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Roger Nimier, Jacques Chardonne

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Critique littéraire

Roger (Nimier)

Le 28 septembre 1962, l’écrivain et éditeur Roger Nimier se tue dans un accident de voiture. La littérature porte le deuil. Le panache, l’intelligence et le style également. En cinq romans, plusieurs essais, de nombreux articles de presse et des scénarios de films, Roger Nimier a donné le rythme à la vie littéraire des années 1950 et bousculé les habitudes d’une époque sous l’emprise de Sartre et de l’Existentialisme. Présenté comme le chef de file de l’éphémère mouvement des Hussards, Roger Nimier dépassait largement ce cadre trop étroit pour son talent. Il s’inscrivait dans le sillage désenchanté et ironique de Stendhal. Une lignée désinvolte et talentueuse qui n’a pas connu de descendants depuis. Massin fut le directeur artistique de Gallimard pendant plus de vingt ans. Son bureau jouxtait celui de Nimier. Partageant une même insolence, les deux hommes sont devenus complices. Aujourd’hui, pour célébrer le cinquantenaire du décès de Nimier, Massin a composé un recueil rassemblant les dessins, les notes, les télégrammes rédigés par son ami durant leurs nombreuses réunions chez Gallimard. On y découvre l’esprit frondeur et acerbe de Nimier, caricaturant les écrivains de l’époque, inventant des fausses couvertures ou des bandeaux de promotion grinçants pour les nouveautés. Le livre se clôture sur une session photos inédite, réalisée peu de temps avant l’accident. Émouvant, drôle, talentueux… Un hommage qui ressemble à Nimier.

09/2012

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Littérature française (poches)

Lettres à Roger Nimier

Jacques Chardonne, parrain des "hussards", et Roger Nimier,son plus flamboyant représentant, sont ici comme les deux rois tête-bêche d'une carte à jouer. Ces Lettres, caustiques, lyriques, attendries, toujours brillantes, Roger Nimier ne put les lire qu'après leur publication en volume. Jacques Chardonne n'y épargne pas ses contemporains ; Gide, Montherlant et Max Jacob font les frais de son humour dévastateur. Il ne fait pas seulement œuvre de pamphlétaire ou de chroniqueur : ce styliste cherche aussi comment vivre, ce rieur cruel saisit aussi des instants de grâce. A déguster comme un verre de Cognac.

09/2011

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Littérature française

ROGER NIMIER. TRAFIQUANT D'INSOLENCE

À l'étroit entre une coupe de champagne et le pare-chocs d'une Aston-Martin, la légende de Roger Nimier se confond avec les années 50. C'était l'époque où Doris Day chantait April in Paris, où Jeanne Moreau jouait dans Ascenseur pour l'échafaud, où la littérature devenait une affaire d'État. C'était l'époque où Roger Nimier fut enrôlé dans les hussards alors qu'il avait des rêves de franc-tireur. Comme Rigault, Crevel, Drieu, Huguenin, Nimier est entré à l'université. Cet essai, qui s'adresse aux spécialistes des sentiments syncopés, tente de le faire sortir par l'issue de secours.

12/1989

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Littérature française

Correspondance 1950-1962

Souvent le mystère de l'amitié se reflète dans la relation épistolaire, et les auteurs n'y mettent pas le moins bon d'eux-mêmes, confessions impromptues, journal de création, Mémoires. Entre Jacques Chardonne (1884-1968) et Roger Nimier (1925-1962), cette relation fut aussi un roman. Chardonne en avait donné la transposition moraliste, Lettres à Roger Nimier. Trente ans après, Correspondance 1950-1962 offre un dialogue d'écrivains en des lettres réellement échangées. Des lettres et non pas les lettres ... Aurait-on souhaité une édition complète, la disparition de certains textes de Nimier, le caractère elliptique de certains autres et l'absence quasi générale de date auraient entraîné une lecture heurtée. Enfin, les lettres de l'aîné, trois fois plus fréquentes (mille), auraient étouffé de leur monologue la correspondance croisée, qui a bel et bien existé. Toujours ces deux amis, virtuels père et fils, cherchent à parler une langue commune et à être eux-mêmes. La correspondance dévoile le débat d'une vie, et même de deux, entre la maturité féconde et la nécessité d'un silence. Dans ces deux cent soixante-dix lettres, le "vieux Monsieur" volontiers s'abandonne et, plus qu'il n'y paraît, le cadet se livre. Mais entre maîtrise et apprentissage, les rôles ne sont pas arrêtés.

