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Mahi Binebine

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Littérature française

Rue du Pardon

Rue du Pardon : c'est dans cette petite rue très modeste de Marrakech que grandit la narratrice de ce roman, Hayat ("la vie" en arabe). Le quartier est pauvre, seule la méchanceté prospère. Ainsi, Hayat qui est née blonde suscite les ricanements de tous et fiche la honte à sa mère. Une jungle sordide l'entoure, avec un père au visage satanique et des voisines qui persiflent comme des serpents. Tant de difficultés auraient dû avoir la peau de cette enfant, mais on ne peut pas détruire "la vie" . Comme un oiseau qui sort de sa cage, Hayat s'échappe, et ressuscite grâce à Mamyta, la plus grande danseuse orientale du Royaume. Mamyta est une sorte de geisha - chanteuse, danseuse, entraîneuse, amante. Une femme libre dans un pays fondé sur l'interdit. Elle est de toutes les fêtes, mariages, circoncisions... mais elle danse aussi dans les cabarets populaires fréquentés par les hommes. Dénigrée et admirée à la fois, ses chants sont un mélange de grivois et de sacré. Avec ses danses toute mélancolie disparaît. Hayat découvre comment on fait tourner la tête aux hommes, comment la grâce se venge de l'hostilité, comment on se forge un destin. En lisant Mahi Binebine, on croit voir ces femmes danser sous nos yeux. Cette histoire est un accomplissement, ce récit un enchantement.

05/2019

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Littérature française

Cannibales

Une nuit, près de Tanger, une petite troupe attend le moment opportun pour embarquer avec un passeur : Azzouz, le narrateur, et son cousin Réda, une jeune femme et son bébé, un Algérien rescapé d'une tuerie, Youssef, et deux Maliens. Tous unis par la force obstinée d'une même quête : extorquer au destin une vie nouvelle, une deuxième chance. Une attente ponctuée de retours en arrière, de récits d'épisodes vécus par les uns et les autres, de portraits et de silhouettes pathétiques : Morad, le " rabatteur " a vécu longtemps en France et se glorifie de son titre d'" Expulsé européen " ; la jeune femme veut rejoindre son mari qui travaille en France et ne donne plus de nouvelles. Azzouz, lui, a bénéficié d'un enseignement classique grâce à des religieuses, mais la mort de sa protectrice a brisé net ses élans ; quant à son cousin Réda, il a réussi à s'enfuir de l'organisation de mendiants dans laquelle il avait été recruté et où son frère manchot a préféré rester. Dans ce récit où s'entremêlent tendresse, humour et cruauté, se dessine le destin tragique d'une humanité cannibalisée.

08/1999

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Littérature française

Le fou du roi

"Je suis né dans une famille shakespearienne. Entre un père courtisan du roi pendant quarante ans et un frère banni dans une geôle du sud. Il faut imaginer un palais royal effrayant et fascinant, où le favori peut être châtié pour rien, où les jalousies s'attisent quand la nuit tombe. Un conteur d'histoires sait que le pouvoir est d'un côté de la porte, et la liberté de l'autre. Car, pour rester au service de Sa Majesté, mon père a renoncé à sa femme et ses enfants. Il a abandonné mon frère à ses fantômes. Son fils, mon frère, dont l'absence a hanté vingt ans ma famille. Quelles sont les raisons du " fou " et celles du père ? Destin terriblement solitaire, esclavage consenti... Tout est-il dérisoire en ce bas monde ? Mon père avait un étrange goût de la vie. Cela fait des années que je cherche à le raconter. Cette histoire, je vous la soumets, elle a la fantaisie du conte lointain et la gravité d'un drame humain".

