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John Updike

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Poches Littérature internation

Les quatre faces d'une histoire

Dans ce recueil de nouvelles, John Updike reprend les thèmes qui lui sont chers : enfance dans une petite ville de Pennsylvanie avec les amis, les on-dit, les folies, solitude à un, à deux, à plusieurs, insécurités traversées d'éclairs qui font penser aux " intermittences " proustiennes. Donnant toute sa mesure dans les pièces courtes, pleines d'ironie et de tendresse ou dans l'arabesque filée d'une longue phrase entrecoupée d'imprévus, John Updike nous démontre aussi qu'il y a des rêves à jamais perdus, lorsque l'écrivain n'est pas là pour les faire soudain resurgir à la mémoire. Traduit de l'Américain par Adriana R. Salem et Patrick Reumaux.

03/1996

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Littérature étrangère

Les larmes de mon père

Malgré le thème, l’enchantement est au rendez-vous. Ce recueil se lit presque comme un roman tant les voix, les personnages et les situations composent une trame narrative homogène. Tous retraités vieillissants, les protagonistes sont attachants par leurs ridicules avoués, leurs petites manies et coquetteries assumées. Au cours de rêveries nostalgiques, ils réinvestissent leur passé, les amours, les désirs sexuels, les ambitions, les nombreux voyages, et à partir des souvenirs de leurs lointaines enfances ils tentent de reconstituer l’histoire des couples de leurs proches, l’histoire de l’Amérique rurale, terre natale d’où ils se sentent irrémédiablement exilés. Quelques nouvelles empruntes de réflexions métaphysiques sont de belles variations libres sur la mort, ou encore la contemplation d’un monde en déréliction que l’homme sait qu’il va devoir bientôt quitter. Enfin, l’auteur nous fait lui aussi son récit sur l’attaque du 11 septembre des tours jumelles de New York, un récit choral ambitieux intitulé avec humour Variété des expériences religieuses.

03/2011

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Littérature étrangère

Ce que pensait roger

Dans le décor anonyme d'une petite ville universitaire de la Nouvelle-Angleterre, Roger Lambert, ex-ministre du culte et professeur de théologie, vit tiraillé entre le scepticisme et le démon de midi. Autour de ce pêcheur d'âmes devenu, comme le révérend Marshfield d'Un mois de dimanches, simple pêcheur, gravitent Edna, sa seconde épouse, Verna, son équivoque demi-nièce, et Dale Kohler, un jeune chercheur féru d'informatique et de religion. Quatre personnages en quête d'une identité qu'en marge des sentiers battus ils cherchent dans l'assouvissement de leurs fantasmes et les plaisirs de la chair. En filigrane le tableau très impressionniste de l'Amérique nonchalante et blasée au crépuscule de l'ère Reagan, dont l'auteur observe et souligne avec réalisme et sans concession, mais aussi avec détachement, les conflits et les paradoxes, l'envers du rêve américain. Ce douzième roman illustre avec éclat la mission que John Updike assigne à l'écrivain contemporain : "penser grand", dépoussiérer le roman en renouvelant ses sources d'inspiration. Sur la trame de la tragi-comédie bourgeoise se greffe une interrogation d'ordre essentiel et existentiel sur la naissance de l'univers, les origines de la vie et le devenir de l'homme. Aux antipodes du roman académique ou expérimental des années 60 et 70, en marge des niches et chapelles littéraires, ni livre-miroir ni livre-masque, Ce que pensait Roger est un roman à tiroirs et à facettes multiples dont la double optique à la fois macro- et microcosmique offre, selon l'ambition de son auteur, "une fenêtre ouverte sur l'univers et la vie". John Updike réussit brillamment la synthèse entre le profane et le sacré, le sexe et la religion, "les deux formes suprêmes de résistance à la peur de la mort".

