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Panaït Istrati

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Critique littéraire

Panaït Istrati. L'amitié vagabonde

Routard céleste, éternel insoumis et conteur irrésistible, né à Braïla en 1884 et mort à Bucarest en 1935, Panaït Istrati fut un voyageur d'exception et demeure un compagnon de route envoûtant. Par son sens de la camaraderie, ses passions éclatantes et sa révolte organique contre toute forme d'oppression, sa vie et son oeuvre - du Danube à la France et du Liban à l'uRss en passant par la Suisse, des Chardons du Baragan à Nerrantsoula sans oublier Kyra Kyralina - chantent son amour profond pour une humanité frappée par la misère. Rêveur insatiable de nouveaux horizons, Istrati avait pour bagage la littérature et pour flamme l'amitié vagabonde.

10/2015

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Critique littéraire

L' Existence juive dans l'œuvre de Panaït Istrati

Le grand écrivain roumain de langue française, Panaït Istrati (1884-1935), dont les chefs-d'oeuvre ne furent connus en France qu'à partir des années 1960, et en Roumanie qu'à partir de 1990, fut longtemps - notamment par la propagande des communistes soviétiques - considéré comme antisémite. En même temps, ou en parallèle de ce courant diffamatoire, Istrati était souvent rangé parmi les écrivains israélites : il est vrai que des récits comme Isaac ou Méditerranée, très juifs dans leur esprit et leur poétique, expliquent en partie cette assimilation. David Seidmann livre ici une mise au point définitive. Panaït Istrati n'était absolument pas juif (ni par ses ascendances, ni par ses obédiences) et nullement antisémite. Il avait, pour la pensée juive, une inclination presque naturelle, ce dont put témoigner l'écrivain Isaac Horowitz, qui fut l'un de ses amis les plus chers à son coeur. "Aujourd'hui, conclut David Seidmann, on n'a plus de peine à convaincre qui que ce soit qu'Istrati est resté ami des Juifs jusqu'à sa mort. Mais même s'il était devenu antisémite, il faudrait l'oublier et se rappeler toujours qu'en 1927, six ans avant l'avènement du nazisme et douze ans avant la deuxième guerre mondiale, il a écrit cette inoubliable lettre à Jéhouda où il recommande aux Juifs de ne pas se réfugier dans l'étude de la Thora dans l'adversité, mais de prendre enfin en main leur propre défense".

01/1984

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Littérature française

Codine - La Jeunesse d'Adrien Zograffi - Volume I. Un roman de Panaït Istrati

Adrien, neveu de Dimi, ouvre les yeux sur la vie, en faisant connaissance avec Codine, ancien forçat, qui souffre au plus haut point de sa laideur physique et qu'Adrien hésite d'abord à fréquenter. Puis il découvre la chaleur humaine qui se dégage de cette vie dure et misérable. Il rencontre ensuite Kir Nicolas, de qui il apprendra le coeur de l'homme et le travail. Istrati évoque douloureusement la xénophobie.

02/2023

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Littérature française

Mes départs - La Jeunesse d'Adrien Zograffi - Volume III. Un roman de Panaït Istrati

Avec ce nouvel opus, nous continuons à suivre la jeunesse d'Adrien, sa sortie de l'école et ses débuts de travailleur, puis sa chute vers la vie misérable de vagabond. Réflexions sur l'enfant, sa subordination à l'homme et son devenir parmi les hommes.

02/2023

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Littérature française

La Maison Thüringer - Vie d'Adrien Zograffi - Volume I. Un roman de Panaït Istrati

La mère d'Adrien le fait embaucher chez les frères Max et Bernard Thüringer, grands exportateurs de céréales, à Braïla. Cet épisode de sa vie aborde l' "impitoyable système de travail" en vigueur, et la naissance de syndicats à Braïla. Panaït Istrati (en roumain Panait Istrati), né à Braila le 10 août 1884 et mort à Bucarest le 16 avril 1935, est un écrivain roumain de langue française, surnommé le "Gorki des Balkans" .