05/1984

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Littérature française (poches)

Devancer la nuit. Suivi de Correspondance avec Roger Nimier

Devancer la nuit nous entraîne dans les rapports épistolaires et amoureux d'Anaïs Dobleï et d'Alexis Deblaise. Lui est un écrivain obsédé par la vanité de l'existence ; elle une jeune journaliste amoureuse. Au fil de leurs joutes verbales se dessine la figure d'un homme suicidaire pour qui seul l'amour des mots, infini territoire de jeux, donne encore un sens à la vie. Face à lui, Anaïs, amoureuse, prête à tout pour le distraire de ses pensées morbides, joue le jeu du marivaudage lexical et poétique pour le maintenir du côté de la vie. Ceci au risque de brader ses propres sentiments. Parviendra-t-elle à empêcher Alexis de se détruire ? Dans ce drôle de livre plein d'humour souvent noir, Béatrix Beck se délecte de la langue, qui est son matériau de prédilection, et nous régale de trouvailles et d'expérimentations entre le sens et l'usage des mots. Seule Madame Blanche, qui s'occupe d'Anaïs, garde les pieds sur terre, tout comme sa langue argotique et proverbiale, d'une extrême drôlerie. Après avoir tenu le prix du livre Inter en 1979 pour La décharge, renouant ainsi avec le succès , Béatrix Beck déstabilise une fois encore ses lecteurs l'année suivante en publiant Devancer la nuit, exercice de style épistolaire d'une incroyable virtuosité, dans lequel elle tente de raviver la mémoire du cher ami Roger Nimier, trop tôt disparu 1962, et qui sert de modèle à Alexis Deblaise. Cette édition de Devancer la nuit est suivie de la correspondance inédite entre Béatrix Beck et Roger Nimier. Quoique fragmentaire, elle fait directement écho au roman tant la personnalité désespérée de Roger Nimier y transparaît. Elle raconte également en creux les années cinquante de Béatrix Beck et, en particulier, sa lutte pour devenir française : ce que le Goncourt n'a pas réussi à faire, Roger Nimier y parviendra.

04/2020

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Critique littéraire

Correspondance. 1950-1962

Ces 485 missives entre Paul Morand et Roger Nimier vont au galop des Hussards : pastiches littéraires, menus gastronomiques, programmes de journées et de nuits fantaisistes, analyse technique des nouveaux bolides, commentaires sur les exploits des rugbymen français et le génie de Joyce ou de Talleyrand. De 1950 au drame de septembre 1962, la connivence et l'admiration s'installent vite entre un "père" qui semble rajeunir et un "fils" qui trouve, aussi, un camarade de jeu. Dans le ton sec à l'humour insolent, c'est le guide du parfait Hussard. Leur correspondance montre également Nimier au travail, dans la presse puis chez Gallimard. Délaissant son oeuvre, il défend un Morand négligé depuis la guerre et une certaine idée de la littérature. Puis il prépare secrètement son retour avec un roman de l'amitié, D'Artagnan amoureux, qui paraîtra un mois après sa mort. Entre-temps, Paul Morand est devenu le quatrième mousquetaire de la bande de Roger Nimier, avec Antoine Blondin et Kléber Haedens, qui sont les fidèles protagonistes de ces lettres. Sans compter bien sûr Jacques Chardonne, surnommé "le Solitaire", avec lequel tous deux correspondent en parallèle.

