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Pierre Mac Orlan

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Histoire de France

L'indicible guerre. Pierre Mac Orlan

23 août 1914, Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan, reçoit son ordre de mobilisation. Sa jeune carrière littéraire est brutalement interrompue. Il rejoint le 269e régiment d'infanterie. Le front. Les combats se succèdent, en Lorraine, en Artois, à Verdun et enfin dans la Somme où il est blessé. Réformé en décembre 1917, il termine la guerre, comme correspondant aux armées. Mais la réalité de ces années d'horreurs, de souffrances et d'éloignement le marque de manière indélébile. En témoigne la correspondance simple et émouvante entretenue avec sa jeune épouse Marguerite. Elle constitue le premier fil rouge de ce récit et restitue la guerre vécue par Mac Orlan, son histoire intime, son sentiment intérieur qui fonda son style littéraire, qualifié de " fantastique social" . Après guerre, Mac Orlan regroupe dans un album une centaine de photographies. Agencées, collées, parfois légendées, elles disent la valeur affective que l'écrivain leur accordait, son expérience personnelle et touchante de la Grande Guerre. Avec d'autres documents pour beaucoup inédits et tous conservés au musée départemental de la Seine-et-Marne, à Saint -Cyr-sur-Morin, cet album, nouvellement restauré, donne sa forme à cet ouvrage biographique et lyrique : L'indicible guerre.

08/2014

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Critique littéraire

Mac Orlan

Poète, romancier, essayiste, grand reporter, scénariste, auteur de chansons, Mac Orlan est surtout connu aujourd'hui pour Le Quai des brumeset La Bandera, portés à l'écran avec succès ; on lui doit encore des romans d'aventure, des témoignages sur la Première Guerre mondiale, des textes humoristiques, une approche renouvelée du fantastique, des visions prémonitoires des catastrophes à venir, la reprise de certains mythes littéraires, la perception des mystères de son époque, tandis que sa réflexion sur les fonctions et parfois les dangers de la littérature ne laisse pas non plus indifférent. La défiance de Mac Orlan face au comportement des hommes, son scepticisme ironique sur la marche du monde et sa vie relativement retirée dans un village de Seine-et-Marne contribuèrent à rendre singulier cet écrivain notoire de l'entre-deux-guerres. Il a laissé une oeuvre multiple, inégale, mais dont les meilleures réussites - des textes courts à connotation autobiographique - sont de véritables chefs-d'oeuvre. Largement disponible en librairie, constamment rééditée, tant par Gallimard que par de petites maisons d'édition, éveillant l'intérêt des auteurs de bandes dessinées, l'oeuvre de Mac Orlan a fait l'objet de thèses et suscité des colloques. Elle est encore étudiée, aujourd'hui, par de jeunes chercheurs et donne lieu, régulièrement, à des manifestations (expositions, projections de films, visites guidées, tables rondes, conférences, etc).

05/2015

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Critique littéraire

Au seuil du Grand Voyage. Entretiens inédits avec Pierre Mac Orlan (1969-1970)

Deux voyageurs dans l'âme se rencontrent. Pierre Mac Orlan a 88 ans et pourrait être le grand-père de la jeune femme venue l'interviewer. Une amitié se noue. Fascinée par le "maître du fantastique social", elle lui prête une oreille quasi filiale, à la fois rieuse et attentive. Au seuil du Grand Voyage, Pierre Mac Orlan, oublieux de sa mélancolie littéraire dans sa maison de Saint-Cyr-sur-Morin, lui peint à coeur ouvert la fresque de sa longue vie qui s'achèvera un an plus tard, en juin 1970. Un récit tonique, vif et parfois râleur. Les souvenirs de ses rencontres avec de grands artistes (Picasso, Apollinaire, Vlaminck), amis de ses jeunes années dans le Montmartre des apaches et de Toulouse-Lautrec, surgissent et s'entremêlent de confidences doublées d'un regard acéré et malicieux sur les femmes, l'érotisme et le monde littéraire. Détestant la guerre, mais admirant le courage des soldats, Mac Orlan manie le paradoxe avec humour, pour ranimer les ombres d'une époque qu'il redoutait de voir disparaître à jamais. Plus que des entretiens sur le mode littéraire classique, cet ouvrage est l'autoportrait de ce grand écrivain romantique et rebelle, plus écossais que nature, rugbyman combatif et fin lettré, qui eut pour culte la liberté et pour rêve la fraternité humaine.

