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Paolo Giordano

Extraits

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Philosophie

Giordano Bruno

Giordano Bruno (1548-1600) était frère dominicain, philosophe et astronome. Il mourut sur le bûcher, exécuté par l'Inquisition à cause de ses croyances mystiques et controversées. Bruno croyait que la Terre tournait autour du Soleil, que les étoiles étaient d'autres soleils comme le nôtre, avec des étoiles qui tournaient autour, et que l'Univers devait être infini comme Dieu.

03/2019

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Histoire internationale

Giordano Bruno

Le 17 février 1600, Giordano Bruno meurt sur le bûcher de l'Inquisition. Au lendemain des guerres de Religion, en pleine Contre-Réforme, l'Eglise de Rome ne lui pardonne pas son insoumission. Bruno hérétique ? Dominicain de formation, il rompt avec son ordre et quitte l'Italie. A Genève, il s'oppose aux calvinistes qui l'excommunient. A Paris, son art de la mémoire séduit Henri III qui le protège. En Angleterre, il scandalise les docteurs d'Oxford et les puritains. Une troisième fois, il est excommunié par les luthériens allemands. Irrécupérable pour son temps, Bruno marque un tournant dans l'histoire de la pensée occdientale et s'impose comme l'un des plus importants philosophes du XVIe siècle. Ce " chevalier errant du savoir " s'inspire aussi bien de Saint Thomas d'Aquin, de Nicolas de Cues que de Ficin. Pourfendeur d'Aristote, il pose, à partir de Copernic, l'existence d'un univers infini, peuplé de mondes innombrables. Paradoxalement, il prône une déchristianisation en soutenant le pouvoir et les intérêts de l'Eglise catholique. Anti-humaniste, il s'insurge contre les grammairiens et leur prétention à la vérité. Poète, il se fait peintre. Des mathématiques à la magie en passant par la colonisation de l'Amérique, il remet en question tout ce qui semble acquis. Exilé, isolé et sans cesse dissident, cet " académicien de nulle académie " est longtemps resté prisonnier de ses mythes : Bruno l'athée, l'espion ou le moderne. Contrairement à Galilée, il est toujours rejeté par l'Eglise de Rome.

05/1995

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Théâtre

Théâtre. Tome 3, Paolo Paoli ; La Politique des restes ; Sainte Europe

De Paolo Paoli à Sainte Europe, en passant par La Politique des restes, Arthur Adamov poursuit l'évolution amorcée dès Le Ping-Pong, en esquissant une large tragi-comédie de la vie sociale. Ces trois pièces, pourtant fort dissemblables, ont un thème commun : celui du trafic, un trafic qui n'est pas seulement l'échange des biens, mais encore l'échange des sentiments, même les plus intimes. Ainsi la réalité est abordée sous ses deux faces : celle des grands conflits historiques comme la guerre de 14-18, la politique raciste en Afrique du Sud, le partage des influences et des intérêts dans le tiers monde... Et celle aussi des solitudes et des névroses individuelles qui, comme l'ont bien montré Frantz Fanon et Danilo Dolci, tout en étant le produit d'une évolution historique, empêchent les hommes de faire leur propre histoire. Mais, si la succession de ces trois pièces apparaît logique, chacune d'elles possède un ton qui lui est propre. Alors que dans Paolo Paoli Arthur Adamov s'attache à décrire minutieusement la situation d'un petit monde clos, qui renvoie d'ailleurs à toute l'histoire de l'époque, dans Sainte Europe il enjambe allègrement plusieurs siècles et fait interférer la vie publique avec l'existence la plus secrète, celle de nos songes, pour créer une satire à la mesure de notre temps.