04/2015

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1961-1963

"Il était ma liaison avec la jeunesse, avec la vie, les éditeurs, les journaux, les films. Nous étions, un peu, son père." Roger Nimier est mort brutalement le soir du 28 septembre 1962, sur l'autoroute de l'Ouest. Après ce "coup de massue", Paul Morand n'a plus que sa correspondance quotidienne avec Jacques Chardonne pour se consoler. Depuis dix ans, les deux épistoliers illustrent au plus haut "un certain esprit français", avec ses travers comme ses traits de génie. Morand et Chardonne dominent toujours le siècle littéraire comme au balcon d'un théâtre : tandis que sur la scène disparaissent les amis Céline, Pierre Benoît et Cocteau, ressurgissent Proust, Claudel et Drieu la Rochelle. A l'orchestre, Mauriac, Jouhandeau ou Sartre reçoivent des boulettes de papier. Privé de son "fils" Nimier, Morand met alors en scène sa propre jeunesse dans des tableaux éblouissants : les riches heures 1900 ou les temps héroïques de la génération 1925. Ni la mort du hussard, son ancien protégé, ni celle de son fils Gérard ne troublent véritablement Jacques Chardonne. Le cour blindé par le style, il est tout à l'éducation de son nouveau favori, Matthieu Galey, et couve Bernard Frank, François Nourissier et Michel Déon d'un regard de velours cachant le venin. En secret, Chardonne prépare une "Histoire de l'édition" qui doit l'occuper jusqu'à sa mort. De l'Ecosse à Madère, Paul Morand, lui, poursuit ses voyages. Il vagabonde dans l'histoire et la politique, jouant aux prophéties avec Chardonne et trouvant dans le présent la confirmation de ses choix passés. Morand s'indigne de la construction du mur de Berlin, observe "Gaulle" devenu "le Guide" se dépêtrer de la guerre d'Algérie et de l'OAS, ou arbitre le duel entre Khrouchtchev et Kennedy avant la mort de ce dernier, qu'il trouve "balzacienne". Chez Morand et Chardonne, la littérature, c'est beaucoup plus que la littérature.

04/2015

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Critique littéraire

Marie Nimier

L'une des caractéristiques esthétiques de l'oeuvre narrative de Marie Nimier est sa capacité à refléter les questionnements qui l'habitent à travers un jeu de doubles. Se posant comme à l'affût d'elle-même, l'oeuvre se profile à travers autant d'avatars que de formes d'art : de la photographie à la danse en passant par le théâtre, la musique, le dessin et l'écriture. Souvent portés par un personnage autre que le narrateur, ces langages se situent face à la parole du narrateur, tel un miroir déformant où l'écriture se mire, se reconnaît mais aussi se voit déplacée. Les études réunies dans cet ouvrage épousent, en l'explorant, cette diversité de perspectives et offrent une critique globale d'une oeuvre qui s'affirme de plus en plus dans le paysage littéraire français.

06/2019

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Critique

Marie nimier

Ce volume regroupe des articles – ainsi qu’un entretien réalisé avec l’auteure – issus d’une conférence internationale sur l’écriture de Marie Nimier, intitulée Marie Nimier : Absence et Perte, qui s’est tenue les 7 et 8 juillet 2014 sur le campus parisien de l’Université du Kent (Paris School of Arts and Culture). Analysant les rapports entre texte et image, lecture et écriture, mot et geste, ou encore spatialité et perte, ces articles sont autant de mises en résonance avec le travail créateur foisonnant et multiple de Marie Nimier. Autour de ce double thème de l’absence et de la perte, les chercheurs réunissent des analyses et des réflexions variées et originales, portant tout autant sur des considérations autour de la figure de l’auteur et l’acte d’écrire, la figure paternelle, l’enfance, la sexualité, le genre et gender, que sur les rapports entre humains et animaux, la psychanalyse, l’importance des couleurs ou encore la synesthésie.

12/2022

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Critique littéraire

Pause. Tome 2, La Lutte des classes

Pour la première fois, il n'a pas publié de roman en septembre. Pris dans une mauvaise affaire l'auteur de l'Enfance de l'art continue de faire la pause. Jugeant prudent de mettre une frontière entre son pays et lui, il prend la route sur les traces de Fabrice del Dongo, Shakespeare, Anthony Blunt, François Mitterrand, Roger Thérond, Paul Valéry, Georges Pompidou, Charles de Gaulle, Roger Nimier, Jacques Chardonne, Robert Brasillach et Marcel Jouhandeau, Molière, Corneille et Racine, le cardinal de Retz, Voltaire, Victor Hugo, Mauriac et Camus, Marylin Monroe et lady Chatterley, Truman Capote, sans oublier bien sûr ses compagnons habituels Marcel Proust, Stevenson et Madame Bovary. Entre la disgrâce et l'exil, il se veut plus que jamais élève de seconde qui redoute de rater sa terminale : c'est la lutte des classes.

