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Mont Valérien

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Mont Valérien

Réédition augmentée d'un ouvrage paru fin 2019Collectif d'auteurs : Robert BADINTER, Tal BRUTTMANN, Laurent DOUZOU, Gaël EISMAN, Thomas FONTAINE, Christian INGRAO, Serge KLARSFELD, Olivier LALIEU, Sébastien LEDOUX, Julie LE GAC, Frédérique NEAU DUFOUR, Denis PESCHANSKI. Qu'évoque aujourd'hui ce nom, Mont-Valérien ? Une page sombre de l'histoire de France pendant la Seconde Guerre mondiale... Un lieu où se déroule chaque année la cérémonie commémorant l'appel du général de Gaulle prononcé le 18 juin 1940... Un lieu où résonne le souvenir et la mémoire d'un millier de fusillés... Entremêlées dans notre inconscient collectif, la " butte " des fusillés à la clairière, cette immense croix de Lorraine, la crypte, sans oublier les graffitis de la chapelle, toutes ces représentations ne suffisent pas à illustrer la complexité de ce premier Haut lieu de la mémoire nationale, situé sur une colline des Hauts-de-Seine à l'ouest de Paris. A travers un ouvrage richement illustré par des archives et des photographies inédites, le site du Mont-Valérien propose de nouvelles lectures et interprétations historiques, en offrant au lecteur un véritable voyage dans le temps. D'un lieu " sans témoins " à la sortie de la guerre, le Mont-Valérien est devenu le lieu porteur d'héritages multiples de la Résistance qu'il tend à valoriser et faire connaître, un véritable livre ouvert sur l'histoire de France. Le Mont-Valérien est le premier des dix Hauts lieux de la mémoire nationale du ministère des Armées à proposer un format beau livre à l'usage du grand public, afin de rendre accessible son contenu historique au plus grand nombre.

09/2022

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Mont-Valérien

Qu'évoque aujourd'hui ce nom, Mont-Valérien ? Une page sombre de l'histoire de France pendant la Seconde Guerre mondiale ? Un lieu où se déroule chaque année la cérémonie de commémoration de l'Appel du général de Gaulle prononcé le 18 juin 1940 ? Un lieu où résonnent le souvenir et la mémoire de plus de 1000 fusillés ? Entremêlées dans notre inconscient collectif, de la "butte" des fusillés à la "clairière", de cette immense croix de Lorraine à la crypte, sans oublier les graffitis de la chapelle, aucune de ces nombreuses images qui nous assaillent n'illustre la complexité de ce premier Haut lieu de la mémoire nationale. A travers cet ouvrage richement illustré de photographies et de documents souvent inédits, 80 ans d'histoire sont mis en lumière par les recherches de dix-sept historiens et personnalités. A ces analyses scientifiques s'ajoutent les portraits de vingt fusillés qui gravent ces histoires tragiques personnelles dans la grande Histoire. Principal lieu d'exécution de mars 1941 à août 1944, le Mont-Valérien est aujourd'hui l'espace de transmission des mémoires et des héritages multiples de la Seconde Guerre mondiale. Plongez dans ce Haut lieu d'histoire et des mémoires françaises et européennes.

01/2021

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Le galérien de la darse

Au début du XVIIIe siècle, Nice appartient encore à la Maison de Savoie. Seul débouché vers la mer pour le duc de Savoie, Nice et son Port Royal (situé à Villefranche-sur-Mer), sont d'une importance capitale pour la puissance turinoise. Artisans, galériens, marchands, soldats, gens du peuple et gouverneurs s'y côtoient, de la darse de Villefranche aux rues de Nice. Il est d'ailleurs toujours possible de visiter certains de ces sites (fort du mont Alban, darse de Villefranche, Fort Saint-Elme...). Laissez-vous guider par ce roman à cheval entre réalité scientifique et une fiction captivante qui permet de s'imprégner pleinement du mode de vie de l'époque. En 1715, le port de Villefranche-sur-Mer n'est pas encore devenu le grand Port Royal du duc de Savoie. Mais cela ne saurait tarder... A cette époque, Ahmed, depuis Fès au Maroc où il s'apprête à se marier, ne pense pas que sa destinée va peut-être le conduire jusqu'à Nice et que ses talents d'artiste pourraient l'aider à échapper aux galères. Parviendra-t-il à se faire accepter de la population locale et être un témoin privilégié du développement de la darse de Villefranche ? A moins que son chemin ne l'amène jusqu'à Turin...

03/2021

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Ecrits sur l'art

Un "Sacro Monte" à Paris

La tradition des montagnes saintes, théâtres de grands événements qui en font des lieux hautement symboliques incarnant dans une efficace topographique un poids historique, est renouvelée au Mont-Valérien au début du XVIIe siècle grâce à un effort de narration, de figuration de l'histoire, ici déterminante pour le salut du genre humain, puisqu'il s'agit de la Passion du Christ. Le Calvaire du Mont-Valérien est en cela l'héritier des sacri monti piémontais, parmi lesquels celui de Varallo qui est revendiqué comme modèle par plusieurs directeurs du sanctuaire. Grâce à l'expérience de la pérégrination qui articule une progression temporelle à une ascension spatiale, les monts sacrés inscrivent dans un lieu précis une histoire universelle, qui peut alors devenir commune, car éprouvée par les pèlerins dans les coeurs et les corps.

