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Saint-Simon, intrigue du mariage de M. Le duc de Berry

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Critique littéraire

Saint-Simon, intrigue du mariage de M. Le duc de Berry

S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs concours offre une synthèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche. Synthèse des travaux les plus récents, Clefs concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs. Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune : des repères : un rappel du contexte historique et littéraire ; les grandes "problématiques", indispensables à la compréhension des enjeux de l'oeuvre ; le "travail du texte" consacré aux questions de langue, de stylistique et de grammaire ; des outils méthodologiques, notamment bibliographiques ; un système de circulation entre les fiches et les références bibliographiques.

10/2011

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Critique littéraire

Lectures de Saint-Simon. Autour de l'Intrigue du mariage de M. le duc de Berry

Qui est le héros de l'Intrigue du mariage de M. le duc de Berry ? Le troisième petit-fils de Louis XIV ? Sa future épouse Mademoiselle, fille aînée du duc d'Orléans, futur Régent ? Ou Saint-Simon lui-même ? Narrateur omniprésent qui se targue d'être à l'origine du mariage, il révèle le secret des êtres et les arcanes du pouvoir en des pages très denses où il ne cesse de se mettre en scène et de traduire ses obsessions. Ce texte à une voix qui représente à peine un quatre-vingtième de la totalité des Mémoires est riche d'une complexité qui est d'abord celle des rapports de cour, mais aussi celle des "machines" de l'auteur et de son écriture si particulière. Il requiert une lecture plurielle faisant la part de l'événement, du genre et de la langue. Ainsi les études réunies dans ce volume permettent-elles de découvrir la cour de 1710 et ses acteurs, et de mieux cerner la personnalité des deux héros du jour. Elles s'attachent à décrypter les logiques à l'oeuvre dans un milieu fermé où l'esprit le plus fin et la politesse la plus grande allaient de pair avec une violence larvée. Elles s'interrogent également sur la vision intérieure et l'originalité créatrice de Saint-Simon. Elles posent enfin la question du style, de cette prose intarissable qu'anime l'énergie du courtisan devenu conteur.

11/2011

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Critique littéraire

La guerre civile des langues. Mémoires de Saint-Simon, année 1710, "Intrigue du mariage de M. le duc de Berry"

Dans la chronique de l'année 1710 des Mémoires, l'« Intrigue du mariage de M. le duc de Berry » constitue une enclave narrative de grande ampleur où Saint-Simon exprime ses fantasmes de toute-puissance, disposant des grands de ce monde comme de pièces vivantes sur le vaste échiquier du monde social. Les études ici réunies tentent de saisir ce qui fait des Mémoires de Saint-Simon une aventure narrative inouïe digne d'être comparée par Marcel Proust à sa propre Recherche et aux Mille et une nuits.

07/2011

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Histoire de France

Intrigue du mariage de M. le duc de Berry. Mémoires, avril-juillet 1710

Le lecteur désireux de découvrir Saint-Simon n'avait jusqu'ici d'autre choix que le décousu de l'anthologie ou la longue haleine de l'exhaustivité. La présente édition ouvre une troisième voie d'approche, en proposant de découvrir un petit bijou narratif : le récit, autonome au sein des Mémoires, des manœuvres de cour menées par le mémorialiste lui-même pour sceller selon son intérêt et ses vues le destin conjugal du troisième petit-fils de Louis XIV. C'est une narration conduite tambour battant, pensée, construite et écrite comme un vrai roman - qui de surcroît est un roman vrai. On y découvre, trépidants de vie, un récit à suspens et rebondissements, une galerie de figures et de scènes burinées ou colorées, souvent drôles, parfois terribles, et surtout une leçon sur le pouvoir, ses intrigues et ses bassesses, ses triomphes et ses déceptions - une leçon sur l'art de monter une cabale (on dirait aujourd'hui un lobby) qui n'a pas pris une ride.

09/2005

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Critique littéraire

Saint-Simon ou le sens de l'intrigue

L'année 1710 des Mémoires de Saint-Simon contient le récit fascinant de la genèse d'un mariage princier entre le duc de Berry et la fille du futur Régent. Ce volume réunit des études sur cet épisode essentiel ainsi que des contributions plus générales sur Saint-Simon susceptibles de l'éclairer.

12/2014

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Livres 3 ans et +

Le mariage de Simon

Simon a tout pour être heureux : une mare de boue dans laquelle se rouler quand il lui plaît ; des racines et des branchettes à grignoter toute la journée. Il n’a qu’un souci : sa mère. Elle lui demande au moins trois fois par jour quand il compte se marier. Chaque fois il répond qu’il a du travail, ou sommeil, bref, autre chose de mieux à faire. S’il continue, sa mère mourra de chagrin. A bout d’arguments, elle préfère appeler Bouliba la marieuse. Son rôle consiste à présenter à Simon des cochonnes de toutes sortes, jusqu’à ce que mariage s’ensuive…

03/2011

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Critique littéraire

Monsieur de Saint-Simon. 6e édition

Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1675-1755), est célèbre pour ses Mémoires décrivant La vie à La Cour de Louis XIV. Ecrivain talentueux, il fut à la fois un courtisan assidu et un opposant invétéré qui sut dévoiler les travers des intrigants et dénoncer les bassesses du pouvoir. Conservateur et réformateur, acteur et témoin d'une époque controversée, cet observateur authentique regarda toujours ses contemporains d'un mil aigu, avec justesse et non sans humour. Le personnage qui s'inclinait devant le Roi et les princes savait aussi parler la voix de la raison. Georges Poisson nous révèle Le vrai visage de cet homme aux multiples facettes. Seigneur éclairé, soldat, diplomate, mais aussi mari aimant et ami fidèle, il fut avant tout un historien passionné. Un historien des petits faits plutôt que des grandes actions, qui léguera à la postérité des écrits justes et distrayants sur la haute société de son temps.

07/2019

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Pléiades

MEMOIRES. Tome 8, 1721-1723, Additions au journal de Dangeau

Avec la parution du tome VIII des Mémoires de Saint-Simon, cette édition est complète. Elle offre le texte intégral des Mémoires sur plus de huit mille pages et sur deux mille, réparties dans chaque volume, les additions au Journal de Dangeau ; l’appareil critique, aussi nécessaire pour la langue que pour l’histoire, occupe une place importante dans chaque tome. Le dernier volume contient, outre les six cents dernières page s du texte proprement dit, le reliquat des additions au Journal de Dangeau, une note bibliographique, un index général des Mémoires, une table alphabétique des appendices et un tableau de concordance entre la présente édition et les précédentes. Proust disait qu’ «une tragédie de Racine, un volume des Mémoires de Saint-Simon ressemblent à de belles choses qui ne se font plus». Au vrai, de même que la langue du petit duc est riche de formes abolies, ses Mémoires sont composés de vestiges d’usages et de façons de sentir qui n’existent plus et à quoi rien de ce qui aujourd’hui existe ne ressemble. Il n’est guère aisé de rendre compte en une définition de tous les aspects de ce livre. Porte-t-il témoignage sur son auteur ? Sur l’Histoire ? Contre l’Histoire peut-être ? Quoi qu’il en soit, il est assurément un fabuleux spectacle, offert par l’auteur à lui-même et, bien plus tard, aux autres : il est le spectacle noir et or du «néant du monde». Qu’on lise, pour s’en assurer, les phrases ultimes de l’ouvre, où apparaît une dernière fois le motif de l’avilissement de toutes choses, alors même que vient d’être atteint le terme jusqu’auquel l’écrivain s’était proposé de conduire son ouvrage : «On est charmé des gens droits et vrais ; on est irrité contre les fripons dont les cours fourmillent ; on l’est plus encore contre ceux dont on a reçu du mal. Le stoïque est une belle et noble chimère. Je ne me pique donc pas d’impartialité. Je le ferais vainement. Comme je n’en verrai rien, peu m’importe ; mais si ces Mémoires voient jamais le jour, je ne doute pas qu’ils n’excitent une prodigieuse révolte. [...] comme, au temps où j’ai écrit, surtout vers la fin, tout tournait à la décadence, à la confusion, au chaos, qui depuis n’a fait que croître, et que ces Mémoires ne respirent qu’ordre, règle, vérité, principes certains, et montrant à découvert tout ce qui y est contraire, qui règne de plus en plus avec le plus ignorant, mais le plus entier empire, la convulsion doit être générale contre ce miroir de vérité.»

01/1988

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Littérature française (poches)

Mémoires. Tome 1

Cette princesse d'Harcourt fut une sorte de personnage qu'il est bon de faire connaître, pour faire connaître plus particulièrement une cour qui ne lais-sait pas d'en recevoir de pareils. Elle avait été fort belle et galante ; quoiqu'elle ne fût pas vieille, les grâces et la beauté s'étaient tournées en gratte-cul. C'était alors une grande et grosse créature fort allante, couleur de soupe au lait, avec de grosses et vilaines lippes et des cheveux de filasse toujours sortants et traînants comme tout son habillement sale, malpropre ; toujours intriguant, prétendant, entreprenant ; toujours querellant, et toujours basse comme l'herbe, ou sur l'arc-en-ciel, selon ceux à qui elle avait affaire. C'était une furie blonde, et de plus une harpie...

01/2009

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Pléiades

MEMOIRES. Tome 3, 1707-1710, Additions au journal de Dangeau

Ce volume contient les Mémoires de Saint-Simon de l’année 1707 (depuis «Campagne de Flandres ; paresse dangereuse de Vendôme») à l’année 1710 incluse, les additions au Journal de Dangeau correspondantes et un témoignage inédit sur «Le Mariage du prince de Léon».

01/1984

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Pléiades

Mémoires 1716-1718. Tome 6, Additions au journal de Dangeau

De 1716 à 1718, Voltaire bat le briquet à la Bastille ; M. et Mme du Maine ameutent une prétendue noblesse ; au-delà des Pyrénées, Alberoni joue au Matamore ; et Saint-Simon combat : contre les bâtards qui transforment Paris en "égout des voluptés", contre le Parlement qui se croit en Angleterre, contre les scélérats, les mystères, les prétentions... Il nous donne de la Régence une peinture sans pareille, qui témoigne une fois de plus de sa capacité de sévérité, de finesse et d'émotion. Sur l'abbé Dubois : Alberoni "osait traiter de visionnaire l'abbé Dubois qu'il nommait l'instrument de toutes les mauvaises intentions du Régent. Mais c'était le Régent qui était l'instrument de toutes les mauvaises intentions de l'abbé Dubois [...] qui, sciens et volens, sacrifiait la France, l'Espagne, la réputation de son maître à son ambition de se faire cardinal". Sur Mme de Sabran : "C'est elle qui, soupant avec M. le duc d'Orléans et ses roués, lui dit fort plaisamment que les princes et les laquais avaient été faits de la même pâte, que Dieu avait dans la création séparée de celle dont il avait tiré les autres hommes." Sur Mme de Castries : "Ce n'était qu'esprit et âme, sans presque de corps ; le sien était petit, et si mince qu'un souffle l'eût renversée [...] C'était une petite poupée manquée, foncièrement savante en tout, sans qu'il y parût jamais, mais pétillante d'esprit, souvent aussi de malice, avec toutes les façons, les grâces, et ce tour et cette sorte d'esprit et d'expressions charmantes et uniques, si vantés et si singulièrement propres aux Mortemarts." Des lignes qui prennent pour nous une résonance particulière, depuis que Proust, lecteur assidu de Saint-Simon, a décrit "l'esprit Guermantes". Ce tome VI de la nouvelle édition des Mémoires de Saint-Simon contient également les additions au Journal de Dangeau pour les années 1716-1718 et trois appendices : "Requête de MM. les ducs et pairs", "Mémoire en faveur de la liberté du commerce", "Extrait sur le pays de l'alleu".

11/2000

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Pléiades

Mémoires. Tome 7, 1718-1721, Additions au journal de Dangeau

Le temps est passé des grandes espérances : la Banque de Law tourne les têtes, un "exécrable" nonce entretient le feu de l'Eglise de France, le venimeux abbé Dubois vend la monarchie des lys à Messieurs les Anglais et la dresse contre l'Espagne de Philippe V, roi Bourbon, ancien duc d'Anjou ! Bientôt, ce seront le complot de Cellamare, l'étrange composition d'une duchesse de Berry faisant, entre deux quartiers de dévotion, la fête sous la direction de son amant et de la Mouchy ; puis les débuts prometteurs de la "religieuse Tencin". Et l'on verra, par les yeux du Témoin visionnaire, les robes rouges du Parlement s'égailler sous les frondaisons de Pontoise, et la pourpre cardinalice de Dubois annoncer le règne d'un Fleury, fils de rat-de-cave, et le tunnel des années grises. Mais, presque au centre du tableau, plus de lumière que jamais, le lyrisme de la haine, le grand flamboiement : "L'insulte, le mépris, le dédain, le triomphe lui furent lancés de mes yeux jusqu'en ses moelles..." Un premier président abattu, tout le Parlement confondu ; bâtard - Titan redevenu (provisoirement) pygmée -, le duc du Maine est enfin réduit à son rang de pairie. L'implacable Saint-Simon, jubilant, fixe la scène pour l'éternité : tous les critiques tiennent la relation du lit de justice du 26 août 1718, épopée de la justice divine et de sa vengeance, pour le chef-d'ouvre, peinture dans la peinture, d'un artiste de la langue, peut-être ici supérieur à Tacite et, Sainte-Beuve l'avait admirablement compris, supérieur à tout.

09/1987

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XVIIIe siècle

Mémoires 1715

Soixante-douze ans de grandeur, et la mort qui approche. Louis XIV, jusqu'à son dernier souffle, règne. Il lègue les pleins pouvoirs au duc du Maine, son bâtard. Mais Philippe d'Orléans, son neveu, casse le testament du Roi, s'impose devant le parlement et devient régent du royaume. L'année 1715 est le récit palpitant d'une succession dangereuse : ambitions, intrigues, coups bas et trahisons se multiplient. Dans cette atmosphère de fin de règne, le XVIIIe siècle commence. Au-delà des faits et des hommes, c'est la question de l'autorité politique que pose un Saint-Simon acéré dans ses analyses et déjà déçu par l'histoire. Le crépuscule du Grand Roi sera-t-il l'aube d'une monarchie régénérée ou le premier signe de la fin d'un Ancien Régime glorieux, mais condamné ?

03/2024

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Restauration

La vie brisée du duc de Berry

Il était jeune, il aimait la vie qu'il dévorait à pleines dents , il aimait la France, qu'il voulait belle et grande ! Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry, fils du roi Charles X, incarnait l'espoir de la monarchie restaurée. Et pourtant, un soir d'hiver de l'année 1820, sa vie bascule. Alors qu'il sortait de l'Opéra, un homme jaillit de l'ombre, et le frappe au coeur. Le sang jaillit. "Je suis assassiné ! Cet homme m'a tué ! " Brusquement tout s'effondre. Ce n'est pas seulement la mort d'un homme, c'est aussi la fin d'un projet pour la Nation. Soudain, coup de théâtre ! A l'instant de rendre le dernier soupir, Charles Ferdinand murmure a sa femme : "Gardez-vous pour l'enfant que vous portez". Quel est ce prince, fils du dernier roi de France ? Il n'est ni un habile politique ni un conquérant prestigieux, mais un excellent militaire⦠mais aussi un amateur d'Art éclairé⦠Un homme à découvrir ou à redécouvrir⦠et avec lui une nouvelle page de l'histoire de notre pays.

04/2022

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Critique littéraire

Saint-Simon

Saint-Simon (1675-1755), duc, pair et graphomane, a choisi d'abandonner les milliers de pages de ses Mémoires à la postérité. Considéré par Stendhal ou Proust comme un des plus grands écrivains français, il méprisait les préoccupations stylistiques et se voulait avant tout historien de son temps. Convaincu que son époque était celle d'une destruction d'un ordre ancien, il lutta de toutes ses forces contre son présent. Conscient de la vanité et de l'inutilité de sa lutte, il devint le héros lucide d'une cause qu'il savait perdue. Mais comment, lui qui ne semblait destiné qu'à prendre la succession de son père et à devenir le défenseur obsessionnel de la dignité ducale, s'emparant de la langue française avec une passion extatique, devint-il le recréateur d'un monde ? C'est ce destin exceptionnel qui nous est ici retracé.

06/2016

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Généralités

Saint-Simon

Saint-Simon / par J. de Crozals,. . Date de l'édition originale : 1897 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Histoire de France

Saint-Simon. Ou le système de la Cour

En sus de leur écriture somptueuse, les Mémoires de Saint-Simon sur le monde de la Cour au temps de Louis XIV et durant la Régence constituent un inépuisable gisement d'informations qui vont bien au-delà des innombrables anecdotes qu'ils recèlent. Véritable théoricien de la hiérarchie, Saint-Simon propose en effet implicitement une vision intériorisée de l'inégalité : elle trouve ses racines dans une très ancienne tradition. Quels que soient les personnages évoqués et les épisodes relatés, intervient toujours l'obsession de la naissance (le rang, puis la pureté ou l'impureté du sang) avec les comportements qui en découlent de façon nécessaire. Les pays étrangers que le mémorialiste admire sont ceux où, dans les Cours, chacun reste à la place qui lui est assignée par la Providence, ainsi l'Allemagne, alors que l'Espagne se montre laxiste en fait de bâtardise. Tout, le politique comme le sacré, les " cabales " (qui tiennent lieu de partis politiques) comme la sexualité, et jusqu'à l'usage du tabac, est vu par Saint-Simon à travers le prisme de la hiérarchie. Comme à son habitude, Emmanuel Le Roy Ladurie (en collaboration avec Jean-François Fitou) met en œuvre une impressionnante gamme de grilles de lecture pour nous faire découvrir (avec une causticité et une rigueur qui font écho à celles du " petit duc " une Cour louis-quatorzienne, une Régence ultérieure, en bref, un Ancien Régime tout à fait inhabituel.

11/1997

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Généralités

Saint-Simon. La France de Louis XIV. 2e édition

Saint-Simon : la France de Louis XIV (2e éd.) / René Doumic,... Date de l'édition originale : 1921 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Critique littéraire

Tout Saint-Simon

Proche des plus hauts cercles du pouvoir, courtisan critique de Louis XIV, ami et conseiller malheureux du duc d'Orléans, Saint-Simon fut avant tout l'implacable chroniqueur de la cour de France, entre 1691 et 1723. Ce volume, conçu comme un " auto-dictionnaire ", rassemble les meilleures séquences du vaste tableau de moeurs brossé au fil du temps par un démystificateur sans égal. Rien n'échappe à Saint-Simon de la vanité des puissants, ni de l'infinie complexité des caractères humains. Découpé par thèmes, accompagnés de longs extraits choisis et commentés par les meilleurs spécialistes, le présent ouvrage permet de mieux accéder aux événements, aux personnages qui l'ont inspiré. En s'appuyant sur un ample florilège d'anecdotes et de portraits tout en finesse et en éclatantes singularités individuelles, il ne fait que souligner la cruelle vérité d'un univers de préséances où le tragique de la décadence le dispute au comique des êtres et des situations. Saint-Simon n'a pas seulement laissé à la postérité ces Mémoires monumentaux, mais aussi un grand nombre de textes politiques, historiques ou judiciaires, notes et correspondances qui se rattachent à des querelles et des polémiques en même temps qu'ils expriment ses ressassements personnels. L'occasion est ici donnée de découvrir cette part de son oeuvre trop souvent méconnue. A sa manière et dans la position qui fut la sienne, Saint-Simon s'inscrit pleinement dans le mouvement littéraire et intellectuel du siècle des Lumières dont il fut l'un des meilleurs observateurs et l'un des plus grands stylistes. Mais ce génie féroce et savoureux témoigne d'une perspicacité qui peut s'appliquer sans conteste à toutes les époques.

11/2017

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Humour

Les sautes d'humour de Monsieur de Saint-Simon

Marquise de Montespan : Les courtisans évitaient de passer sous ses fenêtres, surtout quand le roi y était avec elle. Ils disaient que c'était passer par les armes... 3e prince de Conti : Il avait et voulait des amis, comme on veut et comme on a des meubles. Chancelière de Pontchartrain : Elle avait trop longtemps trempé dans la bourgeoisie pour qu'il ne lui en restât pas quelque petite odeur.

11/2019

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Critique littéraire

Les Ondes de choc. Paysage intérieur de Saint-Simon

La sensibilité littéraire de Saint-Simon épouse le registre du contraste, de l'opposition, de la querelle, des chocs. La place qu'ils tiennent dans son paysage intérieur est telle qu'on peut parler de trait structurant, qui organise sa représentation du monde et confère à l'écrivain sa manière.

02/2019

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Critique littéraire

Le Duc de Saint-Simon et l'écriture du mal. Une lecture démonologique des Mémoires

Parmi les centaines de personnages des Mémoires, il en est un dont le nom n'est écrit qu'une seule fois : Satan ! Lue d'un regard inquisiteur, l'œuvre apparaît cependant imprégnée de sa présence, comme si le diable prenait "toutes sortes de formes" pour traverser la chronique, et le mémorialiste toutes sortes de mots pour le dire, pour le répéter. De scène en scène, de portrait en portrait, d'image en image, une "écriture du Mal" s'élabore, qui donne au texte ses plus longues et ses plus secrètes résonances. En apparence profuse, hétéroclite, inégale, l'œuvre majeure de Saint-Simon révèle peu à peu une "profonde et ténébreuse unité". Indicible et omniprésent, ce diable que poursuit la plume n'est-il pas l'émanation d'une psyché révulsée par le monde et ce qu'il devient ? Homme de foi, homme de cour, homme de langage enfin, le mémorialiste laisse entendre bien plus que ce qu'il dit, et les désordres des temps qu'il peint d'une encre au vitriol nous en apprennent autant sur sa sensibilité que sur les coulisses de l'histoire. D'inspiration thématique, cette lecture des Mémoires montre que tout se tient, que tout est nécessaire dans ce continuum où se fondent et se confondent, traversés de la même lumière infernale, récits et généalogies, "caractères" et recopiages, événements tragiques ou ridicules, "démons" sous un masque humain et grandes figures du Bien. Ce faisant, ce que l'on ébauche en débrouillant l'écheveau jubilatoire du verbe, c'est une poétique des Mémoires.

01/2000

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Philosophie

L’Abeille de Saint-Simon - Philonimo 10

A quoi servent les abeilles ? Elles butinent, font du miel, transportent le pollen... Mais les frelons qui les gouvernent, eux, sont-ils vraiment utiles ? Une fable qui nous invite à nous interroger sur le pouvoir de ceux qui travaillent.

03/2024

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Critique littéraire

La grandeur. Saint-Simon

Saint-Simon vivait entouré de tableaux. Ils peuplaient par dizaines les murs de son château, portraits de famille, portraits de Louis XIII encadrés dans les boiseries, fixés au-dessus des glaces, peints sur toile, peints sur bois, en estampes, buste de Louis XIII sur un piédestal, la tête en cire ceinte d'une couronne en cuivre, portraits de Mme de Saint-Simon, de Rancé, du duc d'Orléans, du cardinal de Fleury, du cardinal de Noailles, du cardinal Dubois devant la chaise percée, et, dans une chambre au premier étage ayant vue sur le parc, du feu duc de Saint-Simon et de la feue duchesse, sans autres précisions, le duc Claude et Charlotte la mère, ou Diane sa première épouse. Saint-Simon n'apparaît jamais, aucun tableau de lui.

11/2011

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Histoire internationale

Les enfants du duc de Berry, d'après de nouveaux documents

Les enfants du duc de Berry : d'après de nouveaux documents,... / vicomte de Reiset Date de l'édition originale : 1905 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2019

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Critique

Le duc et le comte. Conservation autour de Saint-Simon, de la gaîté, du pouvoir, de la mort et de la postérité

Un document rare et inédit. Deux écrivains de l'Académie français, Jean d'Ormesson et Marc Lambron, dialoguent sur les Mémoires posthumes du duc Saint-Simon, coup de tonnerre dans la littérature et l'histoire de France. C'est un dialogue aussi gai que cruel sur le style, le pouvoir, la mort et la postérité de Saint-Simon, de Chateaubriand à Proust, de Claudel à Céline. Jean d'Ormesson rend hommage à ses maîtres et fustiges ses contemporains. Mais s'il rencontrait Saint-Simon, " je me tiendrais à carreau ", dit-il... Il nous embarque ainsi dans une promenade littéraire pour mieux raconter Saint-Simon, et se raconte, en creux, lui-même. Saint-Simon chroniqueur vénéneux de la Cour de Louis XIV et des temps de la Régence ; Jean d'Ormesson loin d'être étranger au commerce des princes qui nous gouvernent. L'occasion d'un jeu d'entrelacs, d'entrechats et voltes littéraires, et, enfin, d'un accord paradoxal des époques : un dialogue trans-temporel du Comte d'Ormesson et du Duc Saint-Simon. On y découvre Jean d'Ormesson animé de tout son feu, qui nous transmet avec ferveur son amour indéfectible pour la littérature. Et Marc Lambron de nous livrer le requiem alerte d'une passion, l'illustration ultime d'un art national menacé. Celui de la conversation.

06/2022

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Théologie

Le mariage dans la pensée de saint François de Sales

Pensé dans une perspective eschatologique, le mariage chrétien selon saint François de Sales, comme fondement sacramentel et juridique de l'union matrimoniale qui trouvera son épanouissement parfaitement amoureux après cette vie, n'a rien perdu de son actualité. " Le mariage est un certain ordre où il faut faire la profession devant le noviciat ; et s'il y avait un an de probation comme dans les cloîtres, il y aurait peu de profès " : cette courte réflexion de saint François de Sales dévoile l'angle eschatologique d'une théologie du mariage qui n'a rien perdu de sa pertinence depuis le XVIIe siècle. Le mariage chrétien est le fondement sacramentel et juridique de l'union matrimoniale qui trouvera son épanouissement parfaitement amoureux après cette vie ; l'amour conjugal naturel et rendu parfait dans la grâce est - au présent - une voie fort exigeante de sanctifi cation mutuelle des époux puis - dans l'éternité bienheureuse - l'accroissement de la charité. Les amants du foyer chrétien, dont la mort aura dissous le lien sacramentel, se recevront néanmoins comme de très fi dèles amis, enfi n réunis autour de la Croix glorieuse ; cette Croix, signe de l'amour sponsal entre le Créateur et son oeuvre, est au fondement de toute communauté familiale : plongés " dans le sang de l'Agneau ", les époux trouvent au pied de l'Arbre sacré les ressources de la sainteté conjugale, la juste et tendre expression de leur amour, et construisent la " pépinière des Bienheureux " en vue des noces éternelles.

11/2021

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Ethnologie

Les sauveurs de sainte Solange. Les Portugais en Berry

Dans les années 1960, nombreux sont les Portugais qui émigrent vers la France, fuyant le régime de Salazar, les guerres coloniales et la pauvreté. Ceux qui s'installent dans le Berry ne tardent pas à participer à un pèlerinage catholique annuel, celui de Sainte-Solange (Cher), où une place particulière leur est faite. Entre fête religieuse et fête villageoise, cet événement devient au fil des années un grand rassemblement de la "communauté portugaise" locale qui participe désormais à son organisation. De nos jours, le pèlerinage est décrit comme franco-portugais, sinon portugais. Comment la présence portugaise trouve-t-elle place lors de cet événement et comment cette place a-t-elle été négociée depuis plus de 50 ans ? L'étude de cette célébration montre de quelle façon les nouveaux-venus ont pu redynamiser une fête locale qui s'annonçait en déclin, mais aussi comment les appartenances y sont redéfinies, entre les références au Portugal, à la France et à la société berrichonne, tout comme à la religion. A travers ce culte, c'est aussi l'attention portée par l'Eglise catholique aux migrants qui est révélée. La place donnée aux Portugais à Sainte-Solange illustre en effet les politiques et les pratiques d'accueil mises en place dans un double mouvement : celui de donner une place à tous au sein de l'Eglise, tout en préservant une culture supposée originelle.

12/2015

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Histoire de France

La Duchesse de Berry

Les entreprises les plus folles sont souvent celles qui sont le plus près de réussir. Au début du règne de Louis-Philippe, tous les rapports confirment les inquiétudes que suscitaient dans la police les menées des Carlistes, comprenons des partisans de Charles X : Berryer est épié, le faubourg Saint-Germain surveillé et les journaux légitimistes saisis. Faut-il voir dans ces excès de zèle la volonté de certains fonctionnaires de police de se désolidariser du régime qu'ils avaient précédemment servi ? Nullement. La menace était réelle. Certes le complot des Prouvaires, aujourd'hui bien oublié, fut facilement déjoué. Pourtant 1 500 conjurés devaient cerner les Tuileries et s'emparer de la famille royale. Les chefs furent appréhendés avant tout commencement d'exécution. En revanche, la tentative de la duchesse de Berry de soulever la Vendée inquiéta vivement Paris. Les rumeurs les plus folles coururent alors. Un rapport de la Préfecture de police annonçait, le 30 mai 1832 : "Les événements de Vendée suscitent de l'émotion. Des négociations seraient en cours entre les Carlistes et les républicains". Qui était la duchesse de Berry ? Quelles étaient ses motivations ? Pourquoi a-t-elle échoué ? Et quelles sont les raisons de la fascination qu'elle continue d'exercer ? A ces questions Jean-Joël Brégeon apporte des réponses neuves et documentées. Voici la folle expédition de la duchesse de Berry contée par l'un des meilleurs spécialistes de la Vendée et de la Contre-révolution".

02/2009

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Critique

Passions de Saint-Simon. Ecriture de l'histoire et affectivité

Les passions, au sein des Mémoires du duc de Saint-Simon, sont partout dans l'oeuvre et partout à l'oeuvre. Elles se manifestent dans son style cruel, dans ses jugements emportés, dans ses envolées grandioses et dans ses torrents explicatifs, aussi bien que dans le monde ressuscité, celui des dernières décennies du règne de Louis XIV et de la Régence, qui grouille de personnages aussi peu sereins que le mémorialiste lui-même. Aussi le présent ouvrage se propose-t-il de faire la lumière sur l'écriture des passions dans les Mémoires, au double sens de passions qui imprègnent - et infléchissent - l'écriture du mémorialiste et de passions de cour, qui sont l'un des objets privilégiés du récit historique. Il ne s'agit pas là d'une juxtaposition de sens qui serait fortuite ou contingente : à l'inverse, ce livre part du postulat selon lequel le lien entre les deux questions est essentiel et profondément dynamique. Saint Simon est assurément le produit d'une culture et d'un milieu qui le déterminent en partie ; mais, en retour, les faits et les personnages sont saisis, sous sa plume, à l'aune d'une sensibilité irréductiblement singulière. L'auteur entend ici montrer que la cour, telle qu'elle est évoquée et même anatomisée dans les Mémoires, est le lieu d'une effervescence passionnelle sans la prise en compte de laquelle la causalité historique est vouée à demeurer inintelligible.

06/2021