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Paul Morand

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Biographies

Paul Morand

C'est au chevet d'un Marcel Proust mourant que s'affirme la vocation littéraire de Paul Morand ; et c'est dans le vacarme d'une modernité incarnée par Jean Cocteau qu'elle va s'épanouir. Ce rejeton de la bourgeoisie parisienne, éclairée, artiste, aura connu tant d'astres de la bohème comme de l'élite républicaine. Deux mondes étanches qui vont former sa personnalité et dessiner sa double carrière de diplomate et d'écrivain. D'emblée, dans ses nouvelles et ses romans, Morand épouse les prouesses de son siècle en rompant avec un monde englouti à jamais par la Grande Guerre. Il roule vite, il vole loin. La terre a rétréci et il le fait savoir. L'écrivain au style étincelant, classique mais si reconnaissable, fait découvrir aux Français la magie de l'ailleurs. Sous de fausses allures de dilettante, cet amateur de sport et de jolies femmes trouve le temps d'écrire une oeuvre très ample qui ne s'arrêtera qu'à sa mort. S'il n'a jamais été fâché avec la géographie, Morand l'aura parfois été avec l'histoire. En 1940, il choisit Vichy alors qu'il est en poste à Londres. Sa proximité avec les rouages de la collaboration et sa fidélité indéfectible à Pierre Laval lui vaudront, la guerre finie, des années d'opprobre, d'exil et de solitude. C'est tard, à travers ses publications posthumes, qu'apparaît au grand jour un antisémitisme longtemps occulté. La lecture d'archives jusqu'ici inaccessibles, journaux intimes, correspondances inédites, a permis à l'auteur de cette biographie, la première depuis un quart de siècle, de signer le portrait d'un Morand à tant d'égards méconnu. Cette existence, faite de trajectoires superposées, trouve enfin ses ressorts et sa vérité.

11/2020

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Critique

L'idée d'Europe chez Paul Morand

L'ouvrage explore la contribution de Paul Morand, écrivain et diplomate, à l'idée d'Europe, de la Grande Guerre jusqu'à notre modernité des années 1970. Ses nouvelles, romans, essais et poèmes proposent des portraits d'Europe centrés sur l'essentiel, à savoir la tension entre la diversité et l'unité du continent. Du briandisme au pétainisme, Paul Morand a épousé des causes contradictoires et s'est compromis auprès de Pierre Laval. Enrichi de documents inédits, cet ouvrage met en avant le récit d'une écriture confrontée aux secousses de l'histoire européenne. Ecrivain controversé mais néanmoins reconnu pour la virtuosité de son style, Morand fait ainsi réfléchir sur le passé, le présent et l'avenir de l'Europe.

10/2023

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Pléiades

Nouvelles complètes / Paul Morand Tome 1 : [1921-1932

Ce que cherche Morand dans ces "éternels tropiques", c'est un goût passionné pour les voyages, la suppression des frontières, le brassage des cultures et des races. L'écrivain masque des êtres qu'on prendra pour lui. Ce qui l'agacera : "Que met-on dans ses livres ? Ce qu'on n'est pas et ce que l'on voudrait être, comme dans les rêves. Les livres sont des désirs refoulés, des actes manqués". Multipliant les approches, l'auteur affublera son personnage de masques successifs dont on ne saura jamais quel est le véritable. Aucun sans doute, car les Tropiques sont tristes et les femmes trop pâles sont déjà les mortes qu'elles seront : "Paule est toute blanche. Elle en remet". Incapables d'aimer, elles se donnent par ennui ou par hygiène. "Sous les apparences familières, apparaît un autre être, si différent qu'il décourage tout espoir de vraie connaissance et de possession totale", note Michel Collomb. Le cosmopolitisme de Morand ne serait-il pas, au fond, l'érotisation du voyage ? Au moment même où Morand coulera ses nouvelles dans un moule historique pour tenter une impossible objectivité, son imagination le trahira qui le conduira fantastiquement vers des au-delà dont on n'exige pas que l'auteur les justifie, et la peau de la belle créole "retournera au noir", ruinant ainsi toutes ses tentatives d'assimilation. Comme les nouvelles de Morand, ouvertes sur la Nuit.

05/2005

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Critique littéraire

Mille roses trémières. L'amitié de Paul Morand

Dans l'ultime au revoir que j'adresse à Paul Morand, je ne prétends pas arracher son masque et livrer son visage nu. Pendant longtemps il a joué à cache-cache avec lui-même. Voyageur pressé, Morand la Vitesse, formule qui a fait florès, diplomate amer, mondain désabusé : où se trouve l'homme véritable ? Que voulait-il cacher ? Une faille secrète, une faiblesse de caractère que personne ne devait connaître, une blessure de l'âme dont il ignorait lui-même la nature ? Qui le saura ? L'écrivain n'existe que dans la conscience de celui qui le lit. Chacun le voit à sa manière personnelle, selon son désir.

04/2004

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Critique

L'ambiguïté dans les <em>Nouvelles complètes</em> de Paul Morand

Bien qu'il se présente dans la société française de l'après- guerre comme un mal-aimé, Paul Morand (1888-1976) s'impose par son oeuvre littéraire et, plus particulièrement, par la nouvelle. A l'image de son auteur, la nouvelle se présente comme un genre dont la valeur esthétique réside principalement dans sa brièveté et dans son ambiguïté.

02/2022

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Critique littéraire

Berl, Morand et moi

En 1974, Bernard Morlino tombe sur un livre d'Emmanuel Berl (1892-1976) qui va lui donner accès à la culture. Face à la bêtise contemporaine, l'amitié entre le lecteur et l'écrivain devient le recours idéal. Durant un apprentissage hors du commun, où s'entremêle 1914-1918, l'esbroufe littéraire, l'amour, la Shoah, la religion, la non-violence, l'Europe, Colette, Cocteau, Malraux, Drieu et Camus, le mémorialiste se souvient qu'il fut l'un des principaux animateurs de l'intelligentsia des années 30 avant de ciseler son autobiographie dans Sylvia. Pour sceller leur rencontre, Berl offre à Morlino sa correspondance avec Paul Morand qui tranche avec le journal inutile. Colère contre la mort. Morand ne sort pas grandi d'un inattendu trio où excelle Berl, le Voltaire du XXe siècle.

09/2002

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Littérature française

Hiver Caraïbe. Et autres voyages

Toute sa vie, Paul Morand (1888-1976) a été un voyageur intrépide, insatiable, infatigable. Son métier de diplomate et son aisance ont certes favorisé ses goûts. Mais n'eût-il pas disposé de ces facilités, il aurait de toute manière satisfait ses envies : il était né globe-trotter. Si ses romans et ses nouvelles (dont certaines furent préfacées par Proust) révèlent un talent de conteur hors pair, ses récits de voyages nous font découvrir un homme avide de sensations neuves, de paysages inédits, de bruits, d'odeurs, de rencontres. Certes, on n'avait pas attendu Morand pour voyager. D'Hérodote à Marco Polo, de Montaigne à Montesquieu, les écrivains ont lié leur exploration de l'espace à celle de l'homme. Or, Morand ne se livre à aucun exercice de relativisme moral ou politique, n'essaie pas de se consoler des étroitesses du monde bourgeois par l'exotisme, fût-il oriental. Il voyage parce qu'il veut se sentir libre et toujours en mouvement. " Nous nous mîmes à dévorer la terre, impatients de la lenteur des paquebots, excités par la soudaine liberté. Nous cherchâmes à vivre au plus vite et à nous immobiliser le moins possible, à nous fondre dans ce qui nous apparut comme l'essence même de toute vie : le mouvement. " Qui n'aurait envie de se laisser entraîner à sa suite, de se laisser emporter par le rythme de sa phrase, de se laisser charmer par la pertinence et l'impertinence de ses notations ? C'est à juste titre qu'on a dit de lui : il a du style !

05/2019

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Critique littéraire

Journal inutile. Tome 1, 1968-1972

Ce journal couvre les dernières années de la vie de Paul Morand, de juin 1968 à avril 1976 : trente-deux cahiers manuscrits, déposés par lui à la Bibliothèque Nationale, et un dernier cahier inachevé faisant partie du fonds Morand, recueilli après sa mort par la Bibliothèque de l'Institut de France. Suivant les volontés de l'auteur, leur contenu ne devait être ni consulté ni publié avant l'année 2000. Il entendait ainsi les mettre à l'abri des indiscrétions et commentaires de ses contemporains. C'était aux lecteurs de cette époque encore lointaine qu'il destinait ce témoignage d'un homme animé par le plaisir d'écrire en toute liberté. Au Journal d'un attaché d'ambassade, datant des années 1916 et 1917, répond donc un demi-siècle plus tard son Journal inutile, dont le titre est emprunté à la tirade célèbre du Mariage de Figaro. Ces notes rédigées au fil des jours, sans se relire ni se corriger, mêlent rencontres, propos rapportés, réflexions personnelles sur les événements actuels et évocations du passé, lectures et voyages. Ecrit tantôt au feutre, tantôt au Bic, tantôt au stylo ou au crayon, accompagné de feuilles volantes, de pages arrachées à des carnets, de photographies, de coupures de journaux, de lettres épinglées (certaines, d'époques diverses, sont réunies dans les Annexes du tome II où figure également un index général), ce journal se présente comme une œuvre qui n'est pas si éloignée des collages des peintres. Il comporte même quelques petits dessins manuscrits, des dizaines de cartes postales et de papiers d'hôtels à en-tête de tous les pays du monde. Cosmopolite comme son auteur, révélant, comme lui-même l'écrit, son envie jusqu'à la fin d'" être ailleurs ".

02/2001

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Littérature française (poches)

Ferme la nuit

"C'était un très vieil endroit de plaisir, ce qu'avaient dû être Tortoni ou le Grand Seize dans leurs derniers beaux jours. (...) J'admirais les stalactites des lustres, les courtines de soie, les glands, les passementeries sans jeunesse, les écussons brodés aux armes impériales. Au fond de grottes en damas cerise, à grands motifs fruités, refroidissaient les glaces biseautées, les boissons, les diadèmes. Des dames à plumes m'entouraient, très décolletées, avec des ventouses dans le dos, comme de vieux baisers, sollicitant de moi une galanterie. Des domestiques vénérables décantaient de chauds bordeaux, encore avec des gestes rituels, mais bousculés, envahis par un public de mecs et de prostituées ; on voyait dans leurs yeux la fin d'un monde".

06/1993

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Décoration

L'allure de Chanel

Paul Morand faisait partie des proches de Chanel. Son dernier livre, écrit à partir des conversations qu'il eut avec la modiste, restitue, dans la langue étincelante de ce grand conteur, l'insaisissable Coco Chanel. Nous suivons, racontées à la première personne, son enfance chez des tantes qui lui donneront le goût de l'épure et le sens de l'argent, ses rencontres avec les providentiels M. B. et Boy Capel ; puis la création de sa maison, ses luttes contre les excentricités vestimentaires des dames du monde, ses succès, ses amitiés... Revivent, sous la plume exquise et vive de Paul Morand, Radiguet, Satie, Picasso, Churchill... Salué par la presse dès sa parution comme un livre de fête, un joyau raffiné et étincelant, L'allure de Chanel demeure la plus flamboyante des œuvres consacrées à Chanel.

04/2009

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Littérature française

Le voyage

Le voyage moderne est un réflexe de défense de l'individu, un geste antisocial. Le voyageur est un insoumis. Il s'agit d'échapper à l'Etat, à la famille, au mariage, au fisc, aux polyvalents, aux passages à tabac, aux contraventions, aux tabous nationaux. On peut y voir une protestation semblable à celle des huguenots, dont le mot d'ordre fut le Refuge ; refuge, fuite, voyage, liberté, affranchissement, tout se tient. Il s'agit d'être : loin de... Les Anglais, loin des brumes, les Américains, loin de l'ennui du Middle West ; on fuit aussi des mères tyranniques, des épouses acariâtres, des maîtresses jalouses. Aussitôt passé la frontière, vous êtes un étranger, avec ou sans devises, personnage sacré, un milord ; nous répétons, avec le prince de ligne : "J'aime mon état d'étranger partout." On voyage pour exister ; pour survivre ; pour se défixer...

02/1994

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Littérature française

Rien que la terre et autres fictions voyageuses

" Voici un homme qui a tout reçu la gloire littéraire, les biens de fortune, les honneurs et l'amour. Peut-on dire qu'il a été heureux ? Hélène Morand s'explique sur ce sujet : " Ce qu'il y a de plus profond, de plus certain et de incompréhensible chez Paul, c'est son inaptitude au bonheur. D'où cette inquiétude, cette recherche, ce besoin d'être ailleurs. Tour à tour dandy glacé, Bouddha sarcastique, voyageur traqué, homme pressé (Morand-la-vitesse, formule qui a fait florès), mondain désabusé : mais pour cacher quoi? Une faille secrète, une blessure qu'il fallait celer à tout prix, une faiblesse de caractère que personne ne devait savoir ? " Nous croyons que le voyage, cette fuite à travers nous empêchera de sentir la fuite du temps. " Rien que la terre répond à une angoisse. Il ne me reste que la lune, disait Morand en riant. "

04/2006

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Critique littéraire

Journal de guerre. Tome 1, Londres - Paris - Vichy 1939-1943

Le Journal de guerre de Paul Morand était un objet mythique dont l'existence même était sujette à caution. Au vrai, l'écrivain avait bien conservé ses notes prises durant la guerre et avait même commencé à en préparer la publication. Il en avait déposé le manuscrit à la Bibliothèque nationale, parmi un vaste ensemble de papiers personnels. Ce journal paraît pour la première fois, sans retouches ni coupes, et même complété des ajouts et des annexes prévus par Paul Morand lui-même et de quelques textes contemporains de sa rédaction. On se rappelle peut-être que Paul Morand, diplomate, était en mission à Londres le 18 juin 1940 et qu'il fut nommé ambassadeur en Roumanie en 1943. On découvre au fil des pages que, à défaut de s'être rallié en Angleterre au général de Gaulle, il choisit de se présenter à Vichy à l'été 1940, où il est mis d'office en retraite. Il décide alors de s'installer dans Paris occupé avant de rejoindre au printemps 1942 Vichy et le Cabinet de Pierre Laval, chef du gouvernement, en qualité de chargé de mission, poste qu'il occupera seize mois durant. A Londres, à Paris et à Vichy, de la déclaration de guerre de septembre 1939 à août 1943, Paul Morand a tenu son journal sans filtre ni censure, prenant note de ce qu'il voyait, de ce qu'on lui disait et de ce qu'il comprenait. Cest l'oeuvre d'un témoin conscient d'être placé aux premières loges de l'Histoire, observateur privilégié des réalités de la collaboration d'Etat et de la participation française à la mise en oeuvre de la Solution finale. Ce Journal de guerre est un document exceptionnel pour l'Histoire.

11/2020

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Littérature française (poches)

Champions du monde

Voici un des titres mythiques de la maison Grasset, et l'un des grands succès de Paul Morand. Champions du monde est le roman de l'Amérique et du sport. Publié en 1930, et quatrième et dernier volet de la Chronique du XXe  siècle (L'Europe galante - Bouddha vivant - Magie noire - Champions du monde), ce texte donne, en même temps que des portraits inoubliables de sportifs, un tableau des mours américaines où puritanisme et innocence, naïveté et foi nationaliste se mêlent en une synthèse étrange. Et puis, c'est un portrait de New York encore en train de se construire, d'élever des tours pour les plus grands rêves des hommes ."Comme New York a grandi !" Un classique moderne.

05/2013

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Littérature française (poches)

New York

"Donc : New York. A part le passage fameux de Voyage au bout de la nuit, on ne peut pas dire que la littérature française se soit illustrée dans cette dimension redoutable. Vous êtes à New York ou vous n'y êtes pas. Un Français, en général, n'y est pas.[...] Morand a vite vu, compris, dessiné la situation. Le livre est publié en 1930, moment du grand tournant : économique, technique, géopolitique. Il est un des seuls Européens à saisir l'événement. D'où sa tentation de le maîtriser, dans un livre qui est à la fois un essai de mythologie, une prophétie nerveuse, un guide touristique, un reportage, un traité d'ethnologie, une longue nouvelle.[...] On sent bien l'ambition de Morand, dès les premières lignes. Reprendre le récit là où Chateaubriand l'a laissé... "Silence. Les dernières vagues atlantiques se jettent sur une pointe de rochers bruns pourpres et s'y déchirent"... Philippe SOLLERS

11/1994

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Littérature française

Nouvelles d'une vie Tome 1 : Nouvelles du coeur

De Marcel Proust qui préfaça Tendres Stocks (1921) à Céline : "C'est un satané authentique orfèvre de la langue. Je le reconnais comme mon maître", l'unanimité s'est faite autour de Paul Morand pour saluer en lui l'un des rares et tout premiers nouvellistes de ce siècle. L'anthologie composée par Paul Morand lui-même embrasse cinquante années d'une vie électivement dédiée à la plus concise des formes littéraires et où s'expriment à la perfection l'humeur et le tempérament de l'auteur. Depuis les jeux brillants d'Ouvert la Nuit jusqu'aux pages hallucinantes d'Hécate et ses chiens, il nous est ainsi donné de parcourir toutes les étapes d'un art qui, s'il a le premier "jazzé la langue française" (Céline), n'a cependant cessé de tendre vers la rigueur, la brièveté et la fermeté classiques. Dans le premier recueil, c'est le coeur qui parle et dans un désordre savant, voulu par l'auteur. Le second volume (Nouvelles des yeux) est placé sous le signe du regard, de cette vision lucide et colorée qui percevait déjà ce monde qui allait devenir le nôtre.

06/1965

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Littérature française (poches)

Bouddha vivant. Chronique du XXe siècle

C'est pour découvrir l'Occident que Jâli, prince héritier de Karastra, a fui la cour de son père. Guidé par Renaud d'Ecouen qui lui sert de chauffeur et de chambellan, il explorera tour à tour les bas-fonds de Marseille et de Londres, les petits cénacles d'Oxford, le dancing de l'hôtel Claridge et les nuits interlopes du Paris des années 1920. Mais la révélation de ce monde brillant et cruel n'est, pour le prince Jâli, que l'instrument d'une autre révélation plus capitale, celle de soi-même. Avec Bouddha vivant, étincelante chronique de l'Occident tel qu'il s'offre à un regard asiatique, Paul Morand a donné une suite aux Lettres persanes de Monesquieu, une suite remise au goût du jour, animée par le rythme trépidant des années folles.

12/1988

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Récits de voyage

Bains de mer, bains de rêve et autres voyages

Nouvelliste de génie et romancier fulgurant, emblème de la modernité littéraire des années vingt, Paul Morand fut aussi l'un des plus grands voyageurs de son temps. A la fois protagoniste nostalgique d'un monde en train de disparaître et témoin désabusé de l'émergence du tourisme de masse. Traversant l'espace et le temps, ses récits de voyages possèdent le parfum inimitable de l'évasion, du désir et du rêve. Conçu par Olivier Aubertin, ce volume invite à un véritable tour de la planète en compagnie de l'auteur de L'Homme pressé. Se trouvent ici réunis des oeuvres célèbres, qui ont forgé l'image cosmopolite de Morand (Rien que la terre, Air indien...), et des textes plus brefs - reportages, chroniques ou préfaces - devenus introuvables et pour une partie d'entre eux restés inédits. Une fois dispensés quelques "Conseils pour voyager sans argent" et formulée une "Méditation sur la vitesse", l'odyssée morandienne peut démarrer. Elle entraîne le lecteur de la route des Indes au Siam, de l'île de Pâques aux rivages de l'Angleterre et de l'Amérique. Ce périple passe, bien sûr, par la Suisse et Venise, escales qui sont pour l'écrivain autant de points d'ancrage dans un parcours marqué par le goût de l'urgence, la griserie de la route, l'enchantement des Bains de mer et le feu des soleils du Sud. Toute la terre est là ; tout Morand aussi, sa curiosité jamais rassasiée, nourrie par un regard vif et percutant, un style aussi serré qu'éblouissant. "Morand est un tireur d'élite, souligne Nicolas d'Estienne d'Orves dans sa préface. Jamais de mitraille, mais un seul trait juste, précis, implacable. Il saisit au sens premier du terme : il attrape une image, une scène, la ligote pour mieux la libérer en mots, et le voyage se fait livre".

05/2019

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Pléiades

Nouvelles complètes. Tome 2

Morand installe deux tréteaux. Sur le premier, il remet en scène l'histoire, théâtre des multiples masques de l'homme, car l'Histoire permet à Morand de se confronter à la diversité des temps, des lieux et sans doute d'éprouver ce que donne le déplacement d'une figure. Sur la seconde scène, il cherche au moi une identité, car le Je aussi que ravagent les passions est un théâtre. Univers poreux où s'écrit un texte étrange et étranger sur les corps, où reviennent les morts, les vrais, mais aussi ceux que nous fûmes, où la victime de l'Inquisiteur réclame son bourreau, où l'amour conduit à la folie l'amoureuse et le demi solde épris de sa jeune jument à la mort, où l'être émigre vers un pays d'origine qu'il ne retrouvera jamais. Car c'est un monde sur lequel règne Hécate et ses chiens qui, "plutôt que de nous tuer, nous entraîne à ses côtés. Alors nous suivons ces ombres qui finissent par être plus vraies, plus attirante, plus réelles que les enfants du jour". Puis vient la Noire affaire, la Mort qui emporte Charles Quint, et ce moi éphémère qui s'est prêté un temps au Temps sur la scène du monde.

05/2005

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Littérature française

MEDITERRANEE MER DES SURPRISES

Marseille "la Chicago méditerranéenne", Barcelone et sa "vitalité vulgaire", San Remo et ses impératrices déchues, Tanger la Blanche, Chio, l'île aride aux montagnes cassées... Telles sont quelques-unes des étapes de l'inoubliable voyage que vous propose Paul Morand autour de la Méditerranée. Là, au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et de l'Orient, les temples grecs voisinent avec les mosaïques byzantines, les mosquées arabes avec les églises baroques. Ecrit en 1938, avant que la Riviera ne vende son âme aux spéculateurs, ce récit ressuscite pour nous une époque révolue. Une époque pleine de charme où aucune "autostrada" ne longeait les champs d'oliviers, où les ports du Midi ressemblaient encore à des salons, où sur la promenade des Anglais flânaient de grandes coquettes à boas et des club-men en pantalons à damiers... --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

07/1996

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Correspondance

Lettres à Pierre Benoit

Dès les années 1920, Paul Morand a compté pour ami Pierre Benoit, l'illustre auteur de L'Atlantide. De nombreux points communs les rapprochent : le goût du voyage, la passion de l'aventure, une conception de l'art littéraire romanesque où domine la figure féminine. A partir des années 1930, le rapprochement se marque davantage : Paul Morand songe à entrer à l'Académie française, où l'influence de Pierre Benoit est grande. Puis, après la longue interruption de la guerre et de l'après-guerre, les lettres reprennent et s'intensifient dans les années 1950, quand Paul Morand est pris par une idée fixe : être admis dans l'illustre compagnie pour retrouver son prestige perdu après ses années passées à travailler pour le régime de Vichy. On le voit manoeuvrer pour atteindre son but qui se solde par un échec retentissant en 1958 avec le retour au pouvoir de son plus ferme ennemi, Charles de Gaulle. Contre toute attente, la fin du livre découvre un autre Paul Morand, sensible à la maladie de l'épouse de son ami et prenant part à son deuil ... Comme l'écrit Gabriel Jardin, cet ensemble inédit, fresque tragi-comique de la vie littéraire de l'après-guerre, est l'occasion, au gré des lettres de Paul Morand, de découvrir la "preuve d'une amitié qui dévoile un peu plus la part sensible d'un homme qui, il est vrai, n'aimait pas se livrer sinon indirectement par ses livres".

09/2021

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Littérature française (poches)

Fin de siècle

Un festival en quatre longues nouvelles. Fleur-du-Ciel commence à Vienne et finit à Pékin : trois officiers se disputent Ida Maria von Karisch, qui a vécu légèrement mais finit comme une sainte, lazariste, torturée à mort par les Boxers. La Présidente nous transporte dans une famille américaine. Le Bazar de la Charité est une histoire d'adultère qui se déroule comme un vaudeville, en marge d'un atroce fait divers. Dans Feu monsieur le duc, celui dont on lorgne l'héritage va berner après sa mort toute sa famille. Quatre nouvelles au style à la fois élégant et très alerte, qui sont comme des instantanés d'un monde en train de disparaître. Paul Morand était hanté par le sentiment de l'agonie de l'Europe, il tenait à son rôle de témoin, lui qui avait connu la fin de la Belle Époque. Jean Giraudoux le qualifiait de " pessimiste gai ", et c'est bien le ton de ce recueil

02/2008

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Littérature française

Magie noire

Magie noire paraît en 1928 au moment où l'art nègre fait fureur. Morand est l'un des premiers à l'annexer à la littérature, à la nouvelle. Il sonde l' "âme noire" . Tous ses personnages, Occide, Congo, etc. , sont possédés par la magie noire, à moins qu'ils ne la possèdent.

07/1983

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Littérature française

Lewis et Irène

Jeune financier que les cours de la Bourse préoccupent plus que les femmes, Lewis tombe amoureux d'Irène - de la famille Apostolatos, riches banquiers de Trieste. Que deviendra l'amour entre ces deux requins qui, tout en se caressant, se disputent les mines de San Lucido, en Sicile ?Au meilleur de sa forme, Paul Morand nous le dit dans ce récit superbe et cruel où le cœur et l'argent échangent leurs vocabulaires.

02/2011

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Littérature française (poches)

L'Europe galante. Chronique du XXe siècle

Paul Morand se fait le géographe ironique de l'Europe qui se relève de la Première Guerre mondiale. Se relève ou se recouche ? Une comtesse hanovrienne entreprend d'initier une Américaine au culte de Sapho. Un diplomate détourne un instant Mata-Hari de ses devoirs d'espionne. Un homme politique portugais finit dans les bras de celui qui voulait l'assassiner...

10/2013

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Littérature française

Les Extravagants (Sciences de la vie de bohème cosmopolite)

Voici le tout premier roman de Paul Morand, écrit en 1910-1911, et inédit jusqu'en 1986. On pensait que le manuscrit de cette oeuvre de jeunesse avait été détruit par l'auteur. Il a été retrouvé en 1978 chez un libraire de Los Angeles, et acquis par la bibliothèque de l'Université Yale. A vingt-deux ans, l'auteur n'a pas encore trouvé son style, bref, ironique, détaché. C'est du Morand d'avant Morand. Mais l'intrigue ne manque pas de charme. Les extravagants est un roman d'éducation esthétique et morale où l'écrivain a mis beaucoup de sa jeune expérience : Paris, Londres, Oxford, Caen (où il fait son service militaire), Venise. Le héros, Simon de Biéville, s'attachera à deux héroïnes : Mrs Hyde, l'Anglo-Indienne en qui s'affrontent deux races mêlées, et la princesse Lemska, fière Polonaise vaincue par l'amour. Ce qui donne aux Extravagants toute leur valeur aux yeux du lecteur familier de l'oeuvre de Morand, c'est d'y trouver exposé pour la première fois le thème auquel son nom est demeuré attaché : le cosmopolitisme.

11/1986

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Récits de voyage

Londres suivi de Le nouveau Londres

Londres fut la plus durable passion de Paul Morand. Des conquérants normands à la diplomatie insulaire en passant par les pubs, les clubs, les courses de lévriers et les maisons hantées, il compose une encyclopédie à la gloire de la capitale britannique et des Anglais : "À leur amour de l'excentricité seul on peut juger déjà que les Anglais furent un grand peuple". Une oeuvre majeure pour mieux comprendre "cette ville qui fait de la lumière avec rien, avec des gris".

04/2012

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Critique littéraire

Anthologie de la littérature équestre

Un des écrivains majeurs du XXe siècle, Paul Morand, auteur de quelques chefs d'oeuvre, en tête desquels il faut placer Milady, bouleversante histoire d'amour d'un écuyer pour sa jument, a composé en 1966, pour un éditeur aujourd'hui disparu, une Anthologie de la littérature équestre réunissant les plus beaux textes, ou les textes à ses yeux les plus importants, consacrés au cheval et à son utilisation. Traités d'équitation, précis vétérinaires, manuels d'hippologie : de l'Antiquité à nos jours, Paul Morand n'oublie aucun des grands maîtres de l'oeuvre équestre. Depuis longtemps introuvable, cette anthologie méritait une réédition. La voici, enrichie d'une présentation de l'écrivain Jérôme Garcin, qui partage avec Paul Morand l'amour de la (bonne) littérature et la passion de la (belle) équitation.

04/2010

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Littérature française (poches)

L'homme pressé

Pierre gâche tout, l'amitié, l'amour, la paternité, par sa hâte fébrile à précipiter le temps. A cette allure vertigineuse, il ne goûte plus ce qui fait le prix de la vie, ni les moments d'intimité que sa femme Hedwige lui ménage, ni la poésie des choses. Il se consume et consume les siens en fonçant vers un but qu'il renouvelle, chaque fois qu'il l'atteint. " A quoi reconnaître qu'on est arrivé si l'on ne s'arrête jamais ? demande la sage Hedwige. Pierre saura trop tôt qu'il ne se hâtait ainsi que pour arriver plus vite au rendez-vous de la mort.

06/2006