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La Tradition de l'esprit. Itinéraire de Maurice Merleau-Ponty

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Philosophie

La Tradition de l'esprit. Itinéraire de Maurice Merleau-Ponty

Prématurément interrompue par la mort en 1961, seize ans après la publication de la Phénoménologie de la perception, l'œuvre de Merleau-Ponty a abordé tous les champs du savoir. C'est cette pensée interrogative que restitue l'essai de Vincent Peillon, en retraçant un itinéraire qui, si on veut le comprendre, exige que l'on rompe avec les interprétations les plus courantes de notre modernité. Jusque dans les dettes qu'il partage avec Sartre vis-à-vis de Husserl et de Heidegger, le parcours de Merleau-Ponty se déploie à partir d'une autre tradition : celle qui, de Lagneau à Bergson, s'est attachée à penser la manifestation de l'Etre à travers la réflexivité de l'esprit. Ce qui lui confère, encore aujourd'hui, son originalité et sa fécondité.

03/2008

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Merleau-Ponty

L'intervalle du pouvoir. Postérité politique de Maurice Merleau-Ponty

Tant par son oeuvre politique importante que par le potentiel créateur de son travail sur la perception, l'expression et l'ontologie, Maurice Merleau-Ponty a exercé une influence peu remarquée sur la pensée politique française. Aux lectures des Aron, Sartre et Lefort qui ont déterminé la compréhension et le sens politiques de l'oeuvre de Merleau-Ponty s'ajoute une postérité immédiate chez ses contemporains. Colette Audry, Tran Duc Thao, Jean-Toussaint Desanti, et Frantz Fanon furent marqués par leur proximité à Merleau-Ponty tout autant que par ses écrits, reprenant chacun une attitude à leur propre compte. Une postérité silencieuse, quelque peu différée, se remarque chez Cornelius Castoriadis, Françoise Collin et Jean-François Lyotard, qui construisirent leurs pensées dans une rupture créative avec celle de Merleau-Ponty. Enfin, la postérité politique de Merleau-Ponty se fait sentir dans le moment qui nous est contemporain : Vincent Peillon, Marc Crépon et Luce Irigaray reviennent ici sur leur relation à sa philosophie et sur ce qu'elle permet de penser. A travers ces postérités, les contributrices et contributeurs de cet ouvrage se penchent ainsi sur les questions de l'engagement militant et philosophique, de la relationalité et de l'altérité, de la racisation et des émotions, du corps et de la parole, de la vie esthétique, l'ontologie et la révolution, le républicanisme, le conflit et les épreuves historiques, ou encore le toucher et la culture politique.

04/2022

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Philosophie

Merleau-Ponty

La philosophie de Merleau-Ponty est commandée tout entière par le souci d'assumer aussi rigoureusement que possible la définition grecque de la philosophie comme étonnement : fidèle au mot d'ordre husserlien de "retour aux choses", elle suspend notre relation familière avec le monde pour le faire paraître et c'est pourquoi elle est une philosophie de la perception. Mais si l'expérience est ce qui va de soi, revenir à l'expérience est la chose la plus difficile qui soit. Aussi Merleau-Ponty consacre-t-il l'essentiel de son oeuvre à frayer des chemins vers le monde perçu, ce qui exige de découvrir, afin de les déraciner, les présupposés qui en commandent la thématisation. C'est en menant à bien cette réduction radicale que Merleau-Ponty parvient à penser le sensible au lieu de le considérer comme cette présence à la fois évidente et impénétrable dont il n'y aurait rien à dire. Le sensible est "la forme universelle de l'Etre brut" — forme en laquelle se préserve son mystère — et c'est pourquoi il contient tout, y compris l'intelligible.

04/2019

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Philosophie

Merleau-Ponty

Héritier de la phénoménologie husserlienne, Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) centre son projet philosophique sur l'analyse de la perception afin de trouver la formulation philosophique la plus pertinente pour penser notre rapport immédiat à la réalité. Les années existentialistes d'après-guerre, marquées par la publication de la Phénoménologie de la perception en 1945 et la rencontre avec le marxisme, n'ont pas détruit ce questionnement initial mais ont rendu nécessaire l'introduction d'une dimension historique dans l'exploration des liens entre perception et expression. Cette dimension se développe autant au niveau de l'histoire individuelle et de l'histoire de l'art qu'au niveau de l'histoire collective à travers la notion d'institution. Durant les années cinquante, la prise de distance avec la figure de l'intellectuel engagé incarnée par Jean-Paul Sartre sera une des conséquences les plus bruyantes de l'ontologie de la chair esquissée dans le livre posthume Le visible et l'invisible où cette immédiateté tant recherchée se révèle et où sont dépassées les oppositions traditionnelles entre le sujet et l'objet, entre moi et autrui et entre le sensible et l'intelligible.