05/1966

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Littérature étrangère

Dévorer le ciel

Dix ans après La Solitude des nombres premiers, un adieu à la jeunesse dans un bouleversant roman d'amour et d'amitié. Chaque été, Teresa passe ses vacances chez sa grand-mère, dans les Pouilles. Une nuit, elle voit par la fenêtre de sa chambre trois garçons se baigner nus dans la piscine de la villa. Ils s'appellent Nicola, Bern et Tommaso, ce sont " ceux de la ferme " d'à côté, jeunes, purs et vibrants de désirs. Teresa l'ignore encore, mais cette rencontre va faire basculer sa vie en l'unissant à ces trois " frères " pour les vingt années à venir, entre amours et rivalités, aspirations et désillusions. Fascinée par Bern, personnage emblématique et tourmenté, viscéralement attaché à la terre somptueuse où il a grandi, elle n'hésitera pas, malgré l'opposition de sa famille, à épouser ses idéaux au sein d'une communauté fondée sur le respect de la nature et le refus du monde matérialiste, à l'image de la génération des années 90, tiraillée entre le besoin de transgression et le désir d'appartenance, mais entièrement tendue vers l'avenir, avide de tout, y compris du ciel.

08/2019

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Littérature étrangère

Contagions

Alors que le monde, frappé par l'épidémie du coronavirus, traverse une crise sanitaire sans précédent, un écrivain prend la parole. Homme de lettres et de science, mais citoyen avant tout, Paolo Giordano nous offre un témoignage personnel et une réflexion dont la portée va bien au-delà des soubresauts de l'actualité, de l'inquiétude et de l'incertitude immédiates. Ni "accident fortuit" ni "fléau", l'épidémie du COVID-i9, nous dit-il avec espoir, vigueur et lucidité, est un miroir dans lequel doit se réfléchir la société, et qui peut ainsi nous conduire à une prise de conscience salutaire : nous appartenons tous à une seule et même collectivité humaine, et nous sommes les hôtes d'une nature que nous avons trop longtemps négligée. A cet égard, la contagion est le "symptôme" d'un désordre écologique auquel nous ne sommes pas étrangers - mais face auquel nous ne sommes pas non plus impuissants. Un petit livre d'une grande sagesse, pour aujourd'hui et pour demain.

05/2020

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Littérature étrangère

La solitude des nombres premiers

Les nombres premiers ne sont divisibles que par 1 et par eux-mêmes ; soupçonneux et solitaires, certains possèdent cependant un jumeau dont ils ne sont séparés que par un nombre pair. Maffia, jeune surdoué, passionné de mathématiques, en est persuadé : il compte parmi ces nombres, et Alice, dont il fait la connaissance au lycée, ne peut être que sa jumelle. Même passé douloureux, même solitude à la fois voulue et subie, même difficulté à réduire la distance qui les isole des autres. De l'adolescence à l'âge adulte, leurs existences ne cesseront de se croiser, de s'effleurer et de s'éloigner dans l'effort d'effacer les obstacles qui les séparent. Paolo Giordano scrute avec une troublante précision les sentiments de ses personnages qui peinent à grandir et à trouver leur place dans la vie. Ces adolescents à la fois violents et fragiles, durs et tendres, brillants et désespérés continueront longtemps à nous habiter.

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Littérature étrangère

Les humeurs insolubles

Madame A. s'inscrit dans la lignée des servantes au grand coeur, dévouées et vertueuses, celle des Félicité, des Françoise, des Babette. Engagée pour assister la grossesse difficile de Nora, elle a ensuite élevé avec amour le petit Emanuele et choyé son père, le narrateur, quand il restait seul en ville l'été pour travailler : elle fait donc partie de la famille et en est même la colonne portante. Aussi, quand elle s'éloigne discrètement pour affronter seule la maladie qui l'emportera bientôt, le monde semble s'écrouler. Nora et le narrateur s'aiment, mais cela ne suffit pas, ils se sentent soudain démunis, ne savent pas comment s'y prendre, et les humeurs de chacun prennent le dessus. Contrairement à ce qu'ils pensaient les lymphes qui coulent dans leurs veines respectives ne sont pas solubles l'une dans l'autre. Mais avant de les quitter définitivement, madame A. saura leur insuffler le courage de continuer à vivre leur vie.

10/2015

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Littérature Italienne

Tasmania

Paris, novembre 2015. Le narrateur, écrivain et journaliste, est venu couvrir un sommet sur le climat, quelques jours seulement après les attentats. Une situation de crise qui fait écho à celle qu'il traverse avec sa compagne, Lorenza. Avec une désinvolture vivifiante, il s'entoure de personnages atypiques qui apportent, chacun à sa façon, du sens à son univers : un jeune physicien aventurier, un climatologue spécialiste des nuages, une reporter haute en couleurs et un prêtre qui a rencontré la femme de sa vie. Intime et universel, Tasmania est un roman sur le présent et sur l'avenir. L'avenir que nous craignons et celui que nous désirons, celui que nous n'aurons pas et celui que nous construisons. Il nous rappelle que chacun peut trouver sa Tasmanie, un espace où écrire son avenir.

