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Milan Kundera

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Critique littéraire

Lire Milan Kundera

L'oeuvre de Milan Kundera est un hymne au pouvoir du roman. Du tchèque au français, elle n'a cessé, depuis près de cinquante ans, de célébrer, jusque dans l'essai méditatif, notre besoin vital de fiction pour penser le monde. Savante et accessible, portée par une esthétique de la variation, elle s'est inventé une langue musicale et polyphonique, à la composition exigeante. Mariant l'imaginaire d'Europe centrale à l'esprit des Lumières, Kundera emporte son lecteur par son rire, son humour teinté de mélancolie, au coeur des interrogations les plus existentielles, qui font désormais entrer son oeuvre dans le club très restreint de la "littérature mondiale" au présent.

04/2009

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Critique littéraire

Milan Kundera, une vie d'écrivain

Evoquant les personnages de La Guerre et la Paix, Milan Kundera remarque que leur vie est "un voyage dont les phases successives sont non seulement différentes, mais représentent souvent la négation totale des phases précédentes". Ce parcours en ligne brisée est aussi celui de l'auteur de La Plaisanterie. Son oeuvre est faite des mêmes contradictions. Né en 1929, destiné à une carrière de musicien, il devient poète communiste, puis romancier critique à l'égard du régime. Exclu du Parti, mis à l'index après l'écrasement du Printemps de Prague (1968), il quitte la Tchécoslovaquie sept ans plus tard pour s'installer en France. Ni dissident ni exilé, il continue toutefois à écrire en tchèque (L'Insoutenable Légèreté de l'être), avant de choisir le français comme langue unique d'écriture et d'"exploration de l'existence". Paradoxal, secret, absent des médias, Kundera est considéré comme un des écrivains majeurs du dernier demi-siècle. Succès qu'il attribue, non sans ironie, "au fait d'être mal compris". Avec ou sans réserves, des auteurs aussi divers que Jonathan Coe, Orhan Pamuk, Salman Rushdie ou Taslima Nasreen le regardent comme un maître, dont les réflexions sur l'"art du roman" questionnent leur métier en profondeur. Ce parcours artistique, intellectuel, politique et littéraire, Jean-Dominique Brierre l'a reconstitué en l'insérant dans son contexte historique, du "coup de Prague" (1948) à la "révolution de Velours" (1989), s'appuyant notamment sur ses écrits, ses entretiens et sur des témoignages inédits, notamment ceux de son ami Alain Finkielkraut et de son traducteur François Kérel.

03/2019

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Revues

Le 1 Hors-Série - MILAN KUNDERA

Kundera lui-même avait orchestré sa disparition, décidé depuis 1985 à ne plus donner d'entretien, à s'effacer derrière ses livres, à n'être plus qu'un être de papier. Il nous apparaît pourtant bien vivant dans ce numéro hommage du 1 des écrivains, que ce soit dans le portrait qu'en fait l'écrivaine tchèque Sylvie Richterová, ou sous la plume de Christian Salmon, son ami et plus proche collaborateur dans les années 1980. Ce dernier signe là un texte magistral, un tombeau littéraire qui donne à voir l'humour, la malice, mais aussi l'impétuosité d'un romancier passionné de musique qui ne détestait rien tant que le "tralala". Il invite, surtout, à lire ou à relire les oeuvres de Kundera, de La Plaisanterie à L'Insoutenable Légèreté de l'être, de La Lenteur à L'Immortalité. Autant de titres aux airs programmatiques, mais qui offrent en réalité aux lecteurs la liberté retrouvée.

07/2023

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Critique

A la recherche de Milan Kundera

Milan Kundera est l'un des écrivains les plus lus au monde ; il est aussi un disparu volontaire. A force de refuser toute apparition depuis trente-sept ans, il s'est effacé du réel. Le geste de la main d'Agnès au bord de la piscine, le sourire du chien Karénine, ses personnages restent gravés dans les mémoires ; lui est devenu un écrivain fantôme. Il a posé des scellés sur sa propre existence et ce siècle d'histoires qui s'enroule autour de la sienne. Depuis ses vingt ans, Ariane Chemin rêve de rencontrer l'auteur de La Plaisanterie. Partie sur ses traces, elle voyage d'Est en Ouest, de Prague à Rennes, de la Corse à Belle-Ile-en-Mer, rencontre sa femme Véra, remonte le temps à ses côtés, croise des éditeurs et des cinéastes célèbres, une speakerine mystérieuse, des compositeurs et des pianistes assassinés, - de vieux dissidents et des espions repentis, entend la poésie de Desnos et celle d'Apollinaire, toujours à la recherche de Milan Kundera. Elle lit la vie dans l'oeuvre et l'oeuvre dans la vie d'un romancier désormais écartelé entre deux patries — quelque part perdu dans la traduction.

