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Philippe Delerm

Extraits

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Critique littéraire

Philippe Delerm et le minimalisme positif

Cet essai s'attache à cerner, au fil d'une analyse aussi fine qu'argumentée, les traits caractéristiques de l'œuvre de Philippe Delerm, auteur dont le succès ne se dément pas depuis la publication de La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Gallimard, 1997). Cette œuvre se fonde sur un nouvel art de vivre - et d'écrire -, articulé autour du quotidien, dont on peut repérer l'éclosion, en littérature, dans le courant des années 80 ; à cette époque, plusieurs auteurs, sans se connaître les uns les autres, ont entrepris presque simultanément des écritures nouvelles qui, malgré leur indépendance, se retrouvent aujourd'hui, avec le recul de l'exégèse, dans une sensibilité commune. C'est ainsi que l'on rencontre, à la croisée de cette " mouvance " littéraire révélée par le succès de Philippe Delerm, Christian Bobin, Colette Nys-Mazure, ou encore, Eric Holder et Jean Libis : chacun, à sa manière, se nourrit d'un quotidien dont l'écriture ne cesse d'interroger la validité d'une frontière entre le réel et la fiction. Chemin faisant, Rémi Bertrand dégage une certaine parenté qui unit ces œuvres d'inspirations pourtant diverses, et montre comment, par le pouvoir des mots, ces auteurs entreprennent de déployer le réel, révélant l'intensité de chaque instant vécu, dont ils dévoilent des significations nouvelles. Le " minimalisme positif " désigne cette fragmentation du réel et ce que celle-ci implique : une manière spécifique d'être au monde, consacrant le présent comme temps unique et le quotidien comme seul espace d'accomplissement possible. De La Cinquième Saison (1983) à Enregistrements pirates (2003), écriture, éthique et esthétique sont successivement approfondies afin d'éclairer au mieux les processus d'approche du quotidien mis en œuvre par Philippe Delerm et, conjointement, de discerner les contours du minimalisme positif.

01/2005

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Littérature française

Proust. Instantanés. Extraits de La Recherche choisis et commentés par Philippe Delerm. Extraits de La Recherche choisis et commentés par Philippe Delerm

Philippe Delerm nous offre une merveilleuse plongée dans A la recherche du temps perdu, oeuvre qui l'a nourri et a contribué à façonner l'écrivain qu'il est devenu. A travers soixante extraits de son choix qu'il commente d'un ton à la fois amusé et profondément admiratif, se révèlent autant d'instantanés exhalant toute la saveur et la richesse de l'oeuvre proustienne. L'image du roman fleuve intimidant et hors d'atteinte laisse alors place à des trésors d'humour, de tendresse et d'irrévérence : un Proust sensible et inattendu, qui donne envie de se plonger avec délectation dans La Recherche ! "S'arrêter çà et là tout en suivant le fil du texte aux endroits que l'on préfère ne paraît pas antinomique avec le projet proustien. C'est même une manière de mettre en relief la modernité de Proust". Philippe Delerm

11/2022

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Littérature française (poches)

Le buveur de temps

Voici un livre rond, transparent, mystérieux, le livre d'une douce urgence qui commence avec cette aquarelle de Folon : " Oui, c'est moi dans la bulle, à la surface du papier glacé. Votre main passe sur le livre, caresse le mirage, et ne dérange rien. Je suis dans la couleur du jour ; une aube imperceptible, ou bien peut-être un soir ; dans cette nuance idéale des premières pages : le rose informulé, tremblant, de tout ce qui commence, et d'avance le bleu voilé d'une mélancolie légère - il est toujours très tard dans le premier matin du monde. Mais vous avez tourné la page, écarté doucement le rideau froid de l'apparence, et je vais naître au monde ; il suffit d'un regard. " Un personnage évadé d'une bulle d'aquarelle, un collectionneur de kaléidoscopes, de billes et de boules en verre, la magie d'un mime florentin, un soir d'été. Commence une aventure étrange, du bleu des Tuileries au blanc-gris d'un hiver suédois. Trois personnages caressent le rêve impossible d'apprivoiser le temps.