08/2023

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Littérature Italienne

La solitude des nombres premiers

Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d'en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l'autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s'éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu'Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard : le lien qui les unit est indestructible.

08/2023

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Musique, danse

Paolo Conte

Un curieux homme. Pétri de contradictions. Pas de look extravagant comme les aime le show-business : vêtements neutres, cravate discrète, moustache drue mais courante. Et, en même temps, un esprit d'invention qui touche tous les domaines dans lesquels il s'investit. Compositeur, à fait naître une musique où apparaissent des influences nombreuses - jazz, rythmes latino-américains, blues, rock -, mais qui ne ressemble à aucune autre. Auteur, il oscille entre le surréalisme et la chronique sociale, entre la dérision et la tendresse, et crée un climat totalement neuf qui séduit et envoûte. Interprète, il sait à la fois être crooner, charmeur, ironiste, en jouant sur toutes les possibilités d'une voix suggestive et modulée. L'Italie, dont il vient et qu'il a su surprendre, a fait de lui un grand de la chanson. Paris, qui l'a récemment découvert, se passionne pour son personnage. Il plait en Allemagne, en Belgique et en Hollande. Peut-être est-il déjà le chanteur de l'Europe qui après 1992, règnera sur nos ondes.

12/1990

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Biographies

Pier Paolo Pasolini

"Ceux qui comme moi ont eu le destin de ne pas aimer selon la norme finissent par surestimer la question de l'amour. Quelqu'un de normal peut se résigner - quel mot terrible - à la chasteté, aux occasions manquées : mais chez moi la difficulté d'aimer a rendu obsessionnel le besoin d'aimer : la fonction a hypertrophié l'organe, alors que, dans mon adolescence, l'amour me semblait être une chimère inaccessible". La vie de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), cinéaste, romancier, théoricien de l'art et de la littérature, se déroula à la fois comme un destin tragique et comme le symbole de la plus noble des libertés. Ce courage, il le paya très cher : scandales, procès, assassinat mystérieux enfin dont il fut la victime, sur une plage d'Ostie, une nuit de novembre.

02/2022

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Théâtre

Pier Paolo Pasolini

Pier Paolo Pasolini est surtout connu pour les six pièces qu'il écrivit en 1966 et pour son Manifeste pour un nouveau théâtre paru en 1968. Cependant, à chaque période de sa vie, le théâtre est présent. Dès ses années lycéennes et universitaires à Bologne, il lit du théâtre, assiste à des représentations et fait ses premières expérimentations pratiques. Dans le Frioul, terre maternelle, il découvre le monde paysan auquel il voue un attachement intime, il entend le dialecte frioulan et il écrit alors des dialogues et des poésies, fixant par écrit un dialecte qui n'était pas destiné à l'être ; à Rome, enfin, où c'est le monde des sous-prolétaires qui l'attire au sortir de la guerre, il s'interroge sur la façon de le représenter et invente son fameux adage : "Représenter la réalité à travers la réalité". Au-delà des concepts et de ses écrits théâtraux, Pasolini s'essaye au théâtre, il écrit des chansons et un spectacle mêlant danse, chants et textes pour Laura Betti et il traduit Eschyle et Plaute pour la scène. Ce livre présente le parcours théâtral de Pier Paolo Pasolini, un parcours indissociable des changements historiques et du contexte théâtral italien des années quarante aux années soixante-dix, du fascisme qui entendait interdire les dialectes, à la société de consommation qu'il abhorrait. Un parcours historique bien que dirigé vers l'avenir, tant le théâtre de Pasolini, "théâtre de Parole" comme il le désignait lui-même, est un théâtre à oraliser et à jouer, un théâtre où la métathéâtralité, omniprésente, peut permettre de produire un rapport nouveau entre acteurs et spectateurs et de bouleverser, aujourd'hui encore. Un théâtre où la musicalité et la poésie des mots provoquent une émotion d'une puissance rarement égalée.