09/2024

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Missak

Missak Manouchian, né en 1906 dans l'Empire ottoman et mort fusillé à trente-sept ans le 21 février 1944 au fort du Mont-Valérien, était un poète arménien et immigré résistant. Sa vie m'a inspiré ce récit, témoin de mon admiration pour cet homme méconnu, que la soif de vivre ne suffit pas à sauver mais dont le souvenir éclaire l'actualité d'une lueur particulière.

08/2021

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Historique

Du sang dans la clairière

Au lendemain de la défaite de 1940, un petit groupe de jeunes gens se réunit. Parmi ces filles et ces garçons, beaucoup d'étrangers, de Juifs et de communistes, pour qui la défaite ne peut être une fatalité. Dans les rues de Paris ils commencent à coller des affiches hostiles à l'occupant allemand. Leur engagement et leurs actions s'intensifient au même rythme que la répression. Aux condamnations à mort prononcées par les tribunaux allemands à l'encontre des résistants et aux exécutions d'otages, ils répondront bientôt par les armes, eux aussi. Place aux attentats et à la lutte armée jusqu'à l'assassinat du colonel SS Julius Ritter. Puis il y a les arrestations, le procès, la prison et pour certains, la clairière... Ils furent 1000 hommes à perdre la vie au Mont-Valérien entre les mois de mars 1941 et août 1944. Parmi ces hommes, Marcel RAJMAN, Juifs polonais FTP - MOI, exécuté dans la clairière de la forteresse le 21 février 1944 comme 22 des 23 membres du groupe Manouchian dit de "l'Affiche rouge" . A travers le récit de son aventure le lecteur appréhende les mécanismes d'entrée en Résistance et leur structuration politique et sociale, la répression allemande, l'engagement des étrangers, les persécutions exercées à l'encontre des Juifs, la collaboration française et le rôle du Mont-Valérien, principal lieu d'exécution allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale.

10/2023

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Historique

Missak Manouchian

Le 21 février 1944, Missak Manouchian et vingt et un membre de son groupe de résistance sont fusillés dans la clairière du Mont-Valérien. Rescapé du génocide arménien, orphelin, apatride, poète, résistant, amoureux de vivre a en mourir, oici son histoire. Une vie héroïque t Le 21 février 2024, Missak Manouchian entre au Panthéon. Préface de Jean-Pierre Sakoun, président du Comité pour l'entrée au Panthéon de Missak Manouchian, qui rappelle le message universel porté parle héros. Cet album est complété par un dossier réalisé par Denis Peschanski sur le rôle décisif des étrangers dans la Résistance.

01/2024

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Littérature française

Abbé Franz Stock 1904-1948

Aumônier des martyrs des prisons de la Santé, de Fresnes et du Cherche-Midi pendant l'occupation allemande, Franz Stock s'est dépensé sans compter pour le salut des âmes de ceux qui allaient être fusillés au Mont-Valérien à Suresnes. à la Libération de la France, les autorités ecclésiastiques lui ont confié la formation des futurs prêtres de l'armée allemande dans ce qui deviendra le "? Séminaire des Barbelés ? ". Franz Stock est mort d'épuisement à quarante-quatre ans et a reposé plusieurs années au cimetière de Thiais dans une sépulture de terre battue marquée d'une simple croix de bois, avant d'être transféré à l'ombre de la cathédrale de Chartres qu'il avait tant aimée. Jean XXIII, lors de son pontificat, lui a conféré le titre "? d'Apôtre de la Paix ? ".

03/2024

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Factum sommaire pour justifier la conduite des religieux jacobins réformés de Saint-Honoré

Factum sommaire pour justifier la conduite des religieux jacobins réformés de Saint-Honoré, dans la réintégrande en la possession du Mont-Valérien, en exécution de l'arrêt du conseil du 8 novembre 1662. Numéro 3 Date de l'édition originale : 1662-1664 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Histoire de la population

Rino Della Negra, footballeur et partisan

Sportif exceptionnel brisé à l'age de 20 ans, alors qu'il venait d'être recruté par le prestigieux club du Red Star, Rino Della Negra n'a jamais pu exprimer tout son talent de footballeur. Réfractaire au STO, membre du groupe Manouchian (FTP-MOI), martyr de la liberté fusillé par les nazis au Mont-Valérien le 21 février 1944, le jeune résistant plaçait les valeurs d'antifascisme et de solidarité au-dessus de tout. Cette étude inédite et fort documentée, par, deux historiens du mouvement social, analyse la vie et la mémoire d'une icône du football populaire et du combat émancipateur. Loin d'une conception surannée de "l'identité nationale", la biographie de Rino Della Negra s'intègre dans l'histoire d'un pays qui a su accueillir l'étranger, se construire grâce aux échanges multiples, et dont les membres des FTP-MOI ont pu écrire l'une des pages les plus lumineuses.

02/2022

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Résistance

Les commandos de l'Affiche rouge

Fin 1942. Dans Paris occupé par les Allemands, l'ouvrier poète Missak Manouchian prend la tête d'un groupe de jeunes juifs de différentes nationalités, tous déterminés à combattre pour libérer la France. Dans la clandestinité et au péril de leur vie, ils vont devenir des héros. En novembre 1943, les services spéciaux de la police anticommuniste de l'Etat vichyste arrêtent les 23 combattants de la première section parisienne de l'Armée secrète. Le 21 février suivant, les membres du groupe de Manouchian sont condamnés à mort. Les nazis vont utiliser cette arrestation pour servir une propagande outrageuse : des affiches de ces hommes, présentés comme "l'armée du crime", sont placardées sur les murs de Paris et dans la France entière. Le jour même, au mont Valérien, des salves de balles vont cribler les corps de ces résistants. Le témoignage d'Arsène Tchakarian perpétue leur mémoire et révèle l'identité de celui qui a scellé le destin tragique de ces compagnons de l'ombre.