03/2017

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Littérature française

Terre d'ombre brûlée

Un homme seul sur un banc public peu à peu recouvert de neige, se laisse mourir. Le banc, la neige et une femme, vieille, à peine visible mais obstinément présente, vont rythmer le récit en même temps que l'existence d'Illias, racontée tantôt par ses monologues intérieurs, tantôt par ses conversations avec Priméra, une chatte aux longs poils gris dont il "guette un signe qui lui donnerait l'illusion d'un réconfort". Autour du banc où il s'enfonce dans le néant, ressurgissent deux vies : l'enfance marocaine, décisive dans son rêve de peindre. Et puis Paris avec le souvenir des personnages qui ont jalonné ces années de galère quand Illias se heurtait à la dureté d'un monde de la peinture où les marchands sont rois et que Binebine qui est aussi l'un des peintres les plus doués de sa génération raconte de l'intérieur. La force de Binebine c'est de suggérer, effleurer conviendrait mieux, une souffrance infinie faite d'angoisses existentielles, de misère extrême, d'une terrible solitude sans jamais les dire et en leur juxtaposant d'apparents contraires : des personnages pittoresques campent une comédie humaine drolatique et attachante, créant un univers mi-poétique, mi enchanté et très sombre, dans lequel le Maroc est omniprésent. (Extrait de l'article de José Garçon, "Libération Paris", 5 février 2004).

02/2019

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12 ans et +

Les funérailles du lait

Mamaya est très vieille et très autoritaire, comme le savent son chat et surtout sa servante dévouée, Johara. Très malade aussi, au point qu'il a fallu lui faire l'ablation d'un sein. Recluse dans sa chambre, elle repense à Merième, sa mère, l'adolescente frondeuse et piquante qui séduisit un beau soldat, à sa propre passion pour le jeune Pierre rencontré au collège, au mariage obligé avec le maître d'école, à la vie si dure dans l'oppression des femmes, à la fois acceptée et refusée. Et surtout à l'Absent, ce fils aîné disparu pour avoir mal pensé, dont on ne sait s'il est vivant (mais dans quelle geôle ? ) ou mort, sans que sa mère puisse ensevelir sa dépouille. Mamaya se lancera donc dans un ultime voyage vers le tombeau familial, pour donner à l'enfant perdu ces funérailles du lait après lesquelles elle pourra quitter ce monde. Des sourires dans ce récit coloré, et ce don remarquable de la silhouette déjà noté dans Le Sommeil de l'esclave, mais surtout un portrait de femme et de mère simple et bouleversant, et un ton qui mêle le quotidien, le rêve et le conte avec une grande intensité.

04/2012

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Littérature française

Mon frère fantôme

En vous promenant dans Marrakech, vous croiserez peut-être le jeune Kamal, meilleur guide de la place Jemaa el Fna. Il possède le don des langues, l'instinct de la rencontre, l'habileté du dialogue. Mais dans son corps semblent cohabiter deux personnages, qui ne sont d'accord sur rien. Tels des frères siamois coincés dans une même enveloppe, l'un entreprend, quand l'autre paresse. L'un avance, quand l'autre piétine. L'un est adepte de l'ordre, quand l'autre se complaît dans le chaos. Cette contradiction intérieure, qui est commune à tant d'entre nous, a un terrain de jeu redoutable, une ville - Marrakech - où tout semble possible, mais où tout est piégé, où se croisent modernité et tradition, où se bousculent Orient et Occident. Entre les immenses eucalyptus et les colonnades de bigaradiers, grisés par les senteurs de la médina, les moteurs trafiqués de mobylette vous jettent dans la cohue où la poussière recouvre les traces des pires forfaits. Né dans ces ruelles obscures, avec une mère sans le sou, un frère brutal et une soeur candide, notre narrateur donnera tout pour faire entrer le soleil dans la maison et chasser son frère fantôme. Il a l'audace de la jeunesse et sait s'appuyer sur l'amitié. Mais, comme des belles-de-nuit, ces fleurs qui poussent à tous les coins de rue, aucun de ces personnages n'échappera à son milieu social, celui des mauvaises herbes. Entre conte social et roman initiatique, Mon frère fantôme de Mahi Binebine nous offre, par jeux de miroirs, une magnifique réflexion sur la condition humaine.

05/2022

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Littérature française

Les Etoiles de Sidi Moumen

Yachine raconte comment il a grandi vite et est mort encore plus vite, à Sidi Moumen, cité en lisière de Casablanca, parmi ses dix frères, une mère qui se bat contre la misère et les mites, et un père ancien ouvrier, reclus dans son silence et ses prières. C'est un enfer terrestre qui a l'odeur des décharges publiques devenues terrains de foot, du haschich et de la colle qui se sniffe, des plongeons interdits dans la rivière tarie, des garages à mobylettes déglinguées. Alors, quand on leur promet que le paradis est à la porte d'en face, qu'ont-ils à perdre, lui et sa bande d'amis " crève-la-faim "? Un roman tragique et lumineux, plein de mauvaises farces et de drames muets, d'errances et de poussière, de fraternités et de trahisons.

