Recherche

Raymond Aron

Extraits

ActuaLitté

Aron

Introduction à Raymond Aron

Selon une phrase souvent répétée, beaucoup ont préféré " avoir tort avec Sartre plutôt que raison avec Aron ". Le temps a passé et il est maintenant possible de s'intéresser sans préjugés à l'oeuvre de ce dernier. C'est ce que nous invite à faire cette introduction à Raymond Aron (1905-1983). Après être revenue sur l'itinéraire intellectuel et politique de ce " spectateur engagé ", elle présente ses contributions aux différents champs de la science politique : sociologie des sociétés modernes, analyse des régimes politiques, théorie politique, étude des relations internationales et philosophie de l'histoire. Nourri par les acquis récents de la recherche française et internationale, ce livre espère faciliter l'accès d'une nouvelle génération de lecteurs à la pensée foisonnante de ce " classique méconnu ". Il a également pour ambition de montrer la fécondité d'une pensée qui, bien qu'élaborée durant la période révolue de la guerre froide, nous permet d'interpréter l'histoire en train de se faire sans céder aux illusions de la " fin de l'histoire ", qu'il s'agisse d'analyser le devenir des sociétés de croissance, la crise des démocraties, le sens de la liberté ou le retour des conflits de " haute intensité ".

07/2023

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

L'abécédaire de Raymond Aron

Trois jours avant de se suicider, Romain Gary écrit à son ami : "Cher Raymond Aron, votre esprit souligne si bien ces temps obscurs que l'on en vient parfois, en vous lisant, à croire à la possibilité d'en sortir et à l'existence d'un chemin. Rares sont les cas où la force de la pensée rejoint celle d'un caractère". "Temps obscurs" , la formule fait étrangement écho aujourd'hui. Une Europe qui ne croit plus en ses valeurs. La violence, la haine, la confusion qui gagnent. L'insulte qui remplace le dialogue démocratique. Le brouhaha médiatique, la radicalité inquiétante des réseaux sociaux. Le désarroi des intellectuels. Le "petit camarade" de Sartre, qui fut son adversaire le plus intelligent, a tenté, sa vie durant, de penser le monde dans sa complexité. Son obsession : le goût de la vérité, la détestation des fake news, la défense de nos systèmes démocratiques, "les pires des régimes à l'exception de tous les autres" . Les Désillusions du progrès, Penser la guerre, L'Opium des intellectuels... Il est salutaire aujourd'hui de relire ce "professeur d'hygiène intellectuel" dont parlait Claude Lévi-Strauss, l'un des esprits les plus lucides du XXe siècle. TEXTES CHOISIS PAR DOMINIQUE SCHNAPPER ET FABRICE GARDEL

09/2023

ActuaLitté

Philosophie

L'abécédaire de Raymond Aron

Trois jours avant de se suicider, Romain Gary écrit à son ami : "Cher Raymond Aron, votre esprit souligne si bien ces temps obscurs que l'on en vient parfois, en vous lisant, à croire à la possibilité d'en sortir et à l'existence d'un chemin. Rares sont les cas où la force de la pensée rejoint celle d'un caractère." "Temps obscurs", la formule fait étrangement écho aujourd'hui. Une Europe qui ne croit plus en ses valeurs. La violence, la haine, la confusion qui gagnent. L'insulte qui remplace le dialogue démocratique. Le brouhaha médiatique, la radicalité inquiétante des réseaux sociaux. Le désarroi des intellectuels. Le "petit camarade" de Sartre, qui fut son adversaire le plus intelligent, a tenté, sa vie durant, de penser le monde dans sa complexité. Son obsession : le goût de la vérité, la détestation des fake news, la défense de nos systèmes démocratiques, " les pires des régimes à l'exception de tous les autres". Les Désillusions du progrès, Penser la guerre, L'Opium des intellectuels... Il est salutaire aujourd'hui de relire ce "professeur d'hygiène intellectuel" dont parlait Claude Lévi-Strauss, l'un des esprits les plus lucides du XXe siècle.

