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Une description inédite de la cathédrale de Tournai au siècle des Lumières. Les écrits du chanoine Denis-D. Waucquier, 1742-1752

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Sciences historiques

Une description inédite de la cathédrale de Tournai au siècle des Lumières. Les écrits du chanoine Denis-D. Waucquier, 1742-1752

A l'occasion des travaux de stabilisation et de restauration de la cathédrale, nous avons trouvé judicieux de rendre ces témoignages accessibles à tous par le biais d'une édition scientifique, étant donné que l'importance de ces écrits qui se situent à la charnière entre ceux du chanoine Jean Cousin (1620) et les destructions consécutives à la Révolution française. Il est vite apparu que la personnalité de l'auteur méritait une approche pluridisciplinaire : une équipe de chercheurs s'est mise en place pour introduire l'édition par des analyses portant sur le personnage, sa bibliothèque et le regard qu'il portait sur les transformations esthétiques de "sa" cathédrale. Florian MARIAGE a scruté la biographie surprenante de ce chanoine natif du diocèse de Cambrai : ses premières années à Tournai, ses titres universitaires et l'appui de l'évêque de Tournai qui lui confère une prébende au chapitre cathédral, ses traits de caractère (moraliste, misogyne, confident, assidu aux offices), le protecteur des privilèges et du patrimoine culturel, le témoin de son temps, le compilateur, l'historien, le nostalgique. Claude SORGELOOS voit en Waucquier le plus discret des bibliophiles du chapitre Notre-Dame de Tournai, dont le nom n'apparaît qu'au moment de la vente de ses livres en 1763, de manière posthume mais éclatante : le catalogue de vente ne compte pas moins de 263 pages, énumérant 3 924 lots ! Une bibliothèque richissime qui dépasse largement les 10 000 documents. Dans ce qui fut la plus grosse vente de livres à Tournai au XVIIIe siècle, on découvre le théologien, le juriste, le scientifique, le mondain, le gourmand, le géographe, l'amateur de belles lettres, d'estampes, d'architecture, de musique et de manuscrits. Selon Caroline HEERING, le témoignage de Waucquier sur l'état de la cathédrale et de son mobilier au milieu du XVIIIe siècle est exceptionnel. L'auteure l'inscrit dans le paysage architectural des anciens Pays-Bas, qu'elle brosse à larges traits. Elle fait aussi émerger deux caractères des écrits de Waucquier qui reflètent les positions défendues par le "clergé des Lumières" : d'une part, une nécessité d'embellir les cathédrales en suivant les principes du "bon goût" du XVIIIe siècle, et d'autre part, une grande admiration pour l'architecture du passé, en particulier gothique. L'édition des écrits inédits de Waucquier (par Jacques PYCKE) comporte la description minutieuse de la cathédrale qu'il avait sous les yeux, et qu'il connaissait particulièrement bien en tant que maître de la Fabrique : le bâtiment, le mobilier, le décor de marbre, les vitraux, les tapisseries, les pierres tombales et les épitaphes avant leur suppression en 1742 en raison de leur vétusté, ainsi que les usages et les dévotions particulières des chanoines. Comme à l'accoutumée, cette publication a pu compter sur la générosité, la compétence et le talent de Marie VAN EECKENRODE (mise en page), d'Ingrid FALQUE (couverture) et de Benoît DOCHY (illustrations).

11/2017

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XVIIIe siècle

Le prince et les animaux. Une histoire zoologique de la cour de Versailles au siècle des Lumières (1715-1792)

Durant le règne de Louis XIV, les animaux contribuent à ériger Versailles en véritable monument à la gloire du prince, car ils sont des symboles de pouvoir et deviennent le prétexte de bâtiments grandioses. Cependant, au XVIIIe siècle, les derniers Bourbons délaissent ostensiblement leur principale demeure. L'histoire zoologique proposée ici, en considérant les pratiques de chasse et la gestion des populations animales qu'elles impliquent, prétend d'abord expliquer cette désaffection. Elle invite également à évoquer un Versailles méconnu, où l'architecture zoologique de fantaisie consacre l'apparition d'une demeure intime au sein de la résidence officielle. Moins qu'a la magnificence, les animaux se trouvent désormais associés à la quête de l'existence privée confortable privilégiée par le roi et son entourage. A travers l'artisanat, l'industrie du luxe et la gastronomie les bêtes participent d'une consommation somptuaire qui définit l'art de vivre des Lumières. Mais l'opinion, indisposée par le coût des ménageries et celui des équipages, juge sévèrement des dépenses qui permettent aux princes de se comporter comme de simples particuliers. Le faste équestre et cynégétique, notamment, joue un rôle prépondérant dans l'effondrement de la monarchie, car les réformes destinées à limiter le nombre de chiens et de chevaux nécessaires au service de la cour interviennent trop tard. Déjà, la révolution éclate et conduit à des choix autrement plus radicaux.