03/2007

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Essais - Témoignages

Christian Millau, une vie au galop. Portraits croisés

Christian Millau eut plusieurs vies : journaliste au Monde, à L' Express, au Point, mais aussi à la revue Opéra que dirigeait Roger Nimier. Chroniqueur gastronomique, il créa avec son complice Henri Gault sa revue puis son guide. Ensemble, ils contribuèrent au renouveau de la cuisine française, à sa renommée internationale, et à la découverte de ses nouveaux chefs, Paul Bocuse en tête. Enfin, Christian Millau se consacra à l'écriture. Il publia notamment aux éditions de Fallois Au galop des Hussards, témoignage de l'aventure littéraire de ce mouvement ; et plusieurs ouvrages dont Journal impoli, Journal d'un mauvais Français ou encore Dictionnaire d'un peu tout et n'importe quoi aux éditions du Rocher. Sous la direction de François Jonquères, les textes inédits de Gilles Martin-Chauffier, Thomas Morales, Stéphanie des Horts, Philippe Bilger, Bruno de Cessole, François Cérésa, Guy Martin, Marc Veyrat, Yves Thréard, Marc Lambron... lui rendent hommage. S'y mêlent des lettres, des mots de Michel Déon, Antoine Blondin, Roger Nimier, Blaise Cendrars, Paul Morand, Jacques Chardonne, Marcel Aymé... Des portraits croisés qui nous replongent dans le tourbillon littéraire des années 1950 aux côtés de ces impertinents.

09/2021

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Histoire de France

Le soufre et le moisi. La droite littéraire après 1945, Chardonne, Morand et les hussards

A la Libération, Jacques Chardonne et Paul Morand semblent devenus infréquentables. Placés tous les deux sur la liste noire des auteurs " collabos ", démodés à l'heure de l'existentialisme, le subtil romancier du couple et l'ancien prince des années folles doivent, à soixante ans passés, repartir de zéro. Pour reconquérir leur statut, ces deux brillants écrivains que tout opposait nouent un véritable pacte de survie. Divine surprise : ils vont trouver un soutien inespéré chez les fringants écrivains de droite apparus dans les années 50, qu'on appelle les " hussards ". Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent, François Nourissier - et aussi Bernard Frank, Jean-Louis Bory, Matthieu Galey - remettent à l'honneur les deux grognards indésirables. En décryptant, grâce à des archives et des lettres peu connues, les dessous de cette étrange alliance, François Dufay brosse une histoire non conformiste de la République des lettres.

02/2010

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Littérature française

L'Élève d'Aristote

Dans Le Grand d'Espagne, où Nimier choisissait Bernanos pour "capitaine" de son après-guerre, l'essayiste posait les exigences et les refus d'une jeunesse. Dans Journées de lecture, il éclairait certains massifs littéraires contemporains. L'élève d'Aristote est comme la reprise à distance, l'approfondissement de ces deux livres, et, en somme, prend place dans un triptyque. Une première partie, "Monarchies", nous montre deux conquérants antiques, quelques écrivains souverains, nous fait visiter Versailles, "le palais de l'ogre", entrevoir un XVIIIe siècle. La seconde partie, "Dix-neuvième siècle", retient ceux qui ne s'en firent pas l'écho sonore, tels "le gros consul" Stendhal et Mme Récamier que Nimier surnomme "une grande vedette du muette". La troisième partie, enfin, est à la fois un dictionnaire des contemporains, un album de famille regroupant les ascendants et les proches que Nimier s'est choisis en littérature, des instantanés insolents, comme "Gide chez le photographe" ou des facéties pleines de sens, comme ce "Casse-croûte d'ermite" ainsi composé : "La paupière à la Marcel Aymé, le pâté de crabe à la Chardonne et l'olive à la Morand." Le recueil est issu de textes que Jacques Chardonne encourageait son cadet à rassembler, à l'exclusion des chroniques générales et des nouvelles. De 1953 à 1962, ces portraits d'histoire et de littérature sont les silences du hussard Nimier.

