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Oscar Wilde, Livia Caruso

Extraits

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Critique littéraire

Oscar Wilde

Esthète flamboyant, orateur brillant, Oscar Wilde (1854-1900) participa de son vivant et avec ardeur à l'édification de son mythe. Dandy sulfureux, l'auteur du Portrait de Dorian Gray fait partie de ces êtres d'exception qui, par la densité de leur existence et la modernité de leur oeuvre, restent longtemps après leur mort nos contemporains. Dramaturge à succès mais poète maudit, condamné à deux ans de prison pour délit d'homosexualité lors d'un procès à scandale, il mourut dans la misère. Cette biographie retrace le destin tragique et fabuleux de celui qui assurait avoir "dilapidé son propre génie, et pris un plaisir étrange à gaspiller une jeunesse éternelle ".

05/2009

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Biographies

Oscar Wilde

"Ceux qui n'ont connu Wilde que dans les derniers temps de sa vie, imaginent mal, d'après l'être affaibli, défait, que nous avait rendu la prison, l'être prodigieux qu'il fut d'abord. C'est en 1891 que je le rencontrai pour la première fois. Son geste, son regard triomphaient. Son succès était si certain qu'il semblait qu'il précédât Wilde et que lui n'eût plus qu'à avancer. Ses livres étonnaient, charmaient. Ses pièces allaient faire courir Londres. Il était riche ; il était grand ; il était beau ; gorgé de bonheurs et d'honneurs. Certains le comparaient à un Bacchus antique ; d'autres à quelque empereur romain ; d'autres à Apollon lui-même - et le fait est qu'il rayonnait". Dans son portrait souvenir d'Oscar Wilde, André Gide ranime la figure et l'être de l'écrivain-esthète qui fascina le monde avant d'en être déchu, après son procès pour "immoralité" , et ses deux ans de travaux forcés dans la geôle de Reading. Mais l'auteur de l'immortel Portrait de Dorian Gray revit aussi par Gide dans son récit Si le grain ne meurt et dans son Journal en nous donnant à voir un autre Wilde entre légende et réalité. L'auteur : André Gide (1869-1951). Depuis Paludes, en 1897, jusqu'à son monumental Journal, en 1939, en passant par Les Faux monnayeurs, L'Immoraliste, ou Corydon, l'écrivain scandaleux et scrutateur qui marqua la vie littéraire française pendant plus d'un demi-siècle reste toujours un "contemporain capital" .

03/2022

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Poches Littérature internation

Le portrait de Dorian Gray

" ... l'altération des traits [du visage] reflète la vérité de l'âme. " L'Etrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, Robert Louis Stevenson Dorian, jeune dandy londonien d'une rare beauté, fait la connaissance de Lord Henry chez son ami Basil Hallward, un peintre reconnu. Ce dernier vient d'achever le portrait du jeune homme, un chef-d'oeuvre qu'ils contemplent tous les trois. Malgré les mises en garde de Basil, Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir que le fascinant et pervers Lord Henry exerce sur lui. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté. " ... l'altération des traits [du visage] reflète la vérité de l'âme " . - L'Etrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, de Robert Louis Stevenson

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Critique littéraire

Oscar Wilde à Paris

Herbert Lottman retrace ici l'amitié amoureuse d'Oscar Wilde pour Paris et pour la France, depuis son premier voyage à Paris en 1874 jusqu'à sa mort en 1900. Ses innombrables visites menèrent Wilde de salons en cafés parisiens où il côtoya les beaux esprits (Mallarmé, Pierre Louÿs, Gide, Paul Valéry...). Il aimait aussi fréquenter les lieux malfamés, rencontrer des artistes, des poètes et des mauvais garçons. Francophone raffiné, il écrivit même une pièce en français, Salomé ; comme la censure britannique en interdit la représentation, il tempêta et menaça d'émigrer en France et d'en solliciter la nationalité. Plus tard, à sa sortie de prison, ruiné et vilipendé, c'est encore en France qu'il chercha refuge. Et il y vécut ses dernières années dans la misère et la solitude. Brisé par sa chute spectaculaire dans l'infamie pour avoir, contre toute raison, poursuivi en diffamation le père de son amant qui le traitait de "sodomite ", Oscar Wilde proclamait qu'il avait mis son talent dans son œuvre et son génie dans sa vie. Le conformisme et la discrétion n'étaient pas ses vertus préférées : homme d'esprit provocateur et dérangeant, Oscar Wilde défiait les convenances d'une société pudibonde.

05/2007

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Critique littéraire

L'affaire Oscar Wilde

Ainsi commence l'un des plus grands procès de l'histoire pénale britannique : il ébranlera le Premier ministre en exercice, lord Rosebery, frôlera son lointain successeur, Winston Churchill, fera trembler nombre de gentlemen de la meilleure société. Mais un seul tombera : Oscar Wilde, plus habile à jongler avec les mots qu'à défendre sa cause. Il expiera les péchés de ses semblables, plus discrets sur leurs mœurs et plus puissants aux yeux des juges. Trop fier pour se dévoiler, il ne saura pas apitoyer le tribunal, indisposé par sa dérision. Ses reparties cinglantes lui vaudront les foudres d'un juge, et il subira les horreurs de la geôle de Reading.

06/1997

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Littérature française

Hommage à Oscar Wilde

Ce livre nous montre un Gide intimiste, louangeur, revenant en trois parties sur ses rencontres avec Oscar Wilde, à Paris, à Blida en Algérie, en 1895, et à Berneval, près de Dieppe (en 1897, au moment où Wilde sort de prison, et où il s'est réfugié, sous le nom de Sébastien Melmoth). Ce sont là, selon le mot de Gide, des "pages d'affection, d'admiration et de respectueuse pitié" .

