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René Char

Extraits

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Critique littéraire

René Char et le surréalisme

Ce livre se propose de retracer le rapport de René Char au surréalisme: rapport d'abord placé sous le signe du partage de 1929 à 1934, années durant lesquelles s'élabore le chef-d'oeuvre surréaliste qu'est Le Marteau sans maître; rapport ponctué ensuite de débats polémiques que les aphorismes de Moulin premier (1936) ou de «Partage formel» (1942-1943) se chargent de mener; rapport qui prend enfin, après la guerre et jusqu'à la mort du poète, la forme d'une critique nuancée du surréalisme.

02/2011

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Critique littéraire

René Char ou le mystère partagé

L'œuvre de René Char est mystérieuse et fulgurante. Aux confins de la poésie et de la philosophie, elle porte une éthique de la vigilance qui se cristallise en une langue somptueuse. Le mystère y est ce point aveugle où l'obscurité devient splendeur, où l'éclat des mots tout à coup s'obscurcit en évidence nocturne. Que ce mystère soit partagé avec tant de générosité est l'énigme féconde de cette œuvre. Jean Voellmy, qui fut l'ami de René Char, nous y introduit avec une attention aussi précise que passionnée.

11/1989

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Littérature étrangère

La chair de René

L'action se situe dans une ville portuaire gigantesque. Rien n'y rappelle Cuba. Le père du héros, Ramon, est le leader d'une conspiration mondiale en lutte pour le droit du peuple à manger et boire... du chocolat. Comme l'ensemble des membres de la Cause, l'homme est sadomasochiste. Aussi le père souhaite-t-il rendre son fils apte au " service de la douleur ". L'initiation du jeune René commence le jour de ses vingt ans, hélas c'est un bien mauvais disciple. Dans une école atroce et grotesque où l'on ne cultive que les corps, René met en déroute les fanatiques. Ce roman culte, Pipera l'a écrit à partir de 1949 à Buenos Aires. Il s'agit de son premier roman, tellement fort et insolite que les critiques l'ont comparé à Ferdydurke de Witold Gombrowicz et aux Enfants Tanner de Robert Walser.

08/2005

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Poésie

René Char allié substantiel. Rencontres et correspondance

Ce volume est le livre-témoin d'une amitié sans faiblesse, celle de René Char et André Velter. Le lecteur y découvrira la correspondance de ces deux poètes majeurs. Les textes d'André Velter, longue préface, poèmes dédiés ou épilogue, révèlent un René Char méconnu : un homme, physiquement, moralement, poétiquement hors normes. C'est un géant à la verve insoupçonnée qui apparaît ici, capable de subtiles évocations, d'improvisations fascinantes et de colères telluriques. Les photographies de René Char, prises le 23 juillet 1984 aux Busclats par Marie-José Lamothe, complètent cet ouvrage et présentent le poète de Fureur et Mystère comme on ne l'imaginait guère : expansif, spontané, rieur, mais aussi méditatif et sombre.

05/2018

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Loisirs et jeux

Carnet secret Cha-cha-chat

Chuuut... Tous tes secrets seront bien gardés dans ce carnet.

10/2019

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Poésie

Poèmes en archipel. Anthologie de textes de René Char

C'est dans l'intimité que s'épanouissent les rencontres. Cette anthologie d'un poète, dont la voix rassemble les milieux les plus divers et dont la haute figure s'étend sur le siècle plus largement et plus profondément qu'une autre, ouvre une voie, un " chemin du secret " vers l'intimité du lecteur. La rencontre avec René Char, que les auteurs de cette anthologie ont voulue pour le grand public et plus particulièrement pour le public scolaire, naît sous une lumière qui par notes, par images, par mises en situation des poèmes, éclaire et apprivoise des textes perçus justement comme saisissants par leur concentration. [...] Éclairant le chemin de vie et d'écriture de René Char, ce livre offre [...] à tous ceux dont le poète écrivait : " Ils disent des mots qui leur restent au coin des yeux ", les conditions d'une lecture intime.