02/1988

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Poches Littérature internation

Rabbit est riche

Comme dans Cœur de lièvre (1960) et dans Rabbit rattrapé (1971), Harry, malgré ses quarante-six ans, s'obstine à courir, non plus après la gloire ni les certitudes précaires de l'amour et du plaisir, mais après les fantômes de sa jeunesse enfuie et des espoirs déçus. Repu et nanti, enlisé dans ses problèmes domestiques, le confort et la respectabilité, il a perdu tout esprit de révolte et se borne à lutter, avec relatif succès, contre l'ennui, la peur de la vieillesse et de la mort. En même temps que ses rêves, s'effrite le rêve d'une Amérique forte, fidèle aux mythes de son passé et de ses valeurs traditionnelles.

03/1993

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Littérature étrangère

Le Putsch

Le putsch, ou Grandeur et Décadence du colonel Hakim Ellelloû, président-dictateur de l'ex-colonie française de Noire, rebaptisée Koush. Ex-soldat de l'armée française, ex-étudiant des universités américaines, écartelé par sa culture entre l'Afrique et l'Amérique, par son idéologie entre l'Islam et le marxisme, par la chair et l'amour entre ses trois épouses noires et sa quatrième, une Blanche, Ellelloû incarne les antinomies fondamentales et irréductibles entre races et cultures différentes. Poète et mystique, sensuel et austère, Ellelloû témoigne de la persistance, chez Updike, de la veine calviniste et de la veine libertine.

03/1980

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Littérature étrangère

Confiance, confiance...

Pour John Updike le roman est le genre où se manifeste avec le plus d'éclat son talent de narrateur, sa verve et son imagination. La poésie, elle, est un simple divertissement et la critique littéraire un exercice de style qui est à la littérature «ce que le cabotage est à la navigation de haute mer». La nouvelle est le mode d'expression où s'affirme le mieux, en même temps que sa vision désabusée des choses et des êtres, son imagination et son goût du paradoxe. Confiance, confiance... : au titre de ce nouveau recueil de nouvelles, fait écho la devise qui ponctue l'oeil magique gravé au verso du dollar américain : IN GOD WE TRUST. Entre ces deux pôles - affirmation d'une foi transcendante et intuition de la relativité de toutes choses - s'inscrivent vingt-deux petits textes qui, par-delà leurs disparités de situations et de décors, sont autant de variations douces-amères sur le thème de la confiance, et de son homologue la foi. Ni état de nature, ni état de grâce, aveugle ou lucide, menacée ou trompée, la confiance est sans cesse remise en cause ; la trahison (dont nul n'est à l'abri) revêt de multiples formes : lâcheté, mensonge, égoïsme, mais aussi goût du pouvoir et quête du plaisir, tout ce qui incite l'individu à transgresser les lois et les valeurs de la société, aux dépens de l'amour et de la famille, de la paix du corps et de l'âme et, en définitive, de la vie. Un constat illustré par des situations et des événements à l'apparente banalité, démentie par leurs dimensions dramatiques et baroques, et qui débouche sur la certitude de la nature éphémère et de la fragilité humaines. D'où la prévisible conclusion, qui clôt l'une des nouvelles, que «l'Homme n'est pas fait pour vivre au Paradis». Comme dans toute son ouvre romanesque et dans ses nouvelles antérieures, entre autres Des musées et des femmes et La concubine de saint Augustin, c'est en moraliste que s'exprime John Updike. Ces récits-paraboles sont tous marqués par le reflet de ses préoccupations métaphysiques, ainsi que par la nostalgie ou le rêve d'un monde où l'Homme pourrait avoir confiance en soi, en les autres et en la vie. Toujours sarcastique et irrévérencieux, écartelé entre Eros et Thanatos, Updike poursuit son étude sans concession, mais non sans une certaine tendresse, d'une humanité résignée à sa condition, à son «incarcération dans une immédiateté sans perspective». Il dissèque son mal de vivre et évoque ses paradoxes d'une plume acerbe et brillante.