02/2023

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Littérature française (poches)

Les chardons du Baragan

Roman d'apprentissage mais aussi roman picaresque d'une étonnante puissance, les Chardons du Baragan nous fait découvrir, à travers les yeux d'un enfant que la misère a voué à une vie vagabonde, la condition du petit peuple des campagnes de Roumanie à la veille de la sanglante révolte de 1907. Alliant lyrisme et réalisme, Panaït Istrati décrit magistralement un monde hanté par les traditions et les légendes, qu'un surcroît d'oppression fait basculer de la résignation dans la colère.

04/2003

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Littérature française

Dans les docks de Braïla

Panaït Istrati, Dans les docks de Braïla A l'âge de 14 ans, Panaït Istrati, orphelin de père, est contraint de s'employer comme apprenti dans les docks de Braïla, sa ville natale, en Roumanie. Il y découvre l'égoïsme et la froideur de la classe dirigeante, mais aussi la férocité des travailleurs les uns envers les autres. Ecrit à l'époque de la grande désillusion que vécut Istrati après avoir visité l'URSS à la fin des années 20, Dans les docks de Braïla évoque l'espoir d'un changement, mais fait aussi le constat lucide de l'ignorance, du désespoir, d'un amoralisme calqué sur celui d'une élite corrompue.

03/2014

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Poches Littérature internation

Oncle Anghel. Les récits d'Adrien Zograffi

L'oncle Anghel était amoureux de la plus belle fille du village, qu'il a fini par épouser. Mais cette femme superbe s'est avérée paresseuse et sale, ne lui laissant pour consolation que l'âpre goût du malheur. Puis le destin s'est acharné sur lui. Devenu ivrogne et incroyant, sur le point de mourir, il tente d'obtenir de son neveu Adrien, venu à son chevet, qu'il change sa manière de vivre - jugée trop frivole et inconséquente. Il lui conte l'histoire de ces ancêtres et lui montre les tragédies que pourraient engendrer ses actes. Deuxième volet des Récits D'Adrien Zograffi, Oncle Anghel est à mi-chemin entre le conte oriental et le récit autobiographique. On y retrouve la force de l'oeuvre de Panaït Istrati, une écriture colorée où le réel se mêle à un imaginaire foisonnant, faisant surgir toute la poésie de la tradition populaire roumaine.

03/2013

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Littérature française (poches)

Oeuvres. Tome 1

Linda Lê, fervente "istratienne", a rassemblé ici en trois volumes l'oeuvre quasi complète de Panaït Istrati, vagabond roumain qui avait décidé à trente ans de raconter le monde et sa vie en français, et qui fut salué par l'enthousiasme de ses pairs.

03/2015

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Littérature étrangère

La jeunesse d'Adrien Zograffi. Codine ; Mikhaïl ; Mes départs ; Le pêcheur d'éponges

Vagabond roumain, Panaït Istrati (1884-1935) fut découvert par Romain Rolland qui, émerveillé par son prodigieux talent de conteur, l'encouragea à écrire. Panaït Istrati devint ainsi un grand écrivain s'exprimant directement en français. Le cycle de quatre romans groupés sous le titre Les Récits d'Adrien Zograffi chante l'épopée des "haïdoucs", sortes de bandits d'honneur, révoltés contre la domination des riches seigneurs, dans une Europe balkanique, sauvage, où s'affrontent les races, les nationalités, les religions. L'oeuvre de Panaït Istrati nous entraîne comme un chant d'amour, de justice et de liberté.

11/1968

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 2

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 3

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 4

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Littérature française

Méditerranée

Batelier fou sur le fleuve de la passion, Adrien Zograffi -double littéraire de Panaït Istrati- s'embarque à bord du Dacia le 12 décembre 1906. De l'Egypte à la Grèce, en passant par la Syrie et le Liban, l'Orient lui ouvre les bras et dévoile les secrets de quelques-uns de ses habitants. Des visages, des figures... Au Caire, parmi les minarets qui s'étendent à perte de vue, on aperçoit à l'horizon Mikhaïl Kazansky, l'aristocrate russe devenu va-nu-pieds. A Alexandrie, Moussa, le Juif roumain parti chercher sa fille Sarah, tombée entre les griffes d'un infâme proxénète. A Damas, qui ne se révèle pas aussi douce que son jasmin, le cynique Solomon Klein, aux sombres desseins. Et tant d'autres ! Ni anges ni démons, ces compagnons d'un jour ou d'une vie sont simplement des êtres portés par les vagues de la destinée et les vents de la Méditerranée.