02/2022

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Critique littéraire

Le Procès d'Oscar Wilde

Londres, 1895. Oscar Wilde, accusé en public de sodomie par le marquis de Queensberry, décide de le poursuivre en diffamation. Un premier procès commence. Mais l'affaire s'envenime : le marquis prétend que l'auteur du Portrait de Dorian Gray pervertit son fils de vingt ans et le propulse, par un étrange retournement de situation, sur le banc des accusés. Un second procès a lieu et condamne l'écrivain, pour homosexualité, à deux ans de travaux forcés dans la geôle de Reading. Cet ouvrage présente pour la première fois l'intégralité d'un des plus grands procès pour moeurs de l'histoire. Au-delà du drame qui s'y joue, Oscar Wilde, par son esprit vif et ses réponses impertinentes, transforme les plaidoiries en une pièce de théâtre à la fois drôle et profonde sur l'amour, l'amitié, l'art, la morale et la littérature.

10/2018

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Lycée parascolaire

Le fantôme de Canterville, Oscar Wilde

Pour lire les œuvres intégrales. Lire, c'est tracer dans un texte des parcours de lecture. Chaque volume de la série COLLEGES propose un parcours de lecture possible dans une œuvre intégrale plus spécialement destinée à des lecteurs des classes de Collège. Pour aider chacun à tracer ses propres chemins : - des repères font le point sur les notions, les méthodes, les outils utilisés, - des activités invitent à étudier des points précis, à formuler les découvertes, à s'exprimer par écrit, - des prolongements ou des dossiers complémentaires suggèrent des approfondissements et des ouvertures vers d'autres œuvres.

07/1998

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Romans graphiques

La divine comédie d'Oscar Wilde

Le 30 novembre 1900, Oscar Wilde meurt, à 46 ans seulement, dans une chambre miteuse d'un petit hôtel rue des Beaux-Arts à Paris. Il avait été emprisonné cinq ans plus tôt pour homosexualité, et l'intégralité de ses biens avaient été saisis. Après deux ans de travaux forcés, une fois libéré, il avait quitté l'Angleterre pour Paris, sous une fausse identité, où il a vite sombré dans la déchéance. Démuni, alcoolique, il n'a plus écrit une seule ligne. Antithèse de cette fin de vie misérable, l'existence du dramaturge et poète irlandais a été conçue comme une oeuvre d'art. Il considérait en effet sa vie comme le lieu de son génie, tandis que son oeuvre n'était que celui de son talent. Wilde a toujours aimé se regarder dans le miroir de La Divine Comédie, jusqu'à en comparer des passages à des épisodes de sa propre vie. Sa mort, image du drame implacable d'un homme ayant tout eu et tout perdu d'un coup, n'est en outre pas sans rappeler le huitième cercle de l'Enfer de Dante, le Malebolge. Sous le pinceau virtuose de Javier de Isusi, dans une ambiance crépusculaire rehaussée par de superbes lavis sépia, se déroule l'inexorable descente aux enfers d'Oscar Wilde : dans les méandres de nuits parisiennes, entre alcool, voyous et prostitués, ou lors de rencontres avec Gide, Toulouse-Lautrec, les frères Machado et les rares amis qui ne l'avaient pas abandonné. Le récit de la chute du poète s'interrompt parfois pour donner voix et corps aux autres protagonistes de la tragédie qui se joue, à travers de brefs entretiens imaginaires délivrant anecdotes et impressions personnelles. Javier de Isusi ne se borne donc pas au rôle de biographe scrupuleux à l'ouverture de son petit théâtre sur la scène duquel défilent les trois dernières années de la vie d'Oscar Wilde. Il se pose en investigateur, interrogeant l'homme et l'oeuvre. Qui était cet écrivain déchu qui, quelques années plus tôt, outrait les conformistes avec ses phrases assassines et ses élégants paradoxes ? Le personnage Wilde avait-il fini par engloutir son créateur ? Pour quelles raisons avait-il cessé d'écrire à sa sortie de prison ? Tentant d'éclaircir ces quelques mystères, Javier de Isusi fait petit à petit tomber le masque du poète. Il dresse un portrait d'homme sans filtre tout en livrant un récit passionnant sur l'art et la vie, la morale et le plaisir, l'être et le paraître. Le 22 octobre 2020, Javier de Isusi s'est vu décerner le prestigieux Premio Nacional del Cómic, sous le parrainage du ministère de la Culture espagnol, pour La Divine Comédie d'Oscar Wilde.

04/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le portrait de Dorian Gray

Le héros de l'unique roman d'Oscar Wilde doit rester éternellement jeune : son portrait seul sera marqué progressivement par le temps, les vices, les crimes, jusqu'au drame final. Dans ce chef-d'oeuvre de l'art fin de siècle (1890), l'auteur a enfermé une parabole des relations entre l'art et la vie, entre l'art et la morale, entre le Bien et le Mal. Les apparences du conte fantastique, et du roman d'aventures, où le crime même ne manque pas, fascinent le lecteur ébloui par les dialogues étincelants de l'auteur de théâtre, les paradoxes de l'esthète, la phrase du poète. La tragédie vécue par l'écrivain, le bagne, le déshonneur, la mort prématurée laissent ainsi, lisse et pur, son roman unique.