09/2004

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Littérature française

AUTUMN

"Livre-feu, livre-fou, conçu de main de maître, Autumn nous brûle les mains dès les premières pages, en nous entraînant dans le périple insensé des peintres préraphaélites. L'aventure de Dante Gabriel Rossetti avec la belle Elizabeth Siddal ne serait pas ce qu'elle est sans le style de Philippe Delerm. Un style romanesque, cela va sans dire. Mais un style tout de même. À l'envoûtement du lecteur s'ajoute la magie des mots. Des mots somptueux, issus de l'ultime clarté de ces Jours d'automne. Autumn est un vrai roman, avec des personnages qui se déchirent, des visages connus, comme ceux de Swinburne ou de Lewis Carroll. Le déploiement des couleurs s'efface derrière les ténèbres d'un destin en clair-obscur. On se demande, alors, si le faste n'est pas le comble de la misère, et si le recours aux paradis artificiels ne masque pas d'autres détresses. Philippe Delerm est un voleur de vie, mais comme c'est beau et bien dit".

10/1998

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Lecture 9-12 ans

Elle s'appelait Marine

La vie de Serge Delmas, élève en cinquième, était paisible et sans histoire jusqu'à l'arrivée de Marine, juste avant les vacances de Pâques. La nouvelle habite au château du Bouscat et son père est peintre. A Labastide, il y a des commérages... On parle aussi beaucoup de la construction de la centrale. Un référendum est prévu mais les événements vont bientôt prendre un tour plus tragique. Serge prendra-t-il le parti de son amie ?

03/2007

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Récits de voyage

Rouen

" Philippe Delerm est amoureux de Rouen, et il le dit de très jolie façon. Il utilise les mots comme Monet le faisait de la couleur : pour faire jouer toutes les nuances de la lumière, à toutes les heures du jour. Ses promenades dans les rues de la ville sont donc délibérément impressionnistes. Il peut consacrer deux pages à tenter, avec bonheur, la douceur d'un mariage de l'air et de la pierre, à chanter la comptine des noms de rue ou à guetter les relents de Moyen Age que ne cesse d'exhaler aujourd'hui encore cette ville blottie dans son histoire. " Pierre Lepape, Le Monde

05/2000

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12 ans et +

Ce voyage

Valentin a quinze ans. Il aime le foot, les matchs de hockey, il est l'ami d'Antoine dont il envie la famille si unie. Depuis quelques temps, Antoine a changé, ils ne partagent plus la même complicité. Est-ce à cause de Sylvie qu'ils aiment tous les deux ? Le jour où Grégory Santerne, un garçon au passé inquiétant, arrive dans leur classe, tout bascule. Grégory effraie les élèves et même certains professeurs mais fascine Antoine. Antoine qui doute, se rebelle, entre en rage contre un avenir trop bien tracé. Antoine qui va disparaître, un soir, et partir en " voyage "... Une histoire pudique et bouleversante que l'on lit d'un souffle.

09/2005

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Littérature française (poches)

Un été pour mémoire

" Je me souviens de la fraîcheur dansant le long des canicules : le coton un peu rêche de la robe de maman, rose pâle aquarelle ; et d'aquarelle mauve et bleue grand-mère en tablier. Fraîcheur, le verre d'eau sucrée à la fleur d'oranger, fraîcheur le livre blanc glacé, sur le banc le chapeau de paille. "

01/2005

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Littérature française (poches)

Le trottoir au soleil

"A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s'infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n'est pas à jouer; il n'y a pas de temps à perdre." En choisissant le côté du soleil malgré toutes les ombres, Philippe Delerm distille dans ces brefs récits le temps qui passe. Il nous livre mieux que personne l'essence de ces petits riens qui composent la vie.

05/2012

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Lecture 9-12 ans

En pleine lucarne

Stéphane et Romain sont deux amis inséparables, au collège comme au foot, leur passion commune. Lorsque Romain accepte de rejoindre le centre de formation d'un grand club, Stéphane se retrouve bien seul. Arrive alors un jeune Turc, Artun, incroyablement doué la balle au pied. Mais la présence de cet étranger ne fait pas plaisir à tout le monde. Certains vont même jusqu'à le menacer.

