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Knut Hamsun rêveur et conquérant

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Critique littéraire

Knut Hamsun rêveur et conquérant

Knud Pedersen était fils de paysans pauvres. Il allait devenir sous le nom de Knut Hamsun un écrivain de renommée mondiale. Prix Nobel de littérature en 1920, l'auteur de Faim fut une gloire pour son pays, la Norvège. L'homme au caractère entier et fougueux fut intransigeant dans sa vie familiale comme dans celle d'homme de lettres. Knut Hamsun fait figure de génie littéraire et de symbole d'ascension sociale. Jusqu'à ce que sa passion pour l'Allemagne lui fasse prendre position en faveur de Hitler. Sa collaboration pendant la guerre lui vaudra un procès retentissant. Nourri d'archives et de documents inédits, cette biographie retrace l'existence foisonnante de l'écrivain et de l'homme, et apporte un nouvel éclairage sur son parcours, jusque dans ses pires errances.

02/2010

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Critique littéraire

Knut Hamsun

Le Norvégien et Prix Nobel de littérature Knut Hamsun (1859-1952) compte parmi les tout premiers écrivains du XXe siècle européen. Il aura révolutionné l'écriture romanesque dès son premier livre, Faim ; il aura créé de sa propre chair et de son sang son étrange et fascinant personnage de vagabond instable, amant de l'amour et réfugié dans une inépuisable rêverie pour échapper aux sordidités du monde moderne mécanique et déshumanisé ; il aura, surtout, renouvelé la science, immémoriale lorsque l'on est Norvégien, de la narration et donc de l'art d'enchanter notre condition. Sans doute son rêve avoué de retour à des sources utopiques l'aura-t-il entraîné à des dérives dont il convient impérieusement de ne pas outrer la gravité, car cet aspect des choses, qui a trop fait parler, ne doit pas prendre une importance qu'il n'a jamais eue dans la réalité. Reste une voix sans pareille, un ton à la fois proche de nous et lourd de toutes nos nostalgies qui font de lui, véritablement, notre frère. Telle est la toile de fond sur laquelle s'enlève le présent Dossier. Il comprend plusieurs inédits de Hamsun, des études critiques dues aux meilleurs universitaires et connaisseurs de l'homme et de l'œuvre, des témoignages, une chronologie, une bibliographie, bref, tout ce qui devrait permettre à l'amateur éclairé de mieux approcher ce témoin par excellence des affres et des charmes de notre modernité.

09/2002

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Littérature française

La Faim. Un roman de Knut Hamsun

Dans une veine semiautobiographique, le romancier décrit les mois sombres de son narrateur, une sorte d'alter ego qui erre dans Christiania (ancien nom de la ville d'Oslo), avant d'embarquer sur un bateau. (...) Le héros du récit n'est en aucune manière un miséreux qui ne parvient pas à gagner suffisamment d'argent pour se nourrir et il n'est pas présenté comme un sujet pathologique, par avance victime du déterminisme social et d'une hérédité de classe. Cette "faim" , il la provoque luimême, en décide seul et la chérit. Elle est sa muse, sa compagne d'écriture et, en un sens, son réconfort en dépit de la douleur, des visions et des délires qu'elle lui procure. L'argent que le narrateur parvient à recevoir des journaux à qui il propose ses articles est fort rapidement dilapidé, souvent de manière altruiste... La seule chose qui me gênât un peu, c'était, malgré mon dégoût de la nourriture, la faim quand même. Je commençais à me sentir de nouveau un appétit scandaleux, une profonde et féroce envie de manger qui croissait et croissait sans cesse. Elle me rongeait impitoyablement la poitrine ; un travail silencieux, étrange, se faisait là-dedans. Knut Hamsun.

01/2023

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Littérature française

Que va-t-on faire de Knut Hamsun ?

Avec les armes de la fiction, Christine Barthe s'interroge sur la dérive tragique d'un écrivain de génie, suivant son héros de son arrestation jusqu'à la cour de justice. Dans un livre percutant, empreint de poésie et de mystère aussi, elle pose la question de l'engagement et de la responsabilité, sans jamais perdre de vue le caractère romanesque de ses personnages.