09/2021

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Histoire de France

Les passions intellectuelles. Désir de gloire (1735-1751) ; Exigence de dignité (1751-1762) ; Volonté de pouvoir (1762-1778)

Dans cette fresque, Elisabeth Badinter, observatrice de l'évolution des moeurs et des mentalités, éclaire de façon inédite la société des Lumières, cette "tribu" intellectuelle qui inaugure les Temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Les savants et philosophes qui jusque-là constituaient la République des Lettres travaillaient le plus souvent en vase clos. Assujettis aux institutions, ils n'échangeaient qu'entre eux et pour leur seul profit. Avec l'émergence, au milieu du XVIIIe siècle, d'une opinion publique éclairée et de plus en plus puissante, le pouvoir change de camp. On voit naître chez les intellectuels trois "passions" successives qui suscitent rivalités et surenchères au prix d'affrontements parfois terribles. La première de ces passions est le désir de gloire, et à travers lui l'apparition d'une nouvelle figure incarnée par d'Alembert, codirecteur de l'Encyclopédie avec Diderot : celle du philosophe soucieux de s'imposer comme le meilleur, qui aspire tout à la fois à séduire l'opinion et à s'attirer la reconnaissance de ses pairs. C'est ce même d'Alembert qui introduit une deuxième passion : l'exigence de dignité. Ayant conquis notoriété et autonomie aux yeux de leurs contemporains, les encyclopédistes, conscients du savoir dont ils sont les détenteurs, appellent désormais au respect de leur indépendance et se refusent à toute concession à une autorité extérieure. C'est alors qu'on assiste à la naissance et à l'affirmation de leur troisième grande passion : la volonté de pouvoir, représentée par Voltaire avec un courage qui force l'admiration. Autour de lui se forme un vrai parti politique, le parti des philosophes, qui modèle peu à peu la pensée de la bourgeoisie et prépare l'avènement de la Révolution au nom de la justice, de la liberté et de l'égalité entre les hommes. Dans cette étude de grande ampleur, Elisabeth Badinter fournit autant de clés pour comprendre et décrypter l'histoire d'un monde intellectuel dont l'influence sur celui d'aujourd'hui est loin d'être dissipée.

10/2018

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XVIIIe siècle

Noblesse commerçante contre noblesse militaire. Une querelle des Lumières (1756-1759)

Débat sur la loi de dérogeance, la querelle de la noblesse commerçante confronte deux visions de la société, l'une progressiste, l'autre traditionnaliste. Les brochures antagonistes de Gabriel-François Coyer et de Philippe-Auguste de Sainte-Foy, chevalier d'Arcq, en sont les textes les plus représentatifs.

09/2021

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Littérature française

Poésies. De l'armée, pendant les campagnes, 1740-1742

Poésies adressées à Mr. Jordan ; de l'armée, pendant les campagnes de 1740, 1741, 1742, &c. Date de l'édition originale : 1789 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Religion

Répertoire biographique des chanoines de Notre-Dame de Tournai, 1080-1300

La présente étude se propose de dresser, pour la période allant de 1080 à 1300, un dossier biographique de l'ensemble des 385 clercs qui ont obtenu un canonicat et bénéficié d'une prébende à Notre-Dame de Tournai.

01/1988

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Histoire de France

Lettres inédites. Lettres au comte de Mercy 1771-1792

Marie-Antoinette était-elle une intrigante aux ordres de l'Autriche, une femme de l'ombre prête à tout pour nuire à la France, comme la dépeint une certaine légende noire, ou une pauvre créature dépassée par les événements ? Elle a été présentée comme l'une et l'autre selon les convictions des historiens eux-mêmes, souvent plus soucieux de raconter leur vision de la fin de l'Ancien Régime que de laisser parler les documents. Parmi les archives, les lettres et billets qu'elle échange, durant une vingtaine d'années, avec l'ambassadeur impérial à Paris, lèvent un coin du voile. Publiée pour la première fois en intégralité, la centaine de courriers envoyés au diplomate autrichien nous donne à lire les propres mots de Marie-Antoinette, parfois tracés à la hâte et raturés, et à entendre sa voix. Si souvent déformée par les contemporains et par les commentateurs, c'est la voix d'une femme qui, de son vivant et jusqu'à nos jours, a suscité passions ou prises de position extrêmes. L'historienne Catriona Seth accompagne d'une fine et passionnante analyse cette correspondance exceptionnelle.

10/2019

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Histoire de France

Culture et politique dans la France des Lumières (1715-1792)

Le XVIIIe siècle est mouvement et diversité, libertin et libertaire, cosmopolite et patriote, voué au bonheur et apôtre du sacrifice... Siècle des Lumières, il se place d'emblée sous le signe de la culture et évoque avant tout une triade de philosophes, Montesquieu, Voltaire, Rousseau et une entreprise littéraire, l'Encyclopédie. Il renvoie au triomphe toujours fragile des idées de raison, progrès et tolérance. Michelet l'a appelé " le Grand siècle " et Saint-Just l'a placé au " panthéon de l'histoire "... La culture, donc, une évidence, mais la politique ? On pourrait évoquer la séparation des pouvoirs, l'invention des droits de l'homme et du contrat social, l'interrogation sur la souveraineté et la représentation en des termes qui sont toujours les nôtres. Le XVIIIe siècle a pourtant ses détracteurs et la présente étude prétend en restituer toute l'épaisseur et la complexité, de la mort de Louis XIV à celle de la monarchie, à la recherche de convergences, d'imbrications, de rencontres. Un livre pour tous les curieux d'une époque d'exception. Celle qui, de Fragonard à David, est allée, selon la formule de Jean Starobinski, " de l'escarpolette à l'échafaud ".