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Littérature française

Le Portrait de Dorian Gray

Par la magie d'un vœu, Dorian Gray conserve la grâce et la beauté de la jeunesse. Seul son portrait vieillira. Le jeune dandy s'adonne alors à toutes les expériences, s'enivre de sensations et recherche les plaisirs secrets et raffinés. " Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais ", " il faut guérir l'âme par les sens, guérir les sens par l'âme ". Oscar Wilde voulut libérer l'homme en lui donnant comme modèle l'artiste. Pour se réaliser, il doit rechercher le plaisir et la beauté, sous toutes ses formes, bien ou mal. L'art n'a rien à voir avec la morale. Dans une langue raffinée, l'auteur remet en question la société, le mariage, la morale et l'art. Ses propos sont incisifs et humoristiques. Ce livre scandalisa l'Angleterre victorienne, Oscar Wilde fut mis en prison pour avoir vécu ce qu'il écrivait. Au siècle suivant, Proust, Gide, Montherlant, Malraux ont contribué à la célébrité du génial écrivain.

03/2024

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Critique littéraire

Oscar Wilde. Les mots et les songes

Lorsqu'il mourut le 30 novembre 1900, Oscar Wilde, anéanti par deux années d'incarcération à la suite de sa condamnation pour " outrage aux mœurs ", n'existait plus guère aux yeux du monde : cruel et étonnant destin pour l'un des artistes les plus doués de son temps, broyé par l'hypocrisie et la bonne conscience. Doué, Wilde l'était assurément : poésie, roman, nouvelles et contes, théâtre, essais critiques et journalisme, il n'est guère de domaine auquel il n'apportât sa contribution essentielle et novatrice. Rêveur des mots et magicien des songes, maître des formes et ennemi des prétentions gourmées et des médiocrités autosatisfaites, il a défendu ses convictions et rompu des lances jusqu'à se briser contre l'airain de l'ordre établi. Toujours admirable ? Non pas. Mais vivant et tourmenté, délicieux et insolent, généreux et partial dans ses appréciations, ses amours et ses amitiés, selon que le vent fut bon ou mauvais. Oscar Wilde ? Un écrivain de génie et un être de désir.

03/2006

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Policiers

Oscar Wilde et le mystère de Reading

Tout juste libéré de la prison de Reading, où il a été enfermé deux ans, Oscar Wilde se réfugie à Dieppe. Il croise la route d'un mystérieux étranger manifestement très intéressé par son histoire. Jour après jour, Wilde entame le récit de son calvaire, des corvées endurées, de la censure, sans oublier le double meurtre qu'il lui a fallu résoudre. Car dans une affaire si délicate, à quel saint se vouer, si ce n'est au détenu le plus célèbre de Reading Goal ?

09/2013

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Critique littéraire

Ainsi parlait Oscar Wilde. Edition bilingue français-anglais

Les bons mots célèbres de Wilde lui valent une réputation de mondain. C'est l'un de ses masques, il en a bien d'autres : "En art, dit-il, est vérité ce dont le contradictoire est également vrai." A Gide, il conseille de se débarrasser du Je : "En art, voyez-vous, il n'y a pas de première personne." L'artiste est celui qui, prenant le risque d'assumer ses identités multiples, est le plus créatif et le plus vrai : "Je traitai l'Art comme la réalité suprême, et la vie comme une simple modalité de la fiction ; j'éveillai à tel point l'imagination de mon siècle qu'il créa autour de moi un mythe et une légende." L'Art comme réalité suprême. L'artiste comme mythe et légende vivante, créés par son propre génie : Salvador Dali, Andy Warhol, David Bowie. Wilde inventeur de la modernité. Mais aussi Wilde l'Irlandais, autonomiste acharné, proclamant : "Je ne suis pas anglais. Je suis Irlandais, ce qui est tout autre chose." C'est par son ressentiment et son mépris à l'égard de la société anglaise qu'il faut comprendre ses outrances et provocations. Il se voit comme David contre Goliath : car "l'exil a été pour les Irlandais ce que la captivité a été pour les Juifs." Contre les Anglais, Wilde a d'autres alliés : les Grecs : "Nous sommes une nation de brillants ratés, mais les plus grands causeurs depuis les Grecs." Dès le collège, il lit à livre ouvert Homère et Eschyle. A Oxford il excelle dans les humanités classiques. Sa croisade sera d'imposer aux Anglais un "nouvel Hellénisme". Ecoutons Yeats : "Je vois dans sa vie et dans ses oeuvres une extravagante croisade celtique contre la stupidité anglo-saxonne." C'est ce Wilde-là que l'on découvrira dans ce livre : courageux, génial et drôle.

01/2017

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Primaire parascolaire

Le fantôme de Canterville d'après Oscar Wilde

Découvrez les aventures du fantôme de Canterville dans une version adaptée et illustrée, idéale pour des jeunes lecteurs de 8 ans et plus. Cette collection spécialement conçue pour des enfants de 8-9 ans reprend des grands textes de la littérature de jeunesse, en les rendant accessibles au niveau de lecture et de compréhension de ces jeunes lecteurs. En fin d'ouvrage, un lexique et des questions de compréhension permettent de vérifier que l'enfant a bien saisi ce qu'il a lu.