05/2018

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Critique littéraire

Vers l'autre flamme. Après seize mois dans l'URSS, confession pour vaincus

Vers l'autre flamme s'inscrit bien au coeur d'une actualité dont les débats idéologiques et culturels confirment la pertinence du regard que portait Istrati sur l'Occident et "Octobre rouge". Un regard contemporain dont l'acuité est révélée par un présent qui n'en finit pas de reproduire son passé... De prisons en ghettos, d'asiles psychiatriques en lois martiales, la gangrène totalitaire exerce ses ravages sans distinctions idéologiques. À de rares exceptions près, nos sociétés, qu'elles se proclament prolétariennes ou libérales, violent impunément les droits et les libertés élémentaires de l'homme. Un homme asservi et exploité par l'homme. À quoi s'ajoute cette tare congénitale des sociétés modernes : la bureaucratie, expression maligne du pouvoir d'État.

04/1987

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Littérature française (poches)

Mes départs

Gamin dans une petite ville roumaine le long du Danube, le narrateur rêve d'aventures et d'horizons lointains. Curieux et débrouillard, il découvre le monde à travers son Dictionnaire universel et travaille dans une taverne jusqu'au jour où les circonstances le poussent à quitter son pays. Il s'embarque alors en rêvant de la France... Anecdotes savoureuses et personnages hauts en couleur forment la trame des souvenirs de jeunesse de l'écrivain et aventurier Panaït Istrati.

05/2005

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Littérature française

Le Pêcheur d'éponges - La Jeunesse d'Adrien Zograffi - Volume IV. Un roman de Panaït Istrati

Quatrième récit du cycle de la Jeunesse d'Adrien Zograffi, récit d'une jeunesse misérable et vagabonde, de la recherche de l'amitié et de la liberté, avec une avidité de connaître l'autre. L'enfance et la jeunesse d'Adrien Zograffi se situent dans une misérable banlieue du port de Braila, sur les bords du Danube. Puis il se fait vagabond et, pendant huit ans, a Mikhaïl pour inséparable compagnon. A Alexandrie, un pêcheur d'éponges lui raconte sa vie...

02/2023

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Littérature française (poches)

Codine

Adrien Zograffi et sa mère, blanchisseuse, viennent d'emménager dans la Comorofca, un quartier pauvre de Braïla, à l'est de la Roumanie. Adrien est un garçon poli et propre sur lui qui ne s'intègre pas aux garçons qui jouent au foot dans la rue, tous dépenaillés et grossiers. Un jour, il fait la connaissance du "géant du port", le forçat au grand coeur, le fameux Codine, colosse des bas-fonds redouté de tous. Tous deux se lient d'une amitié forte et exclusive, ils deviennent "frères de croix". Mais la fatalité rattrapera bien vite le grand Codine...

09/2018

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Littérature française (poches)

Pour avoir aimé la terre

Panaït Istrati (1884-1935) est un écrivain roumain d'expression française, fils d'un haïdouk, qui, sur les conseils de Romain Rolland, s'est mis à écrire une oeuvre unique, foisonnante, exaltant la vie, la fraternité, la simplicité. Citoyen du monde, homme libre, chantre d'une langue pure et gorgée de sève, avec Pour avoir aimé la terre - que suit une courte autobiographie - il compose une ode à la liberté et aux hommes, aux espérances qu'ils portent et qui les portent, et livre son testament spirituel. Ecrit peu avant sa mort, ce texte lumineux, vibrant est avant tout un acte de résistance d'un homme généreux contre les tyrannies de tout ordre.