02/2024

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Littérature française

L'ombre d'un traitre

Paris, 18 juin 1960. Désiré, jeune orphelin et journaliste débutant à France-Soir, se retrouve malgré lui au coeur d'une ténébreuse affaire. Quinze héros de la France combattante choisis à la Libération font leur entrée solennelle dans la crypte du mont Valérien, tel que l'a voulu le général de Gaulle. Pourtant, dans l'ombre de ce grand moment d'histoire nationale, c'est le branle-bas de combat : un traître, Robert B. , figurerait parmi les cercueils. Le scoop de la vie de Désiré se transforme rapidement en cauchemar lorsqu'il devient la cible de ceux qui souhaitent étouffer le dossier. L'apprenti reporter ira jusqu'au bout pour percer le mystère de ce secret d'Etat... quitte à se voir confronté à son enfance et à ses origines. Sous les allures d'un roman policier plein d'humour, Nathalie Saint-Cricq nous conte l'histoire vraie, inédite jusque-là, de l'affaire qui secoua la France des années 1960 et les arcanes du pouvoir gaulliste.

01/2025

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Historiens

Ferdinand Lot et les siens

Connaissez-vous les Lot, cette famille d'humanistes de notre tempsA ? Le père Ferdinand Lot, spécialiste du Moyen Age et qui forma des générations de médiévistes, parmi lesquels Marc Bloch. Myrrha Borodine, son épouse d'origine russe, docteure en littérature médiévale et première théologienne orthodoxe. Leur fille ainée, Irène Vildé, traductrice de Berdiaev, et son époux l'ethnologue Boris Vildé, fondateur du réseau du Musée de l'Homme, fusillé en 1943 au Mont-Valérien. La cadette, Marianne Mahn, attachée à la revue des Annales et biographe de Christophe Colomb, dont le mari Jean-Berthold Mahn, jeune médiéviste engagé dans l'Armée française de la Libération tombe au front en 1944. La benjamine enfin, l'ethnologue Eveline Falck, spécialiste du chamanisme féminin et directrice de recherche à l'Ecole pratique des hautes études. Fontenay-aux-Roses est l'un des liens qui unit ces savants. Pendant près d'un demi-siècle, leur appartement du 53, rue Boucicaut constitua le lieu d'action, d'entraide et de réflexion de ces intellectuels de conviction, ouverts sur le monde et autrui.

03/2024

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guides cyclotourisme

Guide de Paris à vélo

10 boucles thématiques pour (re)découvrir Paris et ses alentours au rythme du vélo ! En bord de Seine, du Louvre à la tour Eiffel - A la rencontre de l'architecture Parisienne - Sous les lumières de Paris - Street art et art dans la rue - En bord de Seine, du Louvre à la bibliothèque François-Mitterrand - Paris nature, d'arbres en jardins - Paris-Versailles, la voie Royale - Prendre Paris de haut, du Trocadéro au Mont-Valérien - Entre ville et eau, de la place de la Bastille aux bords de Marne - Sur les traces des impressionnistes, de Paris à Bougival. Pour chaque parcours, retrouvez : - une description de l'itinéraire indiquant les points sensibles (zones piétonnes, axes à fortes circulations...) ; - un QR code pour télécharger la trace GPS via l'application gratuite Géovélo ; - des zooms pour en savoir plus sur des lieux à ne pas manquer sur votre passage ; - des focus sur les lieux préférés des cyclistes, les endroits où louer ou faire réparer son vélo, les adresses où manger tard le soir. A vos vos marques, prêt. e. s, pédalez !

03/2025

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Bloncourt et les siens

9 mars 1942 : Tony Bloncourt, vingt ans, étudiant natif de Haïti, est fusillé au mont Valérien avec ses six autres camarades guère plus âgés. Dans l'attraction du Parti communiste, le petit groupe a été l'un des tout premiers de la résistance. Capturés par la police française et livrés à la Gestapo, leur procès militaire à grand spectacle constitue une première : pour marquer les esprits, il a été organisé au sein même de l'Assemblée nationale qui, quatre-vingts ans après, s'en souvient à peine. Et elle n'est pas la seule : le Parti communiste préféra oublier, lui aussi, cette poignée de desperados venus de l'étranger. Septembre 1942 : l'hémicycle est transformé en plateau de cinéma. Le collaborationniste Paul Riche y tourne Forces occultes. Les acteurs jouent des députés juifs, maçons, forcément veules et corrompus qui ont précipité la décadence française. Le film sera un succès, et son réalisateur, le dernier collabo fusillé en 1949. Grâce à une enquête minutieuse et aux rencontres avec les derniers témoins, l'auteur reconstitue le parcours de Tony Bloncourt, mais aussi quelques secrets du Palais Bourbon qui cachait bien d'autres fantômes sous l'Occupation.