01/2010

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Littérature française

Rue du pardon [EDITION EN GROS CARACTERES

A Marrakech où elle est née, Hayat est une adolescente malheureuse, abusée par son père, rejetée par sa mère, et moquée par les voisins en raison de sa blondeur qui laisse à penser qu'elle n'est qu'une bâtarde. Le seul être qui lui rende la vie supportable est son grand-père, ainsi que Mamyta qui la fascine. Car Mamyta est une chikhate, une femme artiste, danseuse sensuelle et chaleureuse aussi admirée que décriée dans ce Maroc où l'existence des femmes est corsetée. A quatorze ans Hayat décide de la suivre pour apprendre d'elle son métier, se libérer de sa famille et tenter de se créer un monde plus coloré.

06/2020

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Policiers

Marrakech noir. 15 nouvelles noires inédites

15 nouvelles noires, inédites en français, qui emmènent le lecteur hors des quartiers touristiques et dessinent un portrait méconnu de Marrakech, pour une "immersion choc dans l'univers sombre de la ville ocre". Avec des textes de : Halima Zine El Abidine, Mohamed Achaari, Taha Adnan, Yassin Adnan, Lahcen Bakour, Abdelkader Benali, Mahi Binebine, Allal Bourqia, Hanane Derkaoui, Fouad Laroui, Fatiha Morchid, Karima Nadir, Mohamed Nedali, My Seddik Rabbaj, Mohamed Zouhair. Langues d'origine : arabe (Maroc), français, néerlandais. Traduction de l'arabe : Catherine Charruau, Mohamed Hmoudane, France Meyer. Traduction du néerlandais : Daniel Cunin.

01/2020

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Littérature française (poches)

Leïlah Mahi 1932

Au détour des allées du Père-Lachaise, le narrateur découvre sur une plaque funéraire du columbarium un portrait photographique qui l'attire irrésistiblement. Il représente une femme énigmatique, coiffée d'un turban. Sous la photo, un nom : Leïlah Mahi et une date unique : 12 août 1932. Obsédé par cette vision, le narrateur décide de retrouver sa trace. Enquête littéraire, Leïlah Mahi 1932 est aussi une réflexion sensible sur la perte et l'inépuisable pouvoir de fascination des images.

11/2017

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Littérature française

Leïlah Mahi 1932

Après être parti sur les traces improbables de l'Inconnue de la Seine, puis d'une star du muet oubliée, ou des adresses parisiennes de héros littéraires, Didier Blonde se lance cette fois sur les traces de Leïlah Mahi dont il a découvert un jour le médaillon sur une plaque funéraire au détour des allées du columbarium du Père Lachaise. Troublant, son visage surplombé d'un turban l'attire irrésistiblement et ne le quitte plus. Etrange aussi, cette date unique qui figure sur la plaque : 12 août 1932. En outre, ce médaillon photographique ne se laisse pas photographier. Quoi qu'on fasse un jeu de reflet fait apparaître une tache blanche. Qui se cache derrière cette beauté orientale ? Didier Blonde veut faire parler cette image, percer son secret. Mais ses demandes aux archives n'aboutissent pas. Il découvre en revanche qu'il n'est pas le premier à poursuivre l'ombre de Leïlah Mahi. Un photographe de ses amis a vu en elle le double d'un amour enfui, une peintre américaine démultiplie les portraits de Leïlah Mahi à la manière de Soutine ou Modigliani, un spécialiste du cinéma affirme que c'est le surnom d'une actrice au destin maudit... L'enquête à laquelle l'auteur nous convie est vivante, passionnante, parsemée de rencontres aussi touchantes qu'inattendues. Ballade légère et mélancolique, elle se révèle être une belle réflexion, délicate, jamais insistante, sur la perte et sur la vanité des tentatives qui viseraient à la réparer.