01/2014

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Beaux arts

Voyage en couleurs. Mac Orlan et les peintres

Ce livre évoque les rapports que l'écrivain Pierre Mac Orlan (1882-1970) entretenait avec la peinture, les peintres qu'il a rencontrés et sur lesquels il a écrit et/ou avec lesquels il s'est lié d'amitié. Jeune homme, Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan, voulait être peintre. Sa carrière débute modestement par un travail de commande ? : peindre au pochoir les murs blancs de la prochaine Exposition internationale. Pour être délivré des soucis matériels et pouvoir s'adonner à la peinture, il travaille comme correcteur d'imprimerie, notamment pour L'Intransigeant ou La Dépêche de Rouen. C'est dans les bars à matelots, mais aussi à Bruges et Zeebrugge, que son inspiration se nourrit. En 1905, il réalise les illustrations de Monsieur Homais voyage de Robert Duquesne, qu'il signe pour la première fois du nom de Mac Orlan. Mais la peinture se vend mal. Il se fait alors engager par une dame-écrivain à la recherche d'un nègre pour écrire des romans inspirés de ses voyages. Avec elle, il se rend à Naples et Palerme. De retour à Montmartre en 1907, il gagne sa vie en écrivant des ouvrages érotiques, des romans et contes humoristiques, illustrés par lui-même, ou des romans d'aventures. Si après 1920, l'écrivain à succès a définitivement chassé le fantôme du peintre famélique, tout au long de sa carrière d'écrivain Mac Orlan n'aura de cesse de s'intéresser à la peinture des autres, célèbres ou non ? : Courbet, Grosz, Pascin, Sevellec, Toulouse-Lautrec, Vlaminck... Il leur consacre pas moins de 180 textes.

09/2020

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Littérature française

Lectures de Mac Orlan n°1 - Mythologies macorlaniennes

Les 19 contributions rassemblées dans cet ouvrage constituent les actes du colloque qui s'est tenu en 2011 à Péronne, ville natale de l'écrivain. Elles apportent sur l'imaginaire macorlanien des précisions utiles et souvent neuves, qu'il s'agisse des liens avec la Bretagne, du goût pour "la chose militaire" ou du rôle d'un artiste comme Gus Bofa. Quant à la forme que prend cet imaginaire, plusieurs articles montrent notamment ce qu'elle doit à la photographie chez un écrivain dont on sait qu'il s'est intéressé très tôt au développement des médias, aux journaux ou au cinéma. Quelles peuvent être par ailleurs les correspondances de cet univers avec nos pré-occupations actuelles ? Le regard de l'écrivain sur la prostitution, la misère ou la guerre nous révèle qu'il ne s'est jamais contenté des mythologies de convention, mais qu'il a su dire avec justesse et lucidité comment ces phénomènes furent perçus et vécus par les hommes de son temps.

01/2013

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Littérature française

L'aventurier dans quelques oeuvres romanesques. d'Henry de Montherlant, d'Andre Malraux et de Pierre Mac Orlan

Cette recherche qui porte sur le personnage de l'aventurier l'aborde à la lumière des oeuvres de trois écrivains qui ont fortement marqué l'histoire littéraire du XXème siècle : Henry de Montherlant, André Malraux et Pierre Mac Orlan. Par le terme "aventurier" , nous voulons montrer qu'il est cet homme ou cette femme particulièrement animé (e) par la curiosité et le goût du risque qui le (la) poussent vers l'ailleurs à la quête du bonheur, d'un paradis perdu. Il s'agit d'un personnage qui regrette le temps passé, qui a une conception utopique d'une société idéale et magnifique, qui refuse le quotidien banal, qui veut assouvir une curiosité à la fois futile et féconde. Pour rendre effectif ce travail, nous mettons en parallèle six romans en nous s'inspirant de la méthode sémiologique du personnage de Philippe Hamon qui consiste à lire le personnage du point de vue des signes pour dégager son idéologie. Compte tenu cependant de la diversité des oeuvres soumises à notre étude, la sémiologie va s'opérer dans le champ comparatiste de Pierre Brunel et alii pour ressortir les rapports de parenté ou non entre ces textes afin de les apprécier et d'en dégager les spécificités.