10/1989

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Poches Littérature internation

La concubine de saint Augustin et autres nouvelles

Comment aimer des parents et des enfants qui vous déchirent le coeur chaque fois qu'ils affirment leur identité ? Comment aimer Dieu sans être sûr que Dieu vous aime ? Comment aspirer sincèrement à la santé si la lèpre est notre meilleure source d'inspiration ? Comment guérir de la nostalgie de l'enfance, de nos passés fabuleux, de nos bonheurs gâchés, du passage inexorable du temps ? Comment louvoyer entre tant de publicités, de visions fugitives, d'épouses revendicatrices ? Comment aimer une femme et une autre en même temps ? Comment aimer l'Amérique et la quitter en même temps ? Tels sont les problèmes qu'aborde John Updike dans ce recueil de nouvelles où se retrouve le grand talent de l'écrivain, à la fois tendre et amer, ironique et - surtout quand il parle du couple - d'un humour savoureux. Il est décidément plus facile d'aimer les mammifères disparus. Et quel repos pour l'âme, quand vos enfants vous demandent de les aider à faire leurs problèmes de géométrie !

02/1994

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Littérature étrangère

Les veuves d'Eastwick

Trente ans après leur apparition dans la littérature, les sorcières d'Updike ne sont plus ce qu'elles étaient. L'auteur, qui n'a rien perdu de sa fascination pour les portraits féminins, ressuscite ici Alexandra, Jane et Sukie, désormais veuves de leurs seconds maris et privées de leur jeunesse de femmes émancipées et de leurs pouvoirs, aussi bien de sorcières que de séduction. Le lecteur se divertira au récit des voyages organisés qui les emmènent au Canada, en Egypte et en Chine, avant de les retrouver le temps d'un été à Eastwick, la ville de leurs méfaits d'antan, où elles tentent de racheter leurs péchés passés tout en étant confrontées à la sorcellerie vengeresse d'une ancienne connaissance. L'ouvrage se lit comme un testament de l'auteur et un témoignage sur une époque révolue. En dépit de cette tonalité crépusculaire, Updike, toujours caustique mais jamais sec ni de coeur ni d'écriture, fait à nouveau preuve ici de la finesse de l'observateur sans complaisance qu'il a toujours été.

06/2010

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Littérature étrangère

Dans la splendeur des lis

La splendeur des lis pourrait bien cacher de vénéneux effluves, à l'image de cette Amérique dont on suit les évolutions de 1910 à 1990 à travers une saga familiale. Le fondateur de la lignée, Clarence Wilmot, pasteur presbytérien du New Jersey, perd la foi le jour où D. W. Griffith tourne, non loin de chez lui, un film avec Mary Pickfrod. Pour combler le vide de sa vie brisée, sans argent ni espoir, il s'abrutira des outrances burlesques du cinéma muet. Marqué par ce drame, son fils ne jure que par la modestie et la stabilité de son travail de facteur dans le Delaware. Sa petite-fille mettra toute son énergie à quitter cet univers provincial pour entrer dans le monde scintillant du cinéma, qui deviendra son unique réalité. Et son arrière-petit-fils, le fils de la star, perdu dans un Hollywood suffoquant sous la pléthore de ses images, s'accrochera au premier qui lui proposera quelque chose ressemblant, de très loin, à la foi. La boucle n'est pas bouclée. Elle tourbillonne en une spirale qui avale les aspirations les plus contradictoires des Etats-Unis Updike enserre tout - des grèves des ouvriers du textile aux succès de la Columbia, de la rigueur intellectuelle d'un pasteur aux folies sanguinaires d'un gourou, de l'influence de Darwin à celle des séries télévisées - dans un style souple, divers, qui a l'ampleur et la brillance d'un film en Technicolor sur grand écran.

08/1998

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Littérature étrangère

Des musées et des femmes et autres nouvelles

Vingt-huit nouvelles d'une très grande variété où l'on retrouve le talent de John Updike : avec une désinvolture subtile dans son dépouillement, il nous introduit ici encore dans son univers familier à la fois inquiétant et plein d'humour. Le premier récit qui donne son titre au recueil est une délicate, rêveuse méditation sur l'amour. Viennent ensuite de brèves notations sur l'Amérique contemporaine, des textes qui décrivent de façon impitoyable la difficile complicité du mariage moderne.