04/2021

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Critique littéraire

Paradoxes terminaux. Les romans de Milan Kundera

Enfant en Bohême, adolescente en France et au Canada, installée aux Etats-Unis à partir de l'âge de dix-neuf ans, mariée à un grand poète indien, professeur de littérature comparée et de littérature slave dans diverses universités américaines : Maria Nemcová Banerjee vit dans un admirable espace cosmopolite qui semble l'avoir prédestinée à écrire un livre sur les romans de Kundera, cet autre cosmopolite par destin et par conviction. Maria Necová Banerjee est ennemie de tout dogmatisme méthodologique. L'unicité inimitable d'une oeuvre d'art exige, selon elle, une approche également unique. A la rigueur, on pourrait dire que la méthode de Maria Nemcová Banerjee, c'est une lecture d'une extrême intensité, la lecture maximale ; une lecture qui découvre dans l'oeuvre le maximum de ses significations et devient ainsi ce que Maria Necová Banerjee considère, avec Kundera, comme le sens de la critique littéraire : la méditation sur la valeur d'une oeuvre. Cette valeur, on ne peut la saisir que dans le grand contexte de la littérature universelle. Le livre que voici n'est pas seulement une étude sur Kundera mais aussi une excursion dans le territoire qui s'étend de Cervantes à Joyce et qui est la seule patrie des romanciers.

02/1993

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Littérature comparée

Rachid Boudjedra et Milan Kundera. Lectures à corps ouvert

Quel rapport y a-t-il entre l'oeuvre d'un Tchèque et celle d'un Algérien ? Tout sépare les deux écrivains, surtout l'arrière-plan culturel et linguistique. Là réside l'apport de cet ouvrage. La lecture en tant que jeu, aventure, fascination, plaisir de lier/lire deux oeuvres différentes, désir de mettre face à face deux miroirs contemporains, d'établir une sorte de construction en relais où chaque ensemble transmet à l'autre ses marques et ses manques. Les littératures jouent sur l'alternance, consciente ou inconsciente, la combinatoire et l'intersection. Le lecteur aussi voyage et explore des contrées inconnues. Il convient donc de noter que la lecture relationnelle est vitale.

06/2021

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Littérature française

Quatre-vingt-neuf mots / Prague, poème qui disparaît

Ce volume reprend deux textes initialement parus dans Le Débat. Le premier, Quatre-vingt-neuf mots, publié en 1985, constitue une explication avec son propre vocabulaire d'un écrivain confronté à une double épreuve : l'exil, la vie dans une autre langue que sa langue maternelle, et les trahisons de la traduction. Le second, Prague, poème qui disparaît, paru en 1980, est un plaidoyer pour la culture de la "petite nation" dans laquelle il s'est formé et qui a nourri la spécificité de son oeuvre. On y trouve, avec la même nostalgie angoissée que dans Un Occident kidnappé, la double condamnation de la "civilisation soviétique" qui a étouffé et persécuté cette culture, et de l'Europe occidentale qui ne sait pas la reconnaître, ni même la connaître. A l'heure où Milan Kundera nous quitte, la reprise et le rapprochement de ces deux textes nous le rendent dans sa présence la plus vive. Nous formons le voeu qu'ils soient pour certains lecteurs la meilleure des introductions à l'univers romanesque de Milan Kundera, et qu'ils permettent à d'autres de le retrouver dans son ironie ravageuse et sa subtilité de jugement.

09/2023

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CD K7 Littérature

L'insoutenable légèreté de l'être

"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein ! " Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli". L'écoute en classe de ces CD est autorisée par l'éditeur.

11/2023

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Littérature étrangère

La vie est ailleurs

L'auteur avait tout d'abord pensé intituler ce roman L'âge lyrique. L'âge lyrique, selon Kundera, c'est la jeunesse. et ce roman est avant tout une épopée de l'adolescence ; épopée ironique qui corrode tendrement les valeurs taboues : l'Enfance, la Maternité, la Révolution et même - la Poésie. En effet, Jaromil est poète. C'est sa mère qui l'a fait poète et qui l'accompagne (immatériellement), jusqu'à ses lits d'amour et (matériellement) jusqu'à son lit de mort. Personnage ridicule et touchant, horrible et d'une innocence totale (l'innocence avec son sourire sanglant " !), Jaromil est en même temps un vrai poète. Il n'est pas salaud, il est Rimbaud. Rimbaud pris au piège de la révolution communiste, pris au piège d'une farce noire.

