boue), patiauquer : marcher dans la patiauque (autre sorte de boue, un peu plus gluante)... Le pacot et la patiauque sont à distinguer du diot, boue argileuse, de la ouafe, boue de neige fondue." Valère Novarina travaille les langues qui l'habitent, les met en scène, les compare, les déploie dans leurs contextes, leurs parentés, leurs timbres, leurs souffles, leurs accents, leurs rythmes. Dans Une langue inconnue, le patois savoyard avec toutes ses nuances et le hongrois chantant pour Valère enfant sont des langues en mouvement.

02/2012

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Théâtre

Le Babil des classes dangereuses

Boucan animal, concert des tuyaux. Bal, poussée des chars, tout le monde qui roule, monte au poteau. A ceux qui creusent, qui poussent sans fin, brandissent l'outil, Bouche et Oreille répètent toujours : le Babil des classes dangereuses, faut qu'il cesse ! Au repas les paroles ! Au concert les museaux ! Muséum des nourritures, des maladies dans la parole et des repas des animaux. Antipodistes et hommes-canons, record des morts et course en trou. Entrée du défilé par la sortie. Gendrée du perpétuel des morts, dialogue des matières, musée des mixtures. Chute de l'épisode de reproduction en cours. Encore pire ! Au moteur métronomique ! A la machine à réciter la suite ! Allegro perpétuel. Les langues luttent dans les postures. Bouche et Oreille reviennent toujours, faire le refrain, remettre au pas, conduire au point et asphyxier. Chaîne de résurrection. A reculons, dans la représentation continue, le numéro le plus difficile du monde, des mots horribles, sonoribus, l'homme portant rythmus, le coeur son métronon.

01/2011

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Théâtre

Le vrai sang

"Le modèle secret est peut-être Faust - non celui de Goethe - mais un Faust forain vu enfant à Thonon dans les années cinquante, joué entre deux airs de Bourvil par Gugusse, le "célèbre clown de la Loterie Pierrot". Faust-Gugusse prétendait que toute notre vie avait lieu "en temps de carnaval", puisque le finale en était un "adieu à la chair" ; Mme Albertine, sa comparse dans le public, lui lançait, en trois mots, de prendre ça comme un don, une offrande : et elle lui proposait toutes les quatre minutes de jouer sa vie aux dés... J'essaye de reconstituer l'ordre des scènes de cette pièce vue enfant ... Le Vrai sang est un drame forain, un théâtre de carnaval, en ce sens que les acteurs, d'un même mouvement... incarnent et quittent la chair, sortent d'homme, deviennent des figures qui passent sur les murs, des traces peintes d'animaux, des empreintes, des signaux humains épars, lancés, disséminés : des anthropoglyphes". Valère Novarina.

01/2011

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Littérature française

Le discours aux animaux

Un homme parle à des animaux, c'est-à-dire à des êtres sans réponse. Il prononce Le Discours aux animaux qui est une suite de douze "promenades", une navigation dans l'intérieur - c'est-à-dire d'abord dans sa langue et dans ses mots. Un homme parle à des animaux et ainsi il leur parle des choses dont on ne parle pas : de ce que nous vivons, par exemple, quand nous sommes portés à nos extrêmes, écartelés, dans la plus grande obscurité et pas loin d'une lumière, sans mots et proches d'un dénouement. Les autres siècles appelaient ça "crise intérieure", le nôtre "dépression". Valère Novarina pense que c'est un état très nécessaire, très salutaire, à ne pas soigner : l'homme a encore beaucoup à se parler à lui-même...

01/2016

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Littérature française

Le Théâtre des paroles

Ce livre regroupe une série de textes parus en revue ou en volume ou à l'époque inédits, dans lesquels Valère Novarina expose ses conceptions sur le théâtre, les acteurs, la littérature. Conceptions peu conformistes, on s'en doute, essentiellement axées sur la libération des forces vitales et créatrices de l'écrivain comme de l'acteur.

07/2007

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Poésie

Le repas. Théâtre, [Paris, Centre Georges-Pompidou, 18 novembre 1996

Confronté au problème de l'adaptation théâtrale de certains de ses livres non directement écrits pour le théâtre, comme Le Discours aux animaux, ou difficiles à monter, comme Le Drame de la vie, et pour éviter des interventions extérieures hasardeuses, Valère Novarina a décidé de proposer lui-même aux éventuels metteurs en scène des adaptations en quelque sorte «clé en mains». Le Repas est une adaptation pour la scène des première pages de La Chair de l'homme.