03/2018

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Philosophie

Présence de M. Merleau-Ponty

L'auteur, après s'être efforcé de rendre Merleau-Ponty à lui-même, comme l'initiateur de la restauration du corps dans la pensée contemporaine, s'est plu à lire ou à relire certaines oeuvres de quelques philosophes français du dernier demi-siècle. En soixante ans (1950-2010), Merleau-Ponty s'est imposé à ses pairs, à ses exégètes et à de nombreux lecteurs tel un classique de notre modernité. Cette oeuvre nous parle et nous concerne parce que sa philosophie est " l'inépuisable concret " de son expérience et de sa vie : elle s'enracine dans ce qui hante tout homme : notre corps, cette coexistence qu'il appelle la chair. Il existe désormais, selon le mot de Jacques Derrida, une " mouvance merleau-pontyenne indéniable ". Cet ouvrage est une reprise partielle du tome 2 d'une thèse sur Maurice Merleau-Ponty intitulée Du Corps à la Chair origine, structure et réception. Le jury, dans son rapport de soutenance, en 2007, a souligné " l'ampleur de l'étude et la constance de l'attachement de son auteur à l'oeuvre de Merleau-Ponty. (...) Elle ne répond pas aux normes actuelles de la thèse et de sa préparation. Mais il n'y a pas lieu de s'en plaindre. (...) Dans son ensemble, fort bien écrite, elle se lit avec plaisir. (...) Elle s'appuie sur un travail documentaire et un travail d'enquête considérables ".

01/2011

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Philosophie

Retour à Merleau-Ponty

Qu'aurait été la philosophie nouvelle que Maurice Merleau-Ponty élaborait quand la mort le terrassa en 1961 ? Puisse le centenaire de sa naissance donner l'occasion de réfléchir à la question, même et surtout si elle ne peut que rester ouverte. Si le débat pouvait être à la hauteur de l'enjeu, qui est l'homme... Le différend que Merleau-Ponty eut avec Sartre, s'il est éminemment significatif de son époque, garde tout son sens aujourd'hui. Parce que, a dit Merleau-Ponty qui alors pense plus précisément à la peinture, en particulier à Cézanne en qui il voit le meilleur illustrateur de la phénoménologie, les œuvres de l'esprit ont toute la vie devant elles. Ce n'est donc pas vraiment de commémoration qu'il s'agit : le philosophe foudroyé nous appelle à un rendez-vous de toujours.

11/2007

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Philosophie

Chemins avec et autour de Merleau-Ponty

Cet ouvrage regroupe plusieurs textes centrés sur les questions cardinales de la philosophie de Merleau-Ponty, de ses premières à ses dernières oeuvres, en particulier : les questions de l'incarnation, de l'expression, de la peinture, de la vision et bien sûr du style. L'analyse est donc plutôt orientée du côté de l'esthétique et des rapports existant entre philosophie et non-philosophie. Merleau-Ponty a donné toute son importance au silence de la peinture pour tenter de comprendre la dimension du langage et de l'expression.

11/2019

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Sociologie politique

Tumultes N° 56, mai 2021 : Maurice Merleau-Ponty. La politique au coeur de l'oeuvre et des mondes