02/2002

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Essais biographiques

Un académicien au siècle des Lumières. Jean-Jacques Bachelier (1724-1806)

Jean-Jacques Bachelier, peintre de fleurs devenu peintre d'histoire, directeur artistique de la Manufacture de porcelaine de Vincennes-Sèvres, occupe une place à part dans l'art du XVIIIe siècle. Contemporain de Siméon Chardin, de François Boucher ou de Quentin La Tour..., son oeuvre s'inscrit dans la lignée des François Desportes et Jean-Baptiste Oudry. Attaché aux valeurs traditionnelles de l'Académie, il se montre aussi attiré par les valeurs progressistes des " arts et métiers " promues par l'Encyclopédie. Epris de pédagogie, auteur de projets d'enseignements, curieux des métiers de l'art, s'il est reconnu par l'institution académique comme peintre d'histoire et par ses contemporains pour son talent de " peintre de fleurs ", la postérité quant à elle, le reconnaît comme l'éminent fondateur de l'Ecole royale gratuite de dessin, aujourd'hui Ecole nationale supérieure des arts décoratifs.

03/2023

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Sciences historiques

Les passions intellectuelles. Tome 2, Exigence de dignité (1751-1762)

Les Passions intellectuelles éclairent de façon inédite la société des Lumières, cette " tribu " intellectuelle qui inaugure les temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Dans le premier volume : Désirs de gloire, on a vu se dessiner une nouvelle figure du savant, incarné par Maupertuis, qui rêve de l'onction de l'opinion publique naissante. Ce deuxième volume : Exigence de dignité s'ouvre sur l'image des philosophes aux prises avec leurs propres contradictions. A présent plébiscités par l'opinion publique, les Encyclopédistes, par la voix de D'Alembert, appellent désormais au respect de leur indépendance. En effet, que valent la gloire et l'argent s'ils se paient de la compromission et de la soumission à l'égard des grands ? Si rivalités et ambitions personnelles ont un temps raison de leur posture morale, le combat de Voltaire pour la réhabilitation de Calas va restaurer la crédibilité entamée de ceux qu'on risquait de ne plus percevoir que comme de pédants donneurs de leçons.

08/2002

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Sciences historiques

Les passions intellectuelles. Tome 2 : Exigence de dignité 1751-1792

Cette deuxième partie est entièrement consacrée aux Encyclopédistes et à l'histoire. Plébiscités par l'opinion publique, ils doivent éprouver les valeurs d'indépendance d'esprit qu'ils exaltent au rang de leurs vertus morales. Différents problèmes internes et externes au groupe vont le faire voler en éclats à la fin des années 1750.

11/2010

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Architecture

Ces cathédrales aux mystérieux rayons de lumière

Pourquoi le " clou de la Saint-Jean ", à la cathédrale Notre-Dame de Chartres, s'illumine-t-il de mille éclats le jour du solstice d'été, alors qu'un rayon de soleil vient l'éclairer en passant par une verrière ? Jean-François Blondel, essayant de percer ce mystère, s'est aperçu que ce phénomène est loin d'être unique, et que d'autres cas se produisent en France dans d'autres cathédrales. Ce même phénomène se rencontre à la cathédrale Saint-Etienne de Bourges où une tache solaire, au solstice d'été, vient se caler dans un cercle, reproduisant l'expérience de Chartres. Il s'est interrogé sur l'existence de ces " chemins de lumière " à la basilique de Vézelay ; sur ce fameux " rayon vert " équinoxial de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg ; sur ce phénomène plus étrange encore à la cathédrale Notre-Dame de Sées, où, à la lueur du soleil rasant de l'hiver, la rose du portail sud vient se projeter juste en dessous de celle du portail nord. Pourquoi la petite vierge noire de l'église romane Notre-Dame d'Orcival est-elle entièrement éclairée par un rayon de soleil le jour de l'Assomption ? D'autres exemples tout aussi surprenants sont décrits dans ce livre. L'auteur en a conclu que ces événements ne sont pas le fait du " hasard ", mais semblent être voulus par les bâtisseurs, pour transmettre un message au monde, en des jours très particuliers de l'année. L'auteur invite le lecteur à faire un voyage dans les plus beaux édifices sacrés de France, à la rencontre de ces étranges " messages de lumière ".