03/2022

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Résistance

Dictionnaire des compagnons de la Libération

"Une chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l'histoire de France". C'est en ces termes que son fondateur, le général de Gaulle, dépeint l'ordre de la Libération et ses membres, les compagnons de la Libération. Issus de toutes les origines géographiques, sociales et idéologiques, célèbres ou inconnus, mais tous égaux, les 1061 compagnons de la Libération, cette avant-garde de la Résistance au nazisme, ont été le symbole du combat pour la Libération de la France. Désormais, depuis le 11 novembre 2021, le dernier d'entre eux, Hubert Germain, repose dans la crypte du mémorial de la France combattante du Mont-Valérien. La dernière édition complète et définitive du Dictionnaire des compagnons de la Libération retrace les parcours exemplaires de ces 1038 hommes et femmes, l'action de ces 18 unités militaires et la résistance de ces cinq communes françaises titulaires de la plus prestigieuse des distinctions. Et si l'histoire de chacun d'eux mérite d'être contée, c'est non seulement pour leur rendre l'hommage que nous leur devons, mais également pour irriguer aujourd'hui la réflexion des citoyens que nous sommes.

03/2023

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ouvrages généraux

Résistance et espionnage

Résistance et espionnage Les pionniers du Service de renseignement de l'armée de l'air en Normandie "La Résistance est un territoire sans cartes", écrivait Julian Jackson. Si l'histoire des pionniers de la Résistance a fait l'objet de plusieurs travaux d'historiens, celle des réseaux Desserée et Esparre demeure méconnue. Ces deux réseaux figurent pourtant parmi les premiers mis en place en Normandie par les Services de renseignement clandestins de l'armée de l'air, dès 1940. Dans ce livre, Thierry Marchand raconte le parcours des dix-sept pionniers du réseau Desserée et de neuf résistants du réseau Esparre, l'effondrement de leurs organisations à la suite de dénonciations, la répression allemande et leurs procès, en août 1941 et en mai 1943. plusieurs résistants sont fusillés au Mont-Valérien, d'autres sont déportés ou voient leur peine de mort "suspendue". Ils deviennent ainsi des "condamnés à mort à vie", emprisonnés plusieurs années en Allemagne. Parmi eux, Jean Fromont, chef scout à Lisieux, libéré par anticipation en 1944, décède quelques jours après son retour en France. Une autre figure de ces réseaux, Paulette Duhalde, meurt à Ravensbrück à la veille de son rapatriement. Ce livre, richement documenté et illustré, rend un vibrant hommage à ces pionniers de la Résistance en Normandie.

08/2022

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résistances, sauvetages

Il s'appelait Chuna

"Mes parents bien aimés, je vais être exécuté tout à l'heure, à 4 heures de l'après-midi. Je l'ai appris tout à l'heure et avec mes camarades nous attendons très calmement cet instant dernier. [...] Je vous demande très sincèrement, si vous voulez satisfaire mon dernier désir, de ne pas porter mon deuil [...]. car c'est contre mes idées. [...] VIVE LA FRANCE. Dans les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale, au coeur de l'occupation nazie en France, émerge un jeune homme dont le courage et la détermination allaient marquer l'histoire. Chuna Bajtsztok, juif communiste polonais, incarne l'esprit de la Résistance, défiant l'oppression avec une conviction inébranlable. Ses derniers mots. rédigés quelques heures avant son exécution dans la clairière du Mont-Valérien le 6 octobre 1943 avec vingt-quatre de ses camarades résistants, éclairent ses engagements. A travers une recherche minutieuse et des témoignages poignants, ce livre retrace la vie fascinante de Chuna Bajtsztok, depuis sa naissance à Varsovie et son enfance passée à Livry-Gargan jusqu'à son implication dans la lutte contre l'occupant hitlérien et ses collaborateurs. preuve de son dévouement total à la liberté et de son rôle dans l'histoire de la Résistance.

10/2024

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Littérature française

L'ombre d'un traître

18 juin 1960, Paris. Désiré, jeune orphelin et journaliste débutant à France-Soir, se retrouve malgré lui au coeur d'une ténébreuse affaire qui va changer sa vie. Quinze héros de la France combattante choisis à la Libération font leur entrée solennelle dans la crypte du mont Valérien, ainsi que l'a voulu le général de Gaulle. C'est un grand moment d'histoire nationale. Pourtant, dans l'ombre, c'est le branle-bas de combat : il semblerait qu'un traître, Robert B. , figure parmi les cercueils. Pour Désiré, le scoop de sa vie se transforme vite en un engrenage bien plus complexe qu'il ne l'avait imaginé. Coups bas, menaces... on veut le faire taire. Aidé de l'énigmatique résistant Henri de Prévôté, de son ingénieuse fiancée Colette ou encore d'un fantasque patron de bistrot, l'apprenti reporter ira jusqu'au bout pour percer le mystère de ce secret d'Etat, quitte à se voir confronté aux zones d'ombre de son propre passé. Sous les allures d'un roman policier plein d'humour, Nathalie Saint-Cricq nous conte l'histoire vraie, inédite jusque-là, de l'affaire qui secoua la France des années soixante et les arcanes du pouvoir gaulliste.

10/2023

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Ouvrages généraux

La France libérée par son Empire ?

Entre 1939 et 1945, plusieurs centaines de milliers de citoyens ou sujets, originaires de l'empire colonial et des territoires appelés plus tard "d'outremer", ont combattu et contribué à la libération de la métropole. Au sein de l'armée française, des Forces françaises libres, ou encore dans la Résistance, ils ont payé un lourd tribut dans les combats et la Libération de la France métropolitaine. Le traitement de ces combattants - des massacres perpétrés par les armées nazies aux camps de prisonniers, en passant par leurs longues et complexes démobilisations - a souvent été teinté d'un racisme sociétal et institutionnel. Ces parcours, autant d'origines et de statuts différents, ont longtemps été oubliés. Néanmoins, ces femmes et ces hommes partagent un point commun : celui d'être venus d'ailleurs et d'avoir voulu servir une certaine idée de la France. Cela n'échappe pas au général de Gaulle qui, dès 1945, entend célébrer la France combattante dans toutes ses composantes et sous toutes ses latitudes. Au coeur du Mont-Valérien, lieu de mémoire nationale de la Seconde Guerre mondiale, (re)découvrez l'histoire de ces hommes et ces femmes, et le long chemin vers la reconnaissance de leurs engagements et sacrifices.