07/2009

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Littérature française

Les eaux troubles du mojito. Et autres belles raisons d'habiter sur terre

Sans doute, ce nouveau recueil est-il particulièrement "solaire", invités que nous sommes à goûter au plaisir transgressif du mojito, à se faire surprendre par une averse, à tremper nos lèvres dans la perfection transparente de la pastèque... Mais chez Philippe Delerm, le soleil ne va jamais sans pluie, et le bonheur sans mélancolie. Grand lecteur de Jules Renard, l'auteur le cite en exergue : "Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent". Ce présent qui ne cesse de s'échapper, bien sûr, et dont nous avons déjà la nostalgie alors même que nous le vivons. Voici quelques exemples de ces textes. "Tendre est la vie cruelle" : sur l'amour fragile de deux personnes qui, à près de 60 ans, ont plus de passé que d'avenir à vivre ensemble, mais qu'un baiser volé va rappeler à leur adolescence. "On ne peut pas être plus près, plus chauds, plus confondus. Et pourtant c'est le fragile qu'on sent." Le bonheur de "Danser sans savoir danser" : on n'a jamais été de ceux qui fréquentent les boîtes de nuit. On admirait ceux qui, sur les pistes de danse, évoluaient si facilement. Mais un jour, à un mariage, "on choisit de danser. Danser, c'est un grand mot. On bouge comme un ours. Mais ce n'est pas grave. On a passé l'âge des susceptibilités. Chance, ça commence par un twist. On peut jouer son insuffisance au deuxième degré, en pliant les genoux, avec un mouvement de bras qui ne donne pas le change, mais semble se moquer de toute une époque - la nôtre. "Le mensonge de la pastèque" : "Elle est trop belle. Etrange. Est-ce qu'on la boit, est-ce qu'on la mange ? Elle est comme une fausse piste du désir. (...) La mangue et la goyave ont goût de mangue et de goyave. La pastèque n'a goût de rien et c'est donc elle qu'on désire en vain. Elle est la perfection de son mensonge (...) Elle n'est qu'un mirage de la chaleur et de l'été. "

08/2015

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Littérature française

Elle marchait sur un fil

A cinquante ans, Marie se retrouve seule. Telle la marée montante, la vie a effacé la trace de ses pas. Un autre chemin reste à inventer. La rencontre d'un groupe de jeunes comédiens lui ouvre de nouveaux horizons : elle montera avec eux le spectacle qu'elle avait imaginé pour son fils. Mais le rêve peut tourner à la tragédie. Les parents doivent-ils influencer le devenir de leurs enfants ? Que reste-t-il à créer lorsqu'on entame la seconde partie de sa vie ? Dans ce roman poignant qui oscille entre la Bretagne et Paris, Philippe Delerm aborde ces sujets pour la première fois, traçant le portrait fragile d'une femme en équilibre sur le fil de sa vie.

04/2014

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Dictionnaire français

Les mots que j'aime

"Grimoire : Un joli mot à deux entrées, moitié gribouillis, moitié mémoire, qui coule dans la bouche avant de fuir en entonnoir". Piquants comme grésil ou guêpière, comiques comme topinambour ou potée, solennels et mystérieux comme crépuscule ou sibyllin, les mots séduisent Philippe Delerm. Il caresse leur étoffe, s’enchante de leur musique et célèbre leur puissance évocatrice.

10/2013

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Littérature française

Je vais passer pour un vieux con. Et autres petites phrases qui en disent long

Traquant les apparentes banalités de nos discours, nos petites phrases toutes faites, Philippe Delerm révèle pour chacune un monde de nuances, de petits travers, de rires en coin. La vérité de nos vies, en somme. Tour à tour attendri, moqueur ou mélancolique, il s'attache aux détails qui nous dévoilent un monde. Des mots qui nous échappent, des instants vécus par tous.

09/2012

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Littérature française

Et vous avez eu beau temps ? La perfidie ordinaire des petites phrases

Est-on sûr de la bienveillance apparente qui entoure la traditionnelle question de fin d'été : "Et... vous avez eu beau temps ?" Surtout quand notre teint pâlichon trahit sans nul doute quinze jours de pluie à Gérardmer... Aux malotrus qui nous prennent de court avec leur "On peut peut-être se tutoyer ?", qu'est-il permis de répondre vraiment ? A la ville comme au village, Philippe Delerm écoute et regarde la comédie humaine, pour glaner toutes ces petites phrases faussement ordinaires, et révéler ce qu'elles cachent de perfidie ou d'hypocrisie. Mais en y glissant également quelques-unes plus douces, Delerm laisse éclater son talent et sa drôlerie dans ce livre qui compte certainement parmi ses meilleurs.

01/2018

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Littérature française (poches)

Enregistrements pirates

Des textes courts. Ce sont des enregistrements pirates, des expressions, des bribes de phrases happées au passage, des scènes filmées à la dérobée dans la rue, dans des endroits publics, quais de gare, wagons de métro, places de marchés, plages. Parfois c'est simplement un bruit, un graffiti. Philippe Delerm pose sur ces éclats d'humanité un regard amusé qui débusque la saveur de l'instant. Comme dans les tableaux du peintre vénitien Longhi qui font l'objet du premier et de l'ultime texte du recueil, les révélations viennent des signes, des comportements les plus infimes, volés au quotidien.

11/2006

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Littérature française (poches)

La sieste assassinée

" Mais la minute qui compte, c'est tout à la fin. Les gestes se sont alentis, le coiffeur vous a délivré du tablier de nylon, qu'il a secoué d'un seul coup, dompteur fouetteur infaillible. Avec une brosse douce, il vous a débarrassé des poils superflus. Et l'instant redouté arrive. Le coiffeur s'est approché de la tablette, et saisit un miroir qu'il arrête dans trois positions rapides, saccadées : sur votre nuque, trois quarts arrière gauche, droite. C'est là qu'on mesure soudain l'étendue du désastre... Oui, même si c'est à peu près ce qu'on avait demandé, même si l'on avait très envie d'être coiffé plus court, chaque fois on avait oublié combien la coupe fraîche donne un air godiche. Et cette catastrophe est à entériner avec un tout petit oui oui, un assentiment douloureux qu'il faut hypocritement décliner dans un battement de paupières approbateur, une oscillation du chef, parfois un "c'est parfait" qui vous met au supplice. Il faut payer pour ça. " Quelques courts textes, pleins d'humour, qui sont autant de petites madeleines, tantôt venues de la mémoire de l'enfance, tantôt contemporaines, et saisies à la surface du temps.

05/2005

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Lecture 9-12 ans

Sortilège au Muséum

Stéphane vit avec son père dans le Muséum d'histoire naturelle de Rouen. Il a grandi au milieu des animaux empaillés et des fossiles. Mais le vieux musée doit fermer. Difficile à accepter pour Stéphane. Et il n'est pas le seul. Des faits inquiétants se produisent : du sang apparaît dans la vitrine du puma, une momie disparaît... Est-ce un sabotage ? Une malédiction ? Le Muséum se révolte.

10/2014

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Littérature française

Le trottoir au soleil et autres récits courts

Les textes courts, qui ont fait le succès de l'auteur, rassemblés pour la première fois en volume. Textes courts, instantanés littéraires... Tous les recueils rassemblés dans ce second volume de "La collection' Bouquins ont leur singularité, et chacun des textes de chacun des recueils peut se lire séparément. Pourtant, au-delà de cette fractalisation apparente, ou grâce à elle, je vois bien en les rapprochant ainsi qu'ils constituent un tout, une manière globale de regarder la vie et d'essayer de la traduire. Imposer ce genre, a priori peu vendable, un peu plus que la poésie mais infiniment moins que le roman et même la nouvelle, fut le fruit d'une longue patience, qui ne me coûta guère, pénétré que j'étais de l'idée que c'était cela que je voulais faire. Les points communs entre tous ces titres ? Une proposition de partage des sensations et des comportements, qui accompagnait paradoxalement l'effort pour les dire de la façon la plus personnelle possible. La diversité de la vie même, la pastèque ou la pluie de mars, croquer un navet ou dire oui au coiffeur. Des sujets qui n'étaient pas des sujets mais qui le devenaient, la gageure était là. Trouver l'aiguille la plus mince, la plus infime, se dire que c'est seulement ainsi qu'elle pourra pénétrer profondément la peau de mes semblables. Se dire que dans un atome de neige il y a toute la neige. Philippe Delerm Ce volume contient : Le Bonheur - La Sieste assassinée - Enregistrements pirates - Le Trottoir au soleil - Les Eaux troubles du mojito - Ma grand-mère avait les mêmes - Je vais passer pour un vieux con - Et vous avez-eu beau temps ? - Dickens, barbe à papa - La Tranchée d'Arenberg - L'Extase du selfie - Rouen - Les Mots que j'aime - La Vie en relief - C'est bien - C'est toujours bien - C'est trop bien.

11/2022

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Littérature française

Sundborn ou Les jours de lumière

Grez-sur-Loing, 1884. Autour de Carl Larsson vit une petite communauté de peintres scandinaves venus tester la lumière tant vantée par ceux que l'on nomme, encore par dérision, les " impressionnistes ". August Strindberg est là avec sa famille, Soren Kroyer les rejoint bientôt. Pour Ulrick Tercier, ils représentent la joie de vivre, la passion. Aussi, quand le groupe se délite, décide-t-il de partir pour Skagen, au Danemark, avec Soren Kroyer. I lest dès lors partagé entre différents lieux - Skagen, Grez et Sundborn, en suède - qui incarnent autant de conceptions de l'art et de la vie. Sundborn ou les jours de lumière, qui met en scène des personnages réels et romanesques, décrit par petites touches, légères et sensibles, les heurts, les cassures, les instants parfaits qui font une vie. Evocation de l'impossible conciliation entre l'absolu de l'art et les nécessaires compromissions de l'existence, ce roman empreint de nostalgie est également une célébration de la joie de vivre, et de peindre. La construction du roman, qui mêle les souvenirs lointains et les impressions immédiates, est celle d'un tableau : spontanée et réfléchie, mélange subtil d'émotions et de réflexion.

09/1996

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Littérature française

Les instants suspendus

"Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. Le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir". Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. Le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire... Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito.

08/2023

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Littérature française

New York sans New York

Comment parler des villes que l'on n'a pas visitées ? Voilà une question qu'aurait pu poser le critique Pierre Bayard et à laquelle Philippe Delerm apporte une réponse pleine et jubilatoire : en composant un recueil de textes courts de toutes ses approches de la ville fantasmée. Aimer New York et ne vouloir jamais y aller : Delerm a fait de cette idée une passion irradiant toute sa vie, brillante comme une bille de verre gardée jalousement au fond de sa poche. Dans son livre, il passe en revue tour à tour ces photographies de la skyline et des gratte-ciels qui apprivoisent le ciel ; le souvenir d'amis revenant de voyage avec des adresses de restaurants où il ne dînera jamais ; une rue de Greenwich Village aperçue sur une pochette de disque de Dylan ; le parc de Washington Square où se déroule un roman. Autant de rêves minuscules pour une ville majuscule. Alors pourquoi y aller ? On risquerait de "trouver à New York moins que New York" .

02/2022

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Littérature française (poches)

Le portique

Professeur de lettres dans un collège, Sébastien dresse à quarante-cinq ans le bilan de sa vie. Ses deux grands enfants ont quitté le foyer familial où il vit désormais avec sa femme qu'il aime. Jusqu'alors, il a toujours vécu en accord avec les choses de la vie. Il les savourait dans leur fugacité. C'est dans la capacité de goûter chaque instant que réside pour lui le bonheur. Un jour cependant, il a un malaise en classe, une fêlure est survenue : " Un vertige, un malaise sourd, et tout de suite on sent que ça ne passera pas comme ça. " Un sentiment diffus l'envahit alors, un vide, une inquiétude qu'il a du mal à comprendre. Pour se défaire de ce mal être, il entreprend une réflexion douce-amère sur le sens de la vie, du temps qui passe. Philippe Delerm a illustré ici la fragilité du bonheur à l'aide d'une écriture tout imprégnée du charme que lui communique la description des petites choses de la vie.

10/2002

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Littérature française

New York New York. Une ville rêvée. Une ville rêvée

"Ce petit volume ravira les amateurs de voyages immobiles". Lire Magazine littéraire Philippe Delerm n'a pris l'avion qu'une fois dans sa vie. Il avait 58 ans. Pour autant il n'a jamais cessé de voyager. A sa façon. Sa destination préférée ? New York. Il l'a embrassée tout entière au travers de films, de photos, d'albums, de livres. Elle est devenue la ville rêvée. Celle où il n'ira jamais pour préserver le secret, pour que la réalité jamais ne vienne ternir, abîmer. Préférer inventer sa vie. Garder en mémoire tous les trésors qui font les vrais voyages. Les tenir bien au chaud dans la main, les admirer quand on veut. Se réjouir de vivre si fort avec si peu. Philippe Delerm sait raconter les "plaisirs minuscules" de nos vies et les "bonnes raisons d'habiter sur terre" comme personne. Il est l'auteur de nombreux livres à succès comme La Première Gorgée de bière, Je vais passer pour un vieux con, Sundborn ou les Jours de lumière (prix des Libraires 1997) ou encore Les Instants suspendus, paru au Seuil en 2023.