03/1975

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Littérature étrangère

Bech est de retour

Bech est de retour. Comme Bech voyage, à la fois livre-miroir et livre-masque, cette chronique fantasque complète et précise le portrait du romancier juif américain, désormais menacé par l'âge et la stérilité. Après une série de trois "illuminations", l'auteur sillonne le Tiers-Monde en ambassadeur de la culture américaine, savoure sa notoriété au Canada et en Australie, se marie, visite en compagnie de son épouse protestante Israël et l'Ecosse, écrit enfin son livre, et divorce. La lucidité de ces sketches incisifs, mais tendres, donne une dimension nouvelle au personnage narcissique, velléitaire de Bech. Derrière le masque se devine le sérieux d'une méditation sur les thèmes favoris d'Updike, l'illusion et la réalité, la fidélité à soi-même et à autrui, assortie d'une réflexion désabusée sur le métier et le rôle de l'écrivain dans un monde mercantile et décadent. En filigrane, la remise en cause de la culture dominante et des valeurs qu'elle véhicule, le contraste entre l'inflation idéologique de l'après-Viêt-nam et la déconfiture blasée des années soixante-dix, ainsi que les doutes esthétiques et les intuitions existentielles de l'auteur riches d'enseignements sur le calvaire de l'intellectuel et sur notre époque.

12/1984

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Littérature étrangère

La concubine de saint Augustin. Et autres nouvelles

Comment aimer des parents et des enfants qui vous déchirent le coeur chaque fois qu'ils affirment leur identité ? Comment aimer Dieu sans être sûr que Dieu vous aime ? Comment aspirer sincèrement à la santé si la lèpre est notre meilleure source d'inspiration ? Comment guérir de la nostalgie de l'enfance, de nos passés fabuleux, de nos bonheurs gâchés, du passage inexorable du temps ? Comment louvoyer entre tant de publicités, de visions fugitives, d'épouses revendicatrices ? Comment aimer une femme et une autre en même temps ? Comment aimer l'Amérique et la quitter en même temps ?Tels sont les problèmes qu'aborde John Updike dans ce recueil de nouvelles où se retrouve le grand talent de l'écrivain, à la fois tendre et amer, ironique et - surtout quand il parle du couple - d'un humour savoureux. Il est décidément plus facile d'aimer les mammifères disparus. Et quel repos pour l'âme, quand vos enfants vous demandent de les aider à faire leurs problèmes de géométrie !

05/1981

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Littérature française (poches)

Un mois de dimanches

Après des années d'un ministère édifiant, le Révérend Thomas Marshfield se retrouve, à quarante ans, en proie au démon de midi. Pêcheur d'âmes devenu simple pêcheur, il accumule les " folles négligences " entre les bras de ses paroissiennes. Le scandale arrache Thomas à son Paradis trop terrestre. Pour échapper aux sanctions dont le menace son évêque, il se résigne à passer un mois dans une maison de repos pour ecclésiastiques en rupture de banc, loin des tentations de la chair. La durée de la cure -31 jours, un mois de dimanches - et la forme de la thérapie- écrire ad libitum tous les matins - conditionnent la structure de cette œuvre : 31 chapitres dont le fil conducteur est la confession des " errements " du pasteur déchu, le récit des expériences qui lui ont révélé, en même temps que sa vraie nature les joies et les limites de sa virilité longtemps ignorée. Ce livre journal est aussi, comme Bech voyage, un livre-miroir. Dans la glace de sa chambre, dans les yeux de ses femmes, Thomas Marshfield se contemple et se juge sans complaisance. Il déplore la faiblesse qui fait de lui un être égoïste et casanier, tiraillé entre les pulsions de sa libido et les exigences d'un univers aseptique et figé. Il juge les autres également -sa mère disparue ", son père sénile, son épouse, ses maîtresses, son vicaire-, comme lui prisonniers de leurs habitudes et des conventions.