02/2019

ActuaLitté

Philosophie

Raymond Aron et l'Europe

De l'Europe de Locarno dans les-années vingt, a la crise des euromissiles dans l'Europe dos années quatre-vingt, l'idée européenne, celle de l'unité politique de l'Europe, a été l'objet de la pensée de Raymond Aron, en ses diverses qualités de philosophe, éditorialiste et sociologue. Parti de l'idéal d'une République européenne des Lettres, Raymond Aron a consacré sa vie à défendre la liberté politique. Pendant la guerre, dans La France Libre, il a combattu la propagande hitlérienne qui usurpait le mythe politique de l'Europe. Il a ensuite lui-même utilisé ce mythe pour renforcer la cohésion de I'Occident pendant la guerre froide. Selon lui, l'idée européenne est raisonnable, mais, écrit-il, c'est "une idée d'intellectuels". Il rappelait que l'Europe n'a jamais existé qu'en tant que nations : "On ne crée pas les patries sur commande." La vision aronienne de l'Europe n'était ni celle de Jean Monnet, ni celle du général de Gaulle. Ainsi Raymond Aron a-t-il pu se présenter comme un "grognard" du mouvement européen, ce qu'il fut dans les deux sens du mot : comme vétéran incontestable de l'entreprise, et critique opiniâtre de celle-ci. Citoyen français et intellectuel européen, Raymond Aron s'est efforcé d'être un éducateur de la cité, à l'échelle de la nation comme du continent. Comme elle traite de notre condition politique, sa pensée concerne, aujourd'hui plus que jamais, tous ceux qui se sentent citoyens en Europe.

04/2013

ActuaLitté

Littérature française

Raymond de Witte. Le baron exilé

"Depuis des siècles, en effet, l'homme a détruit sur cette terre, qu'il a mise au pillage, beaucoup plus qu'il n'a construit. Non content d'exploiter sagement les revenus de la planète, il en a gaspillé et profondément entamé le capital". Ainsi s'exprimait Raymond de Witte, figure marquante du Diois, dans une érudition tranchant net avec sa silhouette massive à la tenue vestimentaire négligée. Seuls les plus anciens racontent encore, non sans parfois frémir, leur rencontre avec l'homme de la Tour de l'Aure... Mais combien se souviennent l'avoir aperçu arpenter la région au volant de son vieux tacot rugissant, Fortengueule, une Peugeot de 1934 dont les aventures furent publiées aux Presses Universelles en 1955 ? C'est l'histoire singulière d'un Baron belge, exilé au fin fond de la Drôme, que Christophe Rouillon nous restitue à travers les pages de cette Ficelle. Esprit indépendant, insensible à l'air du temps, l'auteur vit à Romeyer entre poésie, promenade et prose. Il a également publié, signés Emmanuel Deltour, Veine Poétique (2019), un recueil de chansons, Récits de mon Oncle (2015) et Chroniques du Hérisson (2021), des fables campagnardes.

03/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Raymond maufrais. Raymond maufrais

En 1950 disparaissait, dans la forêt de Guyane, un jeune Toulonnais de 23 ans, Raymond Maufrais. Il ne voulait qu'une chose, connaître le monde, l'explorer. Il rongea longtemps son frein, jusqu'au moment où la possibilité lui fut donnée - par chance et par ténacité - de réaliser son rêve : à 20 ans, il était au Mato-Grosso à la découverte des Indiens Karajas et Chavantes. Trois ans plus tard, il s'embarquait pour la Guyane. Voyage sans retour, dont on ne connaîtra les péripéties qu'en retrou-vant ses carnets de route sur le lieu de sa disparition. Son père, Edgar, partit à sa recherche pendant douze ans, persuadé que Raymond vivait toujours, prisonnier parmi des Indiens inconnus. Si la forêt amazonienne a définitivement englouti l'explorateur, son souvenir ne s'est pas pour autant éteint chez celles et ceux qui ont été touchés par son courage et par la ténacité de son père. Geoffroi Crunelle, fasciné dans son enfance par l'histoire des Maufrais, a voulu servir leur double mémoire. Il a rédigé une biographie solide et fouillée qui, pour la première fois, met en lumière la figure extraordinaire-ment émouvante d'un héros des années cinquante. Il est président de l'Association des Amis d'Edgar et Raymond Maufrais depuis 1990 et a été conseiller historique du biopic "La vie pure".

11/2020

ActuaLitté

BD tout public

Raymond

Comment devient-on un champion alors que rien ne nous y prédestine ? Un don, la chance, l'entraînement ? Fan de Marcel Cerdan, 2e meilleur élève de son canton, incapable de se payer ni vélo ni étude secondaire, comment un jeune paysan devient-il une icône du cyclisme mondial ? De la Seconde Guerre mondiale à la guerre d'Algérie, Raymond vous invite à découvrir la jeunesse de Raymond Poulidor, le métayer qui deviendra l'une des légendes du cyclisme. Une histoire de famille, d'abnégation, de rêve, de déceptions, d'ascension sociale. De guerres. Et une touche de sport. Avec le dessinateur Christophe Girard et le scénariste Jean-François Legrand, Raymond Poulidor, pour la première fois, raconte son enfance et ses courses amateurs grâce aux planches d'un roman graphique.