04/2022

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Lecture 9-12 ans

L'Ancre de Miséricorde

Brest, 1777. Yves-Marie, seize ans, est décidé à devenir officier de marine. Mais lui qui ne rêve que de grand large et d'aventures passe ses journées dans la boutique de son père. Lorsqu'il apprend qu'un pirate donné pour mort se cache dans les environs, le garçon n'hésite pas : bravant tous les dangers, il se lance à sa recherche...

02/2016

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Littérature française (poches)

LA CAVALIERE ELSA

A travers l'Europe frappée de stupeur, la Cavalière Elsa entraîne les hordes révolutionnaires. Charmante et monstrueuse image de l'inconsciente fatalité, elle est l'idole créée de toutes pièces par un aventurier sceptique et corrompu, curieux de faire sur la plus vaste échelle possible, et pour son plaisir personnel, l'expérience de l'âme humaine en proie au mysticisme sensuel et à l'enthousiasme religieux. Toujours en avance sur son temps, Mac Orlan, avec ce livre légendaire, inventait la politique-fiction.

07/1980

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Littérature française

La lanterne sourde. Suivi de Le livre de la guerre de Cent Ans ; La chanson des rues ; L'argot et la poésie ; L'argot dans la littérature ; Histoires montmartroises ; Images de Paris ; Surprenants visages de Paris, Edition revue et augmentée

Ce livre est une espèce d'éventail sur lequel Pierre Mac Orlan aurait peint à mesure le portrait de ses pensées et de sa sensibilité. En d'autres termes, il traite toutes sortes de sujets : la Seine, et les ponts de Paris, Fréhel, Mistinguett, les assassins genre 1924, la musique populaire, etc. L'auteur nous conduit jusque sur la Tamise, dont il parle mieux qu'un Anglais, et sur la Loire, qu'il évoque mieux qu'un Tourangeau. Mais ce qui fait l'unité de ce recueil, c'est son ton unique, le ton Mac Orlan, mélange de goguenardise et de mélancolie. Sur les paysages, les gens, les aventures qu'il a observés, Pierre Mac Orlan jette une lumière un peu blafarde, une lumière de lanterne sourde, bref, la lumière même de sa poésie.

07/1953

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Littérature française

Les poissons morts

Cependant, la nuit, roulé dans ma couverture, étendu sur la paille d'une grange bien sèche, entre le lieutenant et un chien de berger allemand qui avait déserté ses lignes, j'ai revu les poissons morts, la Moselle qui charriait ses poissons au ventre laiteux dont les écailles mortes ne brillaient plus au soleil... Je fus peut-être le seul à m'émouvoir de ce fait et à considérer cette déroute aquatique à la manière d'un conte d'Edgar Allan Poe.

01/2018

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Littérature française (poches)

LA VENUS INTERNATIONALE

Dans leur maison de Santenay, les deux frères Gohelle, Nicolas l'écrivain et Simon le peintre, sont les témoins d'une époque historique, pendant laquelle l'Europe et le monde subissent une étrange transformation. Visionnaire lyrique, mais aussi humoriste, tel se montre Mac Orlan dans ce livre prophétique, écrit en 1923, et dont la dernière et hallucinante image fait apparaître le corps d'une petite femme de 1920, avec son chapeau cloche, crucifiée au milieu d'une immense plaine couverte de neige.