01/2021

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Théâtre

Sigmund Freud et le fantôme d'Oscar Wilde

1938 : Freud a abandonné Vienne, contraint à l'exil par la montée du nazisme. Dans sa résidence londonienne, il vit ses derniers mois, menant un combat acharné contre son cancer de la mâchoire. Le père de la psychanalyse y reçoit la visite d'un étrange patient qui prétend être le fantôme d'Oscar Wilde, génie irlandais de la littérature, lui-même mort en exil à Paris en 1900, après sa terrible condamnation à deux ans de travaux forcés pour homosexualité. Ces deux géants vont se parler et s'apprivoiser dans une psychanalyse hors du commun, où s'affrontent science et spiritualité, rigueur intransigeante et superficialité de haut vol. Ces deux personnages attachants peuvent douter quelquefois de leur rédemption ou de leur éternité, mais ils se jouent des mots d'esprit, dont l'un rappelle qu'il les analyse, et l'autre qu'il en est l'inventeur...

10/2015

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Policiers

Oscar Wilde et les crimes de la Tamise

Londres, 1889. Arthur Conan Doyle est fatigué de Sherlock Holmes, le personnage qui l'a rendu célèbre. Oscar Wilde, lui, est ruiné comme à l'accoutumée, et traîne son ennui de clubs privés en soupers fins. Pour retrouver cette pulsion de vie si chère à Oscar, quoi de mieux que d'enquêter sur les meurtres de Jack l'Eventreur qui sème derrière lui les corps de femmes atrocement mutilés ? Le tueur opère dans les bas-fonds de Londres, mais les suspects se rencontrent jusque dans les salons les plus raffinés de la capitale. Un tel voyage ne peut que mettre en joie le fantasque Oscar. Arthur, lui, doit surtout prendre garde à ne pas se laisser entraîner trop loin par ce tourbillon d'extravagance et d'immoralité...

10/2018

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Théâtre

Salomé. Une pièce de théâtre de Oscar Wilde

Salomé est une tragédie d'Oscar Wilde dont la version originale de 1891 est en français. Une traduction en anglais a suivi trois ans plus tard. La pièce, en un acte, repose sur l'épisode biblique de Salomé1, belle-fille du tétrarque de Galilée Hérode Antipas, qui, à la consternation de son beau-père, mais au grand plaisir de sa mère Hérodiade, demande qu'on lui apporte la tête de Iokanaan (Jean le Baptiste) sur un plateau d'argent comme récompense pour avoir exécuté la danse des sept voiles. Versions et premières Wilde écrivit cette pièce à Paris, où il s'était retiré après avoir achevé L'Eventail de Lady Windermere. Il la dédia à Pierre Louÿs, qui apporta quelques corrections au texte mais n'intervint que très peu. Séduite par le rôle-titre, Sarah Bernhardt décida de l'interpréter elle-même, et les répétitions commencèrent au Palace Theatre de Londres. Ces répétitions durent toutefois s'interrompre lorsque la censure du Lord Chamberlain eut interdit Salomé au motif qu'il était illégal de représenter sur scène des personnages bibliques. Indigné, Wilde envisagea de renoncer à sa nationalité britannique et de devenir français afin de ne plus avoir à subir de telles restrictions. Le texte de la pièce fut publié pour la première fois en français en 1893. Dans un article intitulé "The Censure and Salomé" , publié dans la Pall Mall Gazette du 29 juin 1892, interrogé sur la raison pour laquelle il avait écrit Salomé en français, Wilde déclare : "I have one instrument that I know I can command, and that is the English language. There was another instrument to which I had listened all my life, and I wanted once to touch this new instrument to see whether I could make any beautiful thing out of it. Of course, there are modes of expression that a Frenchman of letters would not have used, but they give a certain relief or color to the play. A great deal of the curious effect that Maeterlinck produces comes from the fact that he, a Flamand by grace, writes in an alien language. The same thing is true of Rossetti, who, though he wrote in English, was essentially Latin in temperament". 3, a La traduction en anglais parut en 1894 chez les éditeurs Charles Elkin Mathews & John Lane, avec des illustrations dues à Aubrey Beardsley. Sur la page de dédicace, Wilde indique comme traducteur lord Alfred Douglas. En fait, Wilde s'était querellé avec lui au sujet de la traduction, peu satisfait de ce travail dont "le résultat fut décevant4" . Il semble que le texte anglais soit l'oeuvre de Wilde lui-même, qui s'est fondé sur ce qu'avait fait Alfred Douglas.

02/2023

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Littérature française (poches)

Carus

Un homme est triste. Cela se passe à Paris de nos jours. Il est musicien et il est malheureux au point qu'il se tait. C'est l'hiver. Ses amis - un vieux collectionneur de livres, un grammairien puriste, un marchand d'antiquités chinoises, un professeur de philologie, une analyste musicienne... - s'efforcent de le remettre d'aplomb. Ils se réunissent au cours de grands banquets querelleurs, jouent des trios et des quatuors, tempêtent, puis parlementent, s'injurient, puis s'excusent. Ils bâtissent une amitié pour enchanter le désarroi.

11/2002

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Littérature française

La Maison des grenades. Une nouvelle de Oscar Wilde

La grenade, ce fruit généreux, de couleur rouge et aux grains nombreux, euxmêmes couleur de rubis, apparait de manière récurrente dans les quatre contes de ce recueil. Pour Wilde, ce fruit est le symbole du luxe, de la sensualité et d'un orient fabuleux. Dans ces textes, l'auteur traite les thèmes essentiels tels que l'amour, la solitude, la liberté, le culte de l'image, la douleur, la sagesse, la richesse, la séduction et la misère.