06/2018

ActuaLitté

BD jeunesse

Raymond Maufrais : Raymond Maufrais 1/3

1926, naît à Toulon Raymond Maufrais, un enfant terrible. Il n'a qu'une idée en tête, celle de découvrir le monde et plus exactement de relier la Guyane française et le Brésil par les monts Tumuc-Humac... Surnommé au scoutisme "Otarie téméraire", rien ne stoppera son désir d'explorateur : C'est là que j'irai. Plusieurs expéditions ont échoué mais je réussirai. Son récit et l'image de cette période toulonnaise sont restés gravés dans la mémoire collective. Axel Graisely et Vincent Prou nous font revivre d'une façon captivante cette histoire et la vie de cet héros aujourd'hui oubliées.

10/2019

ActuaLitté

Romans historiques

Oncle Raymond

Singulier destin que celui de Raymond de Candolle rejeton d'une célèbre famille de naturalistes genevois, il renonce aux herbiers et aux laboratoires pour se jeter dans l'aventure ferroviaire avec l'ardeur et la curiosité de la jeunesse. Parti sur les traces de ce mystérieux Oncle Raymond, ingénieur et général de l'armée britannique, Philippe Bieler nous invite à le suivre sur les routes de l'histoire dans un récit mené tambour battant, au gré des événements qui ont marqué la fin du XIXe siècle et la première moitié du XXe. D'une ville et d'un continent à l'autre, à bord de paquebots transatlantiques ou de trains de légende comme le transandin ou le transsibérien, ce fascinant périple nous mènera du lac Léman aux pampas d'Argentine, en passant par la Russie bolchévique, la Roumanie en guerre et la Mésopotamie sous mandat britannique. A chaque étape, cette enquête se nourrit de documents inédits – correspondances et journaux intimes – qui apportent un précieux éclairage sur la marche du monde et ramènent la grande histoire aux proportions de l'expérience personnelle. Il en résulte un livre éminemment original, tout à la fois enquête historique, chronique familiale et invitation au voyage.

11/2019

ActuaLitté

Photographes

Raymond Depardon

Chez Raymond Depardon, photographies et films sont au service d'une écriture unique et d'une interrogation sur l'éthique, le rôle et l'essence du reportage.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

Raymond Roussel

L'ombre de Raymond Roussel n'a cessé de grandir. Son ombre et son énigme. Cet homme absolument secret, soigné plusieurs fois par Janet pour sa "psychasthénie", a couvert d'un langage tendu, mat et inlassablement méticuleux, un espace où notre littérature n'a pas fini de se déployer. L'essai de Michel Foucault est la première tentative pour analyser l'ensemble de cette oeuvre. Breton, et d'autres, ont pensé que Roussel était un initié : n'a-t-il pas, au moment de se suicider, révélé quelques secrets de ses étranges machineries verbales ? Mais peut-être le seul métal qu'il forgeait était-il le langage lui-même. Une lecture patiente de l'oeuvre retrouve partout les mêmes formes : le jeu du double et du même, de la différence et de l'identité, du temps qui se répète et s'abolit, du mot qui glisse sur lui-même et dit autre chose que ce qu'il dit. L'oeuvre de Roussel serait le premier inventaire, en forme de littérature, des pouvoirs dédoublants du langage. Un Traité de Rhétorique appliqué à la pure matière verbale : "Glossaire, j'y serre mes gloses", comme dit Michel Leiris, le plus grand des admirateurs de Roussel.