10/1981

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Littérature française (poches)

Le Tueur n°2

"L'homme s'appelait Miele Vermeulen. On le vit surgir de la pluie fine comme un brouillard au sommet d'une dune agrémentée de quelques touffes d'oyats courbés par le vent qui soufflait de la mer dans la direction de Knokke. Miele Vermeulen, vêtu de velours vert bouteille, sautillait adroitement sur son unique jambe. C'était un homme robuste de quarante-huit ans. Il avait été amputé de cette jambe à la suite d'une blessure de guerre, devant Poperinghe où il était né. Gottverdom de nom de dju de milliards de nom de dju !".

10/1991

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Littérature française (poches)

Chroniques de la fin d'un monde

Pierre Mac Orlan, dont nous avons réédité il y a peu Rues secrètes, est un écrivain épris de ce qu’il appelait le « fantastique social ». Spécialiste des bas-fonds, de la pègre, de la Légion étrangère et autres figures d’aventuriers en tous genres, il était aussi profondément épris de son époque, qu’il voyait se transformer sous ses yeux, et dont il tenait à nous livrer les derniers feux avant extinction. Chronique de la fin d’un monde se présente comme un tableau littéraire des provinces françaises et de la vie des hommes. Au gré des chapitres, où le romantisme est associé aux noms des quatre points cardinaux, d’autres territoires « romantiques » viennent s’inviter à cette ronde de la terre : celui des bois, de l’été, de l’automne, de Strasbourg, de Rouen, des mers imaginaires, et jusqu’au romantisme de la fin du monde, qui ne manque ni d’humour, ni d’érudition.

05/2010

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Poches Littérature internation

Babet de Picardie. Roman des aventures du sergent Saint-Pierre et de Babet Molina

"Le cou rompu et les épaules endolories par le havresac de toile bise, nous cheminions sans dire un mot. Le soleil dardait ses rayons sur un paysage de blé, coupé par la route poussiéreuse que nous suivions et qui descendait du coteau de Vimy-en-Gohelle où nous avions fait étape dans la grange du curé. Nous étions trois soldats du régiment de Picardie en route pour rejoindre le détachement de M Charpignon, notre lieutenant, qui nous attendait dans le village d'Allaine près de Péronne, avec cinquante recrues qu'il devait conduire à M de la Rochetullon qui commandait alors le 2e bataillon de notre régiment".

06/1992

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Littérature française

Contes de la pipe en terre. Petites histoires

Après les Bourreurs de crânes !, Pierre Mac Orlan s'impose de nouveau, dans ces Contes de la pipe en terre, comme un fabuleux raconteur d'histoires. Regroupant les textes écrits, sur les conseils de son ami Gus Bofa - à qui l'on doit l'illustration de couverture -, pour divers journaux comme Le Rire ou Le Journal, ce recueil renferme, et le lecteur le constatera, une galerie de portraits tous plus loufoques les uns que les autres et néanmoins représentatifs de l'imaginaire de Mac Orlan. Nous y croiserons bien sûr l'inévitable Garwell, l'incontournable Flint, l'inéluctable Georges Merry aussi - clin d'œil discret à Robert Louis Stevenson -, mais également M. Fly, condamné à mort pour paresse et ivrognerie, Bob Tulip et son curieux "oncle d'Amérique", ou encore l'étrange accession à la richesse de Clownston. Les Contes de la pipe en terre nous entraînent donc dans un surréaliste voyage, de la préhistoire à l'année 2912, en passant par le Moyen-âge et l'époque des gentilshommes de Fortune, le tout "façon Pierre Mac Orlan", évidemment...

04/2009

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Littérature française

Les bourreurs de crânes !

Humour, sarcasme, mélancolie... Tels pourraient être les qualificatifs que l'on serait tenté d'attribuer à ces "contes et portraits" écrits - et illustrés - par Pierre Mas Orlan entre 1909 et 1917. Destinés à l'origine pour être publiés dans les journaux comme Le Rire, Le Journal ou Le Sourire, ils sont en quelque sorte les architectures des textes ultérieurs de l'auteur, des chefs-d'œuvre du "fantastique social" qui est la marque de fabrique de l'écriture de Pierre Mac Orlan. Mais retrouvons plutôt Garwell et con huître Dolly, le capitaine Pat à la recherche des sources du Missouri ou encore George Merry et son titanesque projet de terre automotrice, et abandonnons-nous entre les mains de ces "bourreurs de crânes"...