02/2023

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Pléiades

Oeuvres philosophiques. Tome 3, Les derniers écrits de 1792-1793

Thomas de Quincey - pour marquer la prépondérance de Kant dans la philosophie occidentale - osait affirmer que si un lecteur prétendait être indifférent à sa philosophie, il faudrait supposer qu'il soit "parfaitement inintellectuel" ou, encore, " feindre, par politesse, de supposer le contraire". Avec ce tome III s'achève, dans la Pléiade, la publication des ouvres du philosophe. Le lecteur, saisissant - ne serait-ce qu'intuitivement - les modifications apportées aux structures de la pensée par la construction de Kant, pourra ainsi avoir un libre et facile accès à l'-uvre d'un des philosophes qu'on ne peut "éviter". On sait trop que c'est à Kant d'abord qu'Heidegger dut s'affronter. L'éditeur a voulu restituer les o uvres dans la simplicité de leur évolution chronologique. Si on peut penser que ce dernier volume n'apporte plus de découvertes majeures (il ne faudrait néanmoins pas oublier de quel poids la Métaphysique des mours pèse sur nos sociétés et ne pas nier que nous relevons encore du fantasme d'un Projet de paix perpétuelle), on pourra cependant mesurer de quel incessant travail de reprise et d'affinement la pensée de Kant est capable. Ferdinand Alquié - le maître d'ouvre de cette publication - déclarait qu'"une édition de Kant n'est pas une thèse sur Kant". C'est donc à un humble travail de balisage que se sont attachés ses divers collaborateurs pour guider l'homme curieux - donc susceptible de philosopher - dans cette ouvre gigantesque qui, incontestablement et peut-être à notre insu -, nous a tous "fondés".

06/2003

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Renaissance

Un imprimeur dans l'Europe des Lumières. Samuel Fauche (1732-1803)

En 1765, l'Europe lettrée découvre, intriguée, un nom inconnu dans l'adresse des dix derniers volumes de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert : Chez Samuel Faulche & Compagnie, Libraires & Imprimeurs, A Neufchastel. Disparus l'auguste aréopage de la librairie parisienne et le nom de la Ville de Paris. Il s'agit bien sûr d'une fausse adresse. Samuel Fauche, libraire à Neuchâtel, n'est ici qu'un prête-nom, une astuce des éditeurs de l'Encyclopédie pour contourner la censure parisienne. Singulier destin que celui de ce libraire de province. Bourgeois miséreux, élevé dans une Maison de Charité, il s'arrache à sa condition en choisissant le commerce du livre qui lui vaut une ascension sociale remarquable. Simple boutiquier à ses débuts, il devient éditeur puis imprimeur en créant avec d'autres associés la puissante Société typographique de Neuchâtel, spécialisée dans la réimpression pirate de la littérature des Lumières qu'elle diffuse sur le grand marché européen. A la tête de sa propre entreprise, Fauche mène ensuite une double activité : respectable, en publiant de prestigieux ouvrages scientifiques ; hautement illicite, en diffusant des livres obscènes dans le monde souterrain de la librairie interlope. Sa réputation lui procure des contacts flatteurs et le privilège de recevoir à sa table des savants et des écrivains célèbres : tels Mirabeau qui vient lui offrir son Essai sur le Despotisme ; Louis Sébastien Mercier, son Tableau de Paris, Saussure ses Voyages dans les Alpes... . S'il est d'abord le récit d'une vie peu ordinaire aux accents romanesques, liée à une tumultueuse saga familiale, ce livre fait aussi revivre une multitude d'acteurs européens de la librairie et de l'imprimerie de l'Ancien régime en un tableau coloré et pittoresque.

11/2022

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Histoire internationale

Les aventures de Jean-Baptiste Chevalier dans l'Inde orientale (1752-1765). Mémoire historique et Jornal de voyage à Assem

"Ce n'est ni un sentiment de vanité ni aucune vue d'intérêt qui me met la plume à la main ; j'atteste avec vérité que jamais je n'aurois songé à écrire ce mémoire si je ne l'eusse cru nécessaire à ma deffense contre les ennemis que l'envie et la jalousie m'ont créé, et contre les accusations qu'ils ont pu porter contre moi... " Jean-Baptiste Chevalier Table des matières Introduction Abréviations I. Mémoires historique depuis mon arrivée aux Indes en 1752 jusqu'à ce jour A. Le voyage en Asam (avril 1755-mai 1757) B. Pérégrinations dans le Bengale en compagnie de Courtin (juin 1757-avril 1758) C. Expédition contre la principauté de Bijni (décembre 1760-février 1761) D. Voyage au Tibet (novembre 1761-mars 1762) E. Voyage dans l'Hindusthan (avril-novembre 1763) F. Voyage à la côte de Mergui (avril-novembre 1765) G. Affaires de la compagnie II. Journal de mon voyage à Assem avec quelques observations sur le commerce dans ces endroits et de ceux que l'on rencontre sur la routte A. De Dhaka à la frontière de l'Asam (14 juin-24 novembre 1755) B. Asam (24 novembre 1755-14 mai 1756) Bibliographie Index-glossaire Table des cartes

01/1984

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Histoire internationale

Vie de M. le chanoine Chauvier, chanoine titulaire de l'église cathédrale de Marseille. aumônier des religieuses des SS. noms de Jésus et de Marie

Vie de M. le chanoine Chauvier, chanoine titulaire de l'église cathédrale de Marseille, aumônier des religieuses des SS. noms de Jésus et de Marie Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Histoire de France

Ecrits politiques. Tome 2, 1792-1793

" Je meurs, mon cher fils, victime de mon idolâtrie pour la patrie et pour le peuple. Ses ennemis, sous le spécieux masque du républicanisme, m'ont conduite sans remords à l'échafaud... " Ainsi commence la dernière lettre qu'Olympe de Gouges adressa à son fils alors qu'elle était enfermée à la Conciergerie dans la cellule des condamnées à mort. A cause de la pluie qui ne cessa pas de la matinée, l'exécution eut lieu dans l'après-midi du 3 novembre 1793. Avec des documents inédits à l'appui, Olivier Blanc nous fait revivre, dans sa préface, l'engrenage de l'arrestation et du procès d'Olympe de Gouges, l'auteur de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Le tome II des Ecrits politiques (1792-1793) parachève l'édition des écrits politiques d'Olympe de Gouges. Déçue par les promesses non tenues de la Révolution, l'auteur s'exprime avec une étonnante liberté sur le pouvoir, les pratiques politiciennes ordinaires et la corruption des hommes de son temps.