01/1982

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Littérature française

Le déjeuner des barricades

Mai 68 : tous les cocktails ne sont pas Molotov. A quelques centaines de mètres de la Sorbonne où les étudiants font la révolution, l'hôtel Meurice est occupé par son personnel. Le plus fameux prix littéraire du printemps, le prix Roger-Nimier, pourra-t-il être remis à son lauréat, un romancier inconnu de vingt-deux ans ? Sous la houlette altière et légèrement alcoolisée de la milliardaire Florence Gould, qui finance le prix, nous nous faufilons parmi les membres du jury, Paul Morand, Jacques Chardonne, Bernard Frank et tant d'autres célébrités de l'époque, comme Salvador Dalí et J. Paul Getty. Dans cette satire des vanités bien parisiennes passe le personnage émouvant d'un vieux notaire de province qui promène son ombre mélancolique entre le tintement des verres de champagne et les réclamations de " rendre le pouvoir à la base " . Une folle journée où le tragique se mêle à la frivolité.

08/2017

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Littérature française

Mademoiselle de Cardonne

Publié en 1853, cinq ans après l'abolition définitive de l'esclavage dans les colonies françaises, Mademoiselle de Cordonne est un roman qui met en scène la situation politique et militaire à Saint-Domingue à la veille de l'expédition du général Leclerc. Pour préparer cette opération mandatée par le premier consul (Napoléon Bonaparte), le capitaine Meynard et son sergent, Caton Martial, personnages fictifs d'une mission historique, sont envoyés effectuer des reconnaissances clandestines dans l'île dans les derniers jours de janvier 1802. Mais si le capitaine Meynard s'est vu confier cette mission difficile, c'est non seulement parce que ses états de service précédents lui ont permis de se distinguer, mais aussi parce qu'il a révélé à ses supérieurs hiérarchiques son amour pour mademoiselle Nancy de Cardonne, fille d'un planteur domingois dont le glorieux passé militaire sous Louis XVI pourrait se révéler utile à la France. L'Histoire ne sert que de toile de fond à une aventure familiale et sentimentale malgré les dates, lieux, noms et scènes qui ponctuent le roman et qui sont destinés à suggérer un passé historique réel où Dessalines joue un rôle majeur et Toussaint-Louverture est aussi présent.

05/2020

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Critique littéraire

Les mondes de Michel Déon. Une biographie

Des Poneys sauvages au Taxi mauve, Michel Déon (1919-2016) a laissé bien des livres dans nos bibliothèques idéales. Son style, fait de grâce et de gravité, son sens du rythme et son regard sur l'Histoire assurent à son oeuvre un éclat à jamais intact. Dans les années 1950, il fait partie, aux côtés de Roger Nimier, Jacques Laurent et Antoine Blondin, de l'aventure des Hussards, sous le regard bienveillant d'aînés comme Jacques Chardonne et Paul Morand. Mais Michel Déon incarne une façon d'être et d'écrire irréductible aux clichés dont on l'a parfois affublé. Son oeuvre, riche d'une cinquantaine de titres, constitue un univers empli d'affinités électives, d'attitudes, de sentiments, de réflexes façonnant un art de vivre où l'enchantement le dispute à la mélancolie. A travers cet ouvrage, Christian Authier nous invite à visiter les "mondes" de Michel Déon, lui qui vécut comme un héros de roman, entre France, Grèce et Irlande à travers le XXe siècle. De L'Action française à l'Académie française, dans tous les milieux qu'il côtoya, il demeura un homme singulièrement libre.

01/2018

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Littérature française (poches)

Vivre à Madère

Un écrivain d'âge mûr part pour Madère où il compte retrouver un ami qui s'y est retiré, jadis, pour goûter un bonheur hors des vicissitudes du monde. Mais un tel bonheur existe-t-il ? Le narrateur découvre que son ami s'est peut-être suicidé ; pourtant, sans en avoir clairement conscience, il reprend la quête de l'ami disparu, cherchant à cerner la nature de ce bonheur qui se dérobe sans cesse... Le chef-d'œuvre de la dernière " manière " de Chardonne : une écriture de virtuose pour le plus délié, le plus élégant et, peut-être, le plus étonnant des romans de l'après-guerre.

09/2004

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Littérature française (poches)

Le ciel dans la fenêtre

«Je tiens Jacques Chardonne pour le plus grand prosateur de notre temps, mais plus on admire et plus on se sent malhabile à en justifier le pourquoi. Lorsque j'aurai, après tant d'autres, parlé de l'exquise pureté de son style, de sa mystérieuse transparence, de son étrange simplicité, de son classicisme tout frais, de l'éclat assourdi de ses formules, de sa rareté négligente, de sa candeur un peu retorse, de l'inapparence de ses transitions, de cette autonomie qu'il laisse à chaque phrase, de cette harmonie interne qui se révèle jusque dans la grâce visuelle de la page, quand j'aurai dit qu'il n'a pas son pareil pour charger une incidente d'un invisible explosif, et qu'il possède le secret de faire basculer tout le sens d'un paragraphe avec un adverbe nonchalamment placé, quand j'aurai avoué qu'auprès de lui, pour peu qu'on se mêle d'écrire, on se sent lourd, appuyé, emprunté, grossier, quand j'aurai rappelé les extraordinaires ressources d'une stylistique dont lui-même est peut-être à peine conscient, - aurai-je donné la moindre idée de son art souverain ? Jacques Chardonne n'a jamais écrit deux fois le même livre. Le Ciel dans la fenêtre ce n'est pas Matinales ; pourtant c'est la même lumière, ce sont des contrées, une société, des sentiments, une femme, des choses que nous connaissons, indéfiniment reprises depuis L'Épithalame ; le dernier mot ne sera dit sur aucune, dans ce ressassement inventif et comme musical de la vie en mouvement, sauf, peut-être, cette idée plus affermie aujourd'hui : "vivre dignement dans l'incertain".» Jean Rostand.

06/1998

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Littérature française

Destinées sentimentales. Les destinées sentimentales ; Femmes ; L'amour c'est plus que l'amour

A l'occasion des 50 ans de sa disparition, Albin Michel qui a été l'éditeur des OEuvres complètes de Chardonne de son vivant salue la mémoire d'un de ses auteurs cultes avec, pour la première fois, la réunion en un seul volume de trois livres : trois aspects de l'art de cet écrivain : le roman (Les Destinées sentimentales), les nouvelles (Femmes) et les essais et pensées (L'Amour, c'est beaucoup plus que l'amour.) Quel que soit le genre littéraire abordé, Chardonne, en vrai maître de la prose, se pose en analyste lucide, mordant, enchanteur et enchanté, du phénomène amoureux et de la vie de couple. Il n'a de cesse de décrire l'amour dans tous ses états et a pour particularité de mettre en avant des personnages féminins forts, et toujours d'actualité. L'occasion, par-delà les polémiques politiques, - et sans rien nier de leur caractère -, de prendre le temps de (re)lire le meilleur, le plus universel et le plus durable d'un grand écrivain qui a été loué par Alexandre Vialatte, Roger Nimier, Maurice Blanchot, Philippe Jaccottet ou Olivier Assayas.

10/2018

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Littérature française (poches)

Ce que je voulais vous dire aujourd'hui

Jacques Chardonne a écrit des milliers de lettres. Voici un petit choix de grand choix, adressé à Marcel Arland, Jean-Louis Bory, Kléber Haedens, François Nourissier, Michel Déon, entre autres. Apparaît un Chardonne boitillant, facétieux, extralucide sur les gens, les choses de son temps : le marché du livre en 1948, la sexualité du mariage, le " style pompier " de Camus... La foudre à toutes les pages fait écrire à Paul Morand en avant-propos " Des professeurs de vie, il s'en trouve ; des maîtres à vieillir, c'est bien plus rare. " Car sur la solitude, l'indifférence, la mort, Chardonne excelle aussi, sans pathos.

09/2001

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Littérature française (poches)

Propos comme ça

Dans Propos compte ça, Chardonne abat ses phrases comme des cartes. Quel jeu ! C'est une suite de réflexions, de portraits et d'anecdotes sur les touts et les riens de la vie. La littérature, les femmes, la politique, l'histoire. L'œil " sec et perçant ", l'auteur se promène au balcon d'un siècle qu'il va quitter. Mais la hauteur n'est pas le dédain. Détaché, il rêve encore. Et pourtant... Ses plots n'engagent que lui, dégagé de tout. On appelle ça la liberté. Propos comme ça, et pas autrement !

09/2004

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Littérature française (poches)

Claire

Lorsque Jean rencontre Claire, il reconnaît dans cette jeune fille mystérieuse la femme qu'il cherchait. Mais le bonheur absolu n'existe pas sans le sentiment de l'éternité et tout amour porte en lui sa propre fin. Chardonne décrit magistralement l'échec d'une passion hantée par l'obsession de la mort.

11/2002

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Littérature française

Les destinées sentimentales

De tous les romans de Jacques Chardonne, Les destinées sentimentales est sans doute le plus ambitieux. Cette fresque historique et intimiste retrace le destin de Jean et Pauline, un couple confronté aux secousses des premières décennies du XXe siècle. Aventure sentimentale et aventure sociale se mêlent, faisant de ce roman d'amour une subtile peinture de la société bourgeoise et provinciale des grands fabricants de cognac et de porcelaine. Une œuvre flamboyante, étrangement actuelle, qui révèle l'art et le style d'un des plus grands romanciers français. " Il y a une chose qui m'a toujours touché, c'est le passage du temps, la manière dont les sentiments se font et se défont, la façon dont le monde change, dont on change soi-même. Tout cela, je l'ai retrouvé d'une manière inespérée, idéale, parfaite dans le roman de Jacques Chardonne. " Olivier Assayas

06/2000

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Littérature française

Amour et néant

L'amour est la chose du monde la mieux partagée. Reste à savoir s'il s'agit d'une aventure extraordinaire ou, tout bêtement, d'une saine occupation (comme le tennis et le bridge). Avec l'amour, s'il est possible, il n'y a plus que deux êtres sur la terre. Que va-t-il leur arriver ? Ou plutôt, comment les autres vont-ils réapparaître ? Ils vont revenir avec la jalousie, dont l'auteur fait une analyse métaphysique (et non plus psychologique). Ils seront là également dans la pratique de l'amour, car si l'amour met en présence X et Y, la sexualité : l'Homme et la Femme - l'érotisme fait s'affronter tous les hommes et toutes les femmes. L'échec de l'amour sur ce terrain n'empêche pas de prévoir qu'il s'agit d'autre chose que d'un dérivatif. Ici, une philosophie qui remplace l'Etre par l'amour et le Non-Etre par le Néant semble possible. De ces deux extrêmes où le péril est sensiblement égal, l'existence est prisonnière plus qu'elle ne peut l'imaginer.

03/1953

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Littérature française (poches)

D'Artagnan amoureux ou Cinq ans avant

D'Artagnan ? ... Nous ne l'avons vu que de loin en loin, dans Les Trois Mousquetaires et Vingt ans après puis dix ans plus tard dans le Vicomte de Bragelonne. Que faisait-il cinq ans avant Vingt ans après ? C'est à cette question que répond Roger Nimier : d'Artagnan était amoureux. D'une jeune fille de dix-sept ans qui signe ses Lettres Marie Chantal, sera connue plus tard sous le nom de Marquise de Sévigné, et qui aime bien d'Artagnan mais pas assez. De Julie, qui l'aime trop mais pas bien. De Madeleine, qui l'aime comme il faut mais ne le dit pas. Après des missions périlleuses et des duels, d'Artagnan, désespéré veut en finir à la bataille de Rocroy. Dieu merci, Porthos, Athos et Aramis veillent sur lui. Et nous croisons le cardinal de Retz, l'irrésistible Bussy Rabutin, un dénommé Blaise Pascal et Pélisson de Pélissart, inventeur d'une machine volante qui atteint le soleil.