05/1963

ActuaLitté

Critique littéraire

Raymond Radiguet

Le moins que l'on puisse dire c'est que Raymond Radiguet (1903-1923) n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, et qu'il n'a guère profité de la notoriété attachée au Diable au corps, l'un des romans français les plus dérangeants du premier XXe siècle. Ni qu'il ait été facile à cet adolescent - l'aîné de sept enfants venu de la banlieue Est de la capitale - de s'imposer, à seize ou dix-sept ans, parmi les écrivains, peintres ou musiciens de la nouvelle génération apparus à la faveur de la Première Guerre. Il est pourtant devenu le familier de Cocteau, de Max Jacob, le commensal de Jean Hugo, Poulenc, Auric, Milhaud, Satie. Il a séduit Aragon, Breton, Picabia, Picasso, Man Ray et tant d'autres avant d'être lancé par Grasset avec un fracas dont les échos ne sont pas encore tout à fait estompés aujourd'hui. Mais les embûches dont il a triomphé et sa mort infiniment pathétique - à vingt ans, de la typhoïde... - ne font pas de Radiguet un auteur dont la destinée attirerait le regard plus que l'œuvre. Il suffit de le lire, de le suivre dans sa correspondance et dans les Mémoires des contemporains : il y a chez ce jeune homme une densité, une fureur de vivre, une précocité et une maturité de talent éclatantes. Le Diable au corps et Le Bal du comte d'Orgel sont des livres novateurs qui portent une charge subversive dont on n'a guère conscience de nos jours. Quant aux voies empruntées par ce jeune homme pour se construire, elles forcent le respect ou bien font sourire, mais elles révèlent un tempérament peu ordinaire. Non, Raymond Radiguet n'est pas la créature de Cocteau ni celle de Bernard Grasset. N'a-t-il pas, au bout du compte, joué aussi son propre jeu ? A l'approche du centenaire de sa naissance, Monique Nemer lui consacre une biographie définitive à l'aide de nombreux documents inédits avec une science aussi sûre que subtile des réseaux intellectuels et artistiques à Paris autour de 1920. Elle dévoile un Radiguet inconnu, combien plus vigoureux que l'image connue d'enfant-prodige/enfant-roi que ses amis ont, peut-être par frivolité, donnée de lui.

09/2002

ActuaLitté

Philosophie

Essai sur les libertés

L'Essai sur les libertés est animé par une tension entre libertés formelles et libertés réelles que Raymond Aron met en scène en confrontant Marx et Tocqueville. Que sont les libertés reconnues par le droit sans les moyens de les exercer ? En reconnaissant toute la force de la critique marxiste à l'égard du formalisme juridique, en soulignant même combien cette critique gagne de sa pertinence au temps de la société technicienne contemporaine, l'auteur ne cherche pas moins à maintenir que la revendication de la liberté politique est irréductible à toute vision de la "bonne société". Raymond Aron rappelle la dérive des régimes totalitaires et souligne ainsi la nécessité du libéralisme. Mais il s'agit d'un manifeste en faveur du libéralisme politique, et non d'une apologie de la régulation par le seul marché comme le définissent aujourd'hui les théoriciens du néolibéralisme. A l'heure où ceux-ci cherchent à confondre le combat pour les libertés avec le leur et où leurs adversaires sont parfois tentés de jeter le libéralisme politique avec l'eau du bain, la lecture de cet essai incisif est plus que jamais d'actualité.

01/2014

ActuaLitté

Droit

Penser la liberté, penser la démocratie

" Jamais les hommes n'ont eu autant de motifs de ne plus s'entretuer. Jamais ils n'ont eu autant de motifs de se sentir associés dans une seule et même entreprise. Je n'en conclus pas que l'âge de l'histoire universelle sera pacifique. Nous le savons, l'homme est un être raisonnable mais les hommes le sont-ils ?" Raymond Aron, L'Aube de l'Histoire universelle, 1960. " L'héritage d'Aron, c'est un état d'esprit, une éthique intellectuelle, un engagement de citoyen. L'état d'esprit réside dans la volonté de comprendre avant de juger en pensant le monde tel qu'il est et non tel qu'on le rêve. L'éthique intellectuelle passe par le respect des faits et l'impartialité dans la discussion. La posture mêle indissociablement le savant et le combattant de la liberté politique, qui "contribue à rendre les hommes dignes d'elle, à en faire des citoyens, ni conformistes ni rebelles, critiques et responsables", Nicolas Baverez.

10/2005

ActuaLitté

Histoire de France

PENSER LA GUERRE, CLAUSEWITZ. Tome 1

«J'ai lu De la guerre pour la première fois il y a une vingtaine d'années, puis je l'ai cité comme tout le monde. En 1971-1972, j'étudiais l'ensemble des écrits militaires, politiques, personnels de Clausewitz et crus constater que la pensée du plus célèbre des stratèges restait à découvrir et à comprendre», écrit Raymond Aron en 1976. La pensée de Carl von Clausewitz retrouve ici sa dimension essentielle : être une théorie en devenir, qui jamais ne trouva sa forme définitive, puisque le général prussien, né en 1780, mourut en 1831, victime du choléra. Dans ce premier tome, Raymond Aron reconstruit, avec la rigueur qu'on lui connaît, le système intellectuel de celui qui voulut mettre à jour l'esprit, c'est-à-dire la nature et l'essence, de la guerre, «véritable caméléon». Formation du système, tendances divergentes, synthèse finale, équivoque irréductible, rapport à Montesquieu, à Kant ou à Hegel - sur tous ces sujets Aron formule ses analyses qu'il confronte aux jugements des critiques allemands.