Issu d'une journée d'étude organisée par Marc Crépon, Emmanuel de Saint-Aubert et Jérôme Melançon, ce numéro interroge l'oeuvre du philosophe pour en retrouver le sens tant historique que contemporain en faisant retour sur des moments parfois négligés de l'oeuvre de Merleau-Ponty : ses écrits, à la fin de la guerre, sur la relation entre la morale et la politique ; ses références marxistes spécifiques dans la seconde moitié des années 1940 ; la signification politique contemporaine de la Note sur Machiavel ; la critique faite des Aventures de la dialectique ; enfin, sa position politique précise à la fin des années 1950, c'est-à-dire l'idée toujours pertinente d'un nouveau socialisme et d'un nouveau libéralisme. Les contributions réunies dans une première partie procèdent à une relecture de certains textes politiques de Merleau-Ponty afin d'en faire ressortir de nouveaux motifs. C'est ainsi que Cl. Dodeman présente les leçons et le réalisme anti-moraliste que le philosophe tire de la guerre et de l'occupation allemande, qu'A Feron montre comment sa relation de plus en plus critique au marxisme inclut néanmoins un retour à l'idée de dialectique qui prendra un nouveau sens, tandis que D. Belot voit dans Les aventures de la dialectique l'occasion pour Merleau-Ponty d'une redéfinition de son intention philosophique face aux nombreuses lectures critiques qui en ont été faites. J. Melançon exhibe pour sa part le travail politique effectué par le philosophe dans l'accompagnement critique des milieux mendésistes au moment où il s'agira de commencer à imaginer un régime au-delà du socialisme et du libéralisme. Une seconde partie s'inspire de la phénoménologie merleau-pontienne pour interpréter des situations contemporaines. Les luttes de femmes contre le développement hydroélectrique en Turquie (Ö. Yaka), celles des paysans qui se réapproprient des terres au Brésil (D. Furukawa Marques), ou encore les suites d'un conflit armé interne au Pérou (K. I. Mansilla Torres) gagnent ainsi une nouvelle intelligibilité et présentent la violence et le conflit à travers des récits personnels. Enfin, de nouvelles interprétations des thèmes de l'intersubjectivité et de la chair permettent une réévaluation et une réélaboration des idées politiques en Afrique (A. B. Lendja Ngnemzué) et au Japon (S. Matsuba). Ce numéro se veut donc avant tout une contribution à la philosophie politique contemporaine, qui puise à l'oeuvre de Merleau-Ponty pour faire sens du monde et d'une pluralité de rapports au monde.

06/2021

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Critique

L'écriture sensible. Proust et Merleau-Ponty

L'ontologie du sensible de Merleau-Ponty se nourrit de sa lecture de Proust. Le sensible est appel à l'expression. La littérature répond à cet appel. La méditation sur le sensible et la parole, porte sur le sens philosophique de l'écriture et sur la dimension littéraire de la philosophie.

05/2021

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Merleau-Ponty

Merleau-Ponty, une esthétique du langage

Depuis la Phénoménologie de la perception jusqu'à Le visible et l'invisible et les derniers cours au Collège de France, Merleau-Ponty n'a cessé d'interroger ce qu'il a d'abord nommé " mystère ", " miracle " puis " paradoxe " de l'expression, ce passage de l'expérience muette à la parole qu'il donne à comprendre comme la métamorphose de cette chair sensible du monde dont nous sommes en cette autre chair qu'est celle du langage. A l'école des voix silencieuses de l'art, de celle de la littérature, et dans la confrontation à l'histoire, le philosophe a ainsi mis à l'épreuve une esthétique du langage décrivant la vie sensible du sens. Approcher cette pensée qui, dans sa fidélité phénoménologique, ne prétend qu'à amener l'expérience au langage, c'est avoir à refaire ce parcours. La parole s'y découvre dans l'écoute d'une autre, entend en soi son écho, ce qui, pour Merleau-Ponty, signifiait "comprendre". La présente étude voudrait tenter de donner ainsi à entendre la voix singulière d'une pensée qui demeure pensante dans notre lecture.

03/2023

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Philosophie

Phénoménologie de la perception

" C'est dans l'épreuve que je fais d'un corps explorateur voué aux choses et au monde, d'un sensible qui m'investit jusqu'au plus individuel de moi-même et m'attire aussitôt de la qualité à l'espace, de l'espace à la chose et de la chose à l'horizon des choses, c'est-à-dire à un monde déjà là, que se noue ma relation avec l'être ". Maurice Merleau Ponty. Rapport sur ses travaux présenté au Collège de France en 1951.

06/2009

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Philosophie

Le cinéma et la nouvelle psychologie

Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points. Les mots du texte : Perception, autrui, cinéma. L'oeuvre dans l'histoire des idées : Penser le monde, être au monde. La figure du philosophe : L'étrange phénoménalité. Trois questions posées au texte : A-t-on jamais vu un cube ? Que se passe-t-il lorsqu'on regarde un film ? Que montre donc le cinéma ? Groupement de textes : La fabrique du sens. Prolongements.