11/2008

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Littérature française (poches)

Marguerite de la nuit. Suivi de A l'hôpital Marie-Madeleine

Montmartre en 1924. Dans un meublé de la place du Tertre, un vieillard achève tristement sa vie. Mais il s'appelle Faust - Georges Faust - et ce nom, entre tous, est fait pour donner de l'espoir aux vieux messieurs. Avec Marguerite de la nuit, où le fantastique du mythe s'insère merveilleusement dans le Paris des années vingt, Pierre Mac Orlan a écrit l'un des plus célèbres de ces contes insolites où excelle son génie poétique.

03/2011

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Littérature française

Brest

Pierre Mac Orlan, chroniqueur des gentilshommes de fortune, écrivain des ports du monde et poète de l'aventure immobile, rend ici hommage à Brest, la cité du Ponant, la ville du bout du monde, grande porte ouverte sur l'Océan. A travers des portails et des anecdotes où se croisent les ombres des forçats et les rires des prostituées, les chants des marins et les uniformes chamarrés des officiers de la Royale, il nous dit la rue de Siam, les ruelles de Recouvrance et de Saint-Pierre avec le talent du « sachant », de celui qui a vu au-delà de la ville, accoudé à sa fenêtre de l'Hôtel des voyageurs ou assis au fond du Café de la marine.

09/2009

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Poésie

Poésies documentaires complètes. Inflation sentimentale ; Simone de Montmartre ; Abécédaire pour Pascin ; Chanson de charme pour faux-nez ; Quelques films sentimentaux ; Poèmes en prose, avec des inédits

«La somme réunie en 1954 sous le titre Poésies documentaires complètes a été composée pour l'essentiel de 1919 à 1925 ; de la fin de la guerre à la célèbre exposition des Arts Décoratifs. Elle s'articule autour des cinq grands poèmes ou recueils : L'Inflation sentimentale (1923), devenu Inflation sentimentale ; Simone de Montmartre (1924) ; Abécédaire des filles et de l'enfant chéri (1924), devenu Abécédaire ; Boutiques (1925) ; Boutiques de la foire (1925), devenu Fêtes foraines. Période de transition, de mutation, de rupture entre l'ancien monde détruit par la guerre et le nouveau qui cherche à émerger de ses ruines. Elle se caractérise par une fièvre de modernisme d'abord sensible avec la promotion de médias nouveaux ou récents : cinéma, photographie, T.S.F., phonographe que Mac Orlan est l'un des premiers à introduire dans l'espace poétique. La poésie de Mac Orlan ne fait qu'enregistrer la mutation des mours et le brassage social et cosmopolite entraîné par la première guerre. «Ici la reine Dactylo se mêle comme l'eau tiède au vin généreux des hommes» (Inflation sentimentale). La gigolette de Bruant a fait place à la garçonne aux cheveux courts et coiffés d'une cloche de feutre noir, comme un casque guerrier. Derrière elle le champ de la poésie s'ouvre à des personnages jusque-là confinés dans le roman ou la rubrique des faits divers.» Francis Lacassin.