02/1976

ActuaLitté

Histoire de France

Chroniques de guerre. "La France libre", 1940-1945

Raymond Aron a réuni lui-même la plupart de ses articles de guerre dans trois livres : De l'armistice à l'insurrection nationale (1944), L'Age des empires et l'avenir de la France (1945), L'Homme contre les tyrans (1946). Ces trois volumes ici regroupés rassemblent plus de soixante études publiées à Londres dans la revue La France libre et sept autres parues à Paris aux lendemains de la Libération. L'ensemble, qui était devenu introuvable, constitue un document d'autant plus significatif que Raymond Aron, qui venait de terminer sa thèse sur les limites de l'objectivité historique, se refuse aux polémiques excessives et au ton de propagande qui caractérisent tant d'écrits de guerre. C'est d'abord un témoignage sur l'état d'esprit des Français hors de France, non uniformément ralliés au général de Gaulle, ainsi qu'une chronique au jour le jour de ce qu'un analyste particulièrement lucide et informé pouvait savoir et comprendre des événements majeurs et des acteurs du drame qui se déroulait en France et dans le monde. Mais l'intérêt principal de cette somme est ailleurs : dans la réflexion du philosophe en pleine tourmente, sur la nation, la guerre, les religions séculières, le destin des démocraties, la nature du totalitarisme. Histoire du présent - que Raymond Aron ne croyait guère possible ? Matériau pour les historiens, comme disait Lucien Febvre ? Réactions de "spectateur engagé" ? Bien davantage : un héritier de Montesquieu et de Tocqueville aux prises avec la tragédie du XX ? siècle.

06/1990

ActuaLitté

Sociologie

De la condition historique du sociologue

"Monsieur l'Administrateur, mes chers Collègues, Nul ne franchit sans émotion le seuil de cette illustre maison. Même si l'âge le devrait convaincre que, pour lui et pour son oeuvre, les jeux sont faits, même s'il a déjà goûté quelques-unes des satisfactions ambiguës qu'apportent les honneurs académiques, celui que vous avez, par vos suffrages, appelé parmi vous n'échappe pas à l'inquiétude. Personnellement, il me semble que je ressens les affres du candidat au moment de vous exprimer une gratitude dont je vous prie de ne pas mettre en doute la sincérité". Raymond Aron

02/1971

ActuaLitté

Philosophie

Mémoires. Edition intégrale inédite

Voici publiée pour la première fois la version intégrale des Mémoires de Raymond Aron (1905-1983), enrichie de trois grands textes inédits qui confirment l'intelligence d'analyste et de visionnaire d'un des plus grands observateurs du XXe siècle. Ce volume est préfacé par Nicolas Baverez, disciple d'Aron s'il en est, qui, de manière magistrale, restitue à la pensée aronienne toute son actualité. Il comprend en outre un avant-propos tort éclairant de Tzvetan Todorov. Ce livre est le récit d'une rencontre: celle d'un siècle convulsif et d'une intelligence avide de le comprendre. C'est aussi le témoignage d'un homme qui s'interroge sur lui-même et son oeuvre, sur les êtres et sur la vie. Spectateur engagé, il a côtoyé les acteurs éminents de son temps, de De Gaulle et Kissinger à Malraux, Sartre et Camus, et brosse de chacun d'eux un portrait sans complaisance. Mais cet ouvrage dresse avant tout le bilan des réflexions d'un grand philosophe politique sur le monde moderne, en marge de l'académisme intellectuel de son époque. Les trois inédits ici rassemblés, portant l'un sur le bilan économique et social de la gauche au pouvoir, le deuxième sur le moralisme de la diplomatie américaine et le conflit israélo-arabe, le dernier sur l'hégémonie soviétique, illustrent on ne peut mieux l'indépendance d'esprit de leur auteur. A l'heure où la France et le inonde ont besoin de retrouver raison, rigueur et cohérence, relire ou découvrir Raymond Aron est plus que jamais nécessaire.