11/2009

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Philosophie

L'union de l'âme et du corps chez Malebranche, Biran et Bergson

Les noms de Malebranche, Biran et Bergson s'étant rencontrés, en 1947-1948, au programme de l'agrégation de philosophie, Maurice Merleau-Ponty consacra cette année-là deux cours parallèles, à l'Ecole Normale Supérieure et à la Faculté des Lettres de Lyon, à l'union de l'âme et du corps chez ces trois philosophes. On trouvera ici, reconstituée d'après des notes d'auditeurs, la substance - et souvent même la teneur littérale - du cours de Lyon. La présente réédition comprend en outre une leçon inédite du cours de Lyon, relative au problème de l'inconscient. Tout en observant une attitude d'historien objectif, Maurice Merleau-Ponty ne pouvait faire abstraction de ses préoccupations philosophiques personnelles. En même temps qu'une rétrospective historique, ce cours est une méditation sur l'insuffisance de l'idéalisme intellectualiste et la nécessité, pressentie à divers titres par Malebranche, Biran et Bergson d'un " primat de la perception ".

10/1998

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Philosophie

Le problème de la parole. Cours au collège de France. Notes, 1953-1954

CNLMusique – Prononcé entre décembre 1953 et avril 1954, "Le problème de la parole" s'inscrit dans le prolongement du "Monde sensible et le monde de l'expression" et des "Recherches sur l'usage littéraire du tangage", leçons professées l'année précédente au Collège de France. Merleau-Ponty explore dans ce cours le sens d'une parole qui émerge du sensible : interrogeant les processus d'acquisition du langage ainsi que les pathologies qui l'affectent, il propose une interprétation originale de la linguistique de Saussure et offre un commentaire d'envergure de l'oeuvre de Proust. Chez l'un et l'autre, comme dans l'étude de l'aphasie et de l'apprentissage de la langue chez Jakobson et Goldstein, Merleau-Ponty analyse les pouvoirs créateurs et instituants de la parole, pouvoirs que la littérature porte à son excellence. "Le problème de la parole" ébauche ainsi une philosophie de l'institution et une ontologie qui interrogent l'avènement du sens dans l'entrelacement du sensible et de l'expression. C'est dire toute l'importance de ce cours inédit : présentant l'une des premières lectures philosophiques de Saussure et de Proust, il constitue également une étape essentielle de l'évolution de la pensée de Merleau-Ponty, qui peut éclairer d'un jour nouveau le sens de son ontologie ultime.

02/2020

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Philosophie

La prose du monde

Dans une lettre, Merleau-Ponty décrit ainsi l'intention qu'il a développée dans cet ouvrage, écrit pour l'essentiel en 1952 et resté depuis en chantier : "Toute grande prose est aussi une recréation de l'instrument signifiant, désormais manié selon une syntaxe neuve. Le prosaïque se borne à toucher par des signes convenus des significations déjà installées dans la culture. La grande prose est l'art de capter un sens qui n'avait jamais été objectivé jusque-là et de le rendre accessible à tous ceux qui parlent la même langue. Un écrivain se survit lorsqu'il n'est plus capable de fonder ainsi une universalité nouvelle, et de communiquer dans le risque." Le philosophe nous livre ici ses réflexions sur le langage en général, mais aussi une théorie de l'expression qui l'engage autant vers les thèmes du dialogue et du rapport à autrui, vers la problématique anthropologique de la communication, que vers l'expressivité dans l'art et dans ses premières manifestations chez l'enfant.

10/1992

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Merleau-Ponty

La nature. Cours du Collège de France (1956-1960)

De 1956 à 1960, Maurice Merleau-Ponty, alors professeur au Collège de France, a consacré trois années de ses cours à explorer et interroger l'histoire du concept de Nature depuis l'Antiquité d'Aristote au XXe siècle de Freud, en passant par les sciences du vivant. Cet ouvrage, issu de la retranscription de notes prises par ses auditeurs, restitue sa pensée — et sa parole — à l'oeuvre. "Peut-on valablement étudier la notion de Nature ? N'est-elle pas autre chose que le produit de l'histoire au cours de laquelle elle a acquis une série d'acceptions qui ont fini par la rendre inintelligible ? ". Il s'agit, pour Merleau-Ponty, non seulement de comprendre pourquoi l'idée de Nature a été délaissée par ses contemporains, fascinés par l'Histoire — et en écho, pour nous, pourquoi cette même Nature est devenue omniprésente aujourd'hui —, mais aussi de rompre radicalement avec une tradition philosophique qui la réduit à une puissance extérieure et transcendante à l'homme.