10/2023

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Littérature française (poches)

La tranchée d'Arenberg. Et autres voluptés sportives

Du pur Delerm ! Un recueil d'histoires qui tournent autour du sport, de ceux et celles qui en font, qui en ont fait Georges Carpentier, Colette Besson. Platini, Noah/Forger, Sebastian Coe, Ivan Lendl, les " Barjots " Kiki Caron, Anquetil/Poulidor, Jean-Pierre Rives, Stéphane Diagana. Ladji Doucouré, Laure Manaudou... Mais aussi des gestes du sport : le passing-shot du tennis, le sourire figé du patineur après la chute, la frénésie des balayeurs du curling, ou encore l'odeur du cross du Figaro, le rituel de l'échauffement... Tout l'art de Philippe Delerm pour nous faire partager l'émotion de ces nouveaux héros, toute sa délicatesse pour raviver notre mémoire de ces moments si forts, si intensément partagés avec tous ceux qui vibrent à la beauté du geste, à la volonté de se dépasser. La tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives, c'est comme un sucre d'orge, à déguster lentement pour mieux retenir ce que nous aimons depuis notre enfance.

06/2008

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Littérature française (poches)

Ecrire est une enfance

Comment devient-on écrivain ? Pour Philippe Delerm, la réponse se trouve dans l'enfance : entre les murs des salles de classe où il a grandi, dans le secret de ses "amours silencieuses", cette adolescence rêveuse et solitaire, mais aussi dans les pages de Proust... Il nous raconte ce goût de la mélancolie et du bonheur qui a fait de lui l'écrivain célébré des plaisirs minuscules.

02/2013

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Littérature française

La première gorgée de bière. Et autres plaisirs minuscules, récits

C'est facile, d'écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s'ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l'ongle de l'index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d'un seul doigt. La dernière est si minuscule. Parfois, on a envie de la croquer. Ce n'est pas bon, un peu amer, mais frais comme la cuisine de onze heures, cuisine de l'eau froide, des légumes épluchés - tout près, contre l'évier, quelques carottes nues brillent sur un torchon, finissent de sécher. Alors on parle à petits coups, et là aussi la musique des mots semble venir de l'intérieur, paisible, familière. On parle de travail, de projets, de fatigue - pas de psychologie.

01/2008

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Littérature française

La vie en relief

Etre riche, à chaque époque de notre existence, de tous les moments qu'on a vécus, qu'on vit, qu'on vivra encore : c'est cela, la vie en relief. Voir ses souvenirs et ses sensations non pas additionnés les uns aux autres, mais comme démultipliés, à l'infini. Vivre comme si c'était la première fois. Trouver de la beauté dans l'ordinaire des choses. Aimer vieillir, écouter le bruit du temps qui passe.

04/2022

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Littérature française

Quelque chose en lui de Bartleby

Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l'employé de bureau discret jusqu'à l'effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l'activité outrancière, il fait l'éloge de la lenteur et décrit l'inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d'Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d'internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L'homme anonyme fait l'événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété?

08/2009

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Petits classiques parascolaire

Quiproquo et autres nouvelles

Un journaliste rompt avec les chemins pavés humides et les petits matins blêmes du plat pays pour découvrir les tuiles canal, l'éclat de la brique rose et le vert profond des noyers du Sud-Ouest. Les murs d'une vieille boutique résonnent de la cruelle absence de leurs anciens occupants. Un solitaire hante chaque soir à la même heure un quai de gare. A travers ces trois nouvelles, riches d'une langue ciselée et puissamment évocatrice, Philippe Delerm nous invite à partager de purs instants d'émotion, mélanges de souvenirs nostalgiques et de bonheurs fugaces.

08/2010