11/2010

ActuaLitté

Philosophie

L'opium des intellectuels

Paru en 1955, L'Opium des intellectuels est une condamnation sans appel de la crédulité teintée de mauvaise foi et du dogmatisme dans lesquels se drape l'intelligentsia française de l'époque. Raymond Aron interroge avec la plus süre probité intellectuelle l'évolution des mots "gauche", "révolution" et "prolétariat", ces mots qui appartiennent au mythe qu'il désacralise. Car, questionne Raymond Aron, comment accpeter l'attitude des intellectuels devenus impitoyables face aux défaillances des démocraties dites "bourgeoises", et pourtant si complaisants pour les crimes perpétrés par les démocraties "populaires", comment ne pas saisir l'absurdité des amalgames politico-idéologiques qui ne font qu'aliéner un peu plus des intellectuels en quête de religion, idolâtrant l'Histoire comme on idolâtre un dieu ? En rupture avec la famille dont il est originaire, Raymond Aron ne se livre pas pour autant à un règlement de compte stérile. Il propose une réflexion dépassionnée, un combat sans haine, invitant à le suivre "tous ceux qui refusent dans les luttes du Forum, le secret de la destination humaine".

02/2004

ActuaLitté

Philosophie

Démocratie et totalitarisme

Ce livre fait suite aux Dix-huit leçons sur la société industrielle et à La lutte de classes. II traite de deux régimes typiques de la civilisation moderne, l'un que j'appelle constitutionnel-pluraliste et l'autre que je caractérise par la prétention d'un parti au monopole de l'activité politique. La comparaison entre les régimes politiques, à la différence des comparaisons entre les économies, met surtout en lumière des différences. Les régimes apparaissent comme des solutions opposées à des problèmes semblables. L'année 1957-1958, celle durant laquelle le cours fut professé, fut celle de la fin de la IV` République et du retour au pouvoir du général de Gaulle. Une préface, écrite en 1965, équilibre le chapitre consacré à la République morte par une analyse critique de la République gaulliste.

12/2015

ActuaLitté

Sociologie

La révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai

Mai 68 n'aura-t-il été qu'un psychodrame bavard, selon la formule cruelle et lapidaire de Raymond Aron ? Dans La Révolution introuvable, l'observateur perspicace de l'actualité politique montre que par-delà le brouhaha des apparences, les risques étaient faibles que Mai 68 ne constitue un danger sérieux pour Les institutions de la Ve République. Les deux grandes forces qui structuraient alors la vie politique française, le Parti communiste et le mouvement gaulliste, n'y avaient aucun intérêt. Comme l'analyse Philippe Raynaud dans sa préface inédite, Raymond Aron, en héritier de la grande tradition sociologique, fut également attentif à la crise essentielle de nos sociétés modernes dont Mai 68 fut un des premiers symptômes : La tension contradictoire entre la passion de l'égalité, la demande de reconnaissance des individus, et l'interdépendance croissante de chacun à l'égard de tous.

10/2018

ActuaLitté

Sociologie

Les Étapes de la pensée sociologique. Montesquieu, Comte, Marx, Tocqueville, Durkheim, Pareto, Weber

" Parti à la recherche des origines de la sociologie moderne, j'ai abouti, en fait, à une galerie de portraits intellectuels... Je me suis efforcé de saisir l'essentiel de la pensée de ces sociologues, sans méconnaître ce que nous considérons comme l'intention spécifique de la sociologie, sans oublier non plus que cette intention était inséparable, au siècle dernier, des conceptions philosophiques et d'un idéal politique. " Raymond Aron Cet ouvrage est constitué de sept études sur les fondateurs de la sociologie - Montesquieu, Comte, Marx, Tocqueville - et sur la génération du tournant du siècle - Durkheim, Pareto et Weber.

04/2003

ActuaLitté

Philosophie

Le Spectateur engagé

Raymond Aron est inclassable. Intellectuel anticonformiste, il est allé à contre-courant des idées dominantes de l'intelligentsia de gauche. Il a eu raison avant les autres sur la nature du régime soviétique, du stalinisme. Et dans les années 1950, il a eu le courage de tenir sa position, tout en accomplissant une œuvre scientifique indiscutée. A la fois journaliste, sociologue, historien, philosophe, Raymond Aron retrace, dans ces entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton, son itinéraire politique et intellectuel. Dans ce dialogue vif, stimulant, il analyse les grands événements qu'il a vécus en un demi-siècle. La montée de Hitler au pouvoir, le Front populaire, Munich, la débâcle, Vichy et la Résistance, le génocide, la guerre froide, ses polémiques avec Jean-Paul Sartre et Maurice Merleau-Ponty, la construction européenne, la stratégie nucléaire, l'Algérie et la décolonisation, le gaullisme, Mai 68, l'Union de la gauche... On découvre dans cette réédition du Spectateur engagé une conception de l'Histoire qui laisse sa part à la liberté des hommes, un plaidoyer pour la démocratie occidentale, mais aussi une personnalité complexe, lucide et passionnée.