10/2015

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Critique Roman

Dans la peau des terroristes. La représentation du terrorisme dans le roman marocain à l'aube du XXIe siècle

Comment raconter le désastre terroriste à partir du point de vue de celui qui, volontairement, provoque la mort des autres, celui qui s'apprête à se donner la mort en semant la désolation autour de lui ? Cet ouvrage propose d'abord un cadre théorique général, celui du "portage" terroriste, en s'appuyant sur trois romanciers marocains du XXIe siècle : Mahi Binebine, Al Mostafa Bouignane et Rachid Khaless. Il s'attache également à mener des études textuelles plus approfondies des oeuvres de Youssouf Amina Elalamy, pour mettre en relief la diversité des modalités du basculement dans le terrorisme. A l'issue de cette réflexion, sont pointées les causes et les conséquences de l'embrigadement terroriste ainsi que les perspectives actionnelles des remédiations.

09/2021

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Littérature française

Mali, ô Mali

Voulez-vous les dernières nouvelles du Mali ? Madame Bâ Marguerite se propose de vous y emmener. Cette dame, qui n'est pas humble de nature, se prend pour une Grande Royale, une Jeanne d'Arc africaine. Elle veut libérer son pays des djihadistes et c'est son petit-fils, ex-footballeur devenu griot, qui raconte sa campagne mi-glorieuse, mi-désespérée. Sur les pas de ce duo, vous rencontrerez les femmes échappées de justesse aux horreurs de la charia. Vous découvrirez l'économie très puissante et très illégale dont vit grassement le Sahara. Vous ferez connaissance avec des petits capitaines, soldats d'opérettes, terrorisés par les combats. Vous tomberez sous le charme de leurs épouses prédatrices, frénétiques de la Visa Premier. Vous remonterez le fleuve Niger en évitant toutes sortes de périls. Vous verrez comment et pourquoi bandits et djihadistes s'entendent comme larrons en foire. Vous saluerez des musiciens et des tisserands, inlassables créateurs des liens qui fabriquent un pays. Vous atteindrez juste à temps Tombouctou pour assister à l'arrivée des Français... Surtout, vous plongerez dans la réalité du Mali, sa vaillance, sa noblesse. Mali, ô Mali'. Comment ne pas comprendre que ta fragilité est la nôtre ?

02/2014

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Critique littéraire

Ecrivains maghrébins francophones. Tendances esthétiques et culturelles postmodernes

La littérature maghrébine francophone s'inscrit parfaitement dans la mouvance du postmoderne. Les tendances culturelles et esthétiques des écrivains marocains, algériens et tunisiens se focalisent sur la non-restriction et l'inclusion des différences ; cristallisent une attitude de scepticisme, d'ironie ou de rejet envers les métarécits ; favorisent une esthétique du discontinu, de l'hétérogénéité des genres, brouillent et entremêlent subtilement les frontières entre fiction/réalité, sacré/profane, masculin/ féminin... C'est à travers ce paradigme postmoderne que nous allons aborder un corpus composé de dix-huit textes maghrébins francophones, écrits entre 1981 et 2017 où des romancières telles que Fatéma Mernissi, Malika Mokeddem, Salima Louafa, Malika Oufkir... bousculent la normalité dans tous ses états et des écrivains comme Driss Chraibi, Najib Redouane, Mahi Binebine, Kamal Benkirane, Abdelhafed Benotman... déclinent leurs orientations culturelles et esthétiques à travers le roman, la nouvelle, le conte et le poème.

10/2020

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Actualité médiatique France

Je suis noire mais je ne me plains pas, j'aurais pu être une femme

La première femme noire africaine à devenir proviseure dans un lycée parisien raconte le racisme au quotidien. "Je suis suédoise. " Tout sourire, je laisse fuser cette réponse ironique chaque fois que l'on me questionne sur mes origines. C'est-à-dire constamment ! Aujourd'hui proviseure d'un lycée parisien, première femme noire africaine à un tel poste dans la capitale, j'échappe rarement à cet interrogatoire absurde. D'où viens-je ? Suis-je française, et si oui depuis quand ? Comme des millions de mes concitoyens " issus de la diversité ", je continue à affronter le regard porté sur nous par la société française. Et tout se passe comme si j'étais condamnée à faire mes preuves encore et encore. Autant dire à montrer éternellement patte blanche... Pourtant, hors de question de me poser en victime face aux doutes et aux situations humiliantes. Si je témoigne aujourd'hui, c'est notamment - mais pas seulement - pour les jeunes Noirs de France, en pensant particulièrement aux filles, pour qui le boulet du patriarcat s'ajoute à celui du racisme insidieux. Dans l'espoir qu'ils opposent, comme je l'ai toujours fait, l'humour et l'ambition à toutes les tentatives d'assignation. Pour que la France accepte enfin la diversité des origines, des genres et des orientations sexuelles comme une somme de talents dont l'épanouissement bénéficie à tous.