09/2021

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Philosophie

Éloge de la philosophie. Et autres essais

" Philosopher, c'est chercher, c'est impliquer qu'il y a des choses à voir et à dire. Or, aujourd'hui, on ne cherche guère. On revient à l'une ou l'autre des traditions, on la " défend ". Nos convictions se fondent moins sur des valeurs ou des vérités aperçues que sur les vices ou les erreurs de celles dont nous ne voulons pas. Notre pensée est en retraite ou en repli. Dans ce monde où la dénégation et les passions moroses tiennent lieu de certitudes, on ne cherche surtout pas à voir, et c'est la philosophie, parce qu'elle demande à voir, qui passe pour impiété.

06/2007

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Philosophie

Oeuvres

Parce qu'il avait conscience que l'interrogation philosophique liait toutes nos expériences - la seule perception enseignait déjà " un rapport obsessionnel avec l'être ", le dialogue avec les philosophes du passé ou la réflexion sur le sens de l'histoire ne se séparait pas des premières questions que pose notre regard -, Merleau-Ponty sut écrire avec une égale profondeur, dans un même style, et sans jamais perdre de vue sa fin, sur la psychologie de la perception et du comportement, sur l'ethnologie et l'histoire, sur le communisme et les événements de notre temps et jusque sur le fait divers, sur la peinture et le langage. Ces divagations qui ramenaient toujours secrètement aux mêmes questions suivaient un itinéraire fondé dans l'Être, annonçaient, selon ses propres termes, l'idée d'une " histoire ontologique ". Claude Lefort

09/2010

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Philosophie

L'Oeil et l'Esprit

L'œil et l'Esprit est le dernier écrit que Merleau-Ponty put achever de son vivant. Installé, pour deux ou trois mois, dans la campagne provençale, non loin d'Aix, au Tholonet, goûtant le plaisir de ce lieu qu'on sentait fiat pour être habité, mais surtout, jouissant chaque jour du paysage qui porte à jamais l'empreinte de l'œil de Cézanne, Merleau-ponty réinterroge la vision, même temps que la peinture. Il cherche, une fois de plus, les mots du commencement, des mots, par exemple, capables de nommer ce qui fait le miracle du corps humain, son inexplicable animation, sitôt noué son dialogue muet avec les autres, le monde et lui-même - et aussi la fragilité de ce miracle. Claude Lefort

06/2007

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Philosophie

Signes

Signes, pour Maurice Merleau-Ponty, n'était pas un alphabet complet, mais plutôt ces signaux soudains comme un regard que nous recevons des événements, des livres et des choses. Ou qu'il nous semble recevoir d'eux : il faut croire que nous y mettons du nôtre, puisqu'il y a des constantes dans ces messages. En philosophie, l'idée d'une vision, d'une parole opérante, d'une opération métaphysique de la chair, d'un échange où le visible et l'invisible sont rigoureusement simultanés. En politique, le sentiment que les mécanismes d'étouffement, de paralysie ou de terreur ne sont pas irréversibles. Si l'auteur a bien lu, ces signes, donc, ne seraient pas de si mauvais augure. En sorte que Signes, loin d'être une traversée des apparences, devient pour le lecteur d'aujourd'hui une traversée de l'œuvre même, dans ses grandes interrogations, de Merleau-Ponty.

02/2001

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Philosophie

Le Visible et l'invisible. Suivi de notes de travail

Du grand ouvrage dont rêvait Merleau-Ponty ne restent que cent cinquante pages manuscrites. Quelle est leur fonction : introduire. Il s'agit de diriger le lecteur vers un domaine que ses habitudes de pensée ne lui rendent pas immédiatement accessible. Il s'agit, notamment, de le persuader que les concepts fondamentaux de la philosophie moderne - par exemple, les distinctions du sujet et de l'objet, de l'essence et du fait, de l'être et du néant, les notions de conscience, d'image, de chose - dont il est fait constamment usage impliquent déjà une interprétation singulière du monde et ne peuvent prétendre à une dignité spéciale quand notre propos est justement de nous remettre en face de notre expérience, pour chercher en elle la naissance du sens. Pourquoi est-il devenu nécessaire de prendre un nouveau départ, pourquoi ne pouvons-nous plus penser dans le cadre des anciens systèmes, ni même bâtir sur le sol où nous les voyons, si différents soient-ils dans leur orientation, plonger leurs racines, voilà ce que l'auteur s'efforce de dire tout d'abord. Considérations préliminaires, croirait-on donc. Et pourtant, telle est la nature de l'œuvre que l'initiation est ici décisive, la vérité du parcours anticipée dans la première démarche.

02/1979

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Philosophie

Notes des cours au Collège de France (1958-1959 et 1960-1961)

Poursuivant les éditions posthumes des manuscrits de Maurice Merleau-Ponty commencées en 1964, nous publions les notes de préparation aux cours du Collège de France de 1959 et 1961. Chacun de ces cours interroge d'une manière différente l'exercice philosophique. Comment la philosophie est-elle possible aujourd'hui après l'entreprise phénoménologique ? Dans le cours de 1959, Merleau-Ponty présente une étude de Husserl et de Heidegger. Il en montre les apports mais aussi les limites. En outre, il a recours à l'interprétation de la philosophie qu'élaborent Hegel et Marx, et son geste se donne aussi comme un travail d'auto-interprétation. La lecture qu'il propose de Descartes rend sensible les différents niveaux de sa démarche. Il nous a semblé intéressant d'associer à ses notes de cours la première rédaction du chapitre "Interrogation et intuition" du Visible et l'invisible qui est en grande affinité avec les problèmes abordés dans ces cours. Ce brouillon du Visible et l'invisible, abandonné par Merleau-Ponty, permet de marquer la différence de style d'avec les notes de préparation qui, comme l'écrit Claude Lefort, "ne constituent pas exactement un écrit" . Elles offrent bien plutôt des éléments de réflexion pour continuer de questionner la pensée du philosophe.

10/1996

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Philosophie

Entretiens avec Georges Charbonnier. Et autres dialogues. 1946-1959

A travers cette série d'entretiens et d'articles qui courent de la fin de la guerre au milieu des Trente Glorieuses, on retrouve le Merleau-Ponty d'Humanisme et Terreur et des Aventures de la dialectique, un philosophe engagé dans les questions politiques et sociales de son temps. Après la Libération, dans une France qui entre de plain-pied dans la modernité, prise dans la tourmente de la Guerre froide qui voit s'affronter modèle américain et modèle soviétique, comment trouver une voie nouvelle pour la démocratie sans renoncer aux espoirs d'avant-guerre ? Comment penser la question de l'engagement et le rôle du philosophe dans une société en pleine mutation ? A la notion d'adversaire, qui suppose un conflit, Merleau-Ponty substitue celle d'adversité, inspirée de l'expérience de l'artiste qui, face à la résistance du matériau, ne saurait cependant renoncer à l'élaboration de l'oeuvre. Ainsi, le philosophe engagé s'exerce-t-il en toute chose, en tout événement, à rechercher la voie d'un " progrès de conscience ". Au fil des conversations, il témoigne de l'expérience des Temps modernes et de son compagnonnage avec Sartre, de la genèse de la phénoménologie, de sa passion pour la littérature et les arts, mais aussi de ses réflexions sur la psychanalyse ou de son regard sur l'Afrique et Madagascar à la veille de l'indépendance.

10/2016

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Merleau-Ponty

Inédits (1945-1950). Volume I

Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes de Maurice Merleau-Ponty, datant de la période 1946-1950. Ces manuscrits s'inscrivent dans le prolongement de la Phénoménologie de la perception de 1945, gravitent autour d'Humanisme et terreur, et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Les documents présentés sont totalement inédits et n'appartiennent pas au fonds des manuscrits déposés à la Bibliothèque Nationale de France. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty.

12/2022

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Merleau-Ponty

Inédits (1945-1950). Volume II

Avec ce deuxième volume Mimesis poursuit son édition des inédits de Merleau-Ponty. Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes datant de la période 1946-1950. Ces manuscrits s'inscrivent dans le prolongement de la Phénoménologie de la perception de 1945, gravitent autour d'Humanisme et terreur, et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Les documents présentés sont totalement inédits et n'appartiennent pas au fonds des manuscrits déposés à la Bibliothèque Nationale de France. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty.