01/2005

ActuaLitté

Sciences politiques

Paix et guerre entre les nations

Dissuasion, subversion, persuasion. Ce sont les trois concepts qui désignent les composantes principales des diplomaties-stratégies. Au terme de son enquête, Raymond Aron tente de définir la morale de l'action diplomatique, la stratégie qui donne la meilleure chance de sauver la paix sans sacrifier la liberté. Enfin, en un exercice de pensée utopique, il cherche les conditions de paix par la loi. En 1962, lorsque cet ouvrage paraît, ces conditions ne sont pas réalisées et la paix se résume à l'absence ou à la limitation des guerres. L'analyse de Raymond Aron prend place en pleine guerre froide et explicite les rapports de force qu'impose l'arme nucléaire détenue par quelques puissances militaires. C'est aussi une réflexion sur le devenir de l'humanité.

09/2006

ActuaLitté

Sciences historiques

Penser la guerre, Clausewitz. Volume 1, L'âge européen

"J'ai lu De la guerre pour la première fois il y a une vingtaine d'années, puis je l'ai cité comme tout le monde. En 1971-1972, j'étudiais l'ensemble des écrits militaires, politiques, personnels de Clausewitz et crus constater que la pensée du plus célèbre des stratèges restait à découvrir et à comprendre", écrit Raymond Aron en 1976. La pensée de Carl von Clausewitz retrouve ici sa dimension essentielle : être une théorie en devenir, qui jamais ne trouva sa forme définitive, puisque le général prussien, né en 1780, mourut en 1831, victime du choléra. Dans ce premier tome, Raymond Aron reconstruit, avec la rigueur qu'on lui connaît, le système intellectuel de celui qui voulut mettre à jour l'esprit, c'est-à-dire la nature et l'essence, de la guerre, "véritable caméléon". Formation du système, tendances divergentes, synthèse finale, équivoque irréductible, rapport à Montesquieu, à Kant ou à Hegel - sur tous ces sujets Aron formule ses analyses qu'il confronte aux jugements des critiques allemands.

11/2009

ActuaLitté

Sciences historiques

Penser la guerre, Clausewitz. Tome 2, L'âge planétaire

Ce tome deuxième prend l'exacte mesure de la place de Clausewitz dans le monde d'aujourd'hui. Les grandes écoles d'état-major l'enseignent, Moltke comme Foch, Lénine comme Mao Zedong l'ont lu, étudié ou appliqué. Qui d'entre tous s'y montre le plus fidèle ? Clausewitz peut-il lui-même être tenu pour responsable des massacres militaires et civils de la Première Guerre mondiale ou bien pour le plus farouche procureur contre la guerre d'anéantissement menée par Hitler ? Grâce à son échec dans l'action, Clausewitz, tel Machiavel, a trouvé le loisir et la résolution d'achever au niveau de la conscience claire la théorie d'un art qu'il a imparfaitement pratiqué. Son héritage consiste en deux idées maîtresses: le principe d'anéantissement et la suprématie de l'intelligence politique sur l'instrument militaire. L'arme nucléaire confirme la deuxième et modifie le sens de la première.

11/2009

ActuaLitté

Philosophie

INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE POLITIQUE. Démocratie et révolution