10/1993

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Géographie

Une carrière de géographe au siècle des Lumières. Jean-Baptiste d'Anville

Véritable "Strabon français" pour ses contemporains, Jean-Baptiste d'Anville est considéré comme l'un des plus grands géographes des Lumières. Ce livre, fruit du travail d'analyse d'une dizaine de spécialistes internationaux, fondé sur des sources nombreuses et souvent inédites, est la première monographie à lui être consacrée. Comment cet inconnu, fils de tailleur parisien, se retrouve-t-il à vingt-deux ans géographe du roi et précepteur du jeune Louis XV ? C'est ce parcours extraordinaire que retracent les auteurs de cet ouvrage, en reconstituant le réseau qu'il a su se créer tout en s'assurant la protection des ducs d'Orléans sur trois générations et l'intérêt de la couronne portugaise. Au fil des chapitres se révèle l'impressionnante habileté intellectuelle de d'Anville, capable de satisfaire les exigences de ses mécènes sans trahir ses sources, conservant son intégrité de savant malgré la pression des enjeux diplomatiques. Sans quitter son cabinet parisien, par le seul exercice d'une critique aiguisée et d'un croisement systématique des sources (textes anciens, récits de voyage, mesures astronomiques, informations orales...), d'Anville remodèle les contours du monde ancien et moderne, avec une exactitude qui sera validée par les mesures de terrain a posteriori. Ce livre dresse un portrait tout en nuances d'un géographe de cabinet au siècle des Lumières. Penché derrière l'épaule du savant, le lecteur découvre comment il élabore très tôt une rigoureuse méthodologie de travail, bâtit sa carrière, constitue l'une des plus grandes collections de cartes du XVIIIe siècle, et influence jusqu'à nos jours la représentation du monde et de ses frontières.

05/2018

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Géographie

Une carrière de géographe au siècle des Lumières : Jean-Baptiste d'Anville

?Véritable Strabon français pour ses contemporains, Jean-Baptiste d'Anville est considéré comme l'un des plus grands géographes des Lumières. Ce livre, fruit du travail d'analyse d'une dizaine de spécialistes internationaux, fondé sur des sources nombreuses et souvent inédites, est la première monographie à lui être consacrée. Comment cet inconnu, fils de tailleur parisien, se retrouve-t-il à vingt-deux ans géographe du roi et précepteur du jeune Louis XV ? C'est ce parcours extraordinaire que retracent les auteurs de cet ouvrage, en reconstituant le réseau qu'il a su se créer tout en s'assurant la protection des ducs d'Orléans sur trois générations et l'intérêt de la couronne portugaise. Au fil des chapitres se révèle l'impressionnante habileté intellectuelle de d'Anville, capable de satisfaire les exigences de ses mécènes sans trahir ses sources, conservant son intégrité de savant malgré la pression des enjeux diplomatiques. Sans quitter son cabinet parisien, par le seul exercice d'une critique aiguisée et d'un croisement systématique des sources (textes anciens, récits de voyage, mesures astronomiques, informations orales...), d'Anville remodèle les contours du monde ancien et moderne, avec une exactitude qui sera validée par les mesures de terrain a posteriori. Ce livre dresse un portrait tout en nuances d'un géographe de cabinet au siècle des Lumières. Penché derrière l'épaule du savant, le lecteur découvre comment il élabore très tôt une rigoureuse méthodologie de travail, bâtit sa carrière, constitue l'une des plus grandes collections de cartes du XVIIIe siècle, et influence jusqu'à nos jours la représentation du monde et de ses frontières.

05/2018

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Histoire de France

Etre et savoir. Une ambition de femme au siècle des Lumières

Henriette Edme est née en 1719, au temps de "l'aimable Régence" (Voltaire). Elle est l'aînée d'une famille de bourgeois gentilshommes installée dans le modeste château des Rouaudières, à Cormenon, dans le Perche Vendômois, ou Bas-Vendômois, zone de contact entre Maine, Beauce et Orléanais. Celle qui devient Mme de Marans après un mariage tardif, vit noblement et passe son temps libre à lire, réfléchir et écrire en son for privé. Ses écrits personnels, conservés par sa famille, montrent sa grande culture ainsi que son ambition "d'en apprendre davantage", à l'encontre des discours du temps sur les savoirs des femmes, à l'encontre des idées reçues sur les savoirs des châtelaines. Cette étude se propose de montrer comment Henriette de Marans façonne son image de femme cultivée : elle est l'actrice de la construction de son identité. Néanmoins, ce portrait remarquable n'est pas celui d'une héroïne exceptionnelle. Henriette de Marans vit comme ses semblables de la petite et moyenne noblesse provinciale, elle n'est ni brimée ni particulièrement encouragée, elle véhicule les lieux communs lus et entendus, elle ne revendique pas, elle ne s'intéresse qu'à son propre cas. La châtelaine incarne un modèle de femme cultivée au siècle des Lumières, une femme qui sait et en fait un tremplin pour exister.