12/1996

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Théâtre

Falstafe. D'après Henri IV de Shakespeare

Cette pièce reprise au Théâtre national de Chaillot du 12 mars au 5 avril 2008, dans une mise en scène de Claude Buchvald, a été écrite par Valère Novarina en 1975 à partir des première et deuxième parties d’Henri IV de Shakespeare et en prenant comme personnage central celui de Falstaff : "non un homme, mais une barrique à figure humaine, sac de toutes les bestialités, boyau gonflé de tous les vices! [...] ce gueux suborneur abominable et bas, ce dindon empiffré de farce jusqu’au col, ce paquet boursouflé de toutes les infamies, ce vieux Satan blanchi, ce fou couvert de rides".

04/2008

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Théâtre

L'origine rouge

"Purgatorius ceratops, plesiadapis tricuspidens parapithecus grangeri , aelopithecus chirobates, ouranopithecus macedoniensis. ". . LA FEMME DU SEPARACIDE essaye de mettre en ordre les ancêtres de l'homme ; puis elle accouche. JEAN TERRIER lui déclare son amour en algèbre. LE BONHOMME NIHIL essaye de se souvenir d'une dictée qui commençait par : "L' autel était à Jérusalem mais le sang de la victime baigna l'univers". En pleine nuit, L'HOMME EN MATIERE VIDE peint des anthropoglyphes sur le sol du théâtre, jette sommairement des figures, des organes, du schéma humain : ses personnages entrent vivent et le tuent. Ce sont 8 pantins qui s'insoumettent à l'image humaine, prient les écriteaux et parfois font l'animal. Ils cherchent au sol, n'ont qu'une passion : s'interroger sur leur pantinitude, veulent voir simultanément leur animal et leur pensée - et le langage matériellement sortir de leurs bouches, filer dans l'air en ruban. Quatre fois la scène est traversée à l'improviste par la MACHINE A DIRE VOICI... JEAN CHRONODULE carillonne LES HOMMES D'HECATOMBE passent en courant. UN HOMME PAR LA FENETRE se demande tout haut si ce n'est pas le langage qui est acteur. Ce qu' il résume à lui-même en deux mots : le sujet est-il agi par le verbe ? la parole est-elle notre sang ? ... Il martèle : l'histoire n'est faite ni par les individus, ni par les masses, ni par Geist, ni par Klassenkampf mais par le langage. Puis il se jette par la fenêtre.

10/2000

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Théâtre

L'équilibre de la croix

L'Equilibre de la Croix, tout comme Le Repas et L'Avant-dernier des hommes, est issu d'un moment de La Chair de l'homme. Ainsi quand il écrit des textes qui ne sont pas directement destinés au théâtre et, aussi, des textes dont la matière est si riche qu'elle peut se décliner à l'infini, Valère Novarina en écrit-il lui même la version scénique. Pour éviter, sans doute, des erreurs d'interprétation. Et très évidemment pour pousser plus loin sa recherche, sa réflexion, son engagement dramatique et littéraire.

07/2003

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Critique littéraire

L'envers de l'esprit

Ce livre est plus composé de scènes que de chapitres car il veut approcher quelque chose comme le roman organique de la pensée. La pensée de chacun d'entre nous peut être conçue non seulement comme le drame d'un corps, mais comme un corps dramatique. Quel est le drame de la pensée que chacun d'entre nous porte jusqu'à sa mort tout au fond ? Il est sans doute lié à sa respiration même. Ce livre est aussi une suite de gestes. Une mise en mouvement venue d'un toucher. Rien n'est jamais prouvé que par les sens. Le livre est très rimé, assonancé, fuguant, et voudrait édifier quelque chose qui éclôt (qui sort d'enfermement), prouver que l'espace n'est pas devant nous comme un support - un plancher, un plateau - mais qu'il s'ouvre. L'univers est donné. De même que l'acteur ni ne représente ni ne joue ni ne dit, mais donne. "L'esprit respire" était l'un des chapitres de Lumières du corps. Dans L'Envers de l'esprit il devrait être suggéré que l'esprit respire parce qu'il se renverse : et parce qu'il brûle, comme notre respiration qui, toutes les deux minutes, passe un instant par la mort et renaît. Dogmes et systèmes n'ont de sens que s'ils sont inversants, retournants et respirés. Car penser est un drame. S'il y a du système dans les choses spirituelles, il est respiratoire. C'est pourquoi les mots brûlent et c'est pourquoi l'acteur peut être sans cesse observé.

06/2009