01/1994

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Littérature étrangère

Solos d'amour. Des nouvelles, une séquelle

Dans ces treize nouvelles, John Updike évoque, avec sa truculence et sa verve célèbres, quoique teintées d'une tendresse inhabituelle, les pans d'une Amérique disparue, celle de la guerre froide, entre les années 1950 et 1970: les femmes autrefois convoitées ou aimées, les stratégies amoureuses d'avant la pilule, les voyages en chemin de fer quand l'avion était encore un luxe, la vieillesse d'une mère résolument attachée à sa ferme isolée et à ses chats, l'effroi d'un adolescent face à l'anticonformisme de son père, la Pennsylvanie et ses mœurs provinciales... John Updike reconvoque ici ses doubles ou ses personnages favoris - Bech, Rabbit - pour renouer les fils d'une époque qui ne vit plus que dans les mémoires traîtresses ou défaillantes. Souvenirs de Rabbit se situe à la fin de 1999, alors que la terre entière se prépare à fêter l'entrée dans le troisième millénaire. Une fille bâtarde du défunt Harry Angstrom vient troubler la paix fragile de sa famille survivante. Douleurs, jalousies, amertumes sont ravivées mais, malgré les séquelles, le récit s'achève sur un happy end inattendu avec le ratage du grand réveillon de l'an 2000, dans une scène d'un réalisme loufoque dont Updike a le secret.

08/2005

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Littérature étrangère

Villages

Il coule une retraite paisible avec Julia, sa seconde femme, qu'il aime. Pourtant, Owen Mackenzie a de plus en plus de mal à s'extirper de ses rêves, de son passé. Il déroule sa vie, celle d'un Américain ordinaire, marié deux fois, père de quatre enfants, informaticien de génie et dirigeant d'une petite société, qui lui a assuré une existence confortable. Un roman d'apprentissage: les "villages" dans lesquels il a vécu ont tout appris à Owen: la Pennsylvanie rurale où il a grandi dans les années 50; le prestigieux MIT dans le Massachusets; Middle Falls, la petite ville provinciale du Connecticut où il a monté et fait prospérer sa start up ; Haskells Crossing, sa dernière résidence; l'Amérique - son village fédéral - où les mœurs n'ont cessé d'évoluer. Et, surtout, ces lieux peuplés de femmes, mères, épouses, maîtresses, qui l'ont formé, arraché à son innocence. Le travail, l'amour, la sexualité lui ont apporté leur lot de gratifications et de pertes irrémédiables dont, au terme du chemin, il est impossible de faire le solde. C'est la richesse tragique, nostalgique de toute existence humaine que John Updike fait trembler dans une prose ample, d'un érotisme cru et frémissant.

05/2009

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Littérature étrangère

Aux confins du temps

" Aux confins du temps ". 2020 : les Etats-Unis émergent lentement de la barbarie où les a plongés une terrible guerre avec la Chine ; l'absence de gouvernement central prive Washington de ses anciennes prérogatives, et la Nouvelle-Angleterre est coupée du reste du continent dévasté. C'est dans ce monde qu'il ne reconnaît plus pour sien que Ben Turnbull, ancien conseiller financier dans un cabinet de Boston, vit sa propre déchéance, au rythme des saisons de sa soixante-sixième année et au fil d'un temps qui se situe entre rêve et réalité, science et science-fiction, et qu'il essaie d'apprivoiser dans les pages d'un roman aux allures de journal (très) intime. Fantasmes avortés, questionnements sur l'origine et la fin de l'univers, regrets de n'avoir pas " suffisamment prêté attention au monde " au moment où survient la maladie, peut-être mortelle, angoisse devant la décrépitude physique : le tableau serait sombre s'il n'était éclairé par un humour qui tourne parfois à l'ironie, la constante célébration de la nature, évoquée avec un extraordinaire sens de l'observation et de la poésie, et par la puissance et l'affirmation de la vie chez un homme aux pouvoirs visionnaires qui donnent à l'approche de SON hiver une dimension symbolique universelle. " Aux confins du temps " ou la tentation de l'apocalypse vaincue. John Updike est né en 1932 à Shillington, en Pennsylvanie. Après des études supérieures à Harvard, puis à la Ruskin School of Drawing and Fine Arts d'Oxford, il collabore au New Yorker dès 1955 et s'installe dans le Massachusetts en 1957. Depuis la parution de son premier roman en 1958 - " Aux confins du temps est le dix-huitième " - John Updike a vu ses œuvres récompensées par le National Book Award, l'American Award, le National Book Critics Circle Award, le prix Médicis et le prix Pulitzer. Ecrivain éblouissant, infatigable, qui s'attache à rendre le banal avec une tendresse pour ses personnages ordinaires, et une richesse de style, il s'est vu reprocher par Anthony Burgess son " hérésie démocratique ".