02/2023

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Littérature anglo-saxonne

Maximes et autres textes

"Autrefois, les livres étaient écrits par les hommes de lettres et lus par le public. Aujourd'hui ils sont écrits par le public et personne ne les lit". "L'ambition est le dernier refuge du raté". "La Vie imite l'art, bien plus que l'Art n'imite la vie". Le sens du paradoxe et la finesse d'analyse d'Oscar Wilde nous invitent à aiguiser, le sourire aux lèvres, notre esprit critique.

11/2023

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Critique littéraire

Oscar Wilde ou La destinée de l'homosexuel. 5e édition

En notre temps de procès très "douteux", de Marie Besnard à Lord Montague, en passant par l'affaire Dominici, la tragédie d'Oscar Wilde prend un accent pathétique et actuel que les vains propos sur la "belle époque" et l'homosexualité de "bon ton" lui avaient fait perdre. Robert Merle qui, en 1948, avait consacré à Oscar Wilde un livre très documenté, reprend aujourd'hui le problème à partir de documents nouveaux, et, après avoir décrit l'enfance, la jeunesse et le paradoxal mariage de l'Esthète, révèle les dessous de l'inique procès par lequel la société victorienne brisa le plus brillant enfant de la fin du siècle. Elargissant le débat, l'auteur analyse ensuite certains traits permanents des homosexuels d'hier et de toujours, la croyance où ils s'enferment de la "fatalité" de leurs moeurs, leur recours, souvent malheureux, à la conversion religieuse, leur position de "paria" dans la société et la philosophie de la vie que les plus cultivés ou les plus lucides d'entre eux élaborent à partir des conditions de vie qui leur sont faites. Enfin Robert Merle, analysant la répression légale de l'homosexualité dans le monde, montre comment une simple ordonnance, prise en 1945, a introduit dans un code essentiellement rationaliste un élément absurdement puritain et a permis d'aggraver dans des proportions généralement insoupçonnées la persécution des homosexuels, sans d'ailleurs réussir à en diminuer le nombre.