08/2018

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Théâtre

Ylajali. D'après le roman Faim de Knut Hamsun

Et j'ai marché dans les rues, J'ai marché et marche et j'ai pensé que j'aurais pu voler les derniers sous d'une pauvre veuve et le sandwich d'un mendiant et le mouchoir d'un écolier.

11/2012

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Littérature étrangère

Mais la vie continue

" Mais pourquoi as-tu une bible russe ? - Il y a plus de force dedans, dit August. - Comment ça, plus de force ? Tu sens ça ? - Elle est faite pour poser la main dessus quand tu prêtes serment, nos bibles ne sont pas faites pour cela. Et puis, elle sert à lier et à délier ". August n'est pas un innocent. Il sait que la sainteté passe par une certaine connaissance du mal. Voilà ce qu'il rapporte à Segeltoss de ses longs périples à travers le monde. August, solitaire, qui voit ce qui lie les hommes et qui ne peut s'empêcher de dénouer ces rapports faux, ces parentés extorquées, ces mensonges aux autres et à soi-même. Au jour le jour, dans un récit d'une limpidité et d'une simplicité rares, Knut Hamsun opère une véritable rédemption de la vie quotidienne dont on ne sait jamais si August est l'agent ou la victime exemplaire. Mais la vie continue est le troisième volet (traduit pour la première fois en français) d'une trilogie commencée avec Vagabonds (Grasset, cahiers rouges) et poursuivie avec Auguste Le marin (Calmann-Lévy, 1991). Fils de paysan, autodidacte, Knut Hamsun (1835-1932) a émigré à deux reprises aux Etats-Unis. De retour en Norvège, il publie en 1890 La faim qui lui assure une notoriété mondiale. Il obtient le Prix Nobel en 1920. Traduit du norvégien par Régis Boyer

12/1993

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Littérature étrangère

Rêveurs

Avec Rêveurs, nous faisons connaissance avec Ove Rolandsen, frère d'âme de Johan Nagel de Mystères, de Thomas Glahn de Pan. Comme eux il est fantastique, inventif, imprévisible et surtout rêveur. Comme eux, il est accordé à la nature et au rythme des saisons. Il est épris de l'amour et fasciné par les femmes, que ce soit la toute jeune Olga ou sa fiancée, la gouvernante, personne de tête, ou l'épouse du pasteur qui, par certains côtés, ressemble à Ove. Mais ce sera devant la fille de Mack, le grand commerçant, qu'il perdra la tête, et peut-être ne sera-t-elle pas insensible à ce diable d'homme, sauvage, hâbleur, bagarreur et musicien. Mack, le seigneur des lieux, personnage plus familier dans le monde hasmunien, inquiet de sa réputation d'homme riche, n'hésitera pas à récompenser le voleur de son coffre, à condition qu'il avoue son forfait, montrant ainsi sa puissance et sa grandeur d'esprit. Ce qui fait de Rêveurs ou roman à part, c'est l'aspect souriant, la bonhomie, l'humour. C'est sans doute ce qui rend Rolandsen si sympathique, car s'il va jusqu'au bout de ses calculs matériels et sentimentaux, il se prendra sans le vouloir à leurs pièges. Il s'est joué la comédie de la grandeur et de la passion fatale, il a perdu, mais nous y gagnons un chef-d'oeuvre au pastel. Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsan était fils de paysans et autodidacte. Il émigra aux Etats-Unis à deux reprises, puis revint en Norvège où en publiant La Faim, il acquiert une notoriété internationale. Il obtient le Prix Nobel en 1920. Il est décédé en 1952. Traduit du norvégien par Régis Boyer.

10/1994

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Poches Littérature internation

Vagabonds

August est de ceux que l'inquiétude toujours habite et qui jamais ne s'arrêtent par peur de toute prison. August le vagabond, double de Hamsun lui-même, fait tous les métiers, parcourt le monde et envoûte ceux de son village quand il revient avec son accordéon, ses aventures, son mystère et ses mensonges. Comment ne pas aimer ces vagabonds déracinés qui placent au plus haut une liberté sans but ?