04/2015

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Critique littéraire

Pier Paolo Pasolini

" Ceux qui comme moi ont eu le destin de ne pas aimer selon la norme finissent par surestimer la question de l'amour. Quelqu'un de normal peut se résigner - quel mot terrible - à la chasteté, aux occasions manquées : mais chez moi la difficulté d'aimer a rendu obsessionnel le besoin d'aimer : la fonction a hypertrophié l'organe, alors que, dans mon adolescence, l'amour me semblait être une chimère inaccessible. " La vie de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), cinéaste, romancier, théoricien de l'art et de la littérature, se déroula à la fois comme un destin tragique et comme le symbole de la plus noble des libertés. Ce courage, il le paya très cher : scandales, procès, assassinat mystérieux enfin dont il fut la victime, sur une plage d'Ostie, une nuit de novembre.

11/2005

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Littérature érotique et sentim

Pablo

Nina Lambert mène une vie paisible, entourée de sa fille Emy et de son petit-fils Noé. Jusqu'au jour où elle reçoit une lettre lui annonçant la mort de Pablo. Et tout vole en éclat. Car Pablo, c'était le grand amour de Nina, l'homme de ses 18 ans, celui à qui elle a tout donné et dont elle n'a jamais parlé. Pourtant, elle ne l'a jamais oublié. Sous les flammes de son passé qui ressurgit, Nina sent le présent vaciller... parviendra-t-elle à préserver le bonheur qu'elle s'est si durement construit ? D'une plume douce et élégante, Elise Henry conte l'amour, le brûlant, passionnel, que l'on éprouve pour l'être aimé mais aussi le solide, profond, que l'on ressent pour sa famille et toutes les nuances de joie, de souffrances, de trahison et de doutes que ce magnifique et complexe sentiment, essentiel à l'existence, provoque dans le coeur humain.

11/2019

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Littérature étrangère

Paola

"Soudain une jeune femme apparut en haut des marches, adossée à la fenêtre, avec la pluie qui frappait violemment les vitres et, à l'arrière-plan, les sommets embrumés. Aucun doute, c'était Paola, la star des bals du Westmorland. Bien qu'elle fût en contre-jour, elle me fit d'entrée beaucoup d'effet : elle était brune, svelte avec pourtant quelques rondeurs, l'allure souple, élancée et féline des Italiennes. [...] Comment la qualifier ? Elle avait du style. Du chic. On ne peut pas dire qu'elle était belle - des lèvres rouges, pulpeuses, un petit nez, le teint pâle, les yeux noirs - mais elle avait une sorte de grâce, à la fois naturelle et sophistiquée [...]. C'était saisissant ; elle contrôlait si totalement la situation que j'en arrivais à me sentir un provincial maladroit en présence d'une femme du monde." Est-elle vraiment des leurs ? Les Godavary, à vrai dire, ne forment pas une famille très unie. C'est plutôt un commun désir de fuite, une lâcheté sournoise qui les rassemblent... Paola, issue du remariage du défunt Noble Godavary avec une étrangère, préfère pour sa part tenir fermement les rênes du destin, quitte à se débarrasser de toute contrainte familiale - ce que les dernières volontés de son père vont lui permettre de faire, d'éclatante façon.

10/2009

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Thrillers

Pablo

La campagne du Vaucluse. Un accident de la route mortel, passé sous silence. Quelques heures plus tard, non loin de là, Cathy Constant s'éveille. Nounou impliquée dans le milieu associatif, elle souffre de n'avoir pu enfanter. Passionnée par son métier, elle garde chaque jour le petit Pablo. Mais voilà que le bébé est enlevé, au Parc du village. Toute la région est sous le choc. Cathy, soupçonnée d'avoir participé à cet enlèvement, tente de se défendre. Elle fait face à de regards accusateurs, aux rumeurs odieuses. Le temps passe, l'enquête piétine. Cathy décide de se lancer à la recherche de l'enfant, loin d'imaginer combien les apparences sont parfois trompeuses. Dans sa quête folle, elle va découvrir le chaos, la mort, et bien pire encore... Mais retrouvera-t-elle son Pablo vivant ? Un thriller sombre, angoissant, qui vous tiendra éveillé la nuit !