01/1955

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Critique littéraire

Études anglaises - N°1/2016. The Pictures of Oscar Wilde

Joseph BRISTOW : Oscar Wilde, Ronald Gower, and the Shakespeare Monument Le mercredi 10 octobre 1888, Oscar Wilde figurait parmi les orateurs qui prononcèrent l'éloge de Sir Ronald Gower (1845-1916) lors de l'inauguration de l'imposant monument, érigé en l'honneur de Shakespeare à Stratford-upon-Avon et conçu par Gower. Cet événement, moment le plus connu où Wilde et Gower apparaissent ensemble en public, met en évidence un aspect important de l'intérêt porté par Wilde aux arts plastiques. Comme le note Roger Fry, qui le rencontra à Venise en 1891, l'aristocrate au physique avantageux est "le modèle de Lord Henry dans Dorian Gray" . Au début de sa carrière, Gower fut parfois menacé par des scandales liés à sa préférence sexuelle pour les hommes, les militaires en particulier. Il est intéressant de noter le contraste entre la manière dont Gower sut habilement se défendre contre les allégations diffamatoires à son encontre et le destin tragique de Wilde au cours des procès de 1895, suite auxquels l'écrivain fut condamné à purger une peine de prison de deux ans pour "outrage aux bonnes moeurs" . En 1898, Gower, qui avait mis un terme à sa carrière artistique après l'érection du monument en l'honneur de Shakespeare, adopta Frank Hird, son amant âgé de vingt-cinq ans. Michael Patrick GILLESPIE : The Branding of Oscar Wilde Bien qu'au cours de sa vie, Oscar Wilde ait été entouré par un certain nombre de personnages flamboyants, il se démarqua de ceux-ci en raison du grand talent dont il fit preuve quand il s'est agi de se forger une image de marque. Cette démarche va bien au-delà de la simple mise en scène de soi, et elle a de bien plus larges implications en termes de rapports à la société. C'est grâce à la création de cette image de marque que Wilde se distingua d'une génération d'excentriques, grâce à l'habileté dont il fit preuve dans l'élaboration d'une image publique singulière, image qui parvint à frapper les esprits tout en échappant aux foudres de la censure. Cette image était celle d'un artiste apparemment sans inhibition mais qui, en réalité, savait parfaitement susciter le frisson sans pour autant provoquer de la révulsion. Entre ses années d'étudiant à Oxford et les procès de 1895, la "marque Wilde" protégea sa vanité et accrut sa réputation, à travers sa capacité à changer de registre et à s'adapter à des environnements différents. Comprendre le fonctionnement de cette image de marque et l'engagement de Wilde envers cette dernière au gré des situations, permet d'offrir un aperçu de l'évolution de sa carrière d'écrivain et de saisir au mieux les perspectives changeantes dont les lecteurs doivent avoir conscience afin de comprendre son oeuvre. Anne-Florence GILLARD-ESTRADA : Oscar Wilde's Aesthetics in the Making : The Reviews of the Grosvenor Gallery exhibitions of 1877 and 1879 En 1877 et 1879, Wilde publie dans des périodiques irlandais des comptes rendus des première et troisième expositions de la Grosvenor Gallery. Ces textes constituent un premier commentaire de Wilde sur les développements qui touchaient les arts visuels depuis une quinzaine d'années environ. Wilde évoque dans ces comptes rendus les oeuvres d'artistes alors associés à "l'école classique" ou à l' "Esthétisme" (mouvements qui se recoupaient souvent). En outre, Wilde dialogue avec les commentateurs ou les critiques d'art qui étaient favorables à cette peinture. C'est dans ce terreau fertile que l'esthétique de Wilde prend forme, et cet article se propose en particulier d'explorer l'esthétique de l'ambiguïté et de l'ambivalence qui caractérise ces tableaux et qui apparaît comme centrale dans les deux comptes rendus de Wilde. Nicholas FRANKEL : Portraiture in Oscar Wilde's Fiction Wilde se rendit compte dès le début de sa carrière que le genre du portrait reposait sur une dichotomie entre la représentation des aspects intimes de la vie d'un individu d'une part et celle du personnage public, d'autre part. Mais peu après la criminalisation des "outrages aux bonnes moeurs" en 1885 et le début de sa liaison avec Robert Ross en 1886, il prit conscience du fait que le portrait constituait également une structure imaginaire propice à la représentation de vies caractérisées par des désirs illicites, désirs que l'on ne pouvait satisfaire que secrètement, loin du regard de la société. Cet article explore la dynamique entre portrait, artiste, sujet (ou "modèle" ) et spectateur dans quatre textes de fiction que Wilde a publiés à intervalles réguliers à la fin des années 1880. Il montre qu'au fil de ces quatre textes, Wilde développa une théorie nuancée de l'art du portrait comme incarnation visuelle du désir pour les hommes et entre hommes. Il suggère en conclusion que la nouvelle compréhension de l'art du portrait acquise par Wilde a pu à son tour influencer l'oeuvre de son ami Toulouse-Lautrec, dont le célèbre portrait à l'aquarelle de l'écrivain, réalisé en 1895, constitue une rupture radicale par rapport aux normes de l'époque. Emily EELLS : "La consolation des arts" : The Picture of Dorian Gray and Anglo-French Cultural Exchange Cet article analyse l'intertextualité française dans le roman de Wilde, afin de montrer comment il s'en est servi pour construire son récit et son cadre théorique. L'article met en évidence la dette de Wilde envers Gautier, Goncourt, Huysmans et Balzac : il va jusqu'à citer ce dernier sans le nommer. Cet article étudie l'inscription des mots français dans le texte de Wilde, qui sont mis en italiques comme pour signaler leur étrangeté. Ce procédé typographique participe de l'esthétisation des livres français, que Wilde présente comme des objets d'art. Le titre de cet article cite une phrase de Gautier enchâssée dans le texte de The Picture of Dorian Gray afin de suggérer comment les arts français (les belles lettres, mais aussi les arts mineurs de la parfumerie et de la dentelle) sont une source de consolation pour Dorian Gray. Une annotation en français dans un exemplaire du roman de Wilde semble y répondre, car le lecteur dit s'y trouver conforté dans son idéalisation de l'inutile. Shannon WELLS-LASSAGNE : Picturing Dorian Gray : Portrait of an Adaptation The Picture of Dorian Gray constitue un sujet de choix pour les cinéastes, et ce, pour de nombreuses raisons : il s'agit d'un conte moral captivant, doté d'une intrigue qui regorge de beauté, d'amour et d'action; c'est un exemple célèbre de texte victorien influencé en partie par le roman "gothique" . Le roman de Wilde a ainsi inspiré de nombreuses générations de cinéastes. Toutefois, cette oeuvre pose aux réalisateurs des problèmes particuliers, dont un est suggéré par le titre même de l'ouvrage : comment représenter le portrait extraordinaire de Dorian Gray à l'écran, tant dans sa beauté éclatante initiale que dans ses métamorphoses monstrueuses? Chacune des adaptations étudiées dans cet article semble proposer un portrait qui révèle les possibilités de la fiction dans un contexte audiovisuel ainsi que les propres aspirations des adaptateurs. Ainsi, les adaptations semblent considérer le portrait de la même manière que Hallward considère son sujet : "un style artistique entièrement neuf, une manière entièrement nouvelle" : une mise en abyme de l'adaptation elle-même. Marianne DRUGEON : Aestheticism on the Wildean Stage Cet article se propose d'étudier des représentations sur scène et adaptations filmiques de trois comédies de salon d'Oscar Wilde, L'Éventail de Lady Windermere, Un mari idéal et L'Importance d'être constant, lesquelles ont toutes en commun un décor, des costumes et des accessoires représentatifs de l'Esthétisme. On connaît en effet Wilde non seulement pour ses oeuvres littéraires mais également pour son engagement dans la défense de ce mouvement artistique, ce qui a conduit les metteurs en scène à créer de véritables vitrines présentant les costumes, le mobilier et les oeuvres d'art de l'époque. L'on remarque toutefois que ce qui n'est en général qu'accessoire et décor devient, dans l'adaptation des oeuvres de Wilde, de première importance : les costumes symbolisent des personnalités, les scènes se transforment en véritables tableaux, et les personnages sont définis non plus par leurs actes mais par leur apparence, devenant eux-mêmes des oeuvres d'art. Wilde lui-même, en affirmant que la vie imite l'art, recherchait sciemment l'artificialité et rejetait le naturalisme. Ainsi, ceux qui ont mis en scène ses pièces y ont bien souvent mêlé une représentation de ses convictions artistiques, et même une représentation de l'auteur lui-même, qui aimait se créer des masques et faire de sa vie un spectacle. Gilles COUDERC : Setting Oscar Wilde to Music Depuis sa première en version concert à Los Angeles en 2011, l'opéra de Gerald Barry The Importance of Being Earnest d'après la comédie d'Oscar Wilde a obtenu un grand succès. À ce jour, ce n'est que la plus récente des très nombreuses oeuvres musicales inspirées tant par les textes de Wilde que par sa vie. De son vivant, la capacité de Wilde à se mettre en scène, la création savamment orchestrée d'un personnage destiné au public, l'a maintenu sous le feu des projecteurs. Sa chute et le retentissement de ses procès ont suscité un intérêt toujours croissant pour l'homme et pour son oeuvre : l'adaptation de Salomé à l'opéra par Richard Strauss en 1905 a lancé la vogue des adaptions musicales des textes de Wilde, alors que le personnage de l'artiste a continué à inspirer opéras ou comédies musicales. Ce qui semble frappant, c'est, après la mort de l'écrivain, la confusion, dans l'imaginaire européen, entre l'homme et l'oeuvre. Cette étude se concentrera d'abord sur des oeuvres inspirées par le personnage de Wilde, Patience de Gilbert et Sullivan, puis l'opéra Oscar du compositeur américain Theodore Morrison, oeuvre dans laquelle Wilde est présenté comme héros et martyr d'un combat libertaire. Nous examinerons ensuite les oeuvres que sa Salomé a inspirées, les opéras de Strauss (1905) et de Mariotte (1908) ainsi que la production d'Ida Rubinstein (1908), trois oeuvres dans lesquelles, derrière les personnages mis en scène, se devine la figure de Wilde. Marc PORÉE : Ceci n'est pas un tube : de l'itérabilité dans The Burning Perch de Louis MacNeice Cet article procède d'un constat : tout au long de sa carrière poétique, Louis MacNeice aura multiplié les recours à diverses modalités de la répétition. Dans The Burning Perch, en particulier, il aura fait un usage insistant et déstabilisant du refrain. Une telle itérabilité est assurément consubstantielle au fonctionnement de la poésie; elle est aussi propre à l'économie "tubulaire" , telle que l'analyse Peter Szendy, et rappelle fortement le fonctionnement de la "ritournelle" , selon Deleuze et Guattari. C'est cette parenté, mais aussi cette différence, entre la chanson et le poème, qu'on explorera ici, avant de conclure, sans grande surprise, à l'irréductibilité du poétique.