12/1985

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Littérature étrangère

L'éveil de la glèbe

L'Eveil de la glèbe est paru en Norvège en 1917. Isak et Inger, prototypes de l'humanité, se rencontrent sur une lande désertée. Le domaine de Sellanraa c'est le jardin d'Eden après la Chute. L'homme, Isak, y travaille inlassablement. Autour de lui, l'infanticide, le mensonge, la jalousie, la concupiscence, la cupidité, le progrès sont autant de tentations auxquelles succombent tour à tour sa femme, ses enfants, ses proches et ses ennemis. Isak, rivé à sa terre, n'a qu'un but : défricher. C'est à partir de cette métaphore que Knut Hamsun construit un roman de la rédemption, animé d'ailleurs d'un véritable souffle biblique. L'Eveil de la glèbe est aussi un formidable portrait de femme. Inger est à la fois la raison de vivre d'Isak et ce qui le menace radicalement. Inger est un principe d'épreuve : il lui faut vivre toutes les vies possibles avant de revenir vers celui qui n'aura pas changé. "Inger a été sur la mer, elle a vécu à la ville : elle est chez elle à présent. Le monde est vaste, fourmillant de créatures. Inger n'est dans ce fourmillement qu'une créature humaine parmi d'autres, innombrables. Voici le soir ! "

05/2019

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Littérature française (poches)

PAN. D'après les papiers du lieutenant Thomas Glahn

Pan est, après La Faim, le second et incontestable chef-d'œuvre de Knut Hamsun. Portrait d'un être complexe, le lieutenant Glahn, qui ne conquiert son unité que dans un rapport privilégié avec la nature, le roman campe un personnage moderne, " dans les pensées et les sentiments duquel il se produit des bonds délicats et arbitraires ". Glahn est chasseur, fils de la forêt, ermite vivant dans une hutte avec son chien pour toute compagnie. Mais la femme flaire toujours la piste du solitaire. Le chasseur est débusqué, pourchassé par une jeune fille, l'androgyne Edvarda, qui n'a de cesse qu'il ne tombe à ses genoux, esclave d'amour à perpétuité... Dans la lumière de l'été du Nordland, l'ombre d'Edvarda, souveraine et fantasque, plane sur la vie, les jours, les pensées de Glahn, l'orgueilleux devenu pantin, qui, dans un sursaut de révolte, prend à son tour une esclave d'amour, Eva la servante, éperdue de tendresse pour l'égaré.

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Littérature étrangère

Victoria

Elle est la fille du châtelain ; il est le fils du meunier. Ils s'aiment et tout les sépare, leur famille comme leur statut social. Dans une Norvège petite-bourgeoise et piétiste, deux êtres s'aiment et se déchirent sous le joug de leur indomptable orgueil. Traversé de rêveries exaltantes, ce roman d'un amour impossible fut écrit en 1898. Knut Hamsun y dresse un portrait splendide et cruel d'amants romantiques dévorés par le malheur d'aimer.

02/2010

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Littérature étrangère

La ville de Segelfoss

Inédit en France, ce beau roman paru en 1915, suite et conclusion d'Enfants de leur temps, développe la satire sociale, le rejet du modernisme, la nostalgie de la grandeur du passé avec la même distance du regard qui laisse à l'oeuvre un souverain arrière-goût d'ambiguïté, si caractéristique de l'auteur de Mystères, Victoria et Femmes à la fontaine. Le talent du grand romancier norvégien à nous présenter d'inoubliables personnages atteint ici des sommets. Il y a le "boutiquier" ingénieux et rapace, Theodor de Bua, secrètement blessé au coeur d'un impossible amour, le "jeune" Willatz, quatrième du nom, aristocrate décadent muré dans un rêve d'art et de grandeur, Tobias Holmengrä, le roi de légende maintenant déchu parce qu'il ne peut plus briller. Et aussi l'espiègle et radieuse Mariane, la cupide et calculatrice Marina, le répugnant Lassen, le prétendu savant resté viscéralement lié à l'hypocrisie fondamentale et à la rouerie de son père, le couple grotesque des Bouvard et Pécuchet norvégiens : l'avoué bedonnant Rasch et le docteur Muus aux grandes oreilles. Et tant d'autres que domine le vrai (peut-être) héros hamsunien, le rêveur Bärdsen qui passe son temps à "philosopher" sur la vanité de l'existence et l'indifférence du destin. Livre cruel et vrai, aux antipodes de tout romantisme, dont l'âpreté, illustrée parle symbolique nid de pies de Lars Manuelsen, est superbement tempérée par une immense tendresse humaine et un incomparable humour.