04/2007

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Critique littéraire

L'éclair au front. La vie de René Char

Il portait en lui de terribles tempêtes et un fond de chaos. Il allait, tel un colosse en liberté, amoureux des femmes et de l'amour, obsédé de poésie. Mais que sait-on vraiment de lui ? Il concédait un passage chez ses frères surréalistes. Il admettait avoir organisé la Résistance armée en Provence. Mais après ? et avant ? Qui, derrière les mille visages d'une perpétuelle révolte ? René Char (1907-1988) a toujours refusé que l'on s'intéresse à sa vie. Cette première biographie ouvre les archives privées. Et dans les milliers de lettres enfouies, on retrouve le meilleur d'un siècle : les amitiés fusionnelles avec André Cayatte, Paul Éluard et Nicolas de Staël ; les fraternités partagées avec Albert Camus, Georges Braque et Picasso ; les conversations souveraines avec Saint-John Perse, Georges Bataille et Martin Heidegger. Il était du parti de la différence, sans meute, souvent retranché dans son Luberon natal. Son souffle emportait tout, sa puissance tellurique fascinait. N'était-il pas hors normes, pétri d'alchimie, toujours à l'écoute des éléments ? " Nous sommes ingouvernables, a-t-il pu écrire. Le seul maître qui nous soit propice, c'est l'Éclair, qui tantôt nous illumine et tantôt nous pourfend. " Il allait, l'éclair au front.

03/2004

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Poésie

Les voisinages de Van Gogh

Parmi les sorties violentes d'étoiles, nos tutoyeuses, une qui pousse un cri contre nous puis meurt, d'autres qui brillent une soirée d'impatience puis s'opposent, comme si de rien n'était, d'elles à nous. Seront-elles toujours surplombantes dans la Voie où nous étouffons, où nous étranglons ? L'effrayante familiarité des matières célestes avec leur entourage rutilant, baisé au rouge des hommes, ceux-ci non encore composés, moins encore archivés, ou seulement dès que les désirs des forains divins les ont révélés à leur possible de malheur. La plus proche lune, l'assoiffée, se montrera au juste instant de nos eaux vives. Prend fin le portrait de tant de nullité et de crimes fendant le vide et l'espérance autant que la nausée, en suspension dans le peu d'air restant. Nous ne sommes pas matière à douter devant le rituel sablonneux laissé au rivage exténué des Saintes.

05/1985

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Poésie

Recherche de la base et du sommet

«Base et sommet, pour peu que les hommes remuent et divergent, rapidement s'effritent. Mais il y a la tension de la recherche, la répugnance du sablier, l'itinéraire nonpareil, jusqu'à la folle faveur, une exigence de la conscience enfin à laquelle nous ne pouvons-nous soustraire, avant de tomber au gouffre. Pourquoi me soucierais-je de l’histoire, vieille dame jadis blanche, maintenant flambante, énorme sous la lentille de notre siècle biseauté ? Elle nous gâche l'existence avec ses précieux voiles de deuil, ses passes magnétiques, ses dilatations, ses revers mensongers, ses folâtreries. Je m'inquiète de ce qui s'accomplit sur cette terre, dans la paresse de ses nuits, sous son soleil que nous avons délaissé. Je m'associe à son bouillonnement. Par la trêve des décisions s'ajourne quelque agonie.»

11/1971

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Littérature française

Retour amont

"Retour amont ne signifie pas retour aux sources. Il s'en faut. Mais saillie, revif, retour aux aliments non différés de la source, et à son oeil, amont, c'est-à-dire au pire lieu déshérité qui soit. La conclusion, nous la demanderons à Georges Bataille : 'Cette fuite se dirigeant vers le sommet (qu'est, dominant les empires eux-mêmes, la composition du savoir) n'est que l'un des parcours du labyrinthe. Mais ce parcours qu'il nous faut suivre de leurre en leurre, à la recherche de l'être, nous ne pouvons l'éviter d'aucune façon. '" René Char

05/1966

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Poésie

Feuillets d'Hypnos

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : - Mouvement littéraire : La Résistance, un devoir de poète - Genre et registre : Le fragment poétique - L'écrivain à sa table de travail : Du carnet de guerre aux Feuillets d'Hypnos - Groupement de textes : La poésie en procès - Chronologie : René Char et son temps - Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture. Recommandé pour les classes de lycée.