08/2021

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Divers

La conférence

Un homme est invité à l'Académie des Sciences pour raconter son expérience, celle de sa fabuleuse métamorphose : en cinq années, il est passé de la condition de singe à celle d'homme, jusqu'à en perdre une partie de son apparence simiesque... Capturé en Afrique, il est envoyé en Europe à bord d'un navire. Il comprend que sa seule issue pour échapper à l'enfermement sera de renoncer à sa nature de singe et de s'adapter au monde des hommes. La condition de sa survie : courber l'échine, consentir à tout et observer l'homme pour mieux l'imiter, il devra le singer en tous points, jusqu'aux moindres défauts et perversions... Jusqu'à devenir humain pour autant ?

01/2022

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Littérature française

Les Trois Grâces. Femmes entre violence, maltraitance et perversion

Trois vies, trois destins que raconte avec sa plume, incisive comme un scalpel, Zohra Mahi mais avec à chaque fois une pointe de compassion et de tendresse pour ses héroïnes. En lisant l'histoire de la sculpturale Hasnya on découvre que la maternité est toujours subsidiaire et sacrifiée à la paternité qui demeure le pilier incontournable d'une société patriarcale surpuissante. Pour Fatma ce sera pire : c'est l'incompréhensible complaisance de cette société pour les pervers qui ne sont ni identifiés ni même découverts et encore moins châtiés. Il est clairement signifié aux victimes qu'il est de leur responsabilité de ne pas se trouver sur leur chemin, sinon c'est toute leur vie qui est saccagée et personne ne peut rien pour elles. Et Sultana l'intellectuelle qui a cru s'affranchir grâce à une vie débridée en violant tous les codes et toutes les règles, est-elle vraiment libre ? Elle a finalement été acculée à l'exil. Non, les femmes sont encore maltraitées et se maltraitent elles-mêmes en ce 21ème siècle. Zohra MAHI ne fait que rapporter ce fait établi, et malheureusement, encore tellement banal.

10/2013

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Littérature française

L'aube était radieuse

Le 5 juillet 1962, la guerre d'Algérie se terminait et le peuple algérien prenait son envol pour une place dans le concert des nations. Mais cette quête n'est pas facile, car il ne suffit pas d'une indépendance, même chèrement acquise, pour mener à bon port un peuple et un pays. Il y a même une incompatibilité à sortir d'une guerre et prendre immédiatement les rennes d'un pays fraîchement libéré. En effet, depuis des temps immémoriaux et les deux exemples les plus proches, ceux de Winston Churchill et du général de Gaulle, instructifs à cet égard, nous savons que les qualités requises pour libérer un pays ne sont pas les mêmes que celles qu'il faut pour le gouverner et l'administrer. Pour avoir méconnu ce principe et persisté dans l'exercice du pouvoir, sans avoir les qualités nécessaires, les dirigeants algériens ont confondu force brute et autorité morale, éthique et fidélité à l'intérêt de groupe, les biens de l'Etat et les désirs insatiables de leurs hommes liges, la confidentialité nécessaire et le goût du secret poussé jusqu'à la caricature. Leurs errements ont conduit à l'explosion d'une société musulmane, à peine sortie du sous-développement, qui a compris que le socialisme n'était qu'un instrument de son aliénation et en aucun cas le choix d'un développement réfléchi. Ce livre, n'a pas l'ambition de démonter les mécanismes qui ont conduit à l'explosion qui a traumatisé l'Algérie, il s'agit seulement d'un témoignage au quotidien de cette descente aux enfers d'un peuple qui, en toute innocence avait pourtant mis tout son espoir dans ses dirigeants et dont l'attente a été trahie...