02/1984

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Poches Littérature internation

La Faim

La seule chose qui me gênât un peu, c'était, malgré mon dégoût de la nourriture, la faim quand même. Je commençais à me sentir de nouveau un appétit scandaleux, une profonde et féroce envie de manger qui croissait et croissait sans cesse. Elle me rongeait impitoyablement la poitrine ; un travail silencieux, étrange, se faisait là-dedans.

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Poches Littérature internation

Au pays des contes. Choses rêvées et choses vécues en Caucasie

De Moscou à Bakou, c'est un voyage de fou, entrepris il y a un siècle. Rien n'échappe au narrateur, la moindre anecdote lui saute aux yeux. Il s'amuse avec les décors, le lecteur. On bascule au détour d'une page, à la faveur d'une fièvre, dans des tableaux aux limites du délire. Hamsun joue des qualités qu'il prête au peuple russe : " spontanéité ", " faculté de déraillement ", " aptitude à l'absurde ". Dans ses ouvrages les plus connus, il n'avait pas fait montre d'une telle fantaisie. Ces " Choses rêvées et choses vécues " font miroiter tous les talents, toute la verve d'un futur prix Nobel.

09/2010

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Littérature étrangère

Un Vagabond joue en sourdine

Le vagabond qui, ici, ne joue plus qu'en sourdine parce qu'il a passé la cinquantaine et s'estime vieux, c'est le Knut Pedersen dont l'éternel voyage sentimental nous fut conté dans Sous l'étoile d'automne et que nous retrouverons une ultime fois dans La Dernière joie. Amoureux de l'amour autant que de la nature du Nord au printemps, il avait cru, un temps, pouvoir offrir son coeur à prendre à la belle Mme Falkenberg, d'Ovrebö. Il avait renoncé, mais l'aimantation était trop forte : le voici revenu vers l'unique inaccessible, dans l'humilité adorante et la passion de l'holocauste. Mais la femme est imprévisible, inconstante et aveugle. A peine si elle pressent la délicate profondeur de la passion qu'elle suscite. Elle est toute à ce jeu cruel et dévastateur de l'amour possessif qui croit exaspérer la passion en provoquant la jalousie, sans voir que la véritable tendresse qui la sauverait de son irresponsabilité attend vainement dans l'ombre un signe, un regard, un sourire. Exercice dangereux, flamme menaçante à laquelle immanquablement les phalènes se brûlent. Symboliquement, la glace de la rivière cédera devant les ardeurs dispersées d'un feu follet qui ne put, ne sut purifier sa chaleur. Et la plume subtile de Knut Hamsun, au rythme lent, volontairement monotone, des battements d'un coeur attristé, parvient à merveille à rendre l'infime chassé-croisé des aveux retenus, des élans ébauchés, d'une pudeur infinie où tout, toujours, reste à dire. oeuvre tragique sans grandiloquence, constamment mesurée parce que l'essentiel est ineffable, mais dont l'intense pouvoir de suggestion ne se dément jamais. oeuvre qui refuse le désespoir aussi. Car à ce vagabond qui se croit un vieillard, à ce mal-aimé trop aimant, il reste la vie, simple et naturelle, accordé aux pulsations de la forêt, du torrent et de la montagne. Et " la simple grâce de recevoir la vie vous dédommage largement d'avance de toutes les misères de la vie, toutes sans exception ". Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer par deux fois aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Un vagabond joue en sourdine fut publié en Norvège en 1909, trois ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyage, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Littérature scandinave

Enfants de l'époque

Dans les années 1860, le lieutenant Willatz Holmsen, troisième du nom, vit une paisible existence de seigneur terrien dans son vaste domaine, aux confins du Nordland norvégien, tout comme ses pères avant lui. Epoux d'une aristocrate allemande dont l'âme passionnée s'accorde bien mal avec sa raideur et son mutisme un peu hautain, il est l'heureux père d'un jeune garçon. Quand le négociant Tobias Holmengraa, fils de pêcheur ayant fait fortune aux Amériques, revient au pays natal et se montre désireux d'acquérir une parcelle de son domaine, comment le lieutenant Holmsen pourrait-il se douter qu'en accédant à sa requête il va déchaîner l'ouragan de la modernité sur le petit monde où il régnait en maître ?