06/2023

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Résistance

Joseph Epstein, bon pour la légende

Joseph Epstein participe très tôt, au Parti communiste de Pologne, à la lutte contre Józef Pilsudski. Etudiant à Varsovie, il doit s'exiler en France en 1931 pour terminer ses études. A Bordeaux à partir de 1932, il va s'engager pendant le guerre d'Espagne aux côtés des républicains dans les brigades internationales Blessé, il va participer à l'action de "France Navigation", laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il participe à la bataille de l'Ebre et il est cité à l'ordre de l'Armée. A son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs, dans les Pyrénées-Atlantiques. Libéré en juillet 1939, il s'engage à Bordeaux dans la Légion étrangère. Fait prisonnier pendant la campagne de 1940, il est envoyé dans un stalag d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP), dont il sera un des principaux acteurs juqu'en 1943. Dénoncé par un traître, il est arrêté le 16 novembre 1943. Torturé pendant plusieurs mois, il est fusillé au Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944. Sous la forme d'une lettre à son fils, Georges Duffau, Pascal Convert, nous entraîne dans ce destin magnifique et tragique.

01/2020

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Résistance

Berty Albrecht

Berty Albrecht, née à Marseille, en 1893, dans une famille protestante d'origine suisse, a été infirmière Pendant la Première Guerre mondiale, puis a épousé à Rotterdam en 1918 le financier Frédéric Albrecht qu'elle suit à Londres, avant de s'installer seule à Paris avec ses deux enfants en 1931. Elle y fonde Le Problème sexuel, revue défendant le droit à l'avortement. Au moment de la montée des fascismes, elle accueille des réfugiés allemands et espagnols. Devenue surintendante d'usine, elle rencontre en 1934 Henri Frenay, grand amour de sa vie. Ensemble, ils organisent à Lyon, en 1941, le mouvement Combat. Arrêtée en 1942 par la police de Vichy, elle s'évade et reprend ses activités clandestines. Capturée par la Gestapo, torturée, elle se pend, à Fresnes, le 31 mai 1943. Inhumée au Mont-Valérien, elle est l'une des six femmes Compagnon de la Libération. A l'aide de sources nouvelles, Robert Mencherini et Ann Blanchet retracent le destin de cette femme exceptionnelle. Robert Mencherini est professeur honoraire des universités en histoire contemporaine, président des Amis du Musée de la Résistance en Ligne en Provence-Alpes-Côte d'Azur, membre des conseils d'administration et scientifique du Mémorial des Milles. Ann Blanchet est conservatrice du Patrimoine au Service des collections des musées de la ville de Marseille.

09/2022

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Dans l'honneur et par la victoire

Ils sont 1 032 hommes et 6 femmes à avoir été reconnus par le général de Gaulle comme ses Compagnons " pour la Libération de la France dans l'honneur et par la victoire " . Aux lendemains de la guerre, ils n'étaient déjà plus que 702, 65 ayant été tués durant les combats et 271 décorés à titre posthume. Le dernier Compagnon, l'ancien ministre Hubert Germain, a donné son accord pour aller occuper à sa mort, selon la volonté du général de Gaulle, le seul caveau laissé vide dans la crypte du Mont Valérien. Se refermera alors une épopée probablement unique dans l'histoire de France. Ils étaient soldats, civils, étudiants, enseignants, agriculteurs, pêcheurs, mariés ou célibataires, croyants ou athées, français ou étrangers. Ils se sont battus partout dans le monde et dans chaque recoin de France. En apparence, leurs points communs étaient rares. Peut-être même n'y en eut-il qu'un seul, mais il est primordial : chacun de ces 1 038 Compagnons eut à se confronter, souvent en quelques minutes, à la question essentielle du sens de sa vie face au sort infligé à son pays. Jean-Christophe Notin invite à s'interroger sur ce dilemme en proposant pour chaque jour de l'année le portrait dépouillé d'un Compagnon avec sa photo captivante. Se dégagent ainsi de ces centaines de trajectoires les principes universels de la liberté, de l'espoir, de la volonté, du dévouement.

06/2021

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Résistance

Les commandos de l'Affiche rouge

Fin 1942. Dans Paris occupé par les Allemands, l'ouvrier poète Missak Manouchian prend la tête d'un groupe de jeunes juifs, hongrois, polonais, roumains, espagnols, italiens, arméniens, tous déterminés à combattre pour libérer la France. Dans la clandestinité et au péril de leur vie, les membres de ce groupe vont devenir des héros. Leurs actions : harceler l'occupant, dérailler les chemins de fer, arrêter les dénonciateurs. Les services spéciaux de la police anticommuniste de l'Etat vichyste, le B1 et le B2 installés à la préfecture de police de Paris depuis aout 1942, sous les ordres du chef de la police de la sécurité, et de deux agents, Roger et Albert, infiltrés dans les organisations immigrées, permettent les arrestations des 23 combattants de la première section parisienne de l'Armée secrète, fin novembre 1943. Le 21 février suivant, les membres du groupe de Manouchian sont condamnés à mort. Les nazis vont faire de cette arrestation une propagande outrageuse et placarder des affiches de ces hommes, transformés en criminels, sur les murs du Tout-Paris et dans la France entière : "l'armée du crime". Le jour même, à 15 heures, au mont Valérien, des salves de balles vont cribler les corps de ces résistants. Arsène Tchakarian, dernier survivant de ces clandestins, continue à faire vivre la mémoire de la Résistance et pose la question sans détours. Il donne le nom du coupable, celui qui a sonné la mort de ces compagnons de l'ombre.