11/2016

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Décoration

Les Gobelins au siècle des Lumières. Un âge d'or de la manufacture royale

Dirigée successivement par les architectes Jules-Robert de Cotte, Jean-Charles Garnier d'Isle, Jacques-Germain Soufflot et le peintre Jean-Baptiste Marie Pierre, sous l'autorité de directeurs généraux des Bâtiments du roi, tels que le duc d'Antin, le marquis de Marigny et le comte d'Angiviller, la manufacture royale des Gobelins connaît au XVIIIe siècle son apogée artistique et technique - quarante suites différentes créées en cent ans. Les plus grands maîtres du temps (Charles Coypel, Jean-Baptiste Oudry, Charles Natoire, François Boucher, Carle Vanloo, etc.), du style rocaille au néoclassicisme, conçoivent pour les métiers les gigantesques modèles nécessaires, puisant leur inspiration dans tous les domaines, profanes ou sacrés, historiques ou mythologiques. Sous la conduite d'entrepreneurs d'exception, tel Jacques Neilson, et accompagnant l'intérêt de l'époque pour les sciences et les techniques, le tissage des tapisseries atteint un niveau de perfection qui suscite l'admiration sans réserve de Diderot lors des Salons. Les élites européennes (souverains, ministres ambassadeurs...) sont enthousiasmées par ces oeuvres, objets de cadeaux qui vont orner les murs des grandes demeures, grâce à l'intervention d'architectes inventifs, tel l'Écossais Robert Adam. Cet ouvrage, la première synthèse jamais écrite sur le sujet, traite de l'ensemble des tentures produites à cette époque. Son iconographie reproduit en couleur - le plus souvent pour la première fois - un ensemble de tapisseries sélectionnées pour leur état de fraîcheur exceptionnel : pièces de L'Ancien Testament d'Antoine Coypel, du Nouveau Testament de Jean Jouvenet et Jean Restout, de la fameuse Histoire de Don Quichotte et de L'Iliade de Charles Coypel, de L'Histoire d'Esther de Jean-François de Troy, de L'Ambassade turque de Charles Parrocel, des Chasses de Louis XV de Jean-Baptiste Oudry, de L'Histoire de Thésée de Charles Vanloo ou des Amours des dieux de François Boucher. Un ensemble de modèles peints décoratifs ou d'esquisses, dont plusieurs cartons d'alentour spectaculaires du peintre de fleurs Maurice Jacques photographiés après la restauration accomplie grâce à un mécénat de la Fondation BNP Paribas, des sièges couverts en tapisserie, des tableaux faits sur métier et des planches gravées des ateliers viennent compléter cette évocation des Gobelins au temps des philosophes.

04/2014

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Littérature française

Il s'appelait Poivre. Un chasseur d'épices dans la mer des Indes (1750-1772)

L'horticulteur physiocrate Pierre Poivre a tenté, au XVIIIe siècle, une opération réputée impossible, à savoir la collecte et l'acclimatation à l'Isle de France (aujourd'hui Maurice) des épiceries fines qui passaient alors pour faire la puissance et la fortune des Provinces-Unies (Pays-Bas). Force est de reconnaître que cette véritable guerre des épices n'a que peu rapporté. En revanche les aventures de Poivre, sa personnalité et aussi ce que la postérité a retenu de lui, éclairent sur le courant physiocratique et économiste qui s'affirme dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

11/2016

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Histoire de France

Traité de la monarchie, 1757-1759

Ayant connu en 1757, avec L'Ami des Hommes, une célébrité extraordinaire et inespérée, le marquis de Mirabeau veut publier un Traité de la Monarchie qui soit en même temps la continuation de l'ouvrage qui l'a porté au succès et le fondement théorique de ce Mémoire sur les Etats provinciaux qui avait marqué ses débute comme écrivain politique. La rencontre, en juillet 1757, avec François Quesnay sera l'occasion d'une discontinuité dans l'évolution des projets et des idées du marquis. Entre lui et le docteur, une confrontation politique serrée s'ouvre sur les thèmes de ce texte, à partir de ce moment. Deux modèles sociaux s'affrontent, et la cible est commune, l'absolutisme. L'absolutisme comme négation de l'ordre traditionnel de la monarchie française, chez Mirabeau, l'absolutisme comme négation de l'ordre naturel d'un royaume agricole et de son économie politique, chez Quesnay. Commencée en juillet 1757, cette confrontation n'est pas finie encore au mois d'avril 1759, et le texte du Traité en sera profondément modifié. L'ouvrage restera enfin inédit, mais il s'est formé déjà un vrai laboratoire intellectuel, d'où va sortir un produit original : la Physiocratie. On verra qu'il est impossible - les interprétations courantes en sont le témoignage - de se faire une idée des origines politiques, soit de la Physiocratie soit de l'analyse économique qu'elle introduit, sans tenir compte des vicissitudes du texte de ce Traité et des différentes positions qui s'y confrontent. De la première partie de l'ouvrage - la seule que Quesnay a pu connaître - on donne ici une édition qui prend en compte toutes les versions manuscrites (conservées aux Archives Nationales) et fait état de toutes les variantes. On peut se faire ainsi une idée précise du travail des deux auteurs, de la nature de leurs rapports intellectuels, de la distance originaire entre les deux positions, et de la contribution - très inégale d'ailleurs - donnée, de part et d'autre à la définition d'une économie politique qui se veut science, science des sociétés.