11/2008

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Théâtre - Pièces

L'Avant-scène théâtre N° 1497, 1er février 2021 : Jacques et son maître

Un maître exige de son valet qu'il lui conte son dépucelage dans les moindres détails, mais il ne peut s'empêcher d'y ajouter ses propres fantasmes érotiques. Histoires et anecdotes s'entremêlent, laissant les personnages-narrateurs digresser à l'infini. Jacques et son maître a été créé dans une mise en scène de Nicolas Briançon le 2 septembre 2021 au Théâtre Montparnasse avec la distribution suivante : Stéphane Hillel (Le Maître), Nicolas Briançon (Jacques), Lisa Martino (L'Aubergiste), Pierre-Alain Leleu (Saint-Ouen et le Marquis), Camille Favre-Bulle (Justine et une fille de l'auberge), Maxime Lombard (Le Père Bigre et le Mari de l'aubergiste), Philippe Beautier (Le Fils Bigre et Jean), Elena Terenteva (Agathe et la Fille), Jana Bittnerova (La Mère).

09/2021

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Poésie

Oeuvre. Tomes 1 et 2

"La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". "Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive" , qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

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Littérature française

Oeuvre. Tome 2

"La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive", qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

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Littérature tchèque

Oeuvres. Tome 1

"La seule chose que je désirais [... ] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". " Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive", qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Ouvres complètes, mais une Ouvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

03/2011

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Littérature française

La fête de l'insignifiance

Jeter une lumière sur les problèmes les plus sérieux et en même temps ne pas prononcer une seule phrase sérieuse, être fasciné par la réalité du monde contemporain et en même temps éviter tout réalisme, voilà La fête de l'insignifiance. Celui qui connaît les livres précédents de Kundera sait que l'envie d'incorporer dans un roman une part de «non-sérieux» n'est nullement inattendue chez lui. Dans L'Immortalité, Goethe et Hemingway se promènent ensemble pendant plusieurs chapitres, bavardent et s'amusent. Et dans La Lenteur, Véra, la femme de l'auteur, dit à son mari : «Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux... je te préviens : fais attention : tes ennemis t'attendent ». Or, au lieu de faire attention, Kundera réalise enfin pleinement son vieux rêve esthétique dans ce roman qu'on peut ainsi voir comme un résumé surprenant de toute son oeuvre. Drôle de résumé. Drôle d'épilogue. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour. Que peut-on encore dire ? Rien. Lisez !

10/2015

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Littérature tchèque

Oeuvres. Tome 2

« La seule chose que je désirais [.] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? - Non, je suis romancier." "Vous êtes dissident ? - Non, je suis romancier." "Vous êtes de gauche ou de droite ? - Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier"». Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la « morale de l'archive », qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la «morale de l'essentiel» : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

03/2011

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Littérature tchèque et slovaqu

Le livre du rire et de l'oubli

Tout ce livre est un roman en forme de variations. Les différentes parties se suivent comme les différentes étapes d'un voyage qui conduit à l'intérieur d'un thème, à l'intérieur d'une pensée, à l'intérieur d'une seule et unique situation dont la compréhension se perd pour moi dans l'immensité. C'est un roman sur Tamina et, à l'instant où Tamina sort de la scène, c'est un roman pour Tamina. Elle est le principal personnage et le principal auditeur et toutes les autres histoires sont une variation sur sa propre histoire et se rejoignent dans sa vie comme dans un miroir. C'est un roman sur le rire et sur l'oubli, sur l'oubli et sur Prague, sur Prague et sur les anges.