03/2007

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Poésie

Lettera amorosa. Suivi de Guirlande terrestre

"La présente édition de Lettera amorosa réunit deux versions illustrées du poème de René Char, publiées à dix ans d'intervalle. L'une et l'autre sont enluminées par les peintres, en 1952 par Jean Arp puis en 1963 par Georges Braque. [... ] Traces du dialogue que le Poète a entretenu toute sa vie avec les peintres, ses "alliés substantiels", ces livres et manuscrits rares sont pour la plupart la propriété privée de bibliophiles ou sous clef dans la réserve d'une bibliothèque. Les voici enfin mis en lumière dans une collection de poche et offerts au regard du grand public. Leur beauté témoigne de la fraternité spirituelle qui unit l'art et la poésie". Marice-Claude Char.

03/2007

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Poésie

En trente-trois morceaux ; Sur la poésie ; Le bâton de rosier ; Loin de nos cendres suivi de Sous ma casquette amarante

"Soudain - à la suite de quelle maladresse ? - la tour de mes poèmes s'écroula au sol, se brisa comme verre. Sans doute, forçant l'allure et rencontrant le vide, avais-je voulu saisir, contre son gré, la main du Temps - le Temps qui choisit -, main qu'il n'était pas décidé à me donner encore. Le marteau sans maître, Placard pour un chemin des écoliers, Art bref, Dehors, la nuit est gouvernée, n'avaient plus du livre que le nom. Je ramassai trente-trois morceaux. Après un moment de désarroi, je constatai que je n'avais perdu dans cet accident que le sommet de mon visage".

04/2012

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Poésie

Eloge d'une soupçonnée précédé d'autres poèmes 1973-1987

Bestiaire dans mon trèfle Soupçonnons que la poésie soit une situation entre les alliages de la vie, l'approche de la douleur, l'élection exhortée, et le baisement en ce moment même. Elle ne se séparerait de son vrai cour que si le plein découvrait sa fatalité, le combat commencerait alors entre le vide et la communion. Dans ce monde transposé, il nous resterait à faire le court éloge d'une Soupçonnée, la seule qui garde force de mots jusqu'au bord des larmes. Sa jeune démence aux douze distances croyant enrichir ses lendemains s'illusionnerait sur la moins frêle aventure despotique qu'un vivant ait vécu en côtoyant les chaos qui passaient pour irrésistibles. Ils ne l'étaient qu'intrinsèquement mais sans une trace de caprice. Venus d'où ? D'un calendrier bouleversé bien qu'uni au Temps, sans qu'en soit ressentie l'usure. Verdeur d'une Soupçonnée... [...]

04/2001

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Poésie

Le nu perdu

Le nu perdu Porteront rameaux ceux dont l'endurance sait user la nuit noueuse qui précède et suit l'éclair. Leur parole reçoit existence du fruit intermittent qui la propage en se dilacérant. Ils sont les fils incestueux de l'entaille et du signe, qui élevèrent aux margelles le cercle en fleurs de la jarre du ralliement. La rage des vents les maintient encore dévêtus. Contre eux vole un duvet de nuit noire.

11/2006

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Littérature française

Fenêtres dormantes et porte sur le toit

"Les premières rencontres de cet ouvrage suivent le rythme de ces "ruisseaux prodigues qui poussent leurs eaux dans des terres de plus en plus accablées" : Faire du chemin avec tente de rétablir l'espoir comme l'acte de s'orienter d'instinct dans le visible et dans l'invisible. Puis des compagnons de vindicte au beau visage averti, des peintres, des passantes chanceuses, aussi des inconnus aux mains glissantes d'ébauches délaissées, montrent diversement habitable notre monde tragique ou comique, mais qui recherche l'art. Compagnie aiguisante, parfois déambulation effacée, et partout l'inimitié des nations, des individus, des choses et des événements qui mènent au lieu extrême d'où la voix s'élèvera : "Au terme du tourbillon des marches, la porte n'a pas de verrou de sûreté : c'est le toit. Je suis pour ma joie au coeur de cette chose, ma douleur n'a plus d'emploi". Tous partis assemble pierre sur pierre la réalité utilisée à d'autres fins, tels les gradins taillés du théâtre d'Epidaure. Effilage du sac de jute, en dernier, est le chant indivisible, exposé à la juste hauteur, celle de l'érable à l'ouïe si fine". René Char.