12/2022

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Merleau-Ponty

Le doute de Cézanne et autres textes

"Cézanne n'a pas cru devoir choisir entre la sensation et la pensée, comme entre le chaos et l'ordre. Il ne veut pas séparer les choses fixes qui apparaissent sous notre regard et leur manière fuyante d'apparaître, il veut peindre la matière en train de se donner forme, l'ordre naissant par une organisation spontanée". Dans ces trois textes, Merleau-Ponty nous initie, d'une plume incarnée, à sa philosophie du sensible. Inachèvement, jaillissement de sens, "métaphysique du concret" : c'est au surplomb de la philosophie classique qu'il s'agit de renoncer. Et c'est depuis le monde, pris et engagé en son sein, qu'il convient désormais de penser. Une entrée en phénoménologie avec "Le doute de Cézanne", "Le cinéma et la nouvelle psychologie" et "La métaphysique dans l'homme".

04/2023

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Philosophie

Sur une colonne absente. Ecrits autour de Merleau-Ponty

Claude Lefort, éditeur des écrits posthumes de Merleau-Ponty et héritier de sa pensée, remet ici opportunément en lumière la modernité du philosophe prématurément disparu : modernité de sa politique d'abord, de son esthétique ensuite, à partir de laquelle Claude Lefort développe la sienne propre à travers l'oeuvre d'artistes contemporains.

03/1978

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Philosophie

L'oeil et l'histoire. Merleau-Ponty et l'historicité de la perception

Cet ouvrage développe l'idée que la perception a une histoire et que notre manière de voir ne fut pas toujours la même selon les époques. De plus, la vision n'est pas une donnée invariable et elle est constamment réinventée par le contact avec l'environnement. Ce propos théorique - l'un des défis conceptuels majeurs en esthétique au XXe siècle - a engendré un vaste débat qui se trouve aujourd'hui au centre de l'actualité scientifique, du fait des recherches récentes en épigénétique, plasticité neuronale, anthropologie, et en relation avec la prolifération des dispositifs et des médias techniques contemporains. La philosophie de Merleau-Ponty a développé cette conception de la perception en tant que phénomène qui se métamorphose au sein de l'histoire et dont les changements se laisseraient entrevoir dans les formes d'expression humaines.

11/2019

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Philosophie

L'expressivité chez Merleau-Ponty. Du corps à la peinture

Maurice Merleau-Ponty (1908-1961), philosophe contemporain d'importance, après un certain temps de purgatoire connaît actuellement un réel engouement, tant en France qu'à l'Etranger. Sa pensée s'est déployée selon quatre axes : le corps, le langage, l'art et l'histoire. Ce livre reprend pour l'essentiel une thèse de Doctorat d'Etat qui a pour enjeu une reprise de l'intérieur de la démarche merleau-pontienne en interrogeant le corps, le langage et la peinture, à la lumière de la question de l'expressivité originaire qui unit le sujet percevant au monde et à son monde. Si la philosophie de Merleau-Ponty est fondamentalement une ontologie de la Chair, elle ne peut que creuser les rapports d'inclusion-exclusion de toute expression, et en elle, de l'expressivité première qui la nourrit, qu'elle fait advenir et qui la nimbe.

01/2000

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Critique littéraire

Maurice Blanchot et la tradition juive

Dans l'oeuvre critique de Blanchot, l'intertexte biblique occupe une place singulière puisque "tout livre est d'essence théologique". A travers l'étude des archives de Blanchot, la présente recherche analyse la manière dont il s'approprie plusieurs intertextes de la tradition juive. Il apparaît qu'au-delà du commentaire de ces oeuvres, Blanchot gomme fréquemment les frontières entre son discours et les intertextes cités, il tend à une hétérogénéité masquée qui se réclame d'une écriture de l'anonymat. Outre cet effet d'exogreffe, la tradition juive est l'objet d'un incessant questionnement à partir duquel se constitue une véritable mythographie du juif : la naissance du langage, le sacrifice, le nomadisme, l'exil, l'exode, la révélation, l'interprétation de la loi. Par ailleurs, les derniers textes de Blanchot, particulièrement les écrits fragmentaires laissent entrevoir une pensée messianique qui subvertit radicalement notre pensée du temps.

06/2015