02/2011

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Littérature française

Des intrus dans le jardin du Bey

Au début des années cinquante, un petit village paradisiaque, situé au coeur de l'Oranie, dort dans son écrin de verdure, loin du bruit et de la fureur du monde. Une ligne rouge invisible partage le village entre les tenants de l'ordre colonial, jouissant de tous les privilèges et les indigènes. Une petite indigène de sept ans, têtue, remuante et indépendante refuse ce partage arbitraire et part à la conquête du droit d'accès à " la piscine ", objet de toutes ses convoitises et à la reconquête du " jardin du Bey ", le lieu magique de tous ses rêves. Elle force la frontière artificielle, se mêle à ceux qui se dérobent et s'enferment entre eux, les aime, les admire, malgré eux, au point de vouloir leur ressembler et puis... déchante ; ils ne savent pas aimer " l'autre ", on ne le leur a pas appris, ils ne partageront rien, jamais. Devenue adolescente, elle prend conscience que ceux qu'elle a tant admirés sont en réalité des " Intrus" qui n'avaient aucune légitimité pour confisquer ce qui aurait pu appartenir à tous. Elle adhérera passionnément, avec sa famille, au camp de ceux qui luttèrent pour jouir de la plénitude de leur pays sans exdusive. Le "jardin du Bey" fut l'enjeu symbolique de cette lutte âpre et sans merci. Elle raconte les lourds sacrifices qu'il a fallu consentir, pour que les "intrus" lui rendent enfin son cher jardin. Un récit très émouvant, très poignant, dans la tourmente de la guerre d'Algérie.

07/2010

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Littérature française

Fragments de famille

Mari Mari Fragments de famille "Ayant été la dernière fille, pondue en queue de peloton, c'est quand même avec une queue que j'aurais préféré être conçue. Toute ma vie, j'ai envié le sexe fort (...J. C'est tout de même avec deux dents bien plantées dans la mâchoire que je fais ma première sortie publique ce iz octobre 1952. A ce moment précis, un but du Canadien détourne l'attention générale de la petite chambre où ma mère, épuisée à 45 ans, met au monde son dernier rejeton. De toute évidence, je viens de perdre mon premier concours de popularité. " Voilà qui donne le ton à ce roman intimiste, teinté d'humour et de tendresse. Trouver sa place dans une famille qui compte dix-huit enfants n'est pas une mince affaire comme va le réaliser rapidement Léonie Lacasse. Les contraintes d'une vie à vingt dans un appartement à cinq pièces et demie sont multiples. La promiscuité révèle les caractères et crée des situations qui peuvent parfois se transformer en drame. A travers ce récit sans complaisance, désarmant de franchise, critique aussi, c'est toute l'époque de la Révolution tranquille qui revit.

05/2018

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Littérature française

Mahid

Ce livre dépeint une histoire d'amour à sens unique entre une femme d'âge mûr et un jeune Tunisien. La romance sera condamnée par la félonie. De nombreuses femmes Européennes en sont victimes et certaines se reconnaîtront au travers de certaines scènes. En mal d'amour, sans amour cœur, sans amour corps, ou mal aimées, elles céderont aux habiles avances de ces fins séducteurs aux aboutissants parfois dévastateurs, pouvant les conduire à vivre des situations déroutantes. Rêves et réalités se confondent. Trop rares sont les relations mixtes, sincères, solides et réussies. Mais elles peuvent s'avérer constructives, ou singulières comme celle-ci. Entre la complexité de la nature humaine et de la nature dans son ensemble, il en résulte que cette nature même règne en Maître. La nature seule décide de ses forces qui en font ses mystères.

07/2006

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Histoire internationale

Mali

Aux portes de l'Europe se déploie un monde arabe et musulman en pleine mutation depuis 2011, l’année des "printemps arabes". Cet ouvrage invite à une (re)découverte du Mali à travers son histoire, sa société, sa politique, son économie, sa culture.

06/2014

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Littérature française

Mahu

"Quand Mahu parle, Mahu crie. Parler, Mahu ne sait pas. Mahu ne peut pas. Cri, Mahu crie. C'est ainsi. Mahu marche". Un drôle de personnage que ce Mahu au corps enseveli sous un amoncellement de vêtements, un sans-domicile affamé qui ne parle pas mais crie, et s'absorbe dans la contemplation des traces et des signes. Qui est-il ? Le rêve d'un chien ? L'inconscient d'une société qui rejette avec violence ceux qui ignorent ses codes ? Bruno Edmond nous donne à voir dans ce roman l'énigme de l'être vivant, toujours cabossé mais jamais complètement brisé, et toujours, tant bien que mal, renaissant...