09/2021

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Littérature française

Pablo

Les gens heureux n'ont pas d'histoire. La vie de Pablo, elle, en regorge. Histoires brûlantes, joyeuses, violentes. Histoires de soleil, d'amitié, de militantisme. Histoires d'amour, aussi, même si elles ne disent pas toujours leur nom. C'est si court la vie d'un homme. Celle de Pablo aura été intense, passionnante, dure et drôle. Entre l'Algérie où il est né, et la France où il va mourir.

06/2023

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Livres à toucher

Pablo

C'est la dernière nuit que Pablo passe dans son oeuf. Il doit sortir de sa coquille, il est trop grand maintenant. Comme il a un tout petit peu peur, il commence par un tout petit trou, suivi d'un deuxième petit trou. Il regarde à gauche, à droite. Pablo ne veut pas perdre une miette du monde qui l'entoure !

04/2022

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Critique littéraire

Sur Pier Paolo Pasolini

" Je défendrai toujours l'œuvre de Pasolini, la liberté de sa parole, l'inventivité de son esthétique cinématographique, le génie de sa poésie, la férocité de sa critique des tièdes, des veules, des conformistes, son courage, sa faculté d'exposition, sa curiosité, sa vitalité, sa vérité. J'admirerai toujours ses films, ses poèmes, ses critiques, ses essais, ses romans, ses nouvelles. Je suis heureux d'avoir traduit l'une des plus grandes œuvres littéraires du XXe siècle, Petrolio, et d'avoir tenté d'en analyser la structure. Je publie peut-être trop tôt un recueil de mes articles et conférences sur Pasolini. Puisque je ne crois pas à la fin des histoires d'amour. On ne cesse pas d'aimer. Je ne cesse pas de lire Pasolini. Ce que j'écris est écrit dans cet amour-là qui a accompagné le premier texte que j'ai voulu publier. Mais ce n'est pas la fidélité douloureuse de la filiation. Non, ne jamais voir un père en Pasolini qui dédia son premier recueil frioulan à son père et en fut si mal aimé et l'aima si mal. On aime toujours mal un père. Je ne crois pas aimer mal Pasolini. " Sur Pier Paolo Pasolini (1922-1975) dont il a traduit de nombreux ouvrages, René de Ceccatty publie en même temps une biographie, Pasolini (" Folio biographies ", Gallimard) et un dialogue avec Maria Callas, dans Le Mot amour (Gallimard).

10/2005

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Beaux arts

Paolo Uccello, "Le déluge"

Il y a plusieurs âges de la peinture dans la fresque. Ce Déluge d'Uccello retient une énigme. Le problème de l'espace et de la construction perspective y est étrangement anachronique par rapport à ce qu'est ici la solution de la figure : une grande métonymie des états de mouvement dans un espace stéréoscopique ; la figure ainsi comprise comme corps y est débordée par une inconnue de référence et d'emploi dans le " mazzocchio ". La couleur découpe des unités, non des détails : elle est faite d'un grain plus gros que les corps. Un des niveaux de lecture est sans doute celui qu'impose une sorte d'avancée fantomale du corps de la mythologie, non de ses figures. Ce livre est mis en scène par des passages de peinture (des passages écrits, des sortes d'animaux) qui prennent appui sur les deux bords opposés de ce Déluge : la division des corps dans l'eau et l'objet le plus résistant (le module refermé de construction des figures).