02/2023

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Littérature étrangère

Benoni

Benoni est le premier volet d'un dyptique qui tient une place à part dans l'oeuvre de Knut Hamsun. Sans doute y retrouve-t-on la grande nature du Nordland, ses forêts, sa faune et sa flore, la mer, les nuits translucides de ses étés, la pesanteur de ses journées d'hiver ; de même y renoue-t-on connaissance avec un type d'analyse psychologique qui a fait école depuis, où tout n'est que suggéré par approches de biais, demi-teintes, gestes ébauchés et retenus, élans du coeur arrêtés d'une parole. Cependant, Knut Hamsun y aborde de front, pour la première fois, ce qui deviendra une des préoccupations majeures de toute son oeuvre, un des problèmes essentiels aussi de la société scandinave : l'affrontement entre une culture rurale traditionnelle avec son éthique et ses valeurs typiques, et le monde de la ville, le capitalisme, l'argent. Autour de Mack de Sirilund gravite un microcosme qui accuse fortement le contrecoup de cet antagonisme : l'argent, nouveau maître, fustige insolemment parvenus aussi bien que mainteneurs de traditions, sans que l'on sente percer encore l'option résolument conservatrice que Knut Hamsun adoptera un jour. En second lieu, si l'amour joue, ici comme dans les autres romans hamsuniens, un rôle de premier plan, c'est en un camaïeu de gris qui a quelque chose de poignant dans son mélancolique bilan d'échecs et de ratés : Benoni et Rosa, Svend et Ellen, Nikolaï et Rosa font tour à tour l'expérience navrante de l'impossibilité d'aimer et d'être aimé sans retour. Violence ou timidité, cynisme ou naïveté, mépris ou sensualité, rien ne paraît devoir triompher d'obstacles insurmontables jamais dits, qui font de ce livre un lamento pudique et feutré. Enfin, en bon Scandinave conscient des très lointains tropismes de son peuple, Hamsun a mis en scène ici, plus clairement que nulle part ailleurs, le seul vrai personnage de son oeuvre, ce Destin inexorable et fantasque qui se plaît cruellement à flétrir les corps comme il ride les coeurs. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890. la Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. Benoni, et Rosa, le second volet du dyptique, ont été publiés en Norvège en 1908. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

06/1980

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Littérature française

La faim

L'errance physique et mentale d'un jeune écrivain torturé par la faim et par la misère dans la capitale norvégienne... La Faim (1890), récit initiatique et semi-autobiographique le plus célèbre de Knut Hamsun, prix Nobel de littérature 1920, a eu une influence considérable sur la littérature du XXe siècle. Avant-propos d'Octave Mirbeau. Préface d'André Gide. Le plus célèbre roman du prix Nobel de Littérature 1920 Le narrateur de La Faim (1890) est un anonyme auquel Knut Hamsun, après avoir connu la misère et l'exil, a prêté nombre de ses traits. Jeune écrivain torturé par la faim et le désespoir, il survit misérablement en plaçant non sans mal quelques articles dans un journal local. Le lecteur suit pas à pas ses errances en quête d'inspiration dans Christiana (qui deviendra Oslo en 1925), ses déambulations mentales et ses hallucinations, qui l'apparentent au Raskolnikov de Crime et Châtiment, à l'orée de la folie. Mais la faim n'est pas son ennemie : elle est la compagne de sa destinée, peut-être même la source d'où jaillira l'oeuvre en gestation, entre accès d'euphorie et phases d'abattement. Il ne trouvera la délivrance qu'en fuyant la ville à bord d'un navire... Long monologue, " vie inconsciente de l'âme " préfigurant le stream of consciousness d'un Joyce ou d'une Virginia Woolf, La Faim fut une révélation pour des auteurs comme André Gide, qui ne commit pas l'erreur de ranger Hamsun au nombre des disciples du naturalisme zolien, écrivant dans sa préface : " On tourne les feuillets de ce livre étrange. Au bout de peu de temps, on a des larmes et du sang plein les doigts, plein le coeur. Ah ! Combien toute notre littérature paraît, auprès d'un tel livre, raisonnable. " " Une oeuvre unique, de premier ordre et qui passionne. " (Octave Mirbeau) " Toute la fiction moderne est irriguée par l'oeuvre de Hamsun " (Isaac Bashevis Singer)