06/2016

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Littérature française

Le Crime de Lord Arthur Savile. Une nouvelle de Oscar Wilde

Le personnage principal de ce roman, Lord Arthur Savile, est présenté, à l'occasion d'une soirée donnée par Lady Windermere, à un chiromancien, Septimus R. Podgers. Ce dernier lit dans la paume de la main de Lord Arthur, un funèbre destin. On apprend au chapitre suivant qu'il s'agit d'un crime et par diverses circonstances, Lord Arthur croit comprendre qu'il sera l'auteur d'un crime. Alors qu'il voulait se marier avec Sybil Merton, sa fiancée, il décide qu'il n'a pas le droit de le faire avant d'avoir commis ce meurtre. Sa première tentative porte sur une tante âgée, Lady Clementina Beauchamps, qui souffre de brûlures d'estomac. Arthur lui donne une capsule empoisonnée à l'aconitine, qu'il présente comme un remède américain d'un nouveau genre, à prendre en cas de crise. Recevant un télégramme quelques semaines plus tard, il apprend sa mort et retourne victorieusement à Londres, pour apprendre qu'elle lui a légué une propriété. En triant les affaires de sa tante, Sybil trouve la pilule de poison, intacte ; ainsi, Lady Clem, sa tante est morte de manière naturelle et lui se trouve dans le besoin d'une nouvelle victime. Après réflexion, il contacte un ami anarchiste, qui lui procure une bombe dissimulée dans une pendule. Arthur l'envoie anonymement à un parent éloigné, le Doyen de Chichester. Malheureusement l'engin se révélera défectueux, réjouissant la fille du Doyen qui passera ses après-midis à produire des explosions minuscules et inoffensives avec l'horloge. Désespéré, Lord Arthur croit ses plans de mariage condamnés quand il rencontre Podgers, en pleine nuit, au bord de la Tamise. Il précipite alors le chiromancien dans le fleuve du haut d'un parapet. Quelques jours plus tard un journal annonce le suicide, puisque tel a été le résultat de l'enquête, de sa victime. Assuré maintenant du succès de son entreprise, Lord Arthur peut enfin se marier ! Quelques années plus tard, en visite chez le couple, lady Windermere confie en aparté à Sybil que M. Podgers était un horrible et avide imposteur et qu'elle même n'avait jamais cru en la chiromancie. Lord Arthur reste, quant à lui, persuadé qu'il doit tout le bonheur de sa vie à la chiromancie.

02/2023

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Petits classiques parascolaire

Le Crime de Lord Arthur Savile

Lord Arthur Savile, jeune noble anglais, a tout pour être heureux : une vie facile, la perspective d'un mariage agréable, jusqu'au jour où le chiromancien d'une de ses amies lui prédit qu'il commettra un meurtre. Voyant ses projets contrariés, il décide de prendre le destin de vitesse en commettant ce crime inéluctable coûte que coûte. Mais qui tuer ? Et comment s'y prendre ? Cette nouvelle originale, drôle et piquante, emplie de l'esprit et de l'humour d'Oscar Wilde, séduira les élèves en leur apprenant à dégager l'ironie d'un texte. Elle leur permettra également d'étudier toutes les caractéristiques de la nouvelle (ici savamment exploitées par un maître du genre), de découvrir l'art du portrait et d'aborder la notion de point de vue.