09/1979

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Poésie

Fureur et mystère

"Pourquoi le cacher ? Ce n'est pas une poésie facile. Ses difficultés sont à proportion, en nous, des vieilles habitudes de voir et de leur résistance : René Char ou la jeunesse des mots, du monde... Il faut le lire et le relire pour, peu à peu, sentir en soi la débâcle des vieilles digues, de l'imagination paresseuse... Poésie qui se gagne, comme la terre promise de la légende et de l'histoire : celui-là qui y plante sa tente, qu'il soit assuré de s'en trouver plus fort et plus juste". Yves Berger.

03/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes

Avec la collaboration de Lucie et Franck André Jamme, Tina Jolas et Anne Reinbold. Nouvelle édition augmentée de Les Voisinages de Van Gogh, d'Eloge d'une Soupçonnée et de textes complémentaires en 1995

11/2000

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Poésie

Les matinaux suivi de La parole en archipel

Qu'il vive ! Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains. La vérité attend l'aurore à côté d'une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu'importe à l'attentif. Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému. Il n'y a pas d'ombre maligne sur la barque chavirée. Bonjour à peine, est inconnu dans mon pays. On n'emprunte que ce qui peut se rendre augmenté. Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de n'avoir pas de fruits. On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur. Dans mon pays, on remercie. (in Les Matinaux)

03/2007

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Littérature française

Chants de la Balandrane

Ce recueil rassemble trente-cinq poèmes récents, composés de 1975 à 1977 (à l'exception d'un poème datant de 1926). Ces poèmes, souvent courts, décrivent les buis rougeoyants de la Genestière, la terre craquelée, les étoiles, la neige, l'hiver et ce sentiment de fin du monde qui traverse l'époque. Puis de grandes pages véhémentes sur les temps modernes : ses usines, ses sciences, ses guerres, ses déportations. Enfin de petits poèmes versifiés, souvent avec refrain, comme de courtes chansons.

10/1977

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Poésie

Commune présence

Commune présence est un recueil composé par René Char lui-même : son anthologie personnelle, avec un parcours de lecture qui n'obéit pas à la chronologie mais au jeu des résonances. «Le poète est maître de rapprocher ses routes sur le damier du temps. Ou de se suivre sur de plus longs silences», écrit Georges Blin dans sa préface. Cet ouvrage, qui n'appartient pas sous cette forme au corpus de la Pléiade, constitue sans doute l'accès privilégié à la poésie de René Char. Ici se déploient les grands thèmes d'une création qui, sans faiblesse, fait toute la place à la beauté, qui proclame qu'il n'y a pas de fatalité douteuse attachée à l'action et que l'homme, avec sa part de rêve, son poids de tendresse, ses désirs fougueux ou fragiles, peut sortir du chaos, grandi et inentamé. René Char a sans doute recueilli l'héritage d'une fée impérieuse : il est doué d'une perception ardente qui le fait complice de toutes les métamorphoses, le met à l'écoute de toutes les effractions, de toutes les aventures, de toutes les communions de la nature. Ce don si personnel, il a l'élégance de le partager, afin d'en révéler à tous la commune présence.

11/1998

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Littérature française

Aromates chasseurs

Ce siècle a décidé de l'existence de nos deux espaces immémoriaux : le premier, l'espace intime où jouaient notre imagination et nos sentiments ; le second, l'espace circulaire, celui du monde concret. Les deux étaient inséparables. Subvertir l'un, c'était bouleverser l'autre. Les premiers effets de cette violence peuvent être surpris nettement. Mais quelles sont les lois qui corrigent et redressent ce que les lois qui infestent et ruinent ont laissé inachevé ? Et sont-ce des lois ? Y a-t-il des dérogations ? Comment s'opère le signal ? Est-il un troisième espace en chemin, hors du trajet des deux connus ? Révolution d'Orion resurgi parmi nous.

01/1976

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Littérature française

Trois coups sous les arbres

Les oeuvres réunies dans Trois coups sous les arbres représentent l'ensemble du théâtre de René Char (1946-1952). La langue qu'on parle dans Sur les hauteurs, Claire et Le Soleil des Eaux est une langue simple et quotidienne, mais la poésie n'y est pas moins partout présente. "Je crois, écrit en effet René Char dans Le Soleil des Eaux, que la poésie, avant d'acquérir pour toujours, et grâce à un seul, sa dimension et ses pouvoirs, existe préliminairement en traits, en spectre et en vapeur dans le dialogue des êtres qui vivent en intelligence patente avec les ébauches autant qu'avec les grands ouvrages accomplis de la création". C'est d'un tel dialogue que Trois coups sous les arbres nous offre l'image, animant un monde à demi véridique, à demi imaginé, du théâtre sans en être tout à fait, "principalement quelque chose qui soit de la vie deux ou trois fois multipliée, pas plus". Le livre comprend également deux arguments de ballet et ce que René Char appelle une Sédition : L'Homme qui marchait dans un rayon de soleil.