08/2000

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Littérature étrangère

Terroriste

Ce roman, qui se situe dans la lignée des textes consécutifs au 11 septembre 2001, déploie un troublant suspense. L'action se passe à New Prospect, une localité pauvre, proche de l'opulente Manhattan, mais comparable à nos banlieues récemment embrasées. Il y a d'abord Ahmad Mulloy, un jeune lycéen doué, fils d'une Américano-Irlandaise et abandonné par son père égyptien. Ecœuré par la soif de consommation qui asservit le pays à une réalité illusoire et déshumanisée, Ahmad se détourne de ses congénères et devient un islamiste fanatique sous l'emprise de l'imam local. Celui-ci le convainc d'interrompre ses études pour conduire des camions. Il y a Jack Levy, le juif athée, conseiller d'orientation qui repère trop tard le garçon et supplie sa mère de l'éloigner de la mosquée, de l'inciter à s'inscrire à l'université. Il y a Charlie Chehab, l'énigmatique marchand de meubles libanais qui embauche Ahmad, le prend sous son aile pour mieux le manipuler. Les fils de l'intrigue se resserrent : quel sera le choix d'Ahmad ? Il fallait un Updike, avec sa misanthropie et son dégoût de notre époque, pour livrer un portrait aussi juste de l'Amérique désemparée face à l'islam fondamentaliste.

03/2008

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Littérature étrangère

Brésil

A la fin des années soixante, Tristão, jeune Noir des favelas de Rio, rencontre Isabel, jeune Blanche de la riche bourgeoisie, sur la plage de Copacabana. Leurs amours contrariées, par la malédiction d'une mère et l'acharnement implacable d'un père puissant les entraînent toujours plus loins jusqu'aux confins inexplorés du Mato Grosso. Ils connaîtront la pauvreté, la faim, la violence, la captivité, et de leurs épreuves ils sortiront changés. Pourtant, malgré le doute et les infidélités, ils garderont intactes leur foi en l'amour, la certitude que chacun est, pour l'autre, son destin. Le lecteur l'aura compris : le seizième roman de John Updike s'inspire librement et brillamment de la légende de Tristan et Iseult et semble d'abord suivre le déroulement logique d'une histoire d'amour. Puis il bascule dans un récit onirique renvoyant à l'histoire du Brésil et à la conquête de son territoire, avant de revenir par étapes successives, tel un télescope qu'on replierait, au point de départ de l'histoire. Mais le mythe de la passion éternelle des deux amants n'est qu'une des nombreuses références dans ce récit superbe, foisonnant, luxuriant comme la nature vierge d'avant la Conquête - fidèle en cela à la littérature, à la musique, à la culture brésiliennes, à sa société aussi, riche de ses multiples origines.

03/1996

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Littérature française (poches)

Les sorcières d'Eastwick

L'Amérique des années soixante-dix, époque d'aspirations confuses, mal affranchie des tabous religieux, de la morale et du sexe. A Eastwick, une petite ville de province, trois femmes divorcées, adeptes des pratiques occultes, trois sorcières, exercent sur les hommes et leurs concurrentes le pouvoir que leur confièrent et leur charme, et leur liberté, et leur perversité. L'arrivée de Van Horne, incarnation du Malin, déclenchera une tragédie. Par son goût du pouvoir absolu, Jane, Alexandra et Sukie en appelleront en Jenny aux forces maléfiques pour se débarrasser de Jenny, leur disciple devenue leur rivale et, donc, leur victime de prédilection.

03/1991

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Littérature étrangère

Gertrude et Claudius

Prenant pour héroïne la mère du prince d'Elseneur, John Updike imagine le parcours des différents personnages d'Hamlet avant que le génie de Shakespeare n'intervienne. Tandis que se succèdent trois étapes de l'existence de Gertrude - mariage, adultère, veuvage - auprès de trois rois du Danemark - père, premier et second époux -, le lecteur découvre la saga scandinave où une princesse de seize ans, mariée malgré elle au farouche guerrier qui accède au trône, lui donne un fils, Hamlet, au comportement étrange. Avec les années, l'érosion des sentiments, l'ennui, la jeune fille devenue femme prête l'oreille à son beau-frère revenu de ses errances en terres lointaines. L'époux soupçonneux doit disparaître. Tous les éléments sont en place pour que le drame shakespearien se noue. L'auteur nous entraîne ainsi dans une vaste fresque qui, nourrie des récits anciens de Saxo Grammaticus, François de Belleforest et de l'Ur-Hamlet, prodigue une densité nouvelle à des personnages familiers pour aboutir à une superbe peinture des relations amoureuses.