06/2012

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Littérature érotique et sentim

Teleny. Etude physiologique

Ignoré (très volontairement) pendant longtemps de ses biographes, Teleny ?est pourtant un des meilleurs romans d'Oscar Wilde, en tout cas celui où il livre le plus librement sa nature sexuelle profonde et contradictoire. Conçu semble-t-il au début comme une sorte de jeu littéraire érotique avec certains de ses amis, Teleny ?fut très vite repris totalement par Wilde lui-même, et publié clandestinement à Londres – à très petit tirage et hors de prix. Et traduit à Paris (toujours clandestinement, évidemment) seulement en 1934. Or Teleny est probablement le roman le plus révélateur de Wilde, et avant tout, répétons-le, à travers des audaces sexuelles où la clandestinité lui permet de s'aventurer plus franchement que jamais. Si l'on n'a jamais encore découvert Oscar Wilde, c'est par Teleny ?qu'il faut commencer. Oscar Wilde auteur irlandais du très célèbre Portrait de Dorian Grey est le dandy par excellence du xixe siècle. Connu pour son esprit vif et cynique ainsi que ses poèmes et pièces de théâtre, il voit sa popularité s'effondrer à la suite de son jugement et de sa condamnation pour homosexualité en 1892.

09/2017

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Poches Littérature internation

Aristote à l'heure du thé

Ce recueil rassemble une trentaine de chroniques et d'articles publiés par Oscar Wilde entre 1877 et 1895. Voici l'auteur du Portrait de Dorian Gray à son meilleur, spirituel, brillant, cocasse et profond. Le journaliste observe la jeune Amérique. Le critique d'art s'occupe de Whistler. Le styliste dissèque une mauvaise traduction de Balzac. Le gastronome n'élude pas " l'importante question des macaronis ". Le politique réfléchit aux rapports de la poésie et du peuple. Le dandy vante les avantages de la cape courte. Le dramaturge règle ses comptes avec la censure. Ceux qui mettent la beauté au-dessus de tout seront comblés par le ton et l'optique wildiens. Paradoxal, charmeur et toujours inattendu, le théoricien de la vérité des masques n'a pas mis son génie que dans sa vie.

02/2010

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Critique littéraire

Homère et les femmes suivi de L'Hellénisme

"Je ne serai pas un de ces vieux professeurs d'Oxford desséchés. Je serai poète, écrivain, dramaturge. D'une façon ou d'une autre, je serai célèbre, quitte à avoir mauvaise réputation." L'auteur de ces lignes, le jeune Wilde, est l'un des plus brillants étudiants d'Oxford, dont Thomas Wright décrit dans son introduction à ce volume l'exceptionnelle carrière intellectuelle, ponctuée de prix et d'honneurs. Vers 23 ans, Wilde écrivit ces deux textes, "Homère et les femmes" et "L'Hellénisme", restés inédits en français. La préface de Daniel Mendelsohn - l'auteur des "Disparus" est aussi un helléniste hors pair - montre combien l'idéal grec fut en fin de compte le seul cadre dans lequel les passions intellectuelles et affectives de Wilde, son sérieux et son dandysme, purent coexister pacifiquement. Comme il l'avait prédit, Wilde devait quitter Oxford pour Londres et la philologie pour la notoriété : ces deux textes constituent une sorte d'instantané du moment que tant de biographes cherchèrent à saisir.

10/2010

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Théâtre

L'Importance d'être constant

L'Importance d'être constant (1895), la dernière des quatre comédies légères d'oscar Wilde, est probablement la pièce la plus jouée du répertoire anglais. C'est une farce joyeuse, où l'esprit de l'auteur se donne libre cours, avec ses paradoxes et son humour, mêlant l'absurde le plus échevelé à la fantaisie sentimentale la plus délicate. Jack, le personnage principal, se fait passer pour un autre, en empruntant le prénom de Constant, mais il est pris à son propre piège dans un imbroglio comique sans fin. Cette comédie est aussi une satire de la société victorienne, de son culte de l'argent, du nom, de la naissance et surtout du sérieux, de la rectitude morale qui entraîne l'hypocrisie. Wilde s'y interroge sur l'identité masculine et féminine, et même sur l'identité tout court, en précurseur du théâtre moderne dont il est déjà proche, tant il joue avec les conventions dramatiques.

01/2013

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Critique littéraire

De profundis. suivi de Lettres sur la prison

Installé ici dans cette sombre cellule, vêtu d'habits de forçat, ruiné, perdu de réputation, je m'adresse des reproches. Au cours de ces nuits inquiètes hachées par l'angoisse, au cours de ces interminables journées de souffrance, c'est à moi que j'adresse des reproches. Je me reproche d'avoir permis à une amitié dépourvue de toute dimension intellectuelle, à une amitié dont le but principal n'était pas la création et la contemplation de choses belles, de totalement dominer ma vie. Dès l'origine, un fossé bien trop large nous séparait. (...) Tu ne te rendais pas compte qu'un artiste, et particulièrement un artiste comme moi, c'est-à-dire un être dont la qualité de travail repose sur l'approfondissement de sa personnalité, a besoin pour que son art se développe d'une communauté d'idées, et d'une atmosphère intellectuelle faite de calme, de paix et de solitude. Tu admirais mon travail lorsqu'il était achevé ; tu aimais le succès éclatant de mes premières, et les brillants festins qui les suivaient ; tu étais fier, et c'était fort naturel, d'être l'ami d'un artiste aussi éminent ; mais tu étais incapable de comprendre les conditions requises par la production d'une œuvre d'art. (...) ma vie, dès l'instant que tu étais à mes côtés, fut entièrement stérile et, en termes artistiques, improductive. Et je dois dire avec regret que, hormis quelques courtes périodes, tu t'es trouvé constamment à mes côtés.

12/1991