04/1967

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Poésie

Dans l'atelier du poète. Edition revue et corrigée

" Les poèmes sont des "bouts d'existence", fruits d'une furieuse bataille dont brouillons ou manuscrits gardent la trace. Mais qu'en était-il de leur existence, avant leur publication en recueil ? C'est le fil que l'on déroule ici : celui de la création, de l'état primitif des poèmes qui paraissent en revue, en plaquettes à tirage limité pour renaître sous un nouveau titre, kidnappés d'un volume, transformés dans un autre. Enfance, premiers écrits, adhésion au mouvement surréaliste, Résistance - autant de moments où Char se révolte et, au cœur du combat, forge ses mots et tisse ses alliances. Une histoire des poèmes imbriquée dans la vie du poète dans un parcours chronologique qui respecte le souci constant de Char de protéger l'intimité de son être. A cet "artisanat furieux" de celui qui œuvre dans son atelier se joignent les peintres, auxquels Char confie le soin d'enluminer ses textes. Des échanges de correspondance avec les philosophes, les poètes, les écrivains : Blanchot, Camus, Eluard, Gracq, Lely, Saint-John Perse ; avec les peintres, dont on trouvera les œuvres reproduites : Braque, Brauner, Giacometti, Valentine Hugo, Wifredo Lam, Matisse, Miro, Picasso, Nicolas de Staël, Vieira da Silva... scandent ce cheminement. Dans l'atelier du poète évoque ce trajet de vie dans le foyer incandescent de la poésie. " Marie-Claude Char

03/2007

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Littérature française

Eloge d'une soupçonnée

"Soupçonnons que la poésie soit une situation entre les alliages de la vie, l'approche de la douleur, l'élection exhortée, et le baisement en ce moment même. Elle ne se séparerait de son vrai coeur que si le plein découvrait sa fatalité, le combat commencerait alors entre le vide et la communion. Dans ce monde transposé, il nous resterait à faire le court éloge d'une Soupçonnée, la seule qui garde force de mots jusqu'au bord des larmes. Sa jeune démence aux douze distances croyant enrichir ses lendemains s'illusionnerait sur la moins frêle aventure despotique qu'un vivant ait vécu en côtoyant les chaos qui passaient pour irrésistibles. Ils ne l'étaient qu'intrinsèquement mais sans une trace de caprice. Venus d'où ? D'un calendrier bouleversé bien qu'uni au Temps, sans qu'en soit ressentie l'usure. Verdeur d'une Soupçonnée...", René Char.

05/1988

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Littérature française

Lettre à René Char sur les incompatibilités de l'écrivain

René Char pose. en mai 1950 dans la revue Empédocle, cette question infiniment ouverte : "Y a-t-il des incompatibilités ? " Il la pose à la cantonade, mais s'adressant à des-écrivains et à des intellectuels à qui il laisse le soin de l'orienter selon leur propre questionnement. La réponse de Georges Bataille, gage d'une estime et d'une amitié sincères, est des plus ambitieuses et aborde le problème de l'action opposée au langage, celui du langage comme mode de l'action et entraîne l'écrivain vers une remise en cause de sa position : "Y a-t-il des incompatibilités entre l'écriture et l'engagement ? ". Ce questionnement, à une époque où la position sartrienne pèse de tout son poids, entraîne Bataille dans la dissection appliquée d'un monde en mutation très profonde et des rapports de l'intellectuel au pouvoir, questions aussi brûlantes qu'intemporelles.

09/2019

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Critique littéraire

Poètes de l'au-delà. D'Eluard à René Char

Une étude sur la mort laisse toujours ouvertes de nombreuses perspectives. Nous avons voulu, pour notre part, rassembler dans cet ouvrage des poètes dont les œuvres laissent entrevoir une aspiration à l'au-delà. Au-delà réfléchi sur Dieu, ou sublimation de l'idée de la mort en direction de l'expression artistique ou littéraire la plus pure. Ce point de départ expliquera - plus qu'il ne justifiera, c'est évident - l'absence d'écrivains aussi reconnus que Follain, Bonnefoy, Jaccottet, Guillevic, Aragon, Jouve, Michaux ou Queneau déjà traités par l'auteur et qui n'ont pas devant ce thème une attitude toujours " positive ", spécialement dans les recueils qui intéressent la période suivant la deuxième guerre mondiale.