02/2023

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Littérature scandinave

Pan. D'après les papiers du lieutenant Thomas Glahn

"Pan" met en scène un personnage que l'on retrouve souvent dans l'oeuvre de Knut Hamsun, celui du vagabond solitaire et fantasque trop proche de la nature pour ne pas être en rupture avec la société et le monde moderne. L'ex-Lieutenant Thomas Glahn, figure manifestement héritière du Werther de Goethe et du prince Mychkine de Dostoïevski, est un chasseur aussi orgueilleux que solitaire vivant avec son chien Esope dans une cabane de la grande forêt du Nordland. La jeune mais sophistiquée Edvarda, qui, après l'avoir séduit, le délaisse en raison de son caractère impossible et de ses mauvaises manières en société, le rend fou amoureux. Une autre jeune femme, Eva, plus modeste, lui voue elle un amour simple et sincère. Prix Nobel de littérature, écrivain admiré par Thomas Mann, Isaac Bashevis Singer, Hermann Hesse, Franz Kafka, H.G. Wells ou encore Henry Miller, Knut Hamsun nous livre ici, entre mythes et légendes du Nordland, sur le rythme changeant des saisons, un magnifique roman lyrique vibrant des profonds mystères de la nature et de la passion amoureuse.

02/2024

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Littérature étrangère

La Dernière joie

Voici les dernières errances de Knut Pedersen, le vagabond perpétuel que nous avons suivi de lieu en lieu et d'amour déçu en amour vain dans Sous l'étoile d'automne et Un vagabond joue en sourdine. Nous retrouvons dans ce troisième roman, inédit en français, ce qui fit le charme des deux premiers : la connivence instinctive avec la grande nature du Nord, ses forêts, ses animaux, ses ciels sans fond que multiplie l'eau des lacs et des rivières, que cernent les pics des montagnes redoutables où l'accident fatal vous guette. Et, de nouveau, voici la Femme, instable et fantasque, éperdue d'amour : de soi ? de l'autre ? qui le saura ? Une fois de plus, l'écriture épouse avec bonheur les intermittences du coeur et réussit à suggérer ce qui ne se peut dire. Mais La Dernière joie se situe, dans l'oeuvre de Knut Hamsun, à l'articulation exacte entre inspiration d'ordre psychologique et sentimental et préoccupations désormais orientées fortement par l'idéologie. On y pressent la montée de thèmes qui seront bientôt majeurs : refus de notre prétendue civilisation, détestation d'une culture qui coupe l'être humain de ses véritables racines, exécration de la masse, de la ville, anglophobie, et cette misogynie qu'il faut entendre bien plus comme un aveu de déception profonde (mais pouvait-il en aller autrement chez ce pèlerin de l'absolu en amour ? ) que comme une réelle aversion. On prendra garde pourtant que ce pessimisme n'est pas irrémédiable. La " dernière joie " n'est qu'un trompe-l'oeil. Elle est multiple, en vérité. Il n'est pas nécessaire de s'arrêter sur ses premières formulations : ce serait la solitude, loin des hommes, ou la mort. Elle est, en fait, tout entière dans la récompense suprême, un enfant qui est toute la vie, la vie renouvelée, recréée, infiniment porteuse de promesses. Régis Boyer Né en 1859 en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysans et autodidacte. Ses premiers écrits passèrent inaperçus, et il dut émigrer aux Etats-Unis. Peu après son retour, en 1890, La Faim lui apporta la célébrité. De nombreux romans suivirent. La Dernière joie fut publiée en Norvège en 1912, trois ans après Un Vagabond joue en sourdine et six ans après Sous l'étoile d'automne. Knut Hamsun obtint le Prix Nobel en 1920. Son talent s'est exprimé également à travers des récits de voyages, contes, nouvelles et pièces de théâtre. Il est décédé en 1952.

04/1994

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Littérature française

Knut

Héros absurde d'un roman picaresque aux allures de road novel, Knut est " celui qui ne se rappelle jamais ". Nul ne sait d'où il vient ni où il va. Alors pourquoi pas vers le sud ? Avec pour tout bagage une valise bourrée de billets, deux ou trois romans poussiéreux dont le polémique Diogène à Sinope, il sillonne l'asphalte, coupant parfois à travers champs, au volant d'une Buick rouge décapotable, une " spéciale " des années 50. Embarquer avec Knut, c'est se cramponner à la banquette arrière au gré de ses embardées aléatoires, renoncer à comprendre la géographie, accepter les dilatations convulsives du temps. La raison cède alors le pas aux petites obsessions : les faisceaux strabiques de cette voiture dans le rétroviseur, les araignées qui n'en finissent pas de tisser leur toile, les petits parapluies noirs qui éclosent à la surface de l'eau du bain, l'enregistrement continu d'un dictaphone à bande exponentielle. Dans cette vertigineuse fuite en avant, Knut plie et déplie les reliefs voluptueux d'un monde où chaque escale est une traversée hallucinée d'îlots féminins singuliers, peuplés de mystérieux incendies, de sucettes maléfiques, de talons aiguilles et de triangles isocèles, blonds, roux ou bruns. À mi-chemin entre David Lynch, Magritte et Boris Vian, la fantaisie inquiète d'Olivier Saison déroute, subjugue, bouleverse, avec la grâce ciselée d'une jarretière couleur chair.

08/2014

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BD tout public

Guillaume bâtard et conquérant

Figure mythique de Normandie et d'Angleterre, ascendant direct de l'actuelle famille régnante du Royaume-Uni, duc de Normandie et roi d'Angleterre, je suis tout cela à vos yeux. Mais ma vie a d'abord été celle d'un jeune orphelin, d'un bâtard qui s'est farouchement battu pour sa propre survie et la reconnaissance de son héritage, d'un rebelle qui a forgé son destin de duc contre ses propres barons, d'un conquérant qui a bâti une nation en réussissant le premier débarquement de l'histoire normande et en remportant la fameuse bataille d'Hastings en 1066. Ce destin à la fois unique et épique, tragique parfois mais aussi infiniment humain, le voici raconté. Suivez-moi de Falaise à Caen, de Bayeux à Rouen, de Flandre en Angleterre. Mon histoire c'est la vôtre, celle d'une région aussi, de la nation anglaise encore. J'ai vécu il y a 1000 ans, c'était hier...

08/2014

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Historique

Guillaume, bâtard et conquérant

Moi Guillaume... Figure mythique de Normandie et d'Angleterre, ascendant direct de l'actuelle famille régnante du Royaume-Uni, duc de Normandie et roi d'Angleterre, je suis tout cela à vos yeux. Mais ma vie a d'abord été celle d'un jeune orphelin, d'un bâtard qui s'est farouchement battu pour sa propre survie et la reconnaissance de son héritage. Ce destin à la fois unique et épique, tragique parfois mais aussi infiniment humain, le voici raconté. Suivez-moi de Falaise à Caen, de Bayeux à Rouen, de Flandre en Angleterre. Mon histoire c'est la vôtre, celle d'une région aussi, de la nation anglaise encore. J'ai vécu il y a 1000 ans, c'était hier...

03/2023

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Littérature scandinave

Le conquérant

Jonas Wergeland est une célébrité au pays des fjords. Parti de rien, il a réussi à créer une émission révolutionnaire sur les Norvégiens remarquables. Sa propre existence faite de rencontres, de voyages et de coups de génie, semble déjà extraordinaire. Pourtant aujourd'hui, Jonas est accusé d'avoir brutalement assassiné la femme de sa vie, et alors qu'il attend son procès muré dans le silence, les médias déchaînés tentent sans succès de dresser le portrait définitif du héros déchu. Face aux infinies contradictions de son existence, surgit une femme mystérieuse qui va raconter l'histoire tortueuse de Jonas - de sa jeunesse, sombre et parfois cruelle, à son tragique désir de conquête. Or, plus le récit avance, plus les motifs jaillissent, et plus il semble évident qu'à travers ses révélations, elle poursuit un dessein bien précis.