11/1999

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Documentaires jeunesse

Le siècle des Lumières

Le 18e siècle est un siècle de contrastes entre des idées nouvelles sur l'éducation, la science, la religion, la liberté, qui circulent dans les salons littéraires, et un progrès qui fait peur. Car ce siècle est aussi celui de grandes découvertes et inventions : la première voiture à vapeur, la montgolfière, le paratonnerre. "L'Encyclopédie" de Diderot et d'Alembert compilera tout le savoir de l'époque.

06/2017

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Poches Littérature internation

Le siècle des Lumières

Les prestigieux paysages des îles et de la mer des Caraïbes sont le décor de ce roman baroque et tragique où le grand écrivain cubain fait revivre des événements peu connus de la Révolution française. Autour du mystérieux personnage de Victor Hugues, qui joue un rôle important à la Guadeloupe en 1791, puis en Guyane où il devra renier son idéal, on voit toute l'Amérique de langue espagnole évoluer vers son émancipation. On revit l'atmosphère coloniale de La Havane, les drames sanglants de la grande Révolution, la guerre contre les Anglais, la guerre de course... Il est difficile de lire ce roman qui évoque le passé avec tant de force sans penser à des événements d'aujourd'hui.

02/2017

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XVIIIe siècle

Le siècle des Lumières

Les Lumières, développées notamment en France au XVIIIe siècle, sont un sujet ouvert sur la modernité et qui demeure au coeur des débats contemporains les plus vifs. Un sujet qui ne relève pas que de l'histoire intellectuelle, mais qui touche aussi les aspects, économiques, politiques et artistiques du XVIIIe siècle. Un thème cultivé par les philosophes français (Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot) et qui rayonne en Europe, mais que contribuent à développer aussi de grands penseurs étrangers, Locke et Newton, Adam Smith et Kant. Le souci du livre est non seulement de présenter les philosophes et leur pensée, mais encore de les replacer dans l'époque et dans la société au sein de laquelle ils vivent. Les Lumières, ce n'est pas seulement une affaire d'idées : c'est aussi une manière d'être présent au monde et de se le représenter. Le livre est très attentif à cette dimension concrète, en traitant de manière très illustrée des points aussi divers que la science ou la médecine, le problème du luxe ou celui de la paix et de la guerre.

03/2022

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Philosophie

D'Alembert. Une vie d'intellectuel au siècle des Lumières

Fils naturel d'une nonne libertine, condamné au sort des enfants trouvés, Jean Le Rond dit d'Alembert acquiert très jeune la réputation de plus grand géomètre d'Europe ; esprit facétieux, il enchante les salons par ses saillies burlesques et ses dons d'imitateur. Mais c'est la littérature qui fait de lui la grande figure du siècle des Lumières. Le " Discours préliminaire " de l'Encyclopédie, entreprise dont il assure la direction avec Diderot, lui vaut une gloire comparable à celle de Voltaire et l'amitié des " despotes éclairés ", Catherine de Russie, Frédéric le Grand, qui tentent même de l'attirer chez eux. Après avoir investi les salons parisiens et les académies, d'Alembert devint le fédérateur du " parti philosophique ", soutint avec ardeur la lutte contre les dévots s'engagea sur tous les fronts et dans toutes les querelles qui opposaient les gens de lettres et souvent leur valaient les foudres de l'autorité. Peu apprécié à la cour, il avait aussi des ennemis dans son propre camp. Ceux-ci réprouvaient ses idées radicales, ceux-là enviaient la position acquise par ses seuls mérites qui lui donnait le magistère sur le monde des sciences et des lettres, la quasi-totalité de ses pairs lui rendaient justice, mais ceux qu'il avait blessés lui vouaient une haine féroce, le qualifiaient d'usurpateur et le condamnaient pour son charlatanisme supposé : sa prétendue supériorité en géométrie lui aurait valu son triomphe dans la littérature, alors que sa renommée d'homme de lettres en aurait imposé aux mathématiciens... On lui reprochait aussi son despotisme et son esprit vindicatif. Ce dernier reproche était parfois justifié ; mais si d'Alembert intrigua parfois, ce fut pour la cause, celle des Lumières, et nullement par ambition ou intérêt. Discret sur sa vie intime, il connut une passion publique qui ne s'éteignit qu'avec lui. Le couple d'Alembert-Julie de Lespinasse compte au nombre des idylles qui n'ont pas encore révélé tous leurs secrets. Au-delà des querelles, il reste son œuvre : inséparable du caractère de l'homme partagé entre ironie et fureur, elle a suscité générosité et passion partisane et reste, à côté de celle de Voltaire, la manifestation la plus éloquente, le procès-verbal le plus explicite de l'exceptionnelle fermentation intellectuelle d'un siècle qui a voulu s'aventurer hors des territoires connus et labourer les terres vierges que son optimisme disputait aux fanatismes et au fatalisme.