11/2008

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Littérature française

U-713. Ou les Gentilshommes d'infortune

Le capitaine Karl, surhomme nietzschéen et travailleur discipliné, se voit confier par l'Empereur Guillaume II une mission si secrète qu'on ne peut lui en révéler le but. Le guerrier aquatique prend le commandement d'un colossal bijou de plusieurs milliers de tonnes, le sous-marin U-713, chef d'oeuvre de technologie militaire. Mais cet hyper-poisson s'éprend d'une jolie senorita et se révolte contre ses créateurs. Après s'être débarrassé de son commandant, le sous-marin tue son équipage et, plongeant au fond des abysses, s'accouple avec diverses créatures marines. Roman satirique et fantastique, à l'ironie inquiétante, U-713 ou les Gentilshommes d'infortune affirme l'incompatibilité de l'aventure et de la guerre moderne, mécanique et industrielle. Composé à quatre mains, ce petit livre marque le vrai début de la collaboration littéraire de Pierre Mac Orlan et Gus Bofa. Le dessinateur y révèle une imagination résolument fantastique. Sous son crayon surgissent des vaisseaux fantômes, des créatures mi-animales, mi-mécaniques, et des corps humains dans divers états de mutilation. L'insouciance de la Belle Epoque le cède au traumatisme de la Grande Guerre. L'humour qui anime U-713 comprend, selon la formule de Mac Orlan, tout ce qui tient une place entre la vie et la mort.

06/2010

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Littérature française (poches)

La bandera. Avec 1 DVD

Pierre Gilieth fuit Rouen pour Barcelone après avoir commis un meurtre. Sans le sou, il s'engage dans la bandera, la Légion étrangère espagnole et se retrouve au Maroc, à Dar Riffien. Gilieth démarre une nouvelle vie, prend du galon, et rencontre Aïscha la Slaoui, dans la " maison " de Kadidja. Mais un indicateur a découvert sa véritable identité, il veut le dénoncer, par jalousie... Célèbre roman d'aventures de Mac Orlan, inspiré de ses voyages et de ses reportages sur la Légion, La bandera est aussi un classique du cinéma. Réédité en tirage limité, le roman de Pierre Mac Orlan est ici accompagné du DVD du film de Julien Duvivier. Adulé à sa sortie en 1935, La Bandera fut ensuite rejeté, taxé de toutes les tares du colonialisme et du militarisme avant d'être redécouvert en même temps qu'on réhabilitait son auteur. Des ruelles de Rouen aux sables du Maroc, le film raconte la fuite en avant d'un homme qui tente en vain d'échapper à son destin. En légionnaire brûlé par le soleil, Jean Gabin y compose pour la première fois ce personnage de mauvais garçon au grand coeur qui allait faire de lui l'un des plus grands mythes du cinéma français.

06/2009

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Littérature française

La Tradition de minuit

Etrange raison que celle qui convoque les personnages de ce roman au Bal des Papillons pour un mystérieux rendez-vous... Etrange hasard que celui qui fait qu'un cadavre sauvagement égorgé y soit découvert au même moment... Etrange chemin que celui qui conduit ces êtres si différents à nouer des amitiés troubles et sans fondement... Etrange destin que celui qui les entraînera tous, par des voies détournées. à voir autour d'eux s'altérer des vérités et s'effondrer des certitudes en une tragédie humaine et fantastique... Etrange ville que ce Paris de l'entre-deux guerres où une humanité interlope et dangereuse côtoie une petite bourgeoisie frissonnante et perverse... Tout est étrange dans ce roman de l'auteur du Quai des Brumes. tout est inquiétant dans cette Tradition de minuit... Pierre Mac Orlan, de son vrai nom Pierre Dumarchey (1882-1970). est le créateur d'une oeuvre imposante et cohérente. On lui doit des chefs-d'oeuvre de la littérature parmi lesquels l'ancre de Miséricorde ou Le Quai des bruines. Toute cette oeuvre est construite autour de concepts fondateurs. au premier rang desquels une vision toute personnelle de l'existence : le fantastique social.

04/2010

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Littérature française (poches)

Le Bal du pont du Nord. (suivi de) Entre deux jours. La nuit de Zeebrugge

" C'est dans ce paysage de mer et d'usines, de moulins à vent et de maisons basses à volets multicolores que Gertrude Dewryter se glissait quand les derniers pas des soldats allemands s'étaient perdus dans les dunes. Je l'imaginais mêlée à ces nuits surpeuplées d'apparences qui furent les nuits de guerre. Des pièces aboyaient à l'heure fixée dans la direction du large. Des automobiles tous feux éteints, roulaient sans trop de bruit dans la direction de Bruges. La fille, émue par sa mission et par la nuit, se faufilait comme une ombre légère. Elle revenait ce soir vers moi, passant indiscret. J'apercevais son visage livide et sanglant. En se sacrifiant, elle ne pouvait prévoir qu'elle mourrait avec un visage aussi livide et aussi sanglant. "