12/2021

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Littérature française

Le conquérant

Nicodem, enfant mystique relié au divin, quitte Santes Creus en Espagne pour s'établir dans le sud de la France. Adulte, sa vie prend une tournure inattendue, son destin ne semble plus lui appartenir. Il entreprend un voyage sur les terres d'Israël et de Cisjordanie, un périple loin d'être sans danger.

07/2018

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Autres éditeurs (K à O)

Rêveur

Aron est un petit garçon rêveur. Il ne se reconnaît guère dans les aspirations et les façons de faire de ses camarades. Un après-midi, après l'école, Aron et son papa vont se promener. Commence alors une discussion tendre sur la sensibilité et le potentiel de chacun.

10/2022

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Poésie

Rêveur

Je dévore ce temps qui me fuit, j'avance, je vis. J'aime le bleu, j'aime le gris, ils se mélangent dans mes écrits. Une écriture qui n'est pas pure, mes ratures me rassurent, je les assume, je n'ai pas fini. La perfection une illusion.

09/2021

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Autres éditeurs (A à E)

Capitaine Knut et son ombre à la noix

Capitaine Knut n'a peur de rien, et il n'a qu'une passion : le danger. Cette histoire est la plus terrible de ses aventures. Mon nom est Capitaine Knut et je suis le plus courageux des capitaines. Mon ombre à la noix s'est envolée vers l'île hyper dangereuse de " N'importe Quoi ! " et je veux la récupérer. Je me lance à sa poursuite avec Django, mon fidèle compagnon à quatre pattes et je vis la plus passionnante de mes aventures. Tu viens avec nous ou tu te dégonfles ?

05/2023

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Littérature française

Dionysos le conquérant

Vous imaginiez le dieu du vin comme un gaillard ventru, au nez rougeaud et au rire gras ? Vous aviez tort. Dionysos, dieu de l'ivresse, est avant tout un héros conquérant. Conquérant de l'Inde : Pour obtenir son permis de séjour dans l'Olympe et sur ordre des dieux, Dionysos doit civiliser les barbares Indiens, à l'Orient du monde, qui refusent de sacrifier aux Olympiens - en plus, ils ne boivent que du thé ! A la tête de son armée bachique, Dionysos se lance alors dans une croisade alcoolique. Les rajahs enragés n'ont qu'à bien se tenir ! Conquérant des coeurs : Menacé depuis sa naissance par la haine de la déesse Héra, le jeune Dionysos a trouvé refuge dans le domaine de Cybèle, une forêt peuplée de divinités. Son amour pour l'ardent satyre Ampélos se heurte à la crainte de le perdre, et la tragédie rattrapera le dieu de la joie et de la fête. Sauf si Dionysos parvient à tordre les fils du destin. Dans la lignée des Tribulations amoureuses de Poseidon, Louise Roullier présente ici un Dionysos complexe, multiple, loin de l'imagerie commune. Elle vous convie à son épopée comique au pays des maharadjas, mais aussi au drame qui a fait de Dionysos le dieu de la vigne et du vin. Un livre à consommer sans modération !

04/2014

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Histoire internationale

Guillaume le Conquérant

D'ascendant scandinave par son père, Guillaume le Conquérant est le plus prestigieux enfant de cette Normandie que les Vikings, sans en bouleverser le peuplement, ont revigoré, lui apportant un tonus qui déconcerte aujourd'hui plus d'un historien. Les Normands ont, au XIe siècle, conquis l'Italie méridionale et posée les bases de ce royaume de Sicile qui devait être, au XIIe siècle, le "premier Etat œuvre d'art " ; ils ont conquis et remodelé l'Angleterre, créé la principauté d'Antioche. Guillaume discerner les traits majeurs de sa personnalité, on ne peut guère ajouter foi aux écrits des quelques historiens que compta la Normandie au XIe siècle ; mieux vaut en chercher l'expression dans les événements auxquels il a pris part et qu'il a marqués de son empreinte. Un homme dur, parfois brutal, mais non cruel ; emporté capable de céder à des colères aussi violentes que brèves, mais, chaque fois qu'un intérêt capital est en jeu, réfléchi, méthodique, obstiné dans sa résolution ; au demeurant, capable d'affection profonde et fidèle : tel nous apparaît Guillaume.

10/1995