09/2004

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Littérature étrangère

La parfaite épouse

Ce sont ses "impressions et souvenirs" des années Ford (1974-1977) que nous livre ici Alfred Clayton, modeste professeur d'histoire dans un collège du New Hampshire. L'Amérique connaissait alors l'apogée de la libération sexuelle. Clayton, tout à la rédaction de sa biographie de James Buchanan, président des Etats-Unis de 1856 à 1861, dont les compromis débouchèrent sur la guerre de Sécession, rêvait d'échapper à la pesante réalité de son mariage à la "Reine du Désordre" en découvrant la "Parfaite Epouse". Lorsqu'il rencontra Genevieve, brune érudite mariée à un ami du couple et mère de famille, il crut au coup de foudre... S'efforçant dans ses travaux de magnifier le réalisme rassis du président, Clayton s'abandonne sans frein dans sa vie à ses propres chimères. Une double chronique, sarcastique et joyeuse, de ces périodes d'innocence heureuse d'avant la crise.

10/1994

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Littérature étrangère

Bech aux abois

Bech, l'écrivain célèbre, le héros de deux précédents romans de John Updike - et son double -, est de retour, un peu plus âgé, chargé d'ouvrages, mais non de sagesse. Tenaillé par l'angoisse d'ennuyer son créateur qui le laissera tout simplement tomber, dans l'espoir d'amuser encore, Bech a " développé tout un nouvel attirail de facéties peu dans son rôle ". Le septuagénaire assez bien conservé par ses jeunes conquêtes, ses séances de pompes matinales et son jus d'orange enrichi en calcium, nous livre, dans ces cinq nouveaux épisodes, des aspects inédits de sa complexité. John Updike dépeint ici, avec une plume allègre et décapante, un monde littéraire durci par l'informatique, l'aveuglement des critiques, la futilité des médias, la vanité des écrivains, que Bech traverse sans céder aux flatteries. D'un voyage officiel à Prague à un banquet de prix Nobel à Stockholm, en passant par les sessions d'une vénérable académie new-yorkais et une salle de tribunal californien, Bech, toujours aux abois, ne cesse de nous surprendre et de nous enchanter.

05/2002

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Poches Littérature internation

Solos d'amour

Une femme aimée, une autre convoitée, un joueur de banjo, un vieil écrivain, une mère qui aime les chats, un adolescent effrayé... Dans ces treize nouvelles, John Updike convoque ses personnages fétiches pour faire renaître, avec une verve et une truculence teintées de tendresse, l'Amérique disparue des années 1950 et 1970, de New York à la campagne de Pennsylvanie.