12/1984

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Poésie

Jours. Textes 1969-2019 avec quatre lettres inédites de René Char

Le 10 novembre 1970, René Char écrit à Marwan Hoss : " Il m'est agréable de vous écrire combien vos poèmes me trouvent, me découvrent peut-être aussi à moi-même, à l'âge des sombres chagrins. " Et un mois plus tard : " Sur la ligne de l'horizon où vous m'êtes apparu, je ne vous confonds avec aucun autre. " Placée dès l'origine sous le double parrainage de Char et de Schéhadé, l'oeuvre poétique de Marwan Hoss est d'une tonalité unique : étrange et grave, ascétique et sensuelle, brûlante et raffinée. JOURS réunit l'ensemble de ses textes depuis 1969 jusqu'à aujourd'hui : 50 années d'écriture revisitées pour arriver à l'épure d'une vie. " J'étais l'enfant des premières pluies / qu'un baiser emprisonne / Ma mère avait le charme / mon père la fatigue / J'étais l'adolescent qui savait / Des pays je compris la distance / Du silence je pris la parole " Ainsi commence ce livre d'une vie, comme si dans cette vision déjà un destin était tracé. Destin énigmatique, lumineux et cruel, qui semble comme chez Nerval revêtir les d'une femme que le poète sans cesse interroge : " Où vas-tu ainsi / sans détourner ton regard / Je vais vers l'infiniment loin / – me répondit-elle avec tendresse " Sans cesse le rêve s'y mélange à la veille, la mort avec la vie. " Mes yeux étaient ouverts, mais je ne voyais rien, parfois les larmes dispersaient mon regard. " Et les poèmes, brefs, sont autant de révélations, menaçantes ou apaisées.

09/2019

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Critique littéraire

La nuit d'Alexandre. René Char, l'ami et le résistant

Août 1936. Sur la place centrale du petit village de Céreste, un homme de vingt-neuf ans, grand, beau, et fine allure, descend de l'autocar qui assure la ligne Avignon-Digne : René Char, le poète. Va s'ensuivre, avec le jeune habitant du village qui l'attend, et l'admire, Georges-Louis Roux, une longue histoire d'amitié. Amitié des années heureuses, mais aussi amitié des années de guerre : c'est dans la région que René Char passera la période 1941-1944, devenant le résistant qu'on connaît, sous le nom de " capitaine Alexandre ". Georges-Louis Roux a questionné les derniers témoins de l'époque, et nous livre un récit d'une importance capitale pour la compréhension des hommes et du temps. Par le prisme du petit village qu'est Céreste et du grand résistant qu'était René Char, c'est toute la chronique française des années sombres qui nous est donnée à voir. " Pars en colère contre le monde ", avait dit René Char à Georges-Louis Roux. Certains hommes ont su appliquer cette maxime.

03/2003

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Critique Poésie

La Beauté en partage. Essai sur la poésie de René Char

La beauté est le sujet ininterrompu de la poésie de René Char. Cette oeuvre qui n'a cessé de croître en lecteurs et en fervents défenseurs est devenue classique. Elle voit s'atténuer son étrangeté, et passer en arrière-plan sa dimension essentielle de combat et de risque. Au rebours d'une lecture consensuelle, cette réflexion s'attache au frisson provoqué par des poèmes qui chantent la beauté, en traquent les traces près de s'effacer. Cet essai célèbre la respiration salutaire que constitue la poésie, refusant la dénégation actuelle de toute grandeur. Suivant dans ses lignes majeures le parcours de l'oeuvre, il traverse ses thématiques et évoque les figures tutélaires du poète. Relisant les poèmes emblématiques d'un espoir et d'une quête de la splendeur, ce livre veut rendre hommage au soulèvement inespéré, au bondissement allègre du coeur, que provoque l'affirmation du partage auquel l'art est voué, dans notre présent qui en a oublié la puissance d'effraction.

04/2021