05/2012

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ouvrages généraux

Les "Espagnols rouges" à Bordeaux (1939-1945)

Cet ouvrage, coécrit par Peter Gaida et Emmanuel Dorronsoro, allie Histoire et Mémoire. Le choix du titre nécessite une précision importante ? : l'appellation "? Espagnols rouges ? ", pour être historique, n'en est pas moins discutable. Pour Franco, toutes celles et ceux qui n'avaient pas rejoint "? sa ? " rébellion étaient des rebelles... joli paradoxe ? ! Les républicains de droite, les radicaux, les socialistes, les anarchistes, les Poumistes, "? tous des rouges ? ! ? " et, dans le contexte de l'époque, "? tous communistes ? ! ? " C'était inexact mais ce fut portant la stratégie que le dictateur employa avec constance pour apparaître aux yeux du monde occidental comme le chantre de l'anticommunisme. "? Mieux vaut Hitler que le Front populaire ? ! ? ". Au moyen de cette simple manipulation sémantique, Franco s'attira toutes les sympathies des droites occidentales et resta sur son "? trône ? " jusqu'en 1975. Assujettis au travail forcé en Gironde (comme ailleurs) dans le cadre de l'organisation Todt, les "? Rotspanier ? " connurent l'internement dans l'archipel des camps du département parmi lesquels le "? centre de séjour surveillé? " de Mérignac et le frontstalag de Saint-Médard-en-Jalles étudiés avec précision et de manière inédite. La construction du Mur de l'Atlantique et de la base sous-marine de Bordeaux furent pour eux des lieux de souffrance et d'asservissement. Malgré tout, à l'image de Celestino Alfonso, républicain espagnol FTP-MOI du groupe Manouchian, fusillé au Mont Valérien, nombre d'entre eux s'engagèrent dans la Résistance et sacrifièrent leur vie sur le sol de France. A la caserne Niel à Bordeaux-Bastide, 3 ? 000 "? Espagnols rouges ? " furent internés dans des conditions très particulières entre l'automne 1942 et l'été 1944. Le 27 ? août 1944, veille de la libération de Bordeaux, Pablo Sánchez meurt les armes à la main à proximité du pont de Pierre. A-t-il sauvé le pont de Pierre comme certains l'affirment ??

11/2025

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Nous n'oublierons pas les poings levés

Grâce aux reportrices et reporters qui, dès l'été 1936, franchirent la frontière, grâce aux journalistes qui frémirent sous les bombes d'un coin à l'autre de ­l'Espagne­, nous nous retrouvons plongé·es dans un monde ancien qui devient présent. De l'enthousiasme mêlé d'inquiétude des débuts à l'horreur des bombardements, de la menace sur l'Europe recélée par cette guerre à l'arrivée des réfugié·es sur le sol français, chaque événement, chaque atmosphère, chaque détail est dépeint par les reporter·rices. Le livre s'attarde aussi dans les bureaux des rédactions, la parole étant parfois donnée aux éditorialistes et commentateur·rices. Leurs interrogations et réflexions entrent en résonance avec les reportages, et nourrissent le chemin du lecteur dans cette période. Quelque deux cents figures de journalistes accompagnent sa route, dont la plupart sont aujourd'hui méconnues ou inconnues. Ces journalistes émergent grâce à une recherche pionnière menée pendant une dizaine d'années sur une centaine de périodiques et ayant abouti à un référencement de plus de six mille articles. Les reportrices et reporters s'appelaient notamment Mathieu Corman, Jean-Maurice Hermann, Madeleine Jacob – qui rendra compte du procès de Nuremberg en 1945, Paul Nizan – auteur des Chiens de garde et d'Aden-Arabie, Georges Soria, Simone Téry, Edith Thomas ou Andrée Viollis – engagée ensuite dans la Résistance. Quant aux éditorialistes, ils s'appelaient, par exemple, Gaston Bergery, André Leroux, Gabriel Péri, député et fusillé au Mont-Valérien, ­Geneviève­ Tabouis ou Jean Zyromski, leader de la gauche socialiste... Jamais un ouvrage ne leur avait donné la parole. Jamais on n'avait touché cette "histoire-en-train-de-se-faire" en se plongeant dans les articles de celles et de ceux qui se battirent par la plume avec ferveur pour la cause antifasciste. Au croisement de l'histoire culturelle, de l'histoire de la presse et de celle des combats antifascistes, 90 ans après la proclamation de la Seconde République espagnole, une histoire toujours actuelle.

01/2021

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Biographies

Jacques Decour, l'oublié des lettres françaises (1910-1942)

Lorsqu'il meurt le 30 mai 1942, fusillé par les nazis au Mont-Valérien, Jacques Decour n'a que trente-deux ans. Né Daniel Decourdemanche, cet enfant des beaux quartiers était destiné à la haute finance, mais il abandonne très vite des études de droits imposées par son père, leur préférant la littérature, en particulier les lettres allemandes. Cet amour pour la culture et la langue d'outre-Rhin ne va plus le quitter. À vingt ans, il se lie d'amitié avec Jean Paulhan qui publie son premier roman, Le Sage et le Caporal (1930), puis Philisterburg (1932), journal de voyage en Allemagne qui dénonce avec une rare précocité la montée du nazisme, enfin Les Pères (l936), très beau " roman d'apprentissage ". Il donne aussi des chroniques à la Nouvelle Revue française. Jeune professeur d'allemand, il s'engage pendant le Front populaire dans le militantisme communiste, créant une Maison de la culture et un Ciné-Club à Tours. Quand la guerre survient, il enseigne à Paris où il dirige la revue Commune. Premiers mois de l'Occupation : Decour accuse le coup, mais ne se résigne pas. Très vite, il s'engage dans la Résistance intellectuelle, créant coup sur coup, avec le philosophe Georges Politzer et le physicien Jacques Solomon, les revues L'Université libre et La Pensée libre. Il y livre un combat sans merci contre l'esprit de Collaboration, mais aussi un combat acharné pour l'humanisme contre l'obscurantisme. C'est alors que germe en lui l'idée des Lettres françaises, revue qu'il fonde en 1942 avec Jean Paulhan. Les Lettres françaises, qu'il n'aura pas le temps de voir paraître, vont être, comme le rappelle Vercors, dans un hommage repris au début de ce livre, le vrai point de départ de la Résistance intellectuelle : " sans lui il n'y aurait eu ni Editions de Minuit ni même Silence de la mer. " Le temps lui a malheureusement réservé un injuste oubli, que la biographie de Pierre Favre entend bien réparer...

11/2002

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100 femmes qui ont fait Lausanne

Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore ? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes. Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote. Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.

03/2021

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Résistance

La maison d'à côté ou les trois filles du professeur Lot

En 1939, le grand historien Ferdinand Lot achète la villa Breiz-Izel à Trégastel sur la Côte de Granit rose. Le prix Osiris obtenu pour l'ensemble de son oeuvre lui permet cette acquisition. Il a 73 ans. Avec son épouse Myrrha d'origine russe, médiéviste et théologienne, il projette d'y retrouver ses filles lors des longues vacances d'été : Irène et son mari Boris Vildé, linguiste et ethnologue né à Saint-Pétersbourg comme sa belle-mère, Marianne et son mari Jean-Berthold Mahn, historien, et Eveline, la cadette. La défaite de juin 1940 ne le permettra pas. La famille Lot ne peut tolérer que les principes de la République française soient piétinés par les envahisseurs nazis et les Français qui les soutiennent. Dès la fin de l'été 1940, Boris prend la direction de ce qui va devenir le Réseau du Musée de l'Homme. Eveline y participe, tapant des articles pour le journal publié par Boris et ses amis : Résistance. Jean-Berthold, après un séjour en Espagne, rejoindra les armées de la France Libre. Le 23 février 1942, Boris est fusillé avec six camarades au Mont Valérien. Le 23 avril 1944, Jean-Berthold est tué dans une embuscade lors de la conquête alliée de l'Italie. Amoureuse d'Anatole Levitsky, ethnologue d'origine russe lui aussi, adjoint de Boris, fusillé ce 23 février 1942, Eveline sera doublement frappée. Les trois soeurs sublimeront leurs souffrances dans un intense travail intellectuel : Irène, bibliothécaire et linguiste, Marianne, historienne, et Eveline, ethnologue. Chaque été, les trois filles du Professeur Lot venaient se ressourcer à Trégastel. L'auteur les a connues dès le milieu des années 1950. Sa maison familiale est voisine de Breiz-Izel. Dans ce livre, ses souvenirs de vacances ouvrent les portes de leurs histoires et de leurs oeuvres. Invitation à saisir l'âme d'une demeure à l'aspect sévère dans un cadre magnifique, comme si elle gardait en ses murs la tristesse qui l'imbibe, le récit célèbre une famille d'intellectuels exigeants : eux aussi portaient haut une certaine idée de la France.

06/2021

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Théâtre - Pièces

Ceux qui avaient choisi

ISBN/EAN/UPC: 9782912833259 Titre de l'ouvrage: Ceux qui avaient choisi Auteur: Charlotte Delbo Editeur: Les Provinciales Date de publication: 23/05/2011 Reliure: Broché Prix public/catalogue hors taxes: EUR 9,48 TVA: 5.5% Prix public taxes comprises: EUR 10,00 Nombre de pages: 83 Langue: français Sujet: Spiritualités / Judaïsme Champs facultatifs Edition: Volume: Description: Ceux qui avaient choisi est une des premières pièces de théâtre de Charlotte Delbo, écrite en 1967, et restée longtemps inédite peut-être par une sorte de pudeur, parce qu'elle s'y livrait trop, et aussi à cause d'une sensibilité politique exacerbée. Ceux qui avaient choisi est d'abord un acte de mémoire et de fidélité à une lutte, celle de la Résistance (la vraie résistance, disait Malraux) avec sa passion politique pour un peuple et pour la liberté : la pièce est construite autour de la scène bouleversante des derniers moments à la prison de la Santé de « Françoise »/Charlotte Delbo avec son mari, « Paul »/Georges Dudach, en compagnie duquel elle avait été arrêtée et qui sera fusillé après cet entretien le 23 mai 1942 au Mont-Valérien. Mais cette pièce est aussi un acte de bravoure dramatique, car cette scène appartient au passé : l'action se situe vingt ans après, à la terrasse paisible d'un café d'Athènes… où Françoise fait la rencontre d'un homme, un Allemand, « Werner ». C'est la réminiscence de cette scène, sa résonance décisive sur le présent de cette femme élégante et délicate mais qui connut d'un peu trop près la dureté de la vie, qui sont représentées. Celle qui fut la collaboratrice de Louis Jouvet avant et après Auschwitz exploite ici, une fois de plus, l'art qu'elle en avait appris : pour décrire comment se détermine une volonté. Deux personnages s'affrontent avec courtoisie : cette résistante déportée élégante mais armée de la « connaissance inutile » si chèrement acquise en face de la cruauté des hommes et trop souvent de leur faiblesse, et un universitaire allemand, spécialiste de la Grèce classique et donc symbole vivant de tout l'amour allemand du savoir et de l'ordre de l'intelligence qui célébra le nazisme - donc échoua devant lui. Werner, qui fut aussi un quelconque officier de la Wehrmacht à Athènes pendant la guerre, utilise cette passion pour l'Antiquité à la fois pour justifier sa passivité ou son aveuglement (notamment à l'égard de la condition des Juifs) pendant les années trente et quarante et aujourd'hui la mélancolie d'une vie exempte de risque mais non pas de privilèges. C'est l'échec du modèle universitaire et culturel allemand - répandu en deux siècles dans toute l'Europe, aveugle et impuissant devant l'histoire et les souffrances humaines qu'elle charrie. C'est par fidélité à son passé que Françoise, pétrie de la pensée politique et de la solidarité du combat clandestin, refuse de céder à la douceur, la sensualité de cette rencontre - la mémoire y fait jaillir les linéaments d'une sorte de transcendance, celle des deux « sacrements » de la lutte et du mariage - et finalement laisse à ses études l'universitaire incapable aujourd'hui comme il l'était hier de transformer ses connaissances en force d'action et de volonté. C'est donc, en somme, une pièce « européenne », fixant les conditions d'un partenariat véridique et non pas oublieux entre les « ennemis » d'hier. Cette pièce historique et politique traite du passé, de la mémoire et de la vocation de l'Europe : elle nous arrive après quarante ans pendant lesquelles le devenir de la Grèce, miracle précieux, symbole, frontière et origine de l'Europe et peut-être aussi figure de son destin, aura eu le temps d'hésiter, - et c'est dans ce pays qui a enfoui ses blessures de la guerre, que la pièce a été située, la Grèce touristique et insouciante des dangers qui la menacent à nouveau, échappant pour un temps aux tourments souvent sanglants de l'histoire. Or il se trouve qu'elle a été écrite quelques semaines seulement avant les graves émeutes populaires qui constitueraient le prétexte au putsch des colonels. Depuis, si une certaine Europe a été construite, cette pièce sonne devant elle encore comme un avertisseme Biographie de l'auteur: Les caractères spéciaux incompatibles ont été filtrés. Charlotte Delbo (1913-1985) a été, après Jean Anouilh, l'assistante de Louis Jouvet au théâtre de l'Athénée. Étudiante en philosophie à la Sorbonne et membre du parti communiste, elle s'engage, avec son mari Georges Dudach dans le « groupe Politzer » qui publie Les Lettres françaises. Arrêtés en mars 1942, celui-ci sera fusillé au Mont-Valérien et elle déportée à Auschwitz puis à Ravensbrück. Après la libération elle écrit une uvre forte à la mémoire de ses camarades disparues en déportation, en particulier Auschwitz et après, publié en trois volumes par les Éditons de Minuit à partir de 1965. Elle est une des cinq déportés choisis pour représenter la France dans son Pavillon permanent à Auschwitz.

05/2011

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Résistance

La Résistance en Eure et Loir

Ce livre tente de faire surgir une histoire enfouie dans les mémoires. C'est celle de centaines de jeunes hommes de 20 ans qui ont pris en charge une partie du destin de leur village, de leur ville, de leur département au moment où tout espoir de liberté s'effaçait devant la dure réalité de l'occupation allemande. Au début de l'année 1944, on comptait en Eure et Loir une bonne trentaine de groupes et de maquis autonomes de résistants plus ou moins affiliés aux grandes organisations du Conseil National de la Résistance telles les FTPF, Libération Nord ou l'OCM. Alors que certains entamaient le combat armé dès 1942, d'autres se structuraient pour être prêts le jour J et donner aux alliés un appui stratégique en désorganisant les forces de ravitaillement ennemies montant sur le front de Normandie. Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d'Eure et Loir alors qu'il n'a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice Clavel sous le nom de Sinclair, avec son amie Silvia Montfort vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable. Des zones d'ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland Farjon à la tête de trois maquis importants (Dreux, Crucey, La Ferté Vidame), alors que celui-ci est considéré comme l'un des traîtres les plus importants au sein de l'OCM région Nord qui comptera des centaines d'arrestations. L'infiltration des maquis par les agents allemands, l'exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l'action d'un seul maquisard, l'organisation d'un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d'autres montrent que l'activité de la résistance en Eure et Loir fut importante. A l'aube du 70ème anniversaire de la libération du département, il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants. Ce livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri Lereau, maquisard de Plainville qui, revêtu de l'uniforme d'un SS qu'il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l'attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes alors qu'il ne parle pas un mot d'allemand.

04/2015