09/2006

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Littérature étrangère

S

S, treizième roman de John Updike - du nom de l'héroïne Sara, ou Sare, mais aussi S comme Serpent, sexe, sensualité, comme sagesse (orientale) et science (occulte), et enfin comme sanscrit -, se déroule sur fond de yoga dans un ashram transplanté d'Inde en Arizona et régenté par un pseudo-gourou, l'Arhat. Loin de l'habituel microcosme d'une petite ville de Nouvelle-Angleterre et malgré leurs masques, les personnages sont dénués d'exotisme et marqués par les valeurs et travers d'une époque et d'une société qui, comme toujours, suscitent l'ironie et la causticité de l'auteur. «A quoi bon vivre, demande un des personnages, si l'on ne peut faire peau neuve ?» Changer de rôle, de vie, de milieu, telle est l'aspiration de Sara P Worth, moderne Hester Prynne dont la généalogie est un discret hommage à Nathaniel Hawthorne. En rupture de ban conjugal et social, fascinée par l'aura médiatique de l'Arhat, Sara se fait «sannyasin» pour, rebaptisée Kundalini et sous la férule spirituelle et charnelle du Maître, dompter son ego et parvenir à «moksha», le salut par le rejet de toutes illusions. Accablée d'humiliations, Sara/Kundalini secoue son joug et quitte l'ashram pour vivre son nirvana au soleil des Caraïbes, en marge de ses amours mortes et de ses illusions évanouies. Ce roman, composé de lettres et de bandes pour la plupart dues à Sara, se double d'une comédie d'illusions et de désillusions, acide et doucement amère, contée par la bouche d'une femme à la fois trahie et traîtresse, dans la lignée des héroïnes de Couples, Epouse-moi et Les sorcières d'Eastwick. Une fois encore, Updike se montre tiraillé entre l'ange et la bête, la religiosité et la chair. En quête de sa vérité, Sara/Kundalini, comme ses aînées, cherche à tâtons sa voie au «crépuscule de la vieille morale», parmi les méandres de la philosophie orientale et de l'érotisme. Pétillant d'esprit, fertile en inventions, conçu comme une farce mais emporté par un crescendo poétique, S marque une nouvelle étape dans l'entreprise de «dépoussiérage» du roman moderne que poursuit l'auteur. Une oeuvre à lire d'une traite, non comme un nouveau pamphlet féministe ou sexiste, ni comme une satire des sectes, mais comme une variation baroque et désopilante sur le thème favori de John Updike : le droit de l'individu à l'épanouissement de son moi.

04/1991

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Poches Littérature internation

Couples

Tarbox, petite ville située entre les marais salants et les grands réseaux routiers des environs de Boston, préserve soigneusement une façade de rusticité et de charme vieillot. La bonne société y mène sans drame ses jeux plus ou moins innocents. Freddy Thorne, dentiste, Matt et Piet, associés dans les affaires immobilières, travaillent à Tarbox ; leurs amis, Frank, Roger et Harold, évoluent dans les milieux financiers et universitaires de Boston ; leurs épouses s'emploient à organiser les divertissements. De réception en réception, des liens particuliers s'établissent dans ce cercle d'amis, où les couples semblent partager une curiosité malsaine pour la vie intime des autres. Peu à peu, l'auteur nous révèle la profonde insatisfaction sentimentale et sexuelle de ces couples pour qui de brèves et discrètes aventures sont les seules évasions possibles. L'adultère de fait ou d'intention est la règle générale à Tarbox. Foxy Whitman et son mari Ken, installés dans cette petite ville depuis peu, n'y échapperont pas. Foxy prend la place de Georgene auprès de Piet, mais cette fois, les deux amants se trouvent pris à leur propre jeu.

02/2018

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Littérature étrangère

La vie litteraire

Cette série de textes brefs, "cueillis" parmi une très abondante production d'essais critiques ou humoristiques, comporte trois sections, dont la première (Scènes de la vie littéraire) et la dernière (Une seule et grande Interview), encadrent une partie centrale beaucoup plus développée : vingt-quatre textes de critique littéraire, qui s'échelonnent de Proust à Alain Robbe-Grillet, en passant par Joyce, Drieu la Rochelle, Albert Camus, Queneau, Nabokov, Frederic Tuten, Julio Cortázar, Jean Genet, etc. L'on pourra trouver étonnant, tout d'abord, que l'auteur n'ait retenu de la littérature actuelle que les ouvrages de fiction (mais après tout, n'est-il pas romancier lui-même) ; étonnant, aussi (mais n'a-t-il pas donné au public trois volumes de vers), que tout au long de ces analyses et commentaires sur le roman contemporain, le critique Updike se montre si attentif à déceler la composante poétique du récit et le lyrisme de l'auteur. A la fin du volume, John Updike s'avise de mélanger les interviews qu'il avait accordées de 1966 à 1975 à sept journalistes. Ce qui transforme curieusement ces entretiens séparés en une sorte "d'interrogatoire tournant", où les sept questionneurs harcèlent le malheureux romancier, qui a pourtant l'air de s'amuser beaucoup.

10/1979

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Littérature étrangère

Tu chercheras mon visage

Un huis clos entre une femme peintre, Hope, arrivée au crépuscule de sa vie, et Kathryn, