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Topor et le cinéma

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Essais

Topor et le cinéma

#CNLCinema –  Roland Topor a été dessinateur, écrivain, plasticien, illustrateur, peintre, chroniqueur satiriste, décorateur scénique, marionnettiste, scénariste télévisuel. Or, lui qui se moquait des clivages artistiques a entretenu une méfiance singulière vis-à-vis du cinéma.

Mais comme le génie du dilettantisme tient dans la contradiction, la méfiance ne l'a pas empêché de déployer une vaste activité en lien avec le monde cinématographique. D'abord à travers des commandes publicitaires, puis des projets d'animation, enfin l'adaptation par Roman Polanski de son premier roman.

En parallèle sont apparues des co-scénarisations, quelques seconds rôles et une pléthore de figurations. Activités auxquelles la coréalisation en 1989 d'un film remarqué, quoique encore mal compris, a apporté le point d'orgue. La rencontre de Topor et de l'art cinématographique évoque celle de l'enfance et du jouet...

10/2020

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Critique littéraire

Merci Roland Topor

"Celui dont Jacques Sternberg a dit : "Sur la carte de l'humour, Topor commence là où le rire finit". Celui qui remarquait : "Le treizième travail d'Hercule : trouver un emploi". Celui qui songeait que "les nuits de la semaine restent à baptiser". Ce provocateur radical et illustrateur d'abîmes, ce maître du trait et du portrait, cet homme qui riait de nous et de lui- même, mais pas avec n'importe qui, c'était Topor. Merci Roland Topor." (Salim Jay). Homme de plume, de pinceaux et de télévision, Roland Topor provoqua la gratitude de tous ceux qui eurent la chance de découvrir ses dessins, ses peintures, son théâtre ou ses romans. S'appuyant sur ses lectures et des entretiens avec des artistes qui furent proches Topor, Salim Jay dresse le portrait de cet homme admiré par Fellini et Prévert, salué par Mac Orlan, adapté au cinéma par Polanski, et dont l'oeuvre demeure une des plus riches énigmes de la création contemporaine.

04/2014

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Humour

Topor, dessinateur de presse

Tout a commencé en juillet 1958, lorsque paraît en couverture de la revue Bizarre un dessin énigmatique. Son auteur, alors parfaitement inconnu, ne passe pas inaperçu. Rapidement, il parvient à publier ses oeuvres étranges, d'abord dans Arts, Hara-Kiri et différentes revues marginales, puis dans la "grande presse". Sa notoriété ne fait que grandir. Il devient un auteur protéiforme et boulimique, un personnage public, s'adonnant à la littérature, au théâtre, au cinéma, à la chanson, exposant dans les galeries d'art, participant à des émissions télévisées. Dans la presse, Topor se donne sans compter, car à ses yeux un journal a autant de valeur qu'un musée, un film ou un livre d'art. Plus le journal se veut libre, plus Topor en abuse ; plus il est ordinaire, plus Topor est extraordinaire. Pour autant, ses dessins ne seront jamais "populaires". Ils provoquent souvent le malaise et l'incompréhension - ce qui les rend d'autant plus admirables. Topor, dessinateur de presse est le premier livre consacré exclusivement à ses interventions, quarante ans durant, dans les revues, quotidiens et magazines plus ou moins confidentiels du monde entier. On y retrouve toute sa virtuosité, son humour panique, sa violence métaphysique, son génie singulier.

10/2014

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Cinéma

Roussel et le cinéma

Découverte et louée par les surréalistes, Pauvre du poète et écrivain Raymond Roussel ouvre un pan de la modernité artistique et littéraire à l'orée du vingtième siècle, de Marcel Duchamp à Georges Perec. Etudier les relations entre Roussel et le cinéma relève toutefois d'une gageure. Il n'est pas sûr que l'écrivain soit jamais entré dans une salle de cinéma. Mais les fictions rousselliennes multiplient les références aux jeux d'optique, au dispositif de la projection, aux tableaux vivants. Ses poèmes (La Vue, Nouvelles Impressions d'Afrique) court-circuitent les relations entre le mot et l'image par un usage explosif de la description. Le gala des Impressions d'Afrique est accompagné d'un discours explicatif qui rappelle le cinéma des premiers temps et la présence du bonimenteur. Les scènes de Locus Solus sont autant de boucles narratives, énigmatiques et transparentes, à la manière d'un cinéma vivant. Son oeuvre témoigne merveilleusement de la façon dont les poètes peuvent inventer un cinéma par d'autres moyens, au-delà ou en deçà de son dispositif technologique, reposant parfois sur une certaine idéalité. "Chez moi, l'imagination est tout", dit Roussel.

03/2020

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Essais

Léger et le cinéma

Le peintre Fernand Léger est aussi cinéaste et théoricien du cinéma. Lui qui confessait avoir été tenté d'abandonner la peinture pour le cinéma n'est pas seulement un spectateur passionné et l'interlocuteur d'Epstein puis d'Eisenstein, Il est l'auteur d'un film d'avant-garde, Le Ballet mécanique (1924). Il a collaboré à des films comme décorateur, costumier et affichiste. Il a été le sujet de documentaires. Il a réalisé un sketch dans le film collectif de Hans Richter, Dreams that Money Can Buy (1947) aux côtés de Man Ray, Max Ernst, Alexandre Calder. Il a rédigé des scénarios qui ne virent pas le jour. Il a écrit des articles sur le cinéma. Et dans toute sa démarche artistique la place du cinéma est prégnante, introduisant la question du mouvement. C'est pourquoi il s'est autant intéressé au cinéma d'animation qu'à la prise de vue "réelle". Jusque dans son écriture se repère en effet cette conception qu'on peut appeler, selon la formule d'Eisenstein : cinématique.

06/2021

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Essais

Dotremont et le cinéma

Du surréalisme jusqu'aux activités expérimentales du groupe Cobra, l'oeuvre du poète belge Christian Dotremont n'a cessé de placer le cinéma au coeur d'une entreprise qui croise écriture et peinture. L'oeil magique de la caméra surréaliste lui permet de suppléer aux limitations de la vue humaine, avant de plaider en faveur d'un cinéma expérimental qui ouvre à l'exploration des contrées du "JAMAIS VU", afin de donner à voir l'invisible. Durant les années qui suivront l'aventure de Cobra, Dotremont rédige différents textes et scénarios pour les films de ses amis qui font émerger la tension entre écriture et image, entre une modernité qu'il faut fuir et le voyage vers l'ailleurs. Chacun de ces textes contribue à la genèse poétique du logogramme. Le cinéma avec les Marx Brothers, Chaplin ou Tati constitue pour Dotremont une source d'humour qui traverse sa poésie et dès qu'il se livre devant la caméra, ce sera pour donner corps au mythe de Logogus et faire voir au spectateur la spontanéité graphique et poétique du logogramme en train de se peindre.

06/2021

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Essais

Dylan et le cinéma

#CNLCinema –Tout au long de sa carrière, Bob Dylan, prix Nobel de littérature, a entretenu une relation étroite avec le cinéma, tant du point de vue du documentaire que de la fiction. Dylan a été filmé lors de ses concerts, dans sa vie privée, pendant ses tournées, mais le chanteur et poète a également travaillé comme acteur dans certains longs métrages. Il est, aussi, l'auteur/réalisateur de Renaldo & Clara, un film de quatre heures qui a été un échec commercial, mais qui est fondamental pour comprendre la relation de Dylan avec l'image et la poésie de la contreculture beatnik. La relation de Dylan avec le cinéma a été utile pour créer certains aspects de sa mythologie personnelle.

10/2021

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Essais

Audiberti et le cinéma

Depuis sa ville natale d'Antibes, Audiberti est un amoureux du "mur du fond" tendu en plein air. Il y associe le rire, la poésie, l'épopée, et entre en contact avec Victor Francen qui incarne Napoléon à l'écran. Ses nombreux écrits font référence au cinéma, à ses salles comme aux films qui l'ont marqué. Dramaturge reconnu et romancier au style baroque, Audiberti, journaliste de profession, a beaucoup écrit sur le 7e art, depuis Comoedia jusqu'à La Parisienne, en passant par les Cahiers du cinéma ; des commentaires outrepassant le simple compte-rendu. François Truffaut est tenté de mettre en scène ses romans, sans succès. Jean-Luc Godard s'en inspire. Audiberti trouve enfin avec Jacques Baratier un réalisateur capable de se mesurer avec son flot stylistique ; il réalisera La Poupée, étrange cas d'un roman devenu film puis pièce de théâtre.

10/2023

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Cinéma

Duchamp et le cinéma

Marcel Duchamp a transformé les formes de l'art moderne avec des oeuvres emblématiques comme Nu descendant un escalier ou Fontaine. Entre deux voyages, l'invention de ready-mades ou l'abandon de la peinture, celui qui aura fait de son emploi du temps une oeuvre d'art, a encore le désir d'aller au cinéma. Car Duchamp est un spectateur assidu. Comme la plupart de ses contemporains, il aime Charlot. Mais sait-on que l'auteur du Grand verre est également un acteur et un cinéaste, un bricoleur de formes cinématographiques et un inventeur d'une poésie de cinéma, notamment grâce à la figure de Rrose Sélavy, véritable star cinématographique de l'univers duchampien ? Au fil d'une existence voyageuse entre la France et les Etats-Unis, Duchamp multiplie les rencontres, les jeux d'influences et les expériences avec le cinéma. Ses amitiés avec Francis Picabia, Man Ray, Hans Richter ou Henri-Pierre Roché, permettent de découvrir la traversée d'un siècle duchampien artistique et cinématographique, nous conduisant de Chaplin à Truffaut en passant par ses oeuvres cinématographiques : auteur d'Anémie cinéma, acteur d'Entr'acte et de nombreux autres films, jusqu'aux images d'Andy Warhol. Ce que Duchamp sait faire mieux que quiconque, c'est de faire tourner le cinéma, y compris en rond.

08/2018

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Cinéma

Et vogue le cinéma

"E la nave va" (Et vogue le navire), de Frederico Fellini, emmenait en croisière à la veille de la Première Guerre mondiale, à l'occasion des funérailles d'une cantatrice célèbre, toute une faune un peu décadente, des naufragés serbes et un rhinocéros. Le paquebot, comme la vieille Europe, glissait sur une mer d'huile mais lourde de menaces, comme le calme avant la tempête. Le réalisateur italien n'est certes pas le seul a avoir lancé ses caméras à l'assaut du monde de la mer, des marins et des mariniers, des croisières et des frégates. "Titanic" de James Cameron, "Les révoltés du Bounty" ou "Les dents de la mer" et auparavant les adaptations des grands romans populaires comme Moby Dick ou Vingt mille lieues sous les mers, hantent nos imaginaires. Le bateau y est vecteur de conquête, bâtiment de guerre, moyen de découverte, espace d'apprentissage, terrain d'aventure, lieu de vie où les destins humains se nouent et se dénouent. Les auteurs, Patrick Brion et Georges Di Lallo s'ingénient à croiser deux inventions technologiques majeures : le bateau et le cinéma. Après avoir exploré, dans deux volumes précédents, des centaines de films qui mettaient en scène le train, les voici qui se plongent avec la même méthode dans le monde fascinant de la Royale et du Grand bleu.

10/2016

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Cinéma

Colette et le cinéma

Qui se souvenait qu'au temps dit muet, Colette avait été une pionnière et une initiatrice, dont Louis Delluc saluait la lucidité ? Qui connaissait encore son " Petit manuel de l'aspirant scénariste ", écrit en 1918 d'une plume allègre et féroce ? Ces textes épars témoignent d'une fraîcheur et d'une alacrité qui imposaient leur redécouverte. Colette avait été l'amie de Musidora et de Marguerite Moreno, l'admiratrice clairvoyante de Hayakawa, de Marlène, de Mickey Rooney et de Mae West, l'observatrice passionnée de l'univers des figurants et de " l'envers du cinéma ". Colette s'est fortement impliquée dans le cinéma de son temps. Allant jusqu'à composer les sous-titres français de Jeunes filles en uniforme. Ecrivant d'alertes dialogues pour le Lac aux Dames de Marc Allégret, avec le concours inattendu d'André Gide, et un scénario complet, pour Max Ophuls, Divine. Adaptant enfin elle-même la Gigi qu'elle venait de publier, pour un filin dont les échos se sont prolongés jusqu'à nos Jours. Sont réunis clans cet ouvrage tous les textes que Colette a consacrés au cinéma : dialogues, critiques, chroniques, Interviews, pendant près de quarante ans.

11/2004

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Cinéma

Canudo et le cinéma

Ricciotto Canudo est connu comme le missionnaire du " septième art ". Ce poète italien arrivé à Paris au début du XXe siècle, ami d'Apollinaire et animateur de cercles d'avant-garde, découvre vite les potentialités esthétiques du cinéma et, au fil du temps, engage une bataille culturelle pour sa légitimation artistique. Cette bataille s'interrompt brusquement en 1923, avec sa disparition pré- maturée, mais elle a légué d'importantes conquêtes : grâce à lui, en effet, le cinéma est devenu plus familier au monde intellectuel. Ce résultat est dû à ses talents d'organisateur (il fonde le Club des amis du septième art) aussi bien qu'aux nombreux écrits qu'il a publiés, qui continuent à être lus et qui sont au centre de ce livre.

03/2018

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Critique

Borges et le cinéma

Jorge Luis Borges s'est toujours intéressé au cinéma. Entre 1931 et 1944, il publie plusieurs notes sur des films, principalement dans la revue Sur, et participe à l'écriture du scénario (avec un autre maître de la littérature argentine, Adolfo Bioy Casares) de deux réalisations importantes de Hugo Santiago, Invasión (1969) et Les Autres (1974), des films portés par le "réalisme magique" propre aux deux écrivains. Par ailleurs, dans le prologue à Histoire universelle de l'infamie (1935), Borges affirme que ses premières tentatives de fiction dérivaient du cinéma de Josef von Sternberg. Plus généralement, il s'agira de voir comment Borges aurait trouvé la forme de narration littéraire qui lui est propre en méditant, entre autres, sur la spécificité de la narration cinématographique.

01/2024

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Illustration

De Grandville à Topor. Le fantastique des dessinauteurs

Cet essai pose les premiers jalons d'une histoire de l'illustration d'auteur dans la veine fantastique. Usant à la fois du crayon et de la plume, certains artistes ont renversé la hiérarchie entre écrivains et dessinateurs. En offrant au lecteur, au lieu d'une illustration littérale du texte, une énigme à déchiffrer, ils ont participé au processus d'autonomisation du visuel. Le néologisme de "dessinauteurs" désigne ceux qui ont revendiqué, par le pouvoir de suggestion des images, le statut d'auteur à part entière. On peut ainsi suivre leur trace du début de l'âge de l'illustration aux romans graphiques apparus dans les années 1960.

02/2022

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Poésie

Logos topos

Le choix des citations annonce parfaitement en préface, l'objectif de prévention à déployer dans nos, vos et leurs vies. Aller plus avant en lecture poétique de ce recueil demande patience (Topos), indulgence (Logos). Les deux étant intriqués pour oser évoquer la fibre de l'Invisible.

02/2024

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Documentaires jeunesse

Le cinéma

Quelles sont les caractéristiques de Friedrich Murnau, François Truffaut et Pedro Almodovar ? Comment l'invention du son, de la couleur, de la 3D a révolutionné le cinéma ? Pourquoi le scénariste, le chef opérateur, la costumière et le compositeur sont-ils indispensables ?

04/2011

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Documentaires jeunesse

Le cinéma

Des documentaires illustrés qui répondent à toutes les questions des petits curieux de 4 à 6 ans. Des textes courts et instructifs, de belles illustrations font de cette nouvelle collection un outil idéal pour accompagner et guider nos enfants dans la découverte du monde.

10/2012

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Autres éditeurs (P à T)

Dans la tête à Topor. Des comptines encore et encore

Vous voulez rencontrer une autruche enrhumée et un pirate en habit de soie ? Vous voulez savoir combien il faut d'heures de cuisson pour mijoter un petit garçon ?Ou bien voir comment le tigre vorace va faire pour engloutir tout son corps ? ... Alors entre vite dans la tête à Topor !

02/2009

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Philosophie

Le cinéma et la nouvelle psychologie

Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points. Les mots du texte : Perception, autrui, cinéma. L'oeuvre dans l'histoire des idées : Penser le monde, être au monde. La figure du philosophe : L'étrange phénoménalité. Trois questions posées au texte : A-t-on jamais vu un cube ? Que se passe-t-il lorsqu'on regarde un film ? Que montre donc le cinéma ? Groupement de textes : La fabrique du sens. Prolongements.

11/2009

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Cinéma

Daech, le cinéma et la mort

Daech filme ceux qu'il torture jusqu'à la mort en recourant à un usage maniaque d'effets visuels les plus spectaculaires, dignes des films d'action hollywoodiens. Daech possède des studios, et maîtrise parfaitement toutes les techniques de diffusion numérique. Contrairement aux nazis qui, par précaution, avaient choisi de ne pas filmer les chambres à gaz. Par là, l'ennemi se tient au plus près de nous. Il achète et vend, exploite, spécule et asservit, entre autres par sa propagande filmée. J'ai voulu comprendre ce qu'il arrive au cinéma que j'ai connu enfant, et auquel je n'ai cessé de croire, jusqu'à devenir cinéaste. J'ai voulu comprendre cette extravagance propre à notre temps.

08/2016

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Essais

Edgar Morin et le cinéma

Edgar Morin aura consacré au cinéma deux décennies de recherche, de 1945 à 1965, une période qui peut sembler de courte durée à l'aune de son importante carrière mais qui peut aussi être considérée comme fondamentale puisqu'elle se situe à l'origine de sa pensée. Ses activités sont alors partagées entre réflexions théoriques - avec la parution de deux livres majeurs, Le cinéma ou l'homme imaginaire (1956) et Les stars (1957) -, et expériences de réalisation cinématographique, avec Chronique d'un été (1961), un film qui l'associe à Jean Rouch et qui révolutionna le cinéma documentaire. L'ouvrage, dans un premier temps, interroge la singularité de ses propositions en restituant les contextes intellectuels et épistémologiques à partir desquels il a développé son projet d'anthropologie sociologique ; tandis que l'étude de Chronique d'un été permet d'observer, à travers les dispositifs, les implications du geste filmé dans sa capacité à révéler l'être au monde. Autant de réflexions qui restituent l'importance et la singularité des propositions cinématographiques de Morin, retrouvant de la sorte la dimension politique du voir et du savoir.

12/2021

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Histoire du cinéma

Ezra Pound et le cinéma

Figure controversée de la littérature mondiale, du fait de son engagement auprès de Mussolini durant les années 1930 et la Seconde Guerre mondiale, Ezra Pound n'en reste pas moins un poète majeur du XXe siècle, basant son travail sur un retour à une liberté de la langue héritée d'Homère, des troubadours français et des poètes italiens de la Renaissance. Cet essai appréhende la manière dont il a pu influencer le cinéma par sa poésie révolutionnaire issue des courants de l'imagisme et du vorticisme et jouer un rôle important dans la réalisation d'un des premiers films d'avant-garde : Ballet mécanique (1924) de Léger et Murphy. Enfermé aux USA après la guerre pour ses positions fascistes, Pound devient un modèle pour les cinéastes du courant underground américain et, en Europe, suscite l'intérêt de cinéastes majeurs comme Pasolini ou Godard.

03/2023

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Cinéma

Cinéma et inconscient

Pourquoi la critique psychanalytique a-t-elle été si longtemps imparfaite pour traiter du cinéma qui cependant lui faisait la part belle ? Nés quasiment avec le siècle psychanalyse et cinéma entretiennent malgré tout d'innombrables relations : on parle, ici comme là, de séance, d'activités fantasmatiques démultipliées, d'identifications à l'analyste ou au héros, de projections - qu'elles soient paranoïdes, défensives, primaires ou d'un 16 mm, voire d'un Super 8... Le cinéma met volontiers en scène des personnages représentant des psychanalystes ou des psychiatres, le patient parle de son " film " quand il évoque un rêve, pour certains analystes le premier " écran blanc " est le sein maternel et nombreux sont les films qui tentent de restituer un matériel onirique. Or, l'inconscient paraît jouer des tours à l'emprise herméneutique lorsque celle-ci s'applique au cinéma. Leurres, chausse-trappes sembleraient duper le rapport du cinématographique et du psychanalytique, chacun comme pris dans un kaléidoscope vertigineux de fausses ressemblances. Ce livre tente ainsi de capter à nouveau l'essence si particulière du cinéma à la faveur de divers éclairages psychanalytiques, où le défilé psychique valorise plus que jamais l'image mobile pour l'amener à livrer in fine son chiffre énigmatique. On y verra ainsi l'évolution du rôle du psychanalyste, qui, de savant tout pétri de bienveillance pour son patient, se mue en cannibale rusé ; on y constatera les parallèles qu'entretiennent la grammaire analytique au cœur de l'interprétation et la rhétorique si variée des montages (fondus, cuts...) ; on y lira plusieurs analyses filmiques (freudiennes et lacaniennes) avant tout préoccupées de la vie inconsciente ; on y découvrira la mise à l'épreuve d'une toute nouvelle méthodologie analytique s'appliquant à détailler et à cerner les ressorts du comique au cinéma qui, au demeurant, laisse miroiter dans ses appeaux les larmes de la vie plus que jamais considérée comme une succession de deuils.

11/2001

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Essais

Musique et cinéma

"C'est un métier très étrange, la musique de films : on est au service d'un projet commun, mais il y a toutes ces contraintes, de temps, d'échanges, de communications avec le metteur en scène... Il faut chercher, jusqu'à ce que la musique devienne vraiment l'image. Elle n'est plus seulement la musique, elle est dans le film". Une plongée passionnante au coeur de la composition des musiques de films, de Nino Rota (Le Parrain, etc.) à John Williams (Star Wars, etc.). Et bien sûr, le travail du célèbre Alexandre Desplat vu et expliqué par lui-même, qui nous permet de mieux comprendre la richesse, la subtilité et l'importance de la musique dans le cinéma d'hier et d'aujourd'hui.

10/2023

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Cinéma

Cinéma et magie

La magie, c'est les tours de passe-passe des champs de foire et les numéros de music-hall, mais d'abord c'est la " pensée magique ". Venue de loin et secrète, elle reste parmi nous comme une " science " des mystères : le désir y est plus fort que les contraintes du réel. Or le cinéma a été et reste proche de la magie sur ces deux registres, et il en tire une grande partie de sa puissance et de son " évidence " culturelles. Ce livre propose une exploration magistrale de ces profondeurs méconnues. Bien au-delà des liens qui unissent avec Méliès le septième art naissant et la prestidigitation, la magie, entre effets spéciaux et création de personnages (vampires, femmes panthères...), ne cesse d'occuper cette toile où viennent nous piéger, pour notre plus grand délice, ces modes de pensée dits " archaïques " auxquels nous sommes supposés avoir renoncé. Cette empreinte du magique qui colore passé et présent du cinéma, d'Epstein, Murnau, Dreyer, Welles et Cocteau à Resnais, Oshii, Lynch, Chabrol, Van Sant, ou Weerasethakul, en oriente aussi l'avenir, avec toutes les ressources offertes par les évolutions technologiques.

11/2008

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Histoire du cinéma

Histoire et cinema

En 1958, dix ans avant Marc Ferro, Robert Mandrou publie, lui aussi dans les Annales, le premier texte d'un historien français sur le cinéma. Le prétexte en est le compte rendu du livre d'Edgar Morin, Le Cinéma ou l'homme imaginaire ; mais le titre de ce texte, "Histoire et cinéma" , signale d'emblée la portée programmatique que lui donne son auteur. Disciple de Lucien Febvre, spécialiste des cultures populaires à l'époque moderne et pionnier de l'histoire des mentalités, Mandrou fait mine de s'étonner qu'aucun de ses collègues n'ait encore considéré cet objet comme digne d'intérêt pour l'historien. Sourd aux préventions des universitaires à l'encontre d'un objet encore illégitime, mais indifférent au regard cinéphile, il avoue toutefois que l'approche sociologique le laisse sur sa faim : s'il rejoint Edgar Morin sur la reconnaissance du cinéma comme fait culturel majeur de la civilisation contemporaine et puissante fabrique des mentalités, c'est pour en proposer, pour sa part, " une histoire au sens plein du mot ". Malgré sa force et sa pertinence, cet article de Mandrou est tombé dans l'oubli jusqu'à la fin du xxe siècle. Redécouvert dans les années 1990, il a acquis un statut de manifeste pour celles et ceux qui, notamment dans le giron de l'histoire culturelle, travaillent à une histoire du fait cinématographique et à son inscription dans une histoire sociale des représentations.

12/2022

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Essais

Lettrisme et cinéma

Le lettrisme, mouvement néo-avant-gardiste qui déploie ses activités dans l'immédiat après-Seconde Guerre mondiale en France, investit rapidement et avec intensité le cinéma. Entre 1950 et 1952, Isidore Isou, Maurice Lemaître, Guy Debord, Gil J. Wolman et leurs camarades malmènent et reconfigurent le film dans son esthétique, dans son appareillage technique, jusqu'à nier et dépasser le contexte de la salle obscure : dissociation entre le son et l'image, intervention directe sur la pellicule, transformation de l'écran et introduction d'éléments performatifs dans la séance de cinéma constituent quelques-uns de leurs apports. Cette étude a pour enjeu de mettre en évidence les répercussions de leurs démarches filmiques, qui ne sont pas sans affinités avec les pratiques subséquentes du happening, du cinéma élargi, de l'art conceptuel et des jeux libres de langage.

01/2023

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Alpinisme, escalade

ARUDY - Escalades - Le topo

Histoire humaine et artistique, cette oeuvre collective est née parce qu'une bande de copains a décidé de se réunir dans le cadre de la Maison de la Montagne (Pau) pour composer, dessiner, photographier, écrire, tracer, coter, mettre en page le manuel de l'escalade arudyenne que vous avez sous les yeux. Petit livre sans ambition littéraire mais façonné par des passionnés, le topo guide a un net avantage sur tout le reste de la littérature. Son immense privilège est d'inviter à l'action. Simplement.

05/2023

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Droit

Collectivités territoriales et cinéma. Le droit public local du cinéma

La France entretient un rapport privilégié avec le cinéma. A partir des années 40, l'Etat a pris en charge sa réglementation pour aboutir à la création du Centre national du cinéma qui régit le secteur au niveau national. Depuis quelques dizaines d'années, c'est au niveau local que se poursuit cette organisation. L'aide au cinéma permet non seulement de développer une politique culturelle, mais également de contribuer au soutien d'une politique sociale, éducative et surtout économique. Pour cela, une répartition des rôles s'est élaborée entre les différents niveaux de collectivités territoriales et de nombreux dispositifs de soutien ont été créés afin de couvrir l'ensemble du spectre de l'activité cinématographique. Mais la validité de certains mécanismes d'aide a été remise en cause, notamment vis-à-vis du droit européen et national de la concurrence, donnant lieu à de lourds contentieux. Le droit public local du cinéma réglemente cet interventionnisme afin de permettre son développement. La présente étude vise à mettre en lumière l'importance de cette matière et à en présenter le fonctionnement global.

09/2019

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Religion

Mission et cinéma. Films missionnaires et Missionnaires au cinéma

Dans cet ouvrage, le Centre de Recherches et d’Échanges sur la Diffusion et l’Inculturation du Christianisme (Credic) s’est interrogé sur l’image animée, ses usages en contexte missionnaire et sur la représentation des missions au sein du cinéma profane. Des chercheurs de disciplines variées (anthropologie, histoire de l’art, histoire des missions et du cinéma) et des acteurs de terrain (missionnaires, réalisateurs) couvrent ici le xxe siècle et le début du xxie, depuis les films 16mm des années 1920 aux vidéos d’organisations missionnaires pour la télévision ou en ligne, en passant par des films «grand public». Après un panorama replaçant la question des rapports entre cinéma et mission, l’ouvrage débute par une partie qui, dans une approche historique, propose des études de films mêlant observations anthropologiques et discours destinés à servir la propagande missionnaire. Tournées avant la seconde guerre mondiale, ces productions témoignent des mentalités de l’époque et des améliorations techniques. La deuxième partie aborde la question de la réception. Selon les destinataires (public occidental ou populations à évangéliser) et selon les époques, les usages et les lectures des images diffèrent. La troisième est consacrée à des films grand public, qui croisent la question missionnaire à travers une figure particulière ou un milieu donné. La dernière partie aborde des images plus contemporaines témoignant de l’évolution des supports et des changements ayant affecté le monde missionnaire. Qu’elles se rapportent au documentaire ou à la fiction, les images ont façonné les représentations missionnaires à travers le monde. Utilisées à des fins de propagande, d’histoire ou de culture, elles permettent de mieux appréhender l’évolution des missions et des mentalités. Émilie Gangnat est docteur en histoire de l’art, associée à l’équipe Hicsa (Université Paris 1 Sorbonne). Ses recherches portent sur l’histoire visuelle, le développement des stéréotypes et des imaginaires en contexte missionnaire. Annie Lenoble-Bart, professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, est membre de l’EA 4426 MICA de l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux). Jean-François Zorn est professeur émérite d’histoire du christianisme à l’époque contemporaine à l’Institut protestant de théologie et chercheur associé au Centre de Recherches interdisciplinaires en sciences humaines de l’Université Montpellier 3.

08/2013