06/2009

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Littérature tchèque

Kundera, oeuvre, coffret en 2 volumes. Tome 1 et tome 2

"La seule chose que je désirais [...] profondément, avidement, c'était un regard lucide et désabusé. Je l'ai trouvé enfin dans l'art du roman. C'est pourquoi être romancier fut pour moi plus que pratiquer un "genre littéraire" parmi d'autres ; ce fut une attitude, une sagesse, une position ; une position excluant toute identification à une politique, à une religion, à une idéologie, à une morale, à une collectivité ; une non-identification consciente, opiniâtre, enragée, conçue non pas comme évasion ou passivité, mais comme résistance, défi, révolte. J'ai fini par avoir ces dialogues étranges : "Vous êtes communiste, monsieur Kundera ? Non, je suis romancier". "Vous êtes dissident ? Non, je suis romancier". "Vous êtes de gauche ou de droite ? Ni l'un ni l'autre. Je suis romancier". "Milan Kundera, Les Testaments trahis. Dans Le Rideau, Milan Kundera oppose à la "morale de l'archive" , qui justifie la publication de tout ce qu'un auteur a pu écrire, la "morale de l'essentiel" : seuls appartiennent à l'oeuvre les textes que l'auteur juge dignes d'être retenus. Le reste relève de la biographie, peut-être des marges de l'oeuvre, non de l'oeuvre elle-même. La présente édition ne propose donc pas des Oeuvres complètes, mais une Oeuvre, complète dans la mesure où l'auteur en a lui-même dessiné les contours, fixé le titre et arrêté la présentation. Au sommaire de ces deux volumes figurent un recueil de nouvelles, neuf romans, une pièce de théâtre dont le point de départ est un roman et quatre essais consacrés pour l'essentiel à l'art du roman : quinze livres où se réalise pleinement la volonté esthétique de Milan Kundera, mûre, consciente, assumée. Le texte de ces livres, souvent retouché par l'auteur à l'occasion de rééditions ou de simples réimpressions, se veut aussi définitif que possible. On chercherait en vain, dans cette édition, une biographie de Kundera. On y trouvera en revanche la biographie de son oeuvre. En quinze chapitres, un par livre, François Ricard retrace le destin de ces livres et évoque les circonstances de leur publication, de leur diffusion, de leur réception. Ces chapitres sont enrichis d'extraits de déclarations, de notes ou de préfaces dues à Milan Kundera : autant d'écrits jusqu'alors difficilement accessibles, voire inédits en français.

03/2011

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Diététiques

Les aliments de la mer. Se soigner - Rajeunir - Mieux vivre

Dans cet ouvrage, Jean-Claude Secondé aborde la mer sous tous ses aspects. Les éléments vivants, si divers, permettent de guérir, de rajeunir, de se régénérer au plan psychologique. La mer est un miracle de la nature immédiatement accessible. Elle offre ses bienfaits par son eau : c'est la thalassothérapie et ses massages, mais elle peut également être consommée dans un but thérapeutique. Son sel sert autant aux soins de la cuisine qu'à celui des affections du corps : chacun connaît ceux de l'Utah, de Guérande, de l'Himalaya ou de la mer Morte. Les algues sont également de plus en plus utilisées : fucus, spiruline, dulce, lithothamne, laitue de mer... et largement employées en nutrition comme en soins en raison de leurs exceptionnelles propriétés. Chacun sait l'excellence des éléments nutritionnels de l'huître (fer, cuivre, oméga 3, iode, DHA et EPA, sélénium, zinc, vitamine B12, magnésium...) et des poissons (cabillaud, thon, hareng, sardine, morue...). Ne pas oublier, naturellement, les crustacés, les coquillages, les huiles de poisson consommés depuis fort longtemps dans notre pays. Voici l'auteur lancé à la poursuite des nourritures de la mer et de leurs omega 3 aux exceptionnels pouvoirs anti-vieillissement, en raison de la présence du DHA (acide docosahéxaénoïque), sans compter leur impact positif sur le fonctionnement cardiaque et l'excès de cholestérol. De nombreux autres compléments alimentaires proviennent des crustacés et des cartilages de poissons comme la chondroïtine et la glucosamine, mais on trouve également le calcium, le magnésium... L'auteur en dresse la liste, précise leurs effets si bénéfiques et parvient ainsi à établir une véritable pharmacie de la mer. Chacun y trouvera, très concrètement, des moyens de vivre mieux, en meilleure santé, avec moins de douleurs et, très probablement, plus longtemps.

03/2006

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Littérature tchèque

Milan Kundera Coffret en 3 volumes : La lenteur ; L'identité ; L'ignorance

Coffret de trois volumes vendus ensemble

10/2005

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Critique

Une rencontre

I. Le geste brutal du peintre : sur Francis Bacon II. Romans, sondes existentielles III. Les listes noires ou divertimento en hommage à Anatole France IV. Le rêve de l'héritage intégral V. Beau comme une rencontre multiple VI. Ailleurs VII. Mon premier amour VIII. Oubli de Schönberg IX. La Peau : un archi-roman Milan Kundera.

03/2009

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Critique

Les testaments trahis

Au fil des neuf parties indépendantes de cet essai, les mêmes personnages reviennent et se croisent Stravinski et Kafka avec leurs curieux amis ; Janacek et Hemingway ; Rabelais et ses héritiers, les grands romanciers. L'art du roman est le héros principal du livre : l'esprit de l'humour dont il est né ; sa mystérieuse parenté avec la musique ; son histoire qui se déroule (comme celle de la musique) en trois temps ; l'esthétique du troisième temps (le roman moderne). Et la sagesse existentielle du roman. Sous son éclairage sont examinées les grandes situations de notre ère : les procès moraux intentés contre l'art du siècle ; l'indiscrétion généralisée annonçant le crépuscule de l'individualisme ; les testaments trahis (de l'Europe, de l'art, de l'art du roman, des auteurs).

07/2000

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Europe centrale et orientale

Un occident kidnappé. Ou la tragédie de l'Europe centrale

Aussitôt paru dans Le Débat, en novembre 1983, cet article, traduit dans toutes les langues européennes, a sonné comme un plaidoyer et une accusation. Plaidoyer pour la défense de l'Europe centrale (Hongrie, Pologne, Tchécoslovaquie), qui par sa tradition culturelle appartient tout entière et depuis toujours à l'Occident, mais que celui-ci ne voit plus qu'à travers son régime politique, ce qui n'en fait qu'une partie du bloc de l'Est. Une culture qui n'est pas l'apanage d'une élite, mais la valeur vivante autour de laquelle se regroupe le peuple. Une accusation, car la tragédie de ce foyer des "petites nations", qui se savent périssables, est en fait celle de l'Europe elle-même qui ne veut pas le voir et ne s'est même pas aperçue de leur disparition. N'est-ce pas là un des signes de sa propre disparition ? La valeur du texte ne vient pas seulement de son habileté démonstrative, mais de la voix si personnelle, véhémente, angoissée de l'auteur, Milan Kundera, qui apparaît alors comme un des plus grands écrivains européens. Le voilà remis à la disposition du lecteur d'aujourd'hui, présenté par Pierre Nora, et précédé d'un texte inconnu du public français, le discours du jeune Kundera au Congrès des écrivains tchécoslovaques de 1967, en plein Printemps de Prague, présenté par Jacques Rupnik.

11/2021

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Littérature française

La fête de l'insignifiance. Imprimé sur vélin rivoli, Edition de luxe

Jeter une lumière sur les problèmes les plus sérieux et en même temps ne pas prononcer une seule phrase sérieuse, être fasciné par la réalité du monde contemporain et en même temps éviter tout réalisme, voilà La fête de l'insignifiance. Celui qui connaît les livres précédents de Kundera sait que l'envie d'incorporer dans un roman une part de "non-sérieux" n'est nullement inattendue chez lui. Dans L'Immortalité, Goethe et Hemingway se promènent ensemble pendant plusieurs chapitres, bavardent et s'amusent. Et dans La Lenteur, Véra, la femme de l'auteur, dit à son mari : "Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux... Je te préviens : fais attention : tes ennemis t'attendent". Or, au lieu de faire attention, Kundera réalise enfin pleinement son vieux rêve esthétique dans ce roman qu'on peut ainsi voir comme un résumé surprenant de toute son oeuvre. Drôle de résumé. Drôle d'épilogue. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour. Que peut-on encore dire ? Rien. Lisez !

04/2014

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Critique

Milan Kundera Coffret en 3 volumes : Le rideau ; Les testaments trahis ; L'art du roman

L'art du roman - " Le monde des théories n'est pas le mien. Ces réflexions sont celles d'un praticien. L'oeuvre de chaque romancier contient une vision implicite de l'histoire du roman, une idée de ce qu'est le roman. C'est cette idée du roman, inhérente à mes romans, que j'ai fait parler. " Les testaments trahis - Au fil des neuf parties indépendantes de cet essai, les mêmes personnages reviennent et se croisent : Stravinski et Kafka avec leurs curieux amis ; Janacek et Hemingway ; Rabelais et ses héritiers, les grands romanciers. L'art du roman est le héros principal du livre : l'esprit de l'humour dont il est né ; sa mystérieuse parenté avec la musique ; son histoire qui se déroule (comme celle de la musique) en trois temps ; l'esthétique du troisième temps (le roman moderne). Et la sagesse existentielle du roman. Sous son éclairage sont examinées les grandes situations de notre ère : les procès moraux intentés contre l'art du siècle ; l'indiscrétion généralisée annonçant le crépuscule de l'individualisme ; les testaments trahis (de l'Europe, de l'art, de l'art du roman, des auteurs). Le rideau - " Un rideau magique, tissé de légendes, était suspendu devant le monde. Cervantes envoya don Quichotte en voyage et déchira le rideau. Le monde s'ouvrit devant le chevalier errant dans toute la nudité comique de sa prose... C'est en déchirant le rideau de la préinterprétation que Cervantes a mis en route cet art nouveau ; son geste destructeur se reflète et se prolonge dans chaque roman digne de ce non, ; c'est le signe d'identité de l'art du roman. "

11/2006

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Littérature française

L'identité

Car tel est bien l'amour de Jean-Marc et Chantal : un espace aménagé en marge du monde, à l'écart de la vie, contre la vie, en fait, et donc " une hérésie, une transgression des lois non écrites de la communauté humaine ". François Ricard

02/2000

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Théâtre

Jacques et son maître. Hommage à Denis Diderot en trois actes

Milan Kundera est né en Tchécoslovaquie. En 1975, il s'installe en France. Il a reçu le prix Médicis étranger en 1973 (pour son roman La vie est ailleurs), le Prix de Jérusalem en 1985, le Prix Aujourd'hui en 1993 (pour son essai Les testaments trahis), le Prix Herder en 2000 et le Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre en 2001. Son nom a été fréquemment cité sur les listes du Prix Nobel de littérature.

04/2014

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Littérature tchèque et slovaqu

La lenteur

""Un roman ? " demande-t-elle angoissée. J'incline la tête". Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une Grande Bêtise Pour Ton Plaisir. J'ai peur que le moment ne soit venu. Je veux seulement te prévenir : fais attention". J'incline la tête encore plus bas". Te rappelles-tu ce que te disait ta maman ? J'entends sa voix comme si c'était hier : Milanku, cesse de faire des plaisanteries. Personne ne te comprendra. Tu offenseras tout le monde et tout le monde finira par te détester. Te rappelles-tu ? - Oui, dis-je. - Je te préviens. Le sérieux te protégeait. Le manque de sérieux te laissera nu devant les loups. Et tu sais qu'ils t'attendent, les loups". Après cette terrible prophétie, elle s'est rendormie".

07/2020

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Littérature étrangère

L'Immortalité

Première partie : Le visage Deuxième partie : L'immortalité Troisième partie : La lutte : Les soeurs. Les lunettes noires. Le corps. L'addition et la soustraction. La femme plus âgée, l'homme plus jeune. Le onzième commandement. L'imagologie. Le brillant allié de ses fossoyeurs. L'âne intégral. La chatte. Le geste de protestation contre les atteintes aux droits de l'homme. Etre absolument moderne. Etre victime de sa gloire. La lutte. Le professeur Avenarius. Le corps. Le geste du désir d'immortalité. L'ambiguïté. La voyante. Le suicide. Les lunettes noires. Quatrième partie : Homo sentimentalis Cinquième partie : Le hasard Sixième partie : Le cadran Septième partie : La célébration.

01/1990

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Littérature tchèque et slovaqu

La valse aux adieux

Dans une ville d'eaux au charme suranné, huit personnages s'étreignent au gré d'une valse qui va s'accélérant : une jolie infirmière ; un gynécologue fantaisiste ; un richard américain (à la fois saint et don Juan) ; un trompettiste célèbre ; un ancien détenu, victime des purges et sur le point de quitter son pays... Un " songe d'une nuit d'été ". Un " Vaudeville noir ". Les questions les plus graves y sont posées avec une blasphématoire légèreté qui nous fait comprendre que le monde moderne nous a privés même du droit au tragique.

04/2003

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Critique

Le rideau

" Un rideau magique, tissé de légendes, était suspendu devant le monde. Cervantes envoya don Quichotte en voyage et déchira le rideau. Le monde s'ouvrit devant le chevalier errant dans toute la nudité comique de sa prose... C'est en déchirant le rideau de la préinterprétation que Cervantes a mis en route cet art nouveau ; son geste destructeur se reflète et se prolonge dans chaque roman digne de ce nom ; c'est le signe d'identité de l'art du roman. "

11/2006