"Le présent ouvrage est le texte des leçons professées par Raymond Aron à l'Ecole Nationale d'Administration en 1952. Il ne constitue pas un exposé de faits ou de doctrines mais une analyse conceptuelle de la démocratie moderne dans ses deux versions antithétiques : institutions représentatives des grands pays occidentaux d'une part, démocraties populaires de l'autre. Il s'attache à définir, au-delà de leurs idéaux proclamés (égalité, liberté, souveraineté populaire, avènement d'une société sans classe), leur réalité essentielle, leur logique interne, en un mot leur principe. La conquête du pouvoir résulte pour les premières d'une compétition pacifique ; son exercice fait appel à l'art du compromis : l'expression des mécontentements catégoriels nés d'un état social naturellement imparfait peut s'y donner libre cours. Dans les secondes les gouvernants tirent leur légitimité d'un processus révolutionnaire mené au nom d'une doctrine millénariste qui justifie l'élimination des opposants et l'emprise d'un parti unique sur l'ensemble de la vie sociale. Comment, à partir de ces prémisses, discerner leur évolution comme leur devenir ? Telle est, dans la lignée de la pensée politique classique, la question centrale de ce livre où Raymond Aron enseigne avec une rigueur méthodique exemplaire l'art de soumettre à la raison les passions politiques de notre temps".

04/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Une histoire du XXe siècle tome 1. Tome 1

" II y a une quarantaine d'années, sur les bords du Rhin, alors que je lisais passionnément Hegel, Marx et Max Weber, j'ai conçu le projet qui est resté le mien, penser l'Histoire en train de se faire, en assumer les servitudes avec autant de lucidité que possible, en déchiffrer la signification sans jamais oublier que cette signification n'est ni inscrite dans les faits ni déterminée à l'avance ", écrivait Raymond Aron en 1965. Publiée en 1996, son Histoire du XXe siècle rassemble et ordonne ses meilleures pages à travers ses réflexions sur les deux guerres mondiales, les Etats totalitaires, les rapports Etats-Unis/URSS ou encore la bombe atomique. Aron nous livre une analyse brillante du siècle dernier, dont il est incontestablement devenu l'une des références intellectuelles.

03/2012

ActuaLitté

Philosophie

Introduction à la philosophie de l'histoire. Essai sur les limites de l'objectivité historique

La vérité scientifique se détache de la conscience qui l'a élaborée puisque, à un certain degré d'approximation, elle vaut éternellement. En va-t-il de même pour la reconstitution historique ? L'historien ne s'exprime-t-il pas, lui-même et son époque, dans sa vision du passé ? Est-ce l'homme d'un temps ou un moi transcendantal qui est le sujet de cette science ? Cette dernière est-elle séparable de toute philosophie ? N'est-elle pas solidaire du présent historique et condamnée à changer avec lui ? En d'autres termes la science historique, comme les sciences de la nature, se développe-t-elle selon un rythme d'accumulation et de progrès ou, au contraire, chaque société récrit-elle son histoire parce qu'elle se choisit et recrée son passé ? Cette analyse devenue classique de l'historicité conduit Raymond Aron à une philosophie historique qui, s'opposant aux synthèses spéculatives en même temps qu'au positivisme, est aussi une philosophie de l'histoire. La philosophie de l'histoire, écrit-il, est une partie essentielle de la philosophie, elle en est à la fois l'introduction et la conclusion. Introduction, puisqu'il faut comprendre l'histoire pour penser la destinée humaine, d'un temps et de toujours, conclusion, puisqu'il n'y a pas de compréhension du devenir humain sans une doctrine de l'homme. Double caractère qui serait contradictoire si l'on se représentait la philosophie selon le schéma des théories déductives, mais qui devient intelligible dès qu'on la rattache à la dialectique de la vie et de l'esprit, qui s'achève dans la conscience de soi de l'être qui se situe dans l'histoire et se mesure à la vérité. Près de cinquante ans après sa première parution, cet ouvrage devenu célèbre sans vieillir fait l'objet d'une édition nouvelle, revue et annotée par Sylvie Mesure.

04/1991

ActuaLitté

Philosophie

Croire en la démocratie

Ce recueil rassemble dix articles et lettres de jeunesse de Raymond Aron, jamais ou rarement réédités, rédigés à un moment où il pressent l'arrivée de l'âge des tyrannies recouvrant l'Europe. Universitaire à Cologne en 1930 puis à Berlin entre 1931 et 1933 - où il assiste à des autodafés -, il perçoit avec une grande acuité la montée du totalitarisme nazi. De ces textes, parmi lesquels figure la célèbre conférence "Etats démocratiques et Etats totalitaires", le lecteur tire l'impression de revivre la révolution nationale en Allemagne, le basculement dans le totalitarisme des démocraties occidentales et la naissance d'une pensée résistante. En même temps, il se donne les moyens de comprendre ce passé tragique aux échos contemporains. A l'heure où l'Europe voit ressurgir ses vieux démons nationalistes et antidémocratiques, relire le jeune Raymond Aron est salutaire et éclairant.

11/2017