06/1984

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Littérature française (poches)

Les Dés pipés ou les Aventures de Miss Fanny Hill

Fanny Hill est une coquine. Elle naquit en 1790 dans un petit village de la Somme. A dix ans, ses parents étant morts de la petite vérole, elle rencontre un vagabond qui l'initie à des procédés qui ne sont pas de son âge. Bientôt, nous la retrouvons à Boulogne. Elle est la maîtresse du matelot La Carline, un joyeux drôle qui lui fait connaître Mylord Coloquinte. C'est ainsi que la fillette passe en Angleterre. Trois ans de concubinage avec Mylord Coloquinte, espion britannique, c'est beaucoup. Fanny l'empoisonne. La voilà lâchée dans Londres. Après quelques années de misère dans le sordide quartier de Whapping, elle a l'idée d'aller à King's Place, centre luxueux de la vie galante londonienne. A King's Place, les "maisons" sont accueillantes. Fanny Hill fait fortune. Elle parvient même à avoir une de ces maisons à elle. Mais ses aventures pour autant ne sont pas finies.

10/1986

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Littérature française

Les compagnons de l'aventure

Pierre Mac Orlan, dans le Manuel du parfait aventurier, explique que l'aventure est une illusion, un mirage coloré à la géographie mouvante et protéiforme, hantée par deux types d'individus : l'aventurier actif et l'aventurier passif. " L'aventurier passif n'existe qu'à la condition de vivre en parasite sur les aventuriers de l'aventurier actif ". Le romancier d'aventures est à ses yeux la plus noble incarnation du premier type. Aussi tout au long de son existence s'est-il attaché à ces aventuriers passifs magnifiques que furent entre autres James Fenimore Cooper, Stevenson, Kipling, Melville ou Cendrars. Il leur rend de vivants hommages dans la série de préfaces (composées entre 1929 et 1963) réunies ici.

07/1998

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Littérature française

Visiteurs de minuit

François Villon, Daniel Defoe, l'abbé Prévost, Goethe, Victor Hugo, Chamisso, Nerval, Verlaine, Oscar Wilde, Jules Laforgue, Apollinaire, G. de Pawlowski, Alfred Döblin, Jacques Prévert, Paul Gilson, Albert Simonin... Ce n'est pas le hasard des préfaces pour éditions de luxe et autres travaux de librairie qui a conduit jusqu'à Saint-Cyr-sur-Morin ces Visiteurs de minuit. C'est plutôt un appel diffus né d'une appartenance à un même groupe sanguin littéraire, à une famille d'esprit dont Mac Orlan est l'héritier comblé. Pour comprendre le secret de famille de ces seize fantômes, il serait vain de les comparer dans leur oeuvre ou dans leur vie. Mieux vaut s'interroger sur le rapport de chacun d'eux à l'oeuvre de Mac Orlan. Ils ont tous contribué à la création du "fantastique social" qui inspire ses livres et ses chansons. En célébrant leurs mérites, il éclaire son oeuvre. Ce grand pudique ne se livre jamais qu'à travers les autres. Francis Lacassin.