10/1989

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Littérature française (poches)

Le Hussard bleu

Le livre insolent, romantique et tendre qui rendit Nimier célèbre à vingt-cinq ans. Le roman qui fit école et donna naissance à la génération littéraire des " hussards ". La chronique intime, à la fois cynique et sentimentale, d'un peloton de hussards qui pénètre en Allemagne, en 1945.

09/1977

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Critique littéraire

Les écrivains sont-ils bêtes ?

C'est la fin de la Seconde Guerre mondiale, Roger Nimier a 20 ans et l'envie d'en découdre avec la littérature, ses maîtres et ses impostures. Le voici chroniqueur, et des plus fins.Il glisse quelques conseils à André Gide, demande l'attribution du prix Nobel à Louis-Ferdinand Céline, donne sa recette pour devenir critique littéraire, polémique autour de l'adaptation cinéma par Vadim des Liaisons dangereuses de Laclos, passe de Tintin aux grands Américains. Nous sommes au cour du Saint-Germain-des-Prés des années 1950, au cour de l'art et des batailles entre la gauche et la droite.

10/2012

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Littérature française

L'étrangère

Ce livre de la vingtième année mérite la lumière d'aujourd'hui. On aimera la désinvolture et la tendresse du ton : "Je suis plus bête que coupable. Croyez-vous que je changerai un jour ? J'ai bien peur d'être né comme ça". Né comme ça pourrait être le titre de ce livre, attestant la bonne foi, l'innocence, l'originalité d'un charme qui offre peu d'exemples. Le sujet : une rencontre de l'auteur avec Alina, ravissante Tchèque de l'immédiate après-guerre ; les Tchèques donnèrent à l'ancienne monarchie des adjudants et des jardiniers ; à la Petite Entente, des canons Skoda ; ils n'avaient pas encore offert de maîtresses aux jeunes auteurs français. Elle arrive à Paris en Américaine ayant épousé un combattant yankee, pour pouvoir passer le rideau de fer ; elle préfère les barbelés de l'union conjugale. Le couple s'en vient loger chez la mère de l'auteur, qui prend des pensionnaires. Le guerrier, fort occupé, va imprudemment confier son épouse à Roger Nimier, chargé de lui enseigner Paris. C'est une Sylvie dont le Valois est le boulevard Pereire.

04/1968

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Littérature française (poches)

Les Indes Galandes

« Or, un soir qu'il parcourait pour la quatrième fois Les Trois Mousquetaires, mais sans plaisir, parce que ces diables de Mousquetaires, au lieu d'agrandir la France, ne pensent qu'à des fariboles et à des carambistouilles - un soir, dans son lit, il sentit une main qui lui frappait l'épaule. Il releva les yeux et il aperçut un gentilhomme en pourpoint jaune, avec des culottes rouges, des bottes de cuir vert et des plumes blanches sur son chapeau. »

10/2012

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Littérature française

Traité d'indifférence ; La Nouvelle Année

Courtes méditations sur la vie, les huit textes ont un arrière-goût de mort subite. Nimier s’y épluche de ses illusions, de ses mensonges salvateurs, hume la mort, flatte le vide comme un animal familier. Il ouvre le recueil sur un constat en forme de cul-de-sac ; suit un « beau travail d’écolier » sur la difficulté de « se connaître soi-même ». Hitler s’invite entre les pages, le temps d’un papotage acerbe. Survient la question du péché, de sa nature, puis une tentative d’approcher sa mort, comme on enfonce ses doigts dans une fourrure. Nimier nous tend une bonbonnière pleine de lames de rasoir. C’est une histoire de voiture : elle braque, elle recule, elle fonce ; c’est une histoire de jeune fille : elle s’appelle Anne, porte jupe plissée, cheveu batailleur, mignonne petite plaie au coeur ; c’est l’histoire d’un garçon, Roland. Il vit au jugé, véloce et tâtonnant. Anne morte, flics aux basques : escaliers, voiture, fuite. Puis commissariat, tabassage, évasion. Un conte de Noël exécuté par Roger Nimier, noir comme la terre qui durcit sous la neige. Une morale : Noël sent le sapin. Bonne année !

09/2012