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Patrick Modiano

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Critique littéraire

Patrick Modiano

S'adressant à la fois aux amateurs et aux chercheurs, ce Cahier comporte des inédits de l'auteur et des textes rares, des études approfondies par des spécialistes, des articles critiques, des entretiens, des témoignages et une volumineuse correspondance. Il offre l'occasion de revenir sur les aspects marquants d'une oeuvre littéraire remarquablement cohérente mais aussi de révéler sa diversité en arpentant des territoires encore peu explorés. Ce Cahier permettra de découvrir de nombreux textes de Patrick Modiano, éclairant la formation de l'écrivain (textes de jeunesse inédits) ou portant à la connaissance du grand public des aspects méconnus de son oeuvre (scénarios de film, préfaces, fictions et articles publiés dans des magazines, etc.). Richement illustré de deux cahiers iconographiques et de nombreux fac-similes in texto, il contient un grand nombre de documents susceptibles d'intéresser les spécialistes et les amateurs : critiques des premiers livres, lettres d'écrivains, de cinéastes ou de personnalités, témoignages de proches. Parfois amusants, comme le certificat médical dressé par le psychiatre Gaston Ferdière, d'autres fois poignants, comme les lettres et photographies rassemblées autour de Dora Bruder, ces documents permettent de mieux comprendre l'entrelacement de la vie et de l'oeuvre. Les articles de spécialistes et les critiques d'époque montrent comment s'est progressivement forgée la fameuse petite musique modianesque : des personnages à l'identité trouble, un mélange de flou et de précision dans le style, la passion des noms propres, une mémoire confuse et néanmoins obsessionnelle, hantée par les périodes les plus sombres de l'histoire française - la collaboration - et par les faits divers les plus tragiques. La mélancolie si reconnaissable de cette oeuvre est cependant tempérée par des approches critiques et des témoignages qui s'intéressent à des aspects moins étudiés, comme la représentation de la jeunesse, de l'avenir, ou encore l'influence du cinéma. Toute une section du Cahier permet en effet de prendre la mesure des intersections entre l'oeuvre romanesque et le cinéma, jusqu'ici peu étudiées. Ce volume espère ainsi rendre compte de la richesse d'une oeuvre aux harmoniques certainement plus contrastées qu'on ne le croit souvent. Patrick Modiano né en 1945 de l'union d'une actrice flamande et d'un émigré italien, grandit entre Paris, Biarritz, Jouyen- Josas et la Haute Savoie. Son bac en poche, il décide de se consacrer entièrement à l'écriture. Raymond Queneau l'y introduit. C'est en 1968 qu'il publie son premier roman La Place de l'étoile, couronné du prix Roger Nimier. Auteur d'une trentaine de romans et récits dont Rue des boutiques obscures, Prix Goncourt en 1978, Voyage de noces, Dora Bruder, Un pedigree, etc. Patrick Modiano est considéré comme l'un des plus grands écrivains français contemporains.

01/2012

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Critique littéraire

Dans la peau de Patrick Modiano

Tout commence en 1968, lorsque Patrick Modiano, à la parution de son premier roman La Place de l’étoile, s’invente une date de naissance : 1947 au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans pour rétablir son état civil, et plus de quarante pour s’en expliquer...Étonnant Modiano, toujours entre fiction et réalité. Lors de son entrée sur la scène littéraire, il entremêle sa date de naissance et celle de son frère disparu, une façon de rendre à celui-ci un hommage discret. Dans ses livres, surtout, il ne cesse de « vaporiser » des éléments réels, liés pour beaucoup à la période de l’Occupation qui l’obsède. Les gestapistes de la rue Lauriston, le duo Bonny-Lafont et surtout le mystérieux Eddy Pagnon, hantent ainsi ses textes, du premier au dernier roman.Au fil des ans, cependant, Modiano avance. On le décrit prisonnier des brumes des années 1940, le voici qui rédige un scénario sur Mesrine avec Michel Audiard ! Lui qui se présente comme le fils « d’un juif et d’une Flamande » porte sur ses parents un regard nouveau : le père équivoque et déchu des premiers textes est lentement réhabilité, pendant que la mère actrice se retrouve la cible tardive d’attaques frontales. En parallèle, il se construit une famille de papier où se croisent Maurice Sachs, Emmanuel Berl, Raymond Queneau, Georges Perec, Dora Bruder, Serge Klarsfeld, mais aussi Françoise Hardy et Catherine Deneuve.En se glissant dans la peau de l’écrivain, Denis Cosnard mène à travers les textes une enquête passionnante pour aller au-delà du mythe Modiano.

01/2011

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Critique littéraire

Paris dans les pas de Patrick Modiano

Le Paris de Patrick Modiano est une ville intérieure, à la fois précise et floue. Les époques s'y superposent, de la nuit de l'Occupation aux ombres des années 1960 et de la fin de la guerre d'Algérie. Dans ces décors brumeux évoluent des personnages en apesanteur, toujours en quête de quelque chose ou de quelqu'un, s'efforçant de brouiller les pistes en s'éloignant du centre pour trouver refuge dans des zones neutres, aux confins de la ville. Grand maître des illusions et des enquêtes inabouties, géomètre expert, Patrick Modiano fait de Paris un immense jeu de piste spatial et temporel : "La topographie d'une ville, c'est toute votre vie qui vous revient à la mémoire par couches successives, comme si vous pouviez déchiffrer les écritures superposées d'un palimpseste."

01/2019

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Critique

Patrick modiano ou l'ecriture comme un nocturne

L’œuvre de Patrick Modiano est un théâtre d’ombres. Des personnages évanescents surgissent et se dissipent sur la scène du monde, héros éphémères de récits tantôt tracassés, tantôt fracassés par l’Histoire. 1945 année zéro. L’écriture parie sur la puissance suggestive de la langue, ses harmonies et ses non-dits pour faire sens. Cette œuvre de l’après-coup s’apparente à un nocturne, les romans modulant les multiples nuances d’un principe de mélancolie qui en dicte la partition. C’est qu’il n’est de juste écriture, pour le Prix Nobel de Littérature 2014, que dans l’exploration tourmentée des lendemains d’hier.

10/2022

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Critique Roman

Poétique de la répétition chez Patrick Modiano. Style, symptômes, vestiges

Les romans de Patrick Modiano racontent-ils toujours la même histoire, comme le suggèrent certains critiques ? Comment expliquer l'éternel retour des personnages sur les traces de leur jeunesse ou de celle de leurs parents ? Cette étude explore le style de Modiano en utilisant l'approche psychanalytique, la philosophie du temps et l'analyse littéraire. En comparant quatre romans de l'écrivain, cet ouvrage montre que la répétition chez Modiano est un principe fondateur qui crée un univers singulier. La poétique de la répétition permet d'exprimer au mieux l'incertitude qui provient du caractère désuni et fragmenté de la mémoire des périodes troubles, comme l'Occupation, marquées par les secrets et les refoulements. En revisitant inlassablement un événement éloigné, le narrateur se remémore de nombreux détails qui permettent de donner un sens à cet événement, d'établir un lien avec le présent, et d'apaiser l'angoisse existentielle.

07/2021

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Critique littéraire

Fragments de jeunesse. Une amitié d'enfance avec Patrick Modiano

Jérôme Tubiana a rencontré Patrick Modiano à l'âge de sept ans à l'école communale de la rue du Pont-de-Lodi dans le VIe arrondissement de Paris. Devenus très amis, il a bien connu la famille Modiano, son frère Rudy et sa mère Luisa qui lui a témoigné beaucoup d'affection. Cette amitié a duré jusqu'à la fin des années 1960. Au-delà d'une histoire qui contribue à éclairer la personnalité et l'oeuvre d'un grand écrivain, Fragments de jeunesse s'inscrit dans un milieu : celui de la Rive gauche de la Seine des années d'après-guerre. Il est aussi un jeu de miroirs entre deux itinéraires : celui de l'auteur, ancré dans le confort matériel et social, et celui de Patrick Modiano, marqué par le déracinement familial, l'inconfort matériel à l'adolescence et la hantise des activités de son père sous l'Occupation.

10/2020

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Critique

A chacun sa cicatrice : Romain Gary, Georges Perec et Patrick Modiano

La tragédie de l'Holocauste surgit dans les oeuvres de Romain Gary, Georges Perec et Patrick Modiano sous la forme d'une interrogation tourmentée des origines. Pourtant, ils abordent ces thèmes chacun d'une manière singulière, en raison d'un vécu historique différent : celui de héros de la Résistance pour Gary, d' "enfant caché" pour Perec et de "fils de collabo" pour Modiano. Identité et mémoire se rejoignent ainsi dans des récits qui mettent continuellement en jeu les pierres angulaires du moi, se reconstruisant et se déconstruisant, sans jamais se définir de façon définitive. En ce sens, le ressassement identitaire des trois auteurs peut être lu dans la réécriture d'une série de motifs autobiographiques, d'origine traumatique, mais aussi en relation avec la création d'une posture d'auteur, d'un nom d'auteur et d'un corpus littéraire, jouant sur les notes d'une variation esthétique essentielle.

06/2022

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Littérature française

Remise de peine de Patrick Modiano. Voyage au pays de l'enfance

Le récit d'enfance de Patrick Modiano, Remise de peine, raconte contrairement à l'autobiographie officielle, Un pedigree, la période passée avec son frère Rudy, précocement disparu. Voyage au pays de l'enfance, il peut être lu comme le premier volet d'un diptyque autobiographique, car l'absence de mention générique sur la page de couverture indique que ce n'est pas un roman. Rien ne permet d'affirmer en outre qu'il s'agit d'un texte autofictionnel...

05/2013

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Littérature française

Oublier Modiano

" J'ai écrit ce livre parce que, depuis longtemps, je trouve que les romans de Patrick Modiano s'achèvent trop vite... Et pour donner à ma soeur, renversée par un camion à l'âge de dix-sept ans, la chance de faire un dernier tour d'auto tamponneuse avec Rudy... J'ai écrit ce livre parce qu'il n'y a plus personne qui, passant devant la Salle Pleyel un jour de pluie, guette encore, derrière la façade, la petite fille en tutu que j'étais et qui s'échinait à la barre... J'ai écrit ce livre pour enfermer dans un dérisoire cercueil de papier les dernières lettres que m'a écrites mon amour de jeunesse avant de se pendre... Modiano, ma soeur, mon bel amour : mon grand bal. Où les fantômes dansent mieux que les vivants ".

05/2011

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Critique littéraire

Pages pour Modiano

" Il pleut sur la longue table grêlée d'encoches, les volumes sont posés côte à côte, dans l'ordre chronologique de leur parution: de la couverture blanche, crème plutôt, de Gallimard, à la couverture blanche, avec quelques écarts, quelques exceptions, autres couleurs, autres formats. Mais le classicisme de la IW l'emporte de beaucoup. L'eau qui tombe courbe les végétaux, l'odeur de la terre mouillée s'élève peu à peu tandis que varie au gré de l'ondée la sourde résonance de la pluie. La mine sur le papier, écrire pour venir à lui : point d'exégèse biographique ni d'analyse littéraire, plutôt une tentative d'appropriation anecdotique. "

02/1999

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Essais

Patrick

Les lectures-performances de la série "Patrick" (2008-2015) construisent un corps textuel et fantomatique dont la coupe méticuleuse des cheveux en deux fois quatre au moins, la digression dans le détail du détail, la citation à tout bout de champ, le transfert improbable des codes de l'écrit dans le vivant, l'auto-cannibalisme ouvrant sur la digestion infinie et l'éternel des restes forment l'ossature... La chair serait ce vocabulaire trop snob pour l'être vraiment, entre hit-parade français, vitrine de librairie de la dernière rentrée littéraire, séminaire lacanien, histoire de l'art un peu désuète et news feed, toutes sources où Patricia & Marie-France Martin puisent en fans absolues, forcément absolues. Le personnage de Patrick est né il y a onze ans, en 2008, à la faveur d'une performance imaginée par les soeurs jumelles à Bruxelles, Patrick, reviens ! Depuis, cet avatar s'est imposé comme un feuilleton dans l'univers des deux artistes, qui l'ont rappelé déjà dans douze épisodes. Mi-poétiques mi-didactiques, mais où l'humour affleure toujours, truffées de références culturelles de toutes natures et époques, ces conférences s'autorisent tous les rapprochements, à l'image de ce prénom en vogue dans les années 1960 qui se réfère autant à un personnage d'un court-métrage de J.-L. Godard, Tous les garçons s'appellent Patrick, qu'au frère des deux artistes décédé deux ans avant leur naissance.

05/2022

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Littérature française

La danseuse

"La danseuse arrivait, le matin, à sept heures quarante-cinq, gare du Nord. Ensuite le métro jusqu'à la place de Clichy. Le bâtiment du studio Wacker était vétuste. Au rez-de-chaussée, une dizaine de pianos d'occasion, rangés en désordre comme dans un dépôt. Aux étages, une sorte de cantine avec un bar et les studios de danse. Elle prenait des cours avec Boris Kniaseff, un Russe que l'on considérait comme l'un des meilleurs professeurs... Une odeur particulière de vieux bois, de lavande et de sueur".

10/2023

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Critique

Essai sur l'invention de soi dans l'oeuvre de Patrick Modiano. La vérité du rêve

En partant de l'adolescence, du passé familial et de la formation d'écrivain de Patrick Modiano, mais aussi de sa narratologie et de son écriture, la présente étude conduit à une nouvelle approche des autobiographies rêvées qui distinguent, de son propre aveu, les récits du prix Nobel 2014.

03/2021

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Art contemporain

Patrick Tosani

Cette monographie de poche sur Patrick Tosani est introduite par un texte de Guitemie Maldonado et paraît à l'occasion de l'entrée dans les collections des Beaux-Arts de Paris de sa série d'oeuvres, Corps du dessous. Chaque série du travail de Patrick Tosani (des Glaçons aux Pluies, des Talons aux Vêtements ou encore des Zones aux Planètes) est présentée par un court texte de l'artiste et un choix d'oeuvres représentatives.

02/2021

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Littérature française

Souvenirs dormants

""Vous en avez de la mémoire. . ". Oui, beaucoup... Mais j'ai aussi la mémoire de détails de ma vie, de personnes que je me suis efforcé d'oublier. Je croyais y être parvenu et sans que je m'y attende, après des dizaines d'années, ils remontent à la surface, comme des noyés, au détour d'une rue, à certaines heures de la journée".

10/2017

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Littérature française

L'horizon

"Il suivait la Dieffenbachstrasse. Une averse tombait, une averse d'été dont la violence s'atténuait à mesure qu'il marchait en s'abritant sous les arbres. Longtemps, il avait pensé que Margaret était morte. Il n'y a pas de raison, non, il n'y a pas de raison. Même l'année de nos naissances à tous les deux, quand cette ville, vue du ciel, n'était plus qu'un amas de décombres, des lilas fleurissaient parmi les ruines, au fond des jardins".

03/2010

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Littérature française (poches)

Fleurs de ruine. Récit

24 AVRIL 1933. Deux jeunes époux se suicident dans leur appartement parisien pour de mystérieuses raisons. Cette nuit là ils auraient fait la connaissance de deux femmes, de deux hommes, fréquenté un dancing, pénétré dans une maison pourvue d'un ascenseur rouge. Trente ans se sont écoulés. Le narrateur s'interroge sur leur histoire dont certains protagonistes semblent avoir croisé la sienne. Interrogation qui, en écho, en suscite d'autres. Fantômes entrevus, explications jamais venues. Silhouettes, prénoms, aspirés par le temps. Paris, aussi, surtout. Perdu, poursuivi, redessiné.

05/2007

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Littérature française (poches)

Les Boulevards de ceinture

Le narrateur part à la recherche de son père. Le voici dans un village, en bordure de la forêt de Fontainebleau, du temps de l'occupation, au milieu d'individus troubles. Qui est ce père ? Trafiquant ? Juif traqué ? Pourquoi se trouve-t-il parmi ces gens ? Jusqu'au bout le narrateur poursuivra ce père fantomatique. Avec tendresse.

06/2006

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Littérature française (poches)

Dora Bruder

" J'ignorerai toujours à quoi elle passait ses journées, où elle se cachait, en compagnie de qui elle se trouvait pendant les mois d'hiver de sa première fugue et au cours des quelques semaines de printemps où elle s'est échappée à nouveau. C'est là son secret. Un pauvre et précieux secret que les bourreaux, les ordonnances, les autorités dites d'occupation, le Dépôt, les casernes, les camps, l'Histoire, le temps - tout ce qui vous souille et vous détruit - n'auront pas pu lui voler. "

04/1999

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Littérature française (poches)

Voyage de noces

Je suis tombé sur la vieille coupure de journal qui datait de l'hiver où Ingrid avait rencontré Riguaud. C'était Ingrid qui me l'avait donnée la dernière fois que je l'avais vue. Pendant le dîner, elle avait commencé à me parler de toute cette époque, et elle avait sorti de son sac un portefeuille en crocodile, et de ce portefeuille la coupure de journal soigneusement pliée, qu'elle avait gardée sur elle pendant toutes ces années. Je me souviens qu'elle s'était tue à ce moment-là et que son regard prenait une drôle d'expression, comme si elle voulait me transmettre un fardeau qui lui avait pesé depuis longtemps ou qu'elle devinait que moi aussi, plus tard, je partirais à sa recherche. C'était un tout petit entrefilet parmi les autres annonces, les demandes et les offres d'emplois, la rubrique des transactions immobilières et commerciales : " On recherche une jeune fille, Ingrid Teyrsen, seize ans, 1,60m, visage ovale, yeux gris, manteau sport brun, pull-over bleu clair, jupe et chapeau beiges, chaussures sport noires. Adresser toutes indications à M. Teyrsen, 39 bis boulevard Ornano, Paris.

06/2007

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Littérature française (poches)

Dimanches d'août

Pourquoi le narrateur a-t-il fui les bords de la Marne avec Sylvia pour se cacher à Nice ? D'où vient le diamant la Croix du Sud, la seule chose dure et consistante de leur vie et qui, peut-être leur porte malheur ? De quoi est mort l'acteur populaire Aimos ? Qui sont les Neal, et pourquoi, de leur villa délabrée, s'intéressent-ils de si près à Sylvia, au narrateur, à la Croix du Sud ? Et Sylvia ? A-t-elle été l'épouse de Villecourt ? Et Villecourt ? Que vient-il faire à Nice, lui aussi, à l'heure de sa déchéance ? ... A travers toutes ces énigmes qui s'entrecroisent, un roman d'amour se dessine, empreint d'un charme qui hante le lecteur pendant longtemps.

02/2001

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Littérature française

Des inconnues

"J'avais peur de m'endormir et de lui confier dans mon sommeil ce que je gardais pour moi depuis si longtemps : René, le chien, la photo perdue, les abattoirs, le bruit des sabots qui vous réveille très tôt le matin".

02/1999

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Littérature française

Remise de peine

Dans ce récit aux contours autobiographiques, le narrateur, Patoche, évoque son enfance chez des amies de ses parents, pendant que sa mère court les scènes de théâtre dans toute l'Europe et que son père s'est fait chercheur d'or en Amérique du Sud. Le regard enfantin et naïf du narrateur dessine des existences adultes troubles, faites de mystères et de clandestinité. Remise de peine est imprégné des thèmes chers à Patrick Modiano : la quête paternelle et la mélancolie des errances parisiennes.

01/1988

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Littérature française

Villa triste

Une petite ville de la province française, au bord d'un lac et à proximité de la Suisse. C'est dans cette station thermale qu'à dix-huit ans le narrateur, un apatride " aux semelles de vent " et à l'âme inquiète, vient se réfugier afin d'échapper à des menaces qu'il sent rôder autour de lui et à la peur panique qui le dévore. Peur d'une guerre, d'une catastrophe imminente ? Peur des " autres " ? En tout cas, la proximité de la Suisse, où il compte fuir à la moindre " alerte ", lui apporte un réconfort provisoire. Il se cache au début de ce mois de juillet dans la foule des estivants, quand il fait la rencontre d'une jeune fille, Yvonne Jacquet, et d'un étrange docteur, René Meinthe, auxquels il s'accroche comme un noyé. Mais ces deux êtres sont eux-mêmes aussi exilés que lui de la vraie vie, malgré la parade sociale qu'ils jouent dans un milieu où passent comme des lucioles des personnages aux contours estompés par la dérision et la mélancolie. Le narrateur, en " voyeur d'ombres ", évoque cet été d'il y a presque quinze ans et tente d'arracher à l'oubli les visages, la fragilité des instants, les atmosphères d'une saison déjà lointaine. Mais tout défile et se dérobe, comme à travers la vitre d'un train, de sorte qu'il ne reste plus que le souvenir d'un mirage et d'un décor de carton-pâte. Et une musique où s'entrecroisent plusieurs thèmes : le déraciné qui cherche vainement des attaches, le temps qui passe et la jeunesse perdue.

09/1975

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Littérature française

La place de l'Etoile

En exergue de cet étonnant récit, une histoire juive : " Au mois de juin 1942, un officier allemand s'avance vers un jeune homme et lui dit : " Pardon, monsieur, où se trouve la place de l'Etoile ? " Le jeune homme désigne le côté gauche de sa poitrine. " Voici, annoncé en quelques lignes, ce qui anime le roman : l'inguérissable blessure raciale. Le narrateur, Rapphaël Schlemilovitch, est un héros hallucinatoire. A travers lui, en trajets délirants, mille existences qui pourraient être les siennes passent et repassent dans une émouvante fantasmagorie. Mille identités contradictoires le soumettent au mouvement de la folie verbale où le juif est tantôt roi, tantôt martyr et où la tragédie la plus douloureuse se dissimule sous une énorme et pudique bouffonnerie. Ainsi voyons-nous défiler des personnages réels ou fictifs qui appartiennent à la mythologie personnelle de l'auteur : Maurice Sachs et Otto Abetz, Lévy-Vendôme et le docteur Louis-Ferdinand Bardamu, Brasillach et Drieu la Rochelle, Marcel Proust et les tueurs de la Gestapo française, le capitaine Dreyfus et les amiraux pétainistes, Freud, Rebecca, Hitler, Eva Braun et tant d'autres, comparables à des figures de carrousels tournant follement dans l'espace et le temps. Mais la place de l'Etoile, le livre refermé, s'inscrit au centre exact de la " capitale de la douleur ".

04/1968

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Littérature française (poches)

Du plus loin de l'oubli

J'aurais brassé les papiers, comme un jeu de cartes, et je les aurais étalés sur la table. C'était donc ça, ma vie présente ? Tout se limitait donc pour moi, en ce moment, à une vingtaine de noms et d'adresses disparates dont je n'étais que le seul lien ? Et pourquoi ceux-là plutôt que d'autres ? Qu'est-ce que j'avais de commun, moi, avec ces noms et ces lieux ? J'étais dans un rêve où l'on sait que l'on peut d'un moment à l'autre se réveiller, quand des dangers vous menacent. Si je le décidais, je quittais cette table et tout se déliait, tout disparaissait dans le néant. Il ne resterait plus qu'une valise de fer-blanc et quelques bouts de papier où étaient griffonnés des noms et des lieux qui n'auraient plus aucun sens pour personne.

10/1997

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Littérature française

Un cirque passe

"Place du Châtelet, elle a voulu prendre le métro. C'était l'heure de pointe. Nous nous tenions serrés près des portières. A chaque station, ceux qui descendaient nous poussaient sur le quai. Puis nous remontions dans la voiture avec les nouveaux passagers. Elle appuyait la tête contre mon épaule et elle m'a dit en souriant que "personne ne pourrait nous retrouver dans cette foule". A la station Gare-du-Nord, nous étions entraînés dans le flot des voyageurs qui s'écoulait vers les trains de banlieue. Nous avons traversé le hall de la gare et, dans la salle des consignes automatiques, elle a ouvert un casier et en a sorti une valise de cuir noir. Je portais la valise qui pesait assez lourd. Je me suis dit qu'elle contenait autre chose que des vêtements".

08/1992

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Littérature française (poches)

Quartier perdu

Un dimanche de juillet, Ambrose Guise arrive à Paris. Personne. Sauf les statues. Une ville fantôme, lui semble-t-il, après un bombardement et l'exode de ses habitants. Auteur de romans policiers anglais, il vient rencontrer son éditeur japonais. Mais il va profiter de ce voyage pour élucider les mystères de son passé, du temps où il était français et s'appelait Jean Dekker, il y a vingt ans. Il fait alors surgir dans un Paris crépusculaire, halluciné, des lieux étranges : une chambre secrète rue de Courcelles, en face d'une pagode ; un grand rez-de-chaussée donnant sur un jardin, place de l'Alma. Il réveille les spectres de Georges Maillot, au volant de sa voiture blanche, de Carmen Blin, Ghita Wattier, des Hayward... Tout un quartier perdu de la mémoire est ainsi revisité, et délivre le secret de ses charmes, et de ses sortilèges.

03/2015

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Littérature française

Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier

" - Et l'enfant ? demanda Daragane. Vous avez eu des nouvelles de l'enfant ? - Aucune. Je me suis souvent demandé ce qu'il était devenu... Quel drôle de départ dans la vie... - Ils l'avaient certainement inscrit à une école... - Oui. A l'école de la Forêt, rue de Beuvron. Je me souviens avoir écrit un mot pour justifier son absence à cause d'une grippe. - Et à l'école de la Forêt, on pourrait peut-être trouver une trace de son passage... - Non, malheureusement. Ils ont détruit l'école de la Forêt il y a deux ans. C'était une toute petite école, vous savez..."

10/2014

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Littérature française

L'herbe des nuits

« Jean… Qu’est-ce que tu dirais si j’avais fait quelque chose de grave ? » J’avoue que cette question ne m’avait pas alarmé. Peut-être à cause du ton détaché qu’elle avait pris, comme on cite les paroles d’une chanson ou les vers d’un poème. Et à cause de ce : « Jean… Qu’est ce que tu dirais… » c’était justement un vers qui m’était revenu à la mémoire : « … Dis, Blaise, sommes-nous bien loin de Montmartre ? » « Qu’est-ce que tu dirais si j’avais tué quelqu’un ? » J’ai cru qu’elle plaisantait ou qu’elle m’avait posé cette question à cause des romans policiers qu’elle avait l’habitude de lire. C’était d’ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l’un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé. « Ce que je dirais ? Rien ». Mêlé de près à une affaire criminelle au début des années 1960, Jean, le narrateur de L’Herbe des nuits, tente de mettre au clair les circonstances qui l’ont conduit à fréquenter la bande de L’Unic Hôtel à Montparnasse et une certaine Dannie dont il était alors amoureux. En recoupant ses souvenirs avec les pièces d’un dossier de la brigade des moeurs, il rouvre une enquête classée sans suite, dont il est vraisemblablement le dernier témoin.

10/2012