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Romans et nouvelles (1959-1977)

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Pléiades

Romans et nouvelles (1959-1977)

Vivement controversé à ses débuts, Philip Roth s'est peu à peu imposé aux Etats-Unis comme l'un des plus grands auteurs de sa génération. Les cinq livres réunis ici témoignent déjà de ce qui deviendra sa marque de fabrique : richesse de l'imagination, verdeur, vigueur de l'ironie, selon un alliage très particulier d'oralité et d'élégance, d'exubérance et de délicatesse. Cest à cette époque-là, et avec ces ouvrages, que Roth devient Roth. Goodbye, Columbus (1959), l'extraordinaire recueil de nouvelles qu'il publie à vingt-six ans, et bien plus encore la très iconoclaste Plainte de Portnoy (Portnoy et son complexe, 1969) ont fait scandale, l'un au sein de la communauté juive, que les décapants récits de Roth se soucient peu de flatter, l'autre bien au-delà : la chronique familiale, psychologique et sociale dessinée au vitriol par Portnoy va de pair avec un langage où rivalisent le loufoque, la gouaille et une outrancière crudité. Le roman, qualifié de magistrale "orchestration de voix" et d'allègre "festival linguistique" , est un véritable jalon culturel des années 1960. Tel un ventriloque, le protagoniste fait dialoguer sur le divan de son analyste les voix contradictoires qui l'habitent. Dans un torrent d'imprécations et de lamentations sont données à entendre la voix de l'enfant, celle de l'adolescent, celle de l'adulte torturé. Le plus souvent aux prises avec sa yiddishe mame grotesquement castratrice, Portnoy dialogue aussi avec son père humble et soumis, et avec ses maîtresses, de séduisantes shikses (jeunes filles non juives, en principe interdites), en qui il voit les incarnations de l'Amérique qu'il entend conquérir. Multipliant les identités et les masques comme un acteur multiplie les rôles, c'est ensuite David Kepesh que Roth introduit sur la scène de son oeuvre. Ce professeur de littérature se voit transformé en une gigantesque glande mammaire dans Le Sein (1972), fable kafkaïenne à la fois fantastique et burlesque, tandis que Professeur de désir (1977) retrace son enfance en famille, son exploration effrénée de la liberté sexuelle pendant ses études, puis les expériences féminines contrastées de sa maturité. Malgré l'apparence "sage" de ce schéma biographique, la pratique de la fiction est toujours aussi affranchie et ludique - en témoigne, entre autres, l'épisode désopilant de la visite faite en rêve à la "putain de Kafka" . Enfin apparaît Nathan Zuckerman, qui accompagnera Roth jusqu'en 2007. Dans Ma vie d'homme (1974), il essaie de se libérer d'un mariage désastreux. La structure narrative, emboîtée et miroitante, du récit se complexifie, au point que Milan Kundera qualifia le livre de "chef-d'oeuvre de baroque" . On a dit de Nathan qu'il était le travesti littéraire de Philip. Mais comme le souligne Philippe Jaworski dans sa préface, "la présence de "l'auteur" dans ses écrits de fiction ressortira toujours à une réalité de fiction" . Au reste, "la réalité de l'écrivain pourrait tout aussi bien dériver de l'existence de son personnage" .

10/2017

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Sociologie

Presse, la grande imposture

EXTRAIT DE CASIER JOURNALISTIQUE : Nom : Morrot Prénom : Bernard Date de naissance : 28/10/1936 Carte de presse : n° 16931 FORFAITS : 1957-1965 : Journaliste à Paris-Presse. 1965-1967 : Rédacteur puis rédacteur en chef à Paris-Jour. 1967-1977 : Rédacteur aux informations générales puis rédacteur en chef au quotidien L'Aurore, chargé des informations générales. 1977-1978 : Rédacteur en chef adjoint, chef d'édition du quotidien Le Matin de Paris. 1978-1979 : Rédacteur en chef adjoint de l'hebdomadaire VSD. 1979 : Rédacteur en chef de L'Aurore. 1979-1985 : Directeur de la rédaction du Quotidien de Paris. 1985-1986 : Rédacteur en chef adjoint du Figaro. 1986-1987 : Directeur adjoint de la rédaction du Matin de Paris. 1987 : Co-directeur de la rédaction du Matin de Paris. 1988-1990 : Responsable du projet du quotidien populaire du Groupe Hersant Paris Star et co-responsable de la cellule investigations du Figaro. 1990-1992 : Rédacteur en chef du Figaro, chef du service des informations générales. 1992-1997 : Directeur de la rédaction de France-Soir. DERNIER DELIT : Directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Marianne. SIGNE PARTICULIER : Adore la polémique et l'humour, déteste la langue de bois et n'épargne pas ses chers confrères, ce qui lui vaut de nombreuses inimitiés. Pour beaucoup d'entre eux, cet homme est dangereux.