05/2014

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Poches Littérature internation

Mashi

" Le sentiment que m'inspirait la jeune veuve dont la demeure avoisinait la mienne, était un sentiment de vénération. C'est du moins ce que j'affirmais à mes camarades et ce que je me répétais. Nabin lui-même, mon ami le plus intime, ignorait mon véritable état d'âme. Et j'éprouvais une sorte de fierté à pouvoir conserver à ma passion toute sa pureté en la reléguant dans les recoins les plus profonds de mon coeur. Ma voisine ressemblait à une fleur de Sephali mouillée par la rosée et tombée prématurément. Trop pure et trop resplendissante pour la couche fleurie de l'hymen, elle s'était consacrée au ciel. Mais semblable à un torrent qui descend de la montagne, une passion ne se laisse pas enfermer au lieu de sa naissance; elle cherche à se frayer une issue. C'est pourquoi je m'efforçais de traduire mes émotions en poèmes. Mais ma plume rétive refusait de profaner l'objet de mon adoration. "

03/2012

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Littérature française

Masi

On chuchote que, grâce à "La flûte enchantée" de Mozart, le citoyen Dieuseul Lapénuri est nommé ministre aux Valeurs morales et citoyennes, avec le mandat d'arrêter la dégradation des moeurs et l'abomination qui gangrènent la République. L'île sombre dans la luxure. Le président se croise les bras et s'amuse à jouir, en criant Whitman, Rimbaud et Baudelaire. Entre-temps, la première édition du festival gay et lesbien Festi Masi est annoncée. Les autorités s'y opposent de toutes leurs forces. Le festival, devenu affaire d'Etat, prend des proportions inimaginables. Cette ruée vers la vertu, on le sait bien, n'est que chimères et effronteries. Un roman qui nous propulse dans les bas-fonds de l'âme humaine.

09/2018

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Littérature française

Mädi

Mädi est le parcours d'une enfant qui devient par une singulière croisée de chemins une femme consciente d'un secret de famille qui remonte à la nuit des temps. La rencontre avec le personnage central reste insolite, car elle montre que la femme initiée est le complément, voire le dépassement de l'homme, en l'appelant à une complétude de la vie.

02/2023

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Décoration

Les noms du cheval chez les Arabes

Les arabes ont plus de 500 noms du cheval. Ahmed Chaouki Binebine, dans une conférence au Salon du Cheval d'El Jadida, a présenté 119 noms avec leur explication. A partir de cette communication les éditions Marsam ont invité le maître calligraphe Mohammed Idali à illustrer 55 noms. Ce beau livre entre dans une collection composée de "les 50 noms de l'amour", "Ibn Zaydun", "Le Chant de l'Eternité"etc.

03/2014

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Littérature française

Mai, joli mai

Ce que fut le mois de mai pour une fille et sa mère.

11/2014

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Loisirs et jeux

Maxi colora

Chaque dessin se présente avec des lignes colorées indiquant quelle couleur utiliser. Cette présentation stimule l'intérêt des enfants et les incite à colorier. Le niveau de difficulté augmente en fonction de l'âge, l'épaisseur des lignes diminuant progressivement. Un livre bien conçu pour savourer le plaisir de colorier !

01/2021

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Littérature française

Mami Wata

Portée par ses rêves, Julia fuit sa dérive urbaine et part vers le grand Sud. Son voyage d'émigrante à contre-courant se révèle une épreuve et un bouleversement total. Entre dangers et rencontres, la découverte de la réalité africaine l'amène à sortir de son enfermement et à trouver un sens à sa vie. Au fil des soirées sous les étoiles, un griot fait le récit d'une aventure humaine universelle au coeur de l'Afrique. " Tous les habitants du quartier avaient sorti les tabourets et les bancs sur la place, pour écouter le griot raconter cette histoire : l'histoire de Julia, Antoine, Marc, Ricky, Basile, Peggy, Gilles, Fatou, du capitaine Le Rouge et de Mami Wata, la déesse vaudou de la mer. La nuit était douce, éclairée par la lumière vacillante des lanternes. " Illustration de couverture réalisée par Pascal Rabaté.

11/2015