07/1998

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Littérature française

Manon la souricière

Ces dix-huit textes inédits jalonnent la carrière de Mac Orlan, de 1921 à 1968. Leurs personnages constituent, selon le mot de l'auteur, "un congrès de compagnons de la mauvaise chance venus sur les chemins du hasard". On y retrouve des visages familiers. Bob le meurtrier, Nelly de Tampico, Ann de Saint-Jean, Jean François de la Providence de Dieu, tante Sarah ressemblent comme des frères (et des soeurs) d'infortune à la petite aveugle Tess et Stephen le pickpocket entrevus dans Sous la lumière froide, à Nelly et Jean Rabe qui croisèrent leurs destins, sans les réunir, dans l'étrange estaminet du Quai des brumes. Manon, alias la Souricière, est à la fois une descendante de la Catherine de Vauselles que Mac Orlan rend responsable de l'escamotage de François Villon (Une fin comme une autre). C'est aussi une réplique plus sanguinaire de la Manon amante du pirate de L'Ancre de Miséricorde. Et c'est encore une projection de la mythique espionne allemande de la guerre de 1914-1918 : Mademoiselle Docteur ou Fräulein Doktor... On reconnaîtra peut-être aussi, dans Images dans les docks, l'ombre de ce personnage qui hantera toute l'oeuvre de Mac Orlan avant de s'incarner définitivement dans le Père Barbançon. Autant de visages familiers pour ceux qui cèdent aux charmes secrets d'un auteur dont les héros sont voués aux destinées brutales.

02/1986

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Littérature française

Capitaine Alcindor. Contes et nouvelles

"Il y a toujours un profit à retirer des oeuvres que leur auteur a négligées, et oubliées. Oubliées même, au point de ne pas en avoir conservé le texte. Dans ces dix-huit contes et nouvelles parus de 1924 à 1951, exhumés de périodiques ignorés et introuvables, on retrouve, à travers les personnages ou les décors, tout le charme du "fantastique social" sous le signe duquel Pierre Mac Orlan a placé son univers. Univers sans frontières précises dans l'espace et le temps, où il peut se déplacer, comme dans le conte Les bandes, au gré de la rêverie de l'auteur. Bouges et ports ; paysages ravagés par le soleil, la guerre, l'épidémie, où des soldats perdus de toutes les époques, des filles déçues et des hommes déchus viennent installer leur exil intérieur ou poursuivre leur quête incertaine. Tapis vert des salles de jeux, auberges médiocres et isolées, chemins dépeuplés au carrefour desquels des destinées se croisent mais ne se rencontrent pas..." Francis Lacassin.

05/1988

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Littérature étrangère

Le bataillonnaire

De tous les romans consacrés à la "Grande Guerre", voici le moins conformiste, paru en 1920. C'est la guerre vécue et racontée par Georges Lougre, un jeune souteneur de Pigalle, ancien pensionnaire des Bataillons disciplinaires d'Afrique. Belle occasion de nous faire entendre dans un bois de sureaux et de lilas qu'arrosent les obus quelques refrains de là-bas. Belle occasion encore d'évoquer la fraternité des hommes dont l'uniforme a effacé les différences et dont la mort efface les tares en les changeant en héros. "Ceux qui viennent, de bon coeur, les honorer en passant, par leur présence, ne sont que des marionnettes dans un décor dont ils croient avoir l'explication en consultant leur guide. Ils sont encore plus morts que les morts. Ils ne sont plus chez eux. Ils ne savent pas où leurs pieds se posent, leur tête ne résonne jamais au souvenir des anciennes fanfares, le vent ne gémit pas pour eux".

11/1989

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Littérature française (poches)

Le camp Domineau

L'atmosphère est celle de la douceur coloniale qui voyait djellabas et uniformes français se mêler en paix dans l'avenue Jules-Ferry à Tunis comme aux terrasses des cafés de Tataouine parfumés de l'odeur des tomates cuites au charbon de bois. Le décor est celui du désert où, dès l'aube, la nature livre la guerre à l'homme ; ou celui des villes bleutées comme sortie du crayon de Gustave Doré. Dans cette atmosphère et dans ce décor, Mar Orlan a situé, là où on ne l'attendait pas, la préparation artisanale et paisible d'un drame international. Un roman d'espionnage en avance d'une génération. Guidés par l'ombre d'un cafetier de Strasbourg, un caporal, un ancien gendarme, un cafetier de Gabès et un vendeur de poste de T.S.F. préparent honnêtement et sans haine - ils ignorent d'ailleurs qui est leur employeur - une guerre un peu trop proche à leur goût. Elle éclatera deux ans après la parution du Camp Domineau.

03/1993