11/2007

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Histoire de France

Scandale à la cour de Lunnéville. L'affaire Alliot (1751-1762)

Le 16 février 1751, à Lunéville, Marie-Louise Alliot fille de l'intendant de Stanislas, épouse en grande pompe un jeune conseiller à la Cour souveraine de Lorraine et Barrois, Charles-François-Xavier Henry de Pont. Les entourent, dans la Robe, la Finance et l'Épée, leurs parents, leurs alliés. Pourtant le jour de la célébration, la mariée est en pleurs, sans mouvement et sans vie. Le soir de la cérémonie, portée au lit de force, elle jette des cris perçants à la vue de la couche apprêtée. Le mariage cette nuit-là, faut-il le préciser, n'est pas consommé ; il ne le sera pas davantage dans les mois, ni les années qui suivent. L'affaire Alliot commence... Dix ans plus tard le procès en nullité de mariage intenté par le chevalier de Pont et sa femme, qui n'ont l'un pour l'autre qu'une aversion profonde, devient un fait divers qui défraye, en Lorraine, la chronique mondaine. Entre temps la fille du conseiller aulique n'est-elle pas devenue la maîtresse officielle de Ferdinand-Jérôme de Beauvau, fils du prince de Craon et frère de la favorite en titre, la marquise de Boufflers ? Procès retentissant aux rebondissements les plus extravagants, l'affaire Alliot, pendant plus de deux ans, va mettre en branle le tribunal de l'official à Toul, la Cour souveraine de Lorraine, le Châtelet et le Parlement de Paris. Connu à travers les sources judiciaires et mémoires d'avocats, ce procès permet de pénétrer le monde clos des grandes familles, livre les stratégies des lignages et surtout révèle un père très absolu dans sa famille, sacrifiant sans pitié la liberté de ses enfants aux intérêts supérieurs du lignage. François-Antoine Mot, l'intendant du palais, serviteur probe, intègre et laborieux, est aussi un père très excessif, autoritaire et rigide à l'excès ; Marie-Louise en éprouvera toutes les rigueurs et son jeune frère, déporté à la Désirade, en épuisera toutes les cruautés. Parfaite illustration des abus criants du pouvoir paternel -le triomphe de l'absolutisme s'est accompagné du renforcement des pouvoirs des pères sur leur progéniture- il est déjà, en ce milieu XVIIIe siècle, un modèle archaïque ; dès la seconde moitié du siècle, le débat se nourrit des idées des Lumières ; les aspirations individuelles commencent à l'emporter sur les impératifs familiaux ; philosophes et magistrats dénoncent l'arbitraire qu'il soit royal ou familial. Traditionnellement la sphère familiale est identifiée au privé, mais cellule de base de toute société, elle est une institution trop sérieuse pour être laissée à l'anarchie des comportements individuels. Aussi l'Etat, l'Eglise, comme le révèle l'affaire, ont-ils volontiers prêté main forte au chef de famille, fut-il comme Alliot un père intraitable, parfaite illustration de la tyrannie paternelle. A ce titre, le fait divers est bien un fait d'histoire qui dévoile le fonctionnement d'une société, ses systèmes de valeurs, ses représentations et révèle, au-delà du cas particulier des deux héros involontaires de cette scandaleuse affaire, bien des traits collectifs d'une société en mutation.

07/2008

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Théâtre - Pièces

Almanach des spectacles. Anciennement Almanach des spectacles, 1752-1815

Almanach des spectacles : continuant l'ancien Almanach des spectacles publié de 1752 à 1815 Date de l'édition originale : 1893 La présente revue s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale de la presse française mise en place avec la BnF. Hachette Livre et la BnF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BnF ayant numérisé ces publications et Hachette Livre les imprimant à la demande. Certains de ces titres reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces revues sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2022

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Histoire de France

L'anti-Napoléon. Ecrits inédits et papiers de Noël-Antoine Apuril du Pontreau, chanoine de la Congrégation de France

Voici le témoignage inédit et savoureux d'un opposant irréductible à la Révolution et à l'Empire. Il fut l'un de ces nombreux prêtres " sans grade " qui, en fuite ou exilés de France au moment des persécutions antireligieuses, ont refusé d'y revenir au moment du Concordat et se sont enfermés dans une opposition de principe, ici verbalement violente. On pourrait s'étonner que La Bibliothèque Napoléon accueille un tel ouvrage, farouchement antibonapartiste et, au premier abord, d'une grande " mauvaise foi ". Pourtant ces textes nous aident à comprendre les fondements idéologiques d'une opposition à Napoléon encore assez mal connue, celle du bas-clergé, et de faire entrer Noël-Antoine Apuril du Pontreau dans la cohorte des auteurs de mémoires sur le Consulat et l'Empire.

06/2006