02/1999

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Cinéastes, réalisateurs

Avec Pier Paolo Pasolini

"Comme tous les grands artistes, Pasolini demeure éternellement présent. Lorsqu'on a admiré profondément un créateur, on ne change pas de rapport avec lui. Souvent, autour de moi, on dit que Pasolini est dépassé, que son cinéma est daté, que ses poèmes et ses romans sont illisibles... Cela me paraît aberrant. Autant dire que Flaubert est vieillot, que Villon est illisible, que Dante est ennuyeux... Pasolini était une figure active de la vie politique. C'est cela qui donne l'impression qu'il appartient au passé. Mais les grandes oeuvres sont inépuisables. ". . Le poète, le romancier et le polémiste ; le cinéaste, le dramaturge et le peintre ; ses relations aux autres ; la mort... A l'occasion du centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini (1922-1975), dont la vie s'est tragiquement achevée une nuit de novembre sur une plage d'Ostie dans des circonstances encore mystérieuses, René de Ceccatty rassemble ici un large choix de ses études, articles, entretiens et conférences qu'il n'a cessé depuis quarante ans de consacrer au poète cinéaste. René de Ceccatty est romancier, éditeur, traducteur et critique. Il a publié une trentaine de romans et récits, et de nombreux essais littéraires et biographies. Il a traduit une grande partie de l'oeuvre de Pasolini (romans, essais, poèmes) et il est l'auteur de sa biographie chez Gallimard.

03/2022

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Philosophie

Nature et puissance. Giordano Bruno et Spinoza

Il existe sans doute entre Giordano Bruno et Spinoza une " affinité élective " qui dépasse toute tentative d'établir une filiation philologique ou une dérivation textuelle entre les deux auteurs. En effet, indépendamment d'une certaine " convergence " biographique (la persécution de la part des autorités politiques et religieuses, l'exil, la renommée sulfureuse des écrits), Giordano Bruno et Spinoza partagent des problématiques et des questionnements philosophiques d'une grande envergure conceptuelle. En effet, au-delà d'une herméneutique d'origine idéaliste et historiciste visant à souligner une forte homogénéité conceptuelle entre Giordano Bruno et Spinoza, il nous semble que ces deux auteurs tentent de répondre à une même question, extrêmement précise : quelles sont les conséquences anthropologiques de l'infinitisation de la nature ? Cette question est pour ainsi dire immanente aux thématiques et aux tensions qui gouvernent leur philosophie respective et en même temps elle est implicite aux contenus et aux débats caractérisant la culture philosophique de leur époque. Les conséquences anthropologiques de l'infinitisation de la nature deviennent particulièrement évidentes, aussi bien chez Bruno que chez Spinoza, lorsqu'on se focalise sur la notion de " puissance ". Que signifie d'abord l'affirmation d'une puissance infinie au sein d'un univers infini, autrement dit d'une productivité naturelle inépuisable abolissant les principes de la transcendance divine ? Que signifie penser Dieu dans les choses ? La théorie de l'immanence oblige ainsi Bruno et Spinoza à inscrire cette puissance dans l'effectivité même du réel et à définir les propriétés et les caractères d'une productivité infinie agissant à l'intérieur des processus naturels et façonnant par là la totalité de l'univers.

03/2006

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022

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Thèmes photo

Paolo Roversi. Palais Galliera 2024

Exposition du 16 mars au 14 juillet 2024 au Palais Galliera Arrivé à Paris en 1973, Paolo Roversi, originaire de Ravenne, réalise ses premières séries en 1977. Dès lors, il se consacre à la photographie de mode, travaillant pour les plus grands créateurs et pour les magazines les plus prestigieux. Acteur majeur de la photographie française de ces quarante dernières années, il se tient tout à la fois au coeur du système et à distance, loin des courants éphémères de la mode. A la recherche de la beauté, il construit avec honnêteté une oeuvre unique et mystérieuse sur laquelle le temps n'a pas prise. Le choix du studio, de la chambre grand format et du Polaroid, définissent pour les années à venir la manière de travailler et le style du photographe. Au coeur de son oeuvre il y a les rencontres et les relations fidèles avec les créateurs de mode et les mannequins. L'univers de Paolo Roversi s'accorde harmonieusement avec celui de Yamamoto, mais aussi de Romeo Gigli, Rei Kawakubo ou Dior. Chaque nouvelle collaboration est un défi pour se renouveler. L'ouvrage qui accompagne l'exposition au Palais Galliera a été imaginé et conçu en lien étroit avec l'artiste.

03/2024

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Histoire des sciences

Giordano Bruno. Un génie martyr de l'Inquisition

Dominicain défroqué, proclamant haut et fort la liberté de pensée en matière de science comme de religion, provocateur invétéré, Giordano Bruno (1548-1600) est sans doute la figure la plus fascinante de la Renaissance italienne. Il se fit le défenseur de Copernic et prolongea sa thèse, en soutenant l'idée qu'un Dieu infiniment puissant ne saurait créer qu'un univers infini, lequel, dès lors, ne saurait avoir de centre... Celui qui écrivait "Si Dieu te touche, tu seras un feu ardent" finit tragiquement sur le bûcher de l'Inquisition pour avoir nié la Trinité, l'Incarnation, la virginité de Marie et même la damnation éternelle. Son oeuvre, toujours peu connue du public français, englobe toutes les disciplines de son temps, des mathématiques à l'alchimie et à la métaphysique.

02/2021

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Sciences historiques

Pasquale Paoli

Après un long exil - en juillet 1755 - Pasquale Paoli est élu général en chef de la Nation, au couvent Sant'Antone di a Casabianca. Il vient d'avoir trente ans. Commence alors pour le Corse, et la Corse, une aventure hors du commun sur la voie de l'indépendance. L'île est dotée d'une constitution démocratique moderne et la guerre contre les Génois reprend de plus belle. Le jeune chef d'Etat, aux idées novatrices, se lance alors dans de grands projets : il frappe monnaie, fonde une capitale Corte - mais aussi l'université, l'imprimerie nationale et crée une marine corsaire. «Toute l'Europe est corse», dit-on alors. Puis, en 1768, le cours de l'Histoire va changer, lorsqu'un traité est signé dans les salons de Versailles...

07/2010

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Documentaires jeunesse

Pablo Picasso

Peintre, sculpteur, artiste génial, Pablo Picasso nous étonne toujours. Essayons de deviner ce qu'il crée avec de la ficelle et du carton. Regardons-le inventer le cubisme et composer Guernica, son plus célèbre tableau. Des pages transparentes, des animations, pour faire des découvertes étonnantes. Des chefs-d'oeuvre mis en scène avec humour.

03/2018

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Documentaires jeunesse

Pablo Picasso

Picasso ? Son nom est célèbre dans le monde entier ! Un ouvrage pour les 5 ans et plus, pour tout savoir du plus grand artiste du XXe siècle !

08/2018

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Beaux arts

Pablo Picasso

De son enfance à Malaga à ses grandes oeuvres cubistes en passant par son atelier de la Butte Montmartre, l'histoire du plus célèbre des artistes du XXe siècle est passionnante. Quelle Histoire propose une initiation ludique accessible à l'histoire de Pablo Picasso, à travers des illustrations colorées.

03/2023

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Littérature étrangère

Le corps humain

Le peloton Charlie, envoyé en mission "de paix" en Afghanistan, rassemble des soldats issus de tous les horizons : Cederna, un fort en gueule qui rêve d’entrer dans un corps d’élite, Ietri, son jeune "disciple", la blonde et courageuse Zampieri, Mitrano, le souffre-douleur, ou encore Torsu, à la santé fragile. Encadrés par un colonel vulgaire et amant des plaisirs, un capitaine austère et un adjudant qui exerce parallèlement l’activité de gigolo pour arrondir ses fins de mois, ils vont être confrontés au danger, à l’hostilité, à la chaleur, à l’inconfort, à la rébellion du corps humain et au désoeuvrement à l’intérieur d’une base avancée qui évoque un bastion fantomatique au milieu du désert. Mais aussi et surtout à eux-mêmes : à leurs craintes, leurs complexes, leurs démons, leur passé, leurs interrogations, qui les rattrapent comme des boomerangs à des milliers de kilomètres de chez eux. Une épidémie de dysenterie les rapproche du lieutenant Alessandro Egitto, médecin de garnison (et personnage principal du roman) qui vient de rempiler afin de fuir une histoire de famille douloureuse, liant ainsi son sort au leur. Enfin, une opération à l’extérieur de la base, qui se transforme en cauchemar, fait voler toutes leurs certitudes en éclats. Plus qu’un roman de guerre, Le Corps humain est un roman d’apprentissage où le conflit armé apparaît comme un rite d’initiation au monde adulte, et la famille comme une guerre tout aussi redoutable. Giordano fait preuve ici d’une maîtrise et d’une maturité surprenantes pour un deuxième roman. Décidément doué d’une sensibilité hors du commun, il s’y montre un excellent investigateur de l’âme humaine.

08/2013