10/2015

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Critique littéraire

Ce que je fus

Ecrivain roumain d'expression française, Panaït Istrati est né le 10 août 1884 à Braïla, important port céréalier dans le delta du Danube. Enfant des fleurs, Istrati ne connaît pas son père, un Céphalonite, contrebandier de tabac qui mourut alors que Panaït n'avait que neuf mois... Le certificat d'études en poche, l'adolescent quitte sa mère Joïtza, blanchisseuse d'origine paysanne, mère admirable qui voua sa vie à un fils insaisissable qui multiplie les apprentissages, exerce cent métiers puis débarque à Alexandrie, parcourt tout le Bassin méditerranéen, fasciné par l'Orient... Avide de connaître la terre - ses hommes et ses femmes - passionné de lectures, c'est en Suisse que ce vagabond autodidacte découvre les œuvres de nos Classiques et le Jean-Christophe de Romain Rolland grâce à un écrivain juif, Josué Jéhouda qu'il rencontre au sanatorium de Sylvana-sur-Lausanne où il soignait une tuberculose qui ne devait plus jamais le quitter... C'est grâce à Rolland que le destin de Panaït Istrati bascula. C'est lui qui discernera à travers la longue lettre - dernières paroles - que lui adresse Istrati en janvier 1921, la veille de sa tentative de suicide à Nice, ainsi que dans les manuscrits qui suivront, ce tumulte du génie qui habitait le vagabond déraciné... Romain Rolland exhortera Istrati à écrire pressentant chez cet oriental passionné la puissance créatrice et la violence du cœur... Une prédiction vite confirmée. En 1924, Kyra Kyralina paraît : " Il faut que je vous le dise tout de suite ! c'est formidable ! Il n'y a rien dans la littérature actuelle qui soit de cette trempe ". Kyra sera traduit en une vingtaine de langues dans le monde entier... Les œuvres se succèdent : Oncle Anghel, Mikhaïl, Codine, Présentation des Haïdoucs, Mes départs, Méditerranée, Les chardons du Baragan... Istrati a alors quarante ans. Utilisant sa nouvelle notoriété, le nouveau Gorki des Balkans, comme le nomme Romain Rolland, poursuit inlassablement son combat pour les droits de l'homme il dénonce la terreur blanche dans les Balkans, se dresse contre la condamnation à mort des anarchistes Sacco et Vanzetti, enquête et participe au procès des mineurs de Lupéni en Roumanie qu'il défend avec passion. " Qu'il me soit permis de me compter moi aussi parmi les combattants de la justice, écrit Istrati en 1925... mes camarades me demandent d'être homme avant d'être écrivain... J'adresse ma parole de lutte et d'émotion artistique à tous les peuples qui gémissent sous le joug de l'oppression internationale... Voilà ce que je vais écrire. Voilà pour qui j'écris ". Déçu par le matérialisme de l'Occident qui rend l'homme égoïste, Panaït Istrati part pour Moscou où il est officiellement invité aux fêtes célébrant le dixième anniversaire de la Révolution d'Octobre. Enthousiaste, il espère découvrir un " homme nouveau ". Il rencontre Nikos Kazantzaki avec qui il décide, au terme du voyage officiel, de poursuivre seul et à ses frais, son périple à travers toute l'URSS. Ce seront seize mois de rencontres étonnantes, de discussions passionnantes, de révélations pénibles. De désillusions... L'enthousiasme s'est brisé, c'est la révolte. En 1929, malgré les mises en garde de R. Rolland, paraît Vers l'autre flamme, Après seize mois dans l'URSS, Confession pour vaincus. Témoignage accablant sur l'Occident et le bolchevisme. Témoignage qui suscitera réactions passionnelles, attaques ignobles à l'encontre de Panaït Istrati qui dès lors se retrouvera seul - jusqu'à sa mort - seul, mais toujours solidaire des vaincus. Panaït Istrati opposant éternel s'affirme désormais homme qui n'adhère à rien. " Toi, homme nu, homme qui n'as que tes pauvres bras ou ta pauvre tête, refuse-toi à tout, à tout. Refuse de crever pour qui que ce soit. Croise les bras ! Dis à ces messieurs, d'aller eux se faire tuer, pour toutes ces patries qu'ils inventent chaque siècle. Et si l'envie te prend de crever quand même pour quelqu'un ou quelque chose, crève-toi pour une putain, pour un chien d'ami ou pour ta paresse. Vive l'homme qui n'adhère à rien ! " Panait Istrati meurt à Bucarest le 16 avril 1935. Essentiellement autobiographique, puissamment enracinée dans le peuple et la terre roumaine, l'œuvre de Panaït Istrati fascine le lecteur. Par-delà la vie quotidienne des personnages qui l'habitent, par-delà les passions et les souffrances des héros qui la traversent, des thèmes universels émergent de l'œuvre istratienne qui incitent à la réflexion et à la remise en cause des valeurs culturelles dominantes de notre Occident civilisé et... libéral... Amers et décapants, les quatre textes ici rassemblés renvoient - par leur actualité incandescente - les artistes à l'essence de l'art, les politiques à l'exigence de l'éthique, l'homme... au miroir de la dignité. C.G.

01/1991

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Poches Littérature internation

Nerrantsoula. Tsatsa-Minnka. La Famille Perlmutter.... Pour avoir aimer la terre

Trois romans et un texte, Pour avoir aimé la terre, qui est le testament spirituel de Panaït Istrati. Tsatsa Minnka raconte les amours passionnées d'une paysanne des bords du Danube. Ce fleuve venge les amoureux de l'arrogance cruelle de Nerrantsoula. Enfin, c'est avec une tendre malice qu'est racontée La famille Pelmutter (en collaboration avec Josué Jehouda) : de vieux juifs voient leurs enfants dispersés. A travers les aventures d'Isaac, de Schimke et d'Esther, le fil de la tradition se perd, mais finit par se retrouver.

05/1984

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Littérature française (poches)

Codine. Mikhaïl. Mes départs. Le pécheur d'éponges. La jeunesse d'Adrien Zograffi

L'enfance et la jeunesse d'Adrien Zograffi se situent dans une misérable banlieue du port de Braïla, sur les bords du Danube. Adrien devient le protégé de Codine, le bon géant. Puis il se fait vagabond et, pendant huit ans, a Mikhaïl pour inséparable compagnon. A Alexandrie, Le pêcheur d'éponges lui raconte sa vie. Chacun de ces textes pourrait lui aussi s'appeler Mes départs. Avec ces quatre titres, qui composent La jeunesse d'Adrien Zograffi, Panaït Istrati, qui ressemble à son héros, nous offre un chant d'amour, de justice et de liberté.

02/2019

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Littérature française

Le pèlerin du coeur

Vagabond roumain, grand écrivain français, conscience généreuse, Panaït Istrati a toujours appuyé ses écrits sur l'autobiographie. Pour célébrer son centenaire, nous présentons ces pages qui reconstituent sa vie. Inédites ou publiées dans la presse de l'époque, elles sont inconnues du lecteur d'aujourd'hui. On y trouvera une évocation des ses premiers pas dans la vie, de sa naissance en 1884 à son premier livre, Kyra Kyralina. C'est une errance, des docks de Braïla à l'asile de nuit de Lausanne. Puis c'est le "miracle" , comme l'a dit Joseph Kessel. Après la misère, la tentative de suicide, le vagabond qui ignorait le français devient un écrivain à part entière. Découvert par Romain Rooland, le nouveau Gorki balkanique connaît un immense succès. Après des témoignages sur ses idées, et surtout ses idéaux, des hommages à ses amis, on arrive à des pages bouleversantes. Renié, calomnié, abandonné de tous, pour avoir été un des premiers à avoir fait son "retour d'U. R. S. S". , Panaït Istrati traverse la solitude et la maladie, en gardant toute sa confiance à l'art et au rêve. Malgré tant d'épisodes tragiques, l'humour n'est jamais loin. Par exemple, installé au Mont-Saint-Michel, il évoque avec une drôlerie burlesque les scènes de ménage après lesquelles, grâce à ce haut lieu, il peut suivre à la longue-vue la fuite de sa compagne, à travers les sables. Pour s'être donné à la vie, sans jamais ménager ses forces, Panaït Istrati garde aujourd'hui d'innombrables amis.

04/1984

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Littérature française (poches)

Oeuvres. Tome 2

Trois volumes rassemblent l'oeuvre quasi complète de l'écrivain roumain d'expression française Panaït Istrati, salué en son temps par des personnalités telles que Romain Rolland ou Joseph Kessel et surnommé le Gorki des Balkans.

03/2015

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Poches Littérature internation

Oeuvres. Tome 3

Linda Lê, fervente "istratienne", a rassemblé ici en trois volumes l'oeuvre quasi complète de Panaït Istrati, vagabond roumain qui avait décidé à trente ans de raconter le monde et sa vie en français, et qui fut salué par l'enthousiasme de ses pairs.

03/2015

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Littérature francophone

La jeunesse d'Adrien Zograffi Tome 1

L'enfance et la jeunesse d'Adrien Zograffi se situent dans une misérable banlieue du port de Braïla, sur les bords du Danube. Adrien devient le protégé de Codine, le bon géant. Puis il se fait vagabond et, pendant huit ans, a Mikhaïl pour inséparable compagnon. A Alexandrie, Le pêcheur d'éponges lui raconte sa vie. Chacun de ces textes pourrait lui aussi s'appeler Mes départs. Avec ces quatre titres, qui composent La jeunesse d'Adrien Zograffi, Panaït Istrati, qui ressemble à son héros, nous offre un chant d'amour, de justice et de liberté.

10/2022

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Littérature française

Méditerranée. Coucher du soleil - Vie d'Adrien Zograffi - Volume IV. Un roman de Panaït Istrati

"Adrien Zograffi, âgé de vingtdeux ans, quitte son pays pour la première fois en décembre 1906. Il s'embarque à Constantza pour Alexandrie d'Egypte. C'est une date qui compte dans son existence. Jusqu'à la veille de la Grande Guerre, notre jeune idéaliste sera l'amant de la Méditerranée. La Roumanie, Braïla, où sa mère peine dans l'angoisse, ne le reverront plus que le temps nécessaire aux hirondelles pour élever leurs petits. Dans les pages qui suivent, Adrien raconte luimême les scènes capitales de sa féerie méditerranéenne".

02/2023

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Littérature française

Présentation des Haïdoucs - Les Récits d'Adrien Zograffi - Volume III. Un roman de Panaït Istrati

Ce volume nous présente les principaux héros de cette saga, qui s'achève avec la mort de Cosma, et l'avènement de celle qu'il a le plus aimée à la tête des haïdoucs, devenue Floarea Codrilor.

02/2023

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Littérature française

Méditerranée. Lever du soleil - Vie d'Adrien Zograffi - Volume III. Un roman de Panaït Istrati

"Adrien Zograffi, âgé de vingtdeux ans, quitte son pays pour la première fois en décembre 1906. Il s'embarque à Constantza pour Alexandrie d'Egypte. C'est une date qui compte dans son existence. Jusqu'à la veille de la Grande Guerre, notre jeune idéaliste sera l'amant de la Méditerranée. La Roumanie, Braïla, où sa mère peine dans l'angoisse, ne le reverront plus que le temps nécessaire aux hirondelles pour élever leurs petits. Dans les pages qui suivent, Adrien raconte luimême les scènes capitales de sa féerie méditerranéenne".

02/2023

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Littérature française

Présentation des haidoucs

Les haïdoucs, bandits d'honneur de Roumanie, viennent de subir une terrible défaite. Cosma, leur chef, n'est plus. Les balles de la potéra, milice à la solde des grands propriétaires et des seigneurs cupides, l'ont terrassé et ont mis fin à ses actions en faveur des opprimés et des misérables. Quelque part entre les plaines du Baragan et les eaux éternelles du Danube, dans la Grotte aux Ours, ses hommes, harassés de fatigue, tentent de se réorganiser pour surgir à nouveau et le venger. Il y a là, parmi eux, Elie le sage et sa flûte enchanteresse, Spilca le moine, Jérémie le fils de la forêt, Motila le vataf, grande brute au coeur pur. Et à leur tête une femme, Floarea Codrilor, «l'amante de la forêt, l'amie de l'homme libre, justicière de l'injustice». Tous vont alors nous raconter leur histoire... A la croisée de Shéhérazade, princesse des Mille et Une Nuits, de Robin des Bois et du banditisme social décrit par l'historien Eric Hobsbawm, ce conte universel de Panaït lstrati (1884-1935), «pèlerin du coeur» et vagabond de génie, fait hurler en nous un mot bien trop oublié : justice !

05/2022