04/2001

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Humour

Le monde de Sempé. Volume 2

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979, 1996), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme & volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

12/2004

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Humour

Le monde de Sempé. Volume 1

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979, 1996), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme & volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

10/2002

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Littérature française (poches)

Dolce vita. 1959-1979

Affaires de mœurs, scandales financiers, Brigades rouges, enlèvement et meurtre d'Aldo Moro, mort de Pasolini, intrigues au Vatican... Dessinant le portrait infiniment romanesque de l'Italie entre 1959 et 1979, Dolce Vita donne les clés de l'Italie d'aujourd'hui, celle d'un Berlusconi tragicomique. Le dernier Guépard, en la personne du prince Malo, confesse son histoire douce-amère, celle d'une aristocratie décadente, d'une fin de règne qui n'en finit plus, car un pays qui ne fait pas les comptes avec son passé est un pays qui ne cesse de le payer.

05/2012

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Cinéma

Dernières chroniques cinématographiques 1977-1979

Au Nouvel Observateur et au " Masque et la Plume", sur France-Inter, Jean-Louis Bory fut un ardent défenseur du nouveau cinéma. On retrouve dans chacune de ses phrases sa voix et son enthousiasme. Alors que tant de critiques hésitent à regrouper leurs articles qu'ils jugent trop liés à des événements déjà passés, ce livre démontre de façon évidente que la critique peut ne pas vieillir. Ces textes, publiés dans Le Nouvel Observateur de 1977 à 1979 et inédits en volume, rejoignent, à juste titre, l'œuvre littéraire de Jean-Louis Bory. Même style, même jaillissement, même regard sur la société. De même que les critiques de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol sont déjà des créations, les articles de Jean-Louis Bory existent en eux-mêmes. Ils s'imposent à nous comme des " short stories ". Les " histoires " de Bory défient ainsi le temps en nous parlant de films majeurs: Providence de Resnais, Casanova de Fellini, L'Homme qui aimait les femmes de Truffaut, Padre Padrone des frères Taviani, Une journée particulière d'Ettore Scola, Un ami américain de Wim Wenders, Le Diable probablement de Bresson, L'Œuf du serpent de Bergman, La Petite de Malle, Le Goût du saké d'Ozu, Intérieurs d'Allen, Nosferatu de Herzog... " Une critique enthousiaste de Bory sur un film déclenchait automatiquement la venue dans les salles du Quartier latin d'un public qu'on pouvait évaluer à près de 50 000 personnes dans les années 70. Ce qui déterminait Bory, devant les films comme devant les gens, c'était la passion. La passion totale, incontrôlée ". YVES BOISSET

10/2000

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Littérature française

Romans. 1952-1955

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Littérature française

Romans. 1957-1961

En publiant Casse-pipe dans la Pléiade en 1988, Henri Godard parlait de ce roman comme d'un texte "mutilé" et il déplorait "la perte du reste". Sans doute espérait-il que ce "reste" sortirait un jour des oubliettes. Rien ne permettait alors de prévoir que ce seraient des milliers de feuillets, concernant des projets romanesques inconnus (Guerre et Londres), ou attestés mais perdus (La Légende du roi René et La Volonté du roi Krogold), ou encore déjà publiés en partie (Casse-pipe), voire en totalité (Mort à crédit et Guignol's band), qui referaient surface, comme ce fut le cas dans l'été de 2021. Les manuscrits n'avaient donc pas été mis au feu : ils hibernaient. Leur importance est considérable. Tous concernent la première moitié de l'oeuvre romanesque de Céline. Pour l'essentiel, ce sont des récits autonomes, et non pas des "avant-textes" de romans publiés par leur auteur (mais quelques-uns relèvent de cette catégorie et ils sont passionnants). S'ils peuvent avoir l'apparence de brouillons, ils ne sont les brouillons que d'eux-mêmes. Ils ont (au moins) deux intérêts : ils favorisent une meilleure compréhension de la manière dont l'oeuvre romanesque de Céline s'est constituée, et ils valent pour eux-mêmes, comme des récits inattendus et captivants. Que nous apprennent-ils ? Par exemple que ce qu'on appelle le "cycle de Ferdinand" n'a pas toujours été composé de Mort à crédit, de Casse-pipe et de Guignol's band (1936-1944). Que Guerre, Londres et le manuscrit retrouvé de Mort à crédit jouent un rôle dans l'affaire. Que la légende du roi Krogold (ou René) n'a cessé de passionner Céline. Ou encore que des liens étroits unissent Guerre et Casse-pipe. Les thèmes et la tonalité des récits retrouvés sont immédiatement reconnaissables : si les textes sont encore, stylistiquement, en chantier, leur univers, lui, est entièrement célinien. La découverte, dans Guerre, de personnages et de situations que l'on connaissait par Casse-pipe est l'une des émotions fortes que peut éprouver un amateur de Céline. On en dirait autant de la rencontre avec le Dr Yugenbitz de Londres, prototype du Clodovitz de Guignol's band. Ou de la présence, dans un récit aussi étrange que Krogold, d'une idée centrale dès Voyage, celle de la vie vécue comme une agonie. Pour recueillir ces nouveautés, deux volumes de la Pléiade ont été remis en chantier. Dans le premier (1932-1934), les textes réapparus en 2021 figurent sous un intitulé, Textes retrouvés, qui traduit leur statut et rappelle qu'il s'agit de manuscrits, non de romans mis au point par Céline. De même, dans le deuxième (1936-1947), les séquences nouvelles de Casse-pipe sont réunies sous la rubrique Scènes retrouvées. Quant aux éditions des romans publiés du vivant de Céline, elles ont été revues et enrichies d'appendices nouveaux. Du manuscrit et du dactylogramme de Voyage, qui n'étaient pas accessibles dans les années 1980, il a été tiré des transcriptions révélatrices. Le passionnant manuscrit de travail de Mort à crédit,

05/2023

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Science-fiction

Dyschroniques 2. Quand les futurs d'hier rencontrent notre présent, science-fiction 1950-1980 Coffret en 7 volumes : Le royaume de Dieu ; A voté ; 37° centigrades ; Les gaspilleurs ; Où cours-tu mon adversaire ? ; Vent d'est vent d'ouest ; Les retombées

7 chefs-d'oeuvre de la SF pour moins de 40 euros, réunis dans le second coffret Dyschroniques. Des nouvelles passionnantes, écrites entre 1954 et 1979, qui imaginaient avec un demi-siècle d'avance les impasses de notre société. Contient : Le royaume de Dieu (1954) de Damon Knight ; A voté (1955) d'Isaac Asimov ; 37 degrés centigrades (1963) de Lino Aldani ; Les gaspilleurs (1967) de Mack Reynolds ; Où cours-tu mon adversaire (1969) de Ben Bova ; Vent d'est vent d'ouest (1972) de Frank M. Robinson ; Les retombées (1979) de Jean-Pierre Andrevon.

06/2018

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Critique littéraire

Potlatch (1954-1957)

Les opinions les plus répandues sont exprimées par le troisième cas : vocable vide de sens (Franc-Tireur, Camus, etc.) et le premier cas : espion soviétique (Aspects de la France, Breton, G. Mollet, etc.). Cependant quelques personnes parmi nos correspondants soutiennent hardiment la deuxième éventualité : cadeau somptuaire. Il est donc inutile de s'attarder sur ce problème, aussi embrouillé que tous les problèmes que cette société feint de se poser. Et sur une solution aussi aveuglante que toutes les autres.

10/1996

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Critique littéraire

La préparation du roman. Cours au Collège de France (1978-1979 et 1979-1980)

Les deux cours sur «La préparation du roman», donnés au Collège de France entre décembre 1978 et février 1980, constituent un pan important de l’oeuvre de Roland Barthes. Autrefois publiés sous la forme de notes retrouvées, ils paraissent ici sur la base d’une transcription des enregistrements. On retrouve ainsi la magie de la parole de Barthes, sa générosité, son intensité, sa puissance de clarification qui n’abandonne jamais l’exigence intellectuelle, son goût des digressions, son art d’élever l’individualité vers le général selon son voeu d’une science du singulier, dans une sorte de testament qui est aussi et avant tout une passionnante leçon de vie. Dans ces cours, qui se révèleront être les derniers par la fatalité d’un accident, Roland Barthes s’interroge sur les conditions d’écriture du roman, avec pour modèles d’abord le haïku japonais, puis A la recherche du temps perdu de Proust, ou encore Dante, Chateaubriand, Flaubert, Rimbaud, Kafka, Gide. Une question prémonitoire hante la réflexion de Barthes : et si la littérature comptait de moins en moins ? Et si ceux qui en font leur passion étaient de plus en plus minoritaires, comme une espèce en voie de disparition ? «J’ai d’abord examiné le rapport de l’oeuvre et de cet acte minimal d’écriture qu’est la Notation, le Haïku. Cette année, je veux suivre l’oeuvre de son Projet à son accomplissement : autrement dit, du Vouloir-Ecrire au Pouvoir-Ecrire. Si vous le voulez bien, nous allons considérer le Cours qui commence comme un film ou comme un livre, bref comme une histoire».

10/2015

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Littérature anglo-saxonne

Romans et récits (1979-1991)

"Tu tires des récits de tes vices, tu rêves des doubles pour tes démons" : c'est ainsi que Nathan Zuckerman, la créature de papier de Philip Roth, décrit son entreprise d'écriture dans La Leçon d'anatomie. Apparu sous la plume de l'écrivain Peter Tarnopol dans Ma vie d'homme (1974), ce double assumé du fictif Tarnopol et de Roth, lequel les invente tous deux en vertu d'un processus de création fait de reflets et de répliques, prend pour ainsi dire vie dans le premier cycle romanesque qui lui est consacré, Zuckerman enchaîné. Cette série de romans - une trilogie et son épilogue - offre à Roth l'occasion d'exposer les métamorphoses de la subjectivité. Elle met en scène quatre moments-clefs de la carrière de Zuckerman : la relation de l'aspirant écrivain avec son mentor (L'Ecrivain fantôme, 1979) ; le romancier devenu une célébrité et la victime de son succès (Zuckerman délivré, 1981) ; l'homme souffrant de douleurs mystérieuses en pleine crise de la quarantaine, rattrapé à la fois par la complexité de sa vie amoureuse et sexuelle et par la mort de ses parents (La Leçon d'anatomie, 1983) ; l'homme de lettres privilégié face aux intellectuels de l'Europe de l'Est communiste (L'Orgie de Prague, 1985). On retrouvera Zuckerman dans La Contrevie (1986), un "labyrinthe de miroirs" (Philippe Jaworski), et un chef-d'oeuvre de virtuosité, qui est en quelque sorte la réponse de Roth au postmodernisme américain incarné notamment par Thomas Pynchon. Un brouillon donne à penser que le roman aurait pu être intitulé Tu dois changer ta vie ; "Tout peut arriver, et c'est précisément ce qui arrive : tout". Pendant la période de création couverte par ce volume, Roth explore la frontière poreuse entre réalité et fiction. S'il occupe le devant de la scène jusqu'en 1986, Zuckerman n'est pas l'unique alter ego de l'auteur. Emerge en effet un nouveau personnage (de fiction ? ) nommé Philip ou Philip Roth. Il dialogue avec Zuckerman dans Les Faits (1988), sous-titré "Autobiographie d'un romancier" ; avec des femmes dans Tromperie (1990), roman tout entier construit en dialogues - "la bande-son d'un roman sans images" , selon Ph. Jaworski -, tandis que Patrimoine (1991), récit de la maladie et de la mort du père (non plus celui de Zuckerman, celui de Roth), est présenté comme "Une histoire vraie" . Les faits seraient-ils enfin débarrassés de leur gangue de fiction ? A la fin de la lettre que le Roth des Faits écrit à son lecteur Zuckerman, il admet que les "faits" sont en réalité des souvenirs déjà retravaillés. Ses expériences personnelles et son passé ne prennent forme et sens qu'une fois racontés. Et c'est à un personnage de fiction, l'inévitable Zuckerman donc, que Roth confie le soin de porter un jugement sur son manuscrit "autobiographique" . L'autobiographie est sans doute "le genre le plus manipulateur dans toute la littérature" , estime Zuckerman. C'est le moins que l'on puisse dire. Toute tentative de figer la frontière entre

02/2022

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Littérature française

L'étrangeté d'être (1977-1979)

Dans L'étrangeté d'être, Thierry Maulnier poursuit et amplifie l'effort entrepris dans Les vaches sacrées pour une interrogation, une mise en question et parfois une contestation systématiques des vérités et des valeurs dont l'époque actuelle, en dépit de son apparent non-conformisme, se croit encore assurée. Il applique ici son intelligence, sa grande culture, l'agilité et la souplesse de son esprit, aux problèmes essentiels de notre temps et de toujours. Celui de l'existence, par exemple, à la lumière des récentes théories biologiques. «Le hasard aurait-il produit un esprit doué du pouvoir de soumettre le hasard à la rationalité ?» L'Histoire, aussi, apporte quelques sujets d'étonnement. Pourquoi, par exemple, des périodes féroces, comme la Florence des Médicis, ont-elles été propices à un développement artistique inouï ? L'auteur n'élude pas le problème de Dieu, la question du mal ? Sa réflexion, prolongeant Pascal, pèse les avantages et les inconvénients qu'il y a à croire et à ne pas croire. Ce qui nous vaut, au passage, de savoureuses épigrammes : «Dieu gagnerait-il à être connu ?» Il sera question aussi, plus loin, des contradictions et des paradoxes de l'amour, puis des surprises de la création littéraire. On y retrouve le grand connaisseur de Racine, le grand auteur de théâtre qu'est Thierry Maulnier. Un des points les plus importants de cette réflexion si diverse concerne la crise de la société libérale, la mauvaise conscience des sociétés capitalistes, le doute qui s'est emparé du monde occidental.

04/1982

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Critique littéraire

Journal. Tome 3, 1937-1949 ; Textes autobiographiques (1950-1958)

Ce dernier volume du Journal commence l'année du prix Nobel de littérature et s'achève à la mort d'Hélène Martin du Gard , la compagne du romancier depuis quarante-trois ans. Rayonnement d'une oeuvre et détresse d'une vie d'homme qui, sur le plan de l'histoire, a vu pour la seconde fois s'écrouler dans l'horreur ses idéaux de justice et de paix. Livre des bilans dénués de complaisance : Martin du Gard se juge ici, et juge ses contemporains et les générations nouvelles : Jules Romains, André Gide, Georges Duhamel, Jean Schlumberger, et aussi Montherlant, Malraux, Camus, Sartre enfin qui, en 1945, lui paraît condamner sans appel toute la production antérieure. Livre du vieillissement, de la sagesse pragmatique, de l'accoutumance à la mort, dont rendent bien compte Le Lieutenant-Colonel de Maumort, qui s'édifie peu à peu et que son auteur accepte de laisser inachevé, et les textes autobiographiques de 1950 à 1958, rassemblés par la volonté de Martin du Gard. Chroniques privées, ces documents fourmillent de vues pertinentes sur la fin de la Quatrième République, le retour du Général de Gaulle au pouvoir, les troubles en Algérie... Jusque dans les dernières semaines de sa vie recluse, déchirée par les dissensions familiales, Roger Martin du Gard n'a pas cessé d'être présent au monde, attentif à sa misère, inquiet de son devenir. C'est là ce qui donne son prix à un Journal aussi éloigné des complaisances narcissiques, des poses satisfaites que des déclarations pontifiantes : tour à tour amusée, irritée, indignée, la voix de Roger Martin du Gard éveille toujours en nous de fraternelles résonances.

11/1993

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Littérature française

Journal de deuil. 26 octobre 1977 - 15 septembre 1979. 26 octobre 1977 - 15 septembre 1979

Le journal intime écrit par Roland Barthes dans les mois qui ont suivis la mort de sa mère, l’être cher par-dessus tout, en automne 1977. La Chambre claire évoquait déjà largement ce deuil douloureux, qui transforme complètement le regard de Barthes sur la photographie, désormais vu comme le lieu d’une possible résurrection de l’être perdu. Ici, nous sommes tout à la fois dans un constat détaillé et dans une interrogation intime et philosophique du deuil, absolument singulier, impartageable. Cet inédit est une pièce décisive dans la compréhension de Roland Barthes, qui aura vécu toute sa vie auprès de sa mère et ne lui aura survécu que trois ans, les années de l’impossible deuil. Un document émouvant, rédigé au jour le jour en brefs fragments qui, comme toujours chez Barthes, dépassent l’expérience personnelle pour toucher à l’universel. Nous sommes tous porteurs d’un deuil, et celui-ci nous touche, nous éclaire.

05/2023

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Critique littéraire

Lettres choisies (1957-1969)

"A partir de 1957, Kerouac s'est détourné, lucide et rusé, de la misérable condition d'intrus sacralisé que lui réservait l'Amérique, refusant de lui sacrifier l'éclat et la singularité, la couleur et le rythme, la vitesse et la richesse, la fluidité et l'éclair de sa pensée. Octobre 1964 : "L'Amérique du Tous Ensemble, personne ne me fera ce coup-là". Avec la publication des lettres réunies dans ce volume, le temps est venu de mettre fin à la célébration rituelle de la confusion et de l'égarement de Jack Kerouac. Cette correspondance permet de prendre la mesure de sa maîtrise (imposant ses livres, en dépit de l'hostilité de fond des éditeurs) et de sa détermination (jusqu'au bout libre de ses mouvements, en dépit des efforts pour le brider). Et aussi de comprendre ce qu'il a voulu dire lorsqu'il écrit, par exemple, dans une lettre de janvier 1960 : "Une pensée plus nue change la mer". " Pierre Guglielmina.

11/2007

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Humour

Quelques Philosophes. Edition revue et augmentée

Ces dessins sont extraits de divers albums : Tout se complique (1963), M. Lambert (1965), La grande panique (1966, 1994), Saint-Tropez (1968), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Bonjour, bonsoir (1974), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme et volupté (1987), Insondables mystères (1993), Grands rêves (1997) et Beau temps (1999).

11/2021

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Sports

Citroën ID 19. 1957-1975

Révéler les mille et un détails qui, mois par mois et année après année, différencient une ID d'une autre ID, tel est le but de ce petit précis à l'usage de ceux qui souhaitent restaurer leur voiture avec amour et dans le respect de l'origine. Tout y est pour comprendre l'ID, connaître ses points forts et ses points faibles, identifier chaque version côté extérieur, intérieur et mécanique. Bref, devenir incollable... Vous apprendrez à la piloter, à l'entretenir, à la préserver. Ce guide complété de nombreuses photographies en couleurs contient aussi des conseils précieux sur l'achat, la carte grise, les assurances, etc.

10/2019

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Histoire de France

L'affaire Audin (1957-1978)

Le 11 juin 1957, Maurice Audin, mathématicien, assistant à la faculté des sciences d'Alger, était arrêté par les parachutistes du 1er RCP. Le 21 juin, selon ses gardiens, il se serait évadé. Nul ne l'a plus revu vivant. Un comité Audin se constitua à Paris et décida de faire une enquête. En mai 1958, Pierre Vidal-Naquet écrivait, dans la première édition de L'affaire Audin, que l'évasion était impossible et que Maurice Audin était mort au cours d'une séance de tortures. Ouverte aussitôt, l'enquête judiciaire, menée d'abord à Alger, fut ensuite transférée à Rennes et se prolongea jusqu'en 1962. L'ouvrage de 1958 est réimprimé intégralement ici, avec quelques précisions supplémentaires. Mais Pierre Vidal-Naquet a depuis lors eu accès aux dossiers des enquêtes successives ainsi qu'aux archives conservées au ministère de la justice ; celles-ci permettent pour la première fois de faire l'histoire de l'affaire avant le délai habituel de cinquante ans. L'affaire Audin fut le révélateur exemplaire d'une société démocratique en crise. A ce titre, et par-delà la guerre d'Algérie, elle nous concerne tous encore aujourd'hui.

11/1989

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Sciences historiques

L'escadron bleu. Liban-Tchad (1977-1979)

Ce livre permet, par les informations de contexte politique et tactique, que pour beaucoup nous ignorions, de restituer les actions et de leur donner des fondations et du sérieux. Il est aussi un témoignage toujours d'actualité, de la prise en compte et de la préparation d'une mission complexe par un capitaine. La cohésion rapide d'éléments épars, la formation adaptée au contexte militaire dans un temps très court en saisissant toutes les opportunités. Tout est fondé sur la confiance, mais celle-ci se construit et s'entretient. Je considère ce livre comme une thérapie bienvenue pour nombre de nos camarades qui traversent ou qui ont traversé une période difficile. Il génère en effet beaucoup d'émotion. Il rejoindra les nombreux écrits et récits de guerres et de combats laissés par nos anciens mais il prendra une place toute particulière, pour nous tous qui avons participé à ces différentes actions, mais aussi à mon sens pour d'autres lecteurs plus jeunes. Dans ce livre, l'ancien capitaine parle plus en effet des hommes que des faits de guerre qui sont certes relatés mais qui restent des supports d'aventures humaines et non le coeur du sujet.

01/2018

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Poésie

Anthologie poétique 1956-1970 et 1999-2018

Lecteur, lectrice, qui me faites l'honneur de vous pencher sur mon livre, sachez que celui-ci sera pour moi le dernier en poésie. D'où le besoin d'un retour sur tout ce que j'ai écrit, qui puisse s'appeler poème, pendant ces soixante années : en réalité, deux périodes séparées par un inexplicable silence de vingt-sept ans, lequel je ne tenterai pas d'expliquer. Je ne suis pas tenant de l'inspiration sauvage, non maîtrisée. Ni prêt à l'autosatisfaction : l'écriture de la poésie est un travail et mes ouvrages restent longtemps sur l'établi. Je ne les abandonne que lorsque je pense leur avoir donné la forme la plus convaincante. Pour cette anthologie, le choix a été douloureux et salutaire : beaucoup de textes sont restés sur le bord du chemin. Au terme de ma recherche en poésie (j'ai tout testé : le classique, le vers dit libre, le verset, la prose), il me reste l'espoir d'être lu, compris, et, peut-être, d'exister, dans un futur où je ne serai plus.

04/2019

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Poésie

La semaison. Carnets 1954-1979

"Beauté : perdue comme une graine livrée aux vents, aux orages, ne faisant nul bruit, souvent perdue, toujours détruite ; mais elle persiste à fleurir, au hasard, ici, là, nourrie par l'ombre, par la terre funèbre, accueillie par la profondeur. Légère, frêle, presque invisible, apparemment sans force, exposée, abandonnée, livrée, obéissante - elle se lie à la chose lourde, immobile ; et une fleur s'ouvre au versant des montagnes. Cela est. Cela persiste contre le bruit, la sottise, tenace parmi le sang et la malédiction, dans la vie impossible à assumer, à vivre ; ainsi, l'esprit circule en dépit de tout, et nécessairement dérisoire, non payé, non probant. Ainsi, ainsi faut-il poursuivre, disséminer, risquer des mots, leur donner juste le poids voulu, ne jamais cesser jusqu'à la fin - contre, toujours contre soi et le monde, avant d'en arriver à dépasser l'opposition, justement à travers les mots - qui passent la limite, le mur, qui traversent, franchissent, ouvrent, et finalement parfois triomphent en parfum, en couleur - un instant, seulement en un instant". Il ne s'agit donc nullement ici d'un journal intime. Plutôt de carnets de croquis où se seraient déposées quelques traces (de promenades, de rencontres, de lectures, de rêves), mais dont l'auteur aurait pris soin, ensuite, d'arracher les feuillets qui lui auraient paru sans vie. Un recueil de graines légères, pour replanter, essayer de replanter "la forêt spirituelle", Philippe Jaccottet.

03/1984

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Musique, danse

György Ligeti

Au-delà des chapelles, des clans, des écoles et du cercle toujours étroit des musiciens contemporains, la musique de György Ligeti (1923-2006) a su trouver une large audience. Les textures inouïes, sidérales, des grandes oeuvres pour orchestre : Apparitions (1958-1959), Atmosphères (1961), Lontano (1967), Melodien (1971), le sens dramatique profond révélé dans une multitude de prismes, allant de la dérision ostentatoire (Aventures, 1962) jusqu'à la plus pure suggestion intérieure (Etudes pour piano, 1985-2001) en passant par la geste opératique tragique (Requiem, 1963-1965) ou bouffonne (Le Grand Macabre, 1974-1977), prisme fondé sur une poétique des rythmes qui en avive la perception en profondeur (Continuum, 1968 ; Clocks and Clouds, 1972-1973 ; Concerto pour piano, 1980-1988), ainsi qu'un rapport unique aux timbres, à leur plasticité, à leur sensualité (Concerto de chambre, 1969-1970 ; Concerto pour violon, 1989-1993 ; Síppal, Dobbal, Nádiheged vel, 2000) lui ont permis de capter un vaste public, grâce d'autant plus puissante que rare. Avec une empathie de compositeur, Karol Beffa met ici en perspective les périodes créatrices de György Ligeti, de ses débuts, dominés par l'admiration de Bartók, confrontés aux tragédies du XXe siècle, à l'accomplissement atteint en Europe de l'Ouest. Les différents foyers dans lesquels il put s'épanouir (Cologne et son Studio de musique électronique, l'avant-gardiste Darmstadt, la dadaïste Düsseldorf, Hambourg où il enseigna la composition) sont évoqués ici comme les jalons façonnant une personnalité radicalement indépendante, dont les modèles pour la création étaient aussi bien littéraires et picturaux que musicaux.

05/2016

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Science-fiction

Nouvelles. Tome 2, 1964-1979

Réunissant quarante nouvelles et courts romans, dont divers inédits, la présente intégrale, unique en langue française, achève de consacrer l'auteur de Dune pour ce qu'il est, l'un des géants de la science-fiction mondiale, démiurge d'une oeuvre proprement fascinante, ironique et tragique. L'oeuvre de Frank Herbert a aussi valeur d'avertissement. Sans prétendre être prophétique, elle annonce la venue des prophètes. Elle témoigne de la seule certitude qui nous demeure, à savoir de la dissolution d'une certaine image de l'homme et des structures sociales, économiques et politiques qui la portaient, et des incertitudes, des angoisses, des conflits et de la violence concomitants à cet interrègne qui prélude peut-être à l'établissement d'un nouvel ordre encore dans les limbes ou à tout le moins indistinct pour nos yeux myopes. Elle nous révèle un avenir peu réjouissant mais pour nous dire après tout que nous y vivons déjà, et comme fait l'oeuvre d'Ursula Le Guin, qu'en tant qu'espèce nous y survivrons. GERARD KLEIN

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Science-fiction

Nouvelles. Tome 2, 1964-1979

Dans un monde dévoué à l'accélération constante, dans lequel les autoroutes sont limitées à 500 km/h et où les journées de quarante-huit heures tiennent dans le bon vieux modèle de vingt-quatre heures, l'officier Fisk, du Bureau de contrôle intérieur, étudie un phénomène inexpliqué : une vague de déménagements massifs et soudains vers les zones de marécages du pays. Dans un autre monde, depuis que le vaisseau chargé d'implanter la vie humaine sur une nouvelle planète n'a pas réussi à redécoller, une colonie est forcée d'improviser ses propres outils pour survivre. Ailleurs, des militants et des lanceurs d'alerte n'hésitent pas à révéler au grand public comment se procurer des armes de destruction massive dans l'espoir de créer une société plus régulée et plus égalitaire. Tout à la fois ambitieuses, fascinantes et teintées d'humour, les vingt et une nouvelles de ce recueil nous invitent, chacune à leur manière, à nous plonger dans le quotidien d'après-demain, qui est peut-être aussi celui d'aujourd'hui. Elles achèvent de consacrer l'auteur de Dune pour ce qu'il est, l'un des géants de la science-fiction mondiale.

02/2023

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Littérature étrangère

Romans et nouvelles. Tome 2, 1909-1931

ROMANS ET NOUVELLES - I1885 - 1908 La Ronde / Ah, quelle mélodie ! / En attendant le dieu vaquantL'Amérique / Un héritage / Mon ami UpsilonLe prince est dans la salle / L'Autre / La Fortune / Le FilsLes Trois Elixirs / La Fiancée / Mourir / La Petite ComédieLes Comédiennes / Fleurs / Le Veuf / Le Dernier AdieuUn jeune homme sensible / La Femme d'un sage / L'ApothéoseLes morts se taisent / Pour une heure / La SuivanteLa Dernière Lettre d'Andreas Thameyer / Frau Berta GarlanUn succès / Le Sous-Lieutenant Gustel Géronimo l'aveugle et son frère / LégendeUn bienfait n'est jamais perdu / La Cravate verte / L'EtrangèreMusic-Hall / La Danseuse grecque / La PrédictionLe Destin du baron de Leisenbohg / La Nouvelle ChansonL'Ombre de Gabriel / Histoire d'un génieLa Mort du vieux garçon / Vienne au crépuscule. ROMANS ET NOUVELLES - II 1909 - 1931 La Flûte de Pan / Le Triple Avertissement / L'Assassin Le Journal de Redegonda / Frau Beate et son fils Docteur Graesler, médecin thermaliste Le Retour de Casanova / L'Appel des ténèbres La Dernière Lettre d'un homme de lettres Mademoiselle Else / La Femme du Juge / La Nouvelle rêvée Les Dernières Cartes / La Révolte des Boxers / L'Aventurier Thérèse. Chronique d'une vie de femme / Le Second.

09/2001

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BD tout public

Bye bye Babylone. Beyrouth (1975-1979)

Dans ce livre, il y a des chewing-gums et des kalachnikovs. Il y a des bonbons, des chocolats, des barbes à papa, des bombes, des obus, des missiles et des grenades, des armes en tous genres. Il y a des Smacks, du Bonjus, et des roquettes de 140 mm. Il y a moi et mon petit frère, il y a des miliciens et des miliciennes, des phalangistes, des palestino-progressistes, des nassériens, des tigres, des fidayins, des moudjahidins et des mourabitouns. Il y a des leaders politiques. Des lugubres, des cruels, des cyniques, des monstres, ils planent sur la ville. Il y a des keffiehs, des treillis, des lunettes de soleil, des croix et des turbans, des chemises hawaiiennes et des sahariennes. Il y a les néons de Hamra et le hamburger du Holiday Inn, la bataille des hôtels et le massacre des camps, l'incendie des souks et le pillage de la rue des Banques. Il y a des enlèvements, des explosions, des assassinats, des rafales de mitraillette, et des cigarettes. Des Gitanes, des Marlboro, des Dunhill, des Viceroy, des Winston, et surtout des Kent. Des cendriers, des allumettes, des briquets Cartier en or, de la fumée, beaucoup de fumée, et du feu. Il y a des cartes à jouer, des dessins animés, des bandes dessinées, des jeux de société, des Matchbox, des bulles de savon, une panoplie d'Indienne et ma collection d'éclats d'obus. Il y a le magasin de mon grand-père et le foulard en soie de ma grand-mère, la Nivea de ma nounou et le Petzi de Walid. Il y a des cinémas en feu, le Roxy, le Radio City, le Dunia, l'Empire, le Rivoli, et des hôtels en flammes, le Palm Beach, le Vendôme, le Saint-Georges, le Phoenicia, l'Alcazar. Il y a la ligne de démarcation et la corniche de Manara. Dans ce livre il y a Beyrouth, en feu, en flammes, en étincelles, en explosions, dans le noir absolu, il y a Beyrouth qui brille.

10/2019

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Historique

Lendemains de cendres. Cambodge 1975-1979

1979. Les troupes vietnamiennes ont envahi le Cambodge. Le régime de Pol Pot s'effondre, mais la chasse aux contre-révolutionnaires est toujours ouverte. Nhek, fuyant pour la Thaïlande, croise en chemin d'autres déportés en exil et partage le destin des prisonniers de camps de regroupement. Il y retrouve également les humiliations, les représailles... et la mort.

02/2023

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Comics Super-héros

Iron Man l'Intégrale : 1978-1979

Le plus terrible adversaire de Tony Stark serait-il lui-même ? Suite à une série d'expériences difficiles (dont des accusations de meurtre) et des assauts de vilains à la pelle, le milliardaire a de plus en plus de mal à résister à son penchant immodéré pour l'alcool. Est-ce le début de la déchéance du milliardaire et la fin d'Iron Man ? Jamais le thème de l'alcoolisme n'a été traité aussi ouvertement dans des comics de super-héros "tous publics", que par David Michelinie et John Romita Jr, qui inaugurent ici une ère essentielle de l'histoire d'Iron Man.

10/2021

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Correspondance

Lettres à Albert Paraz. 1947-1957

À partir de mars 1947, ayant quitté la prison pour l'hôpital de Copenhague, Céline peut écrire librement. Son activité épistolaire se développe alors considérablement, avec ses anciens amis restés en France et avec de nouveaux venus qui se manifestent à lui. C'est le cas de l'écrivain Albert Paraz (1899-1957) qui entame sa correspondance avec l'exilé en juin 1947. Elle durera dix ans et compte 353 lettres. Ce qui en fait l'une des plus étendues après celle que Céline entretient avec sa secrétaire Marie Canavaggia depuis 1936. Cependant elle présente un caractère qui la distingue de toutes les autres : Paraz a l'idée, acceptée avec réserves puis contrôlée par son correspondant, de mêler les lettres qu'il reçoit du Danemark à ses écrits autobiographiques, " Le Gala des vaches " (1948) et " Valsez, saucisses " (1950) - ce qui fait de lui le premier éditeur d'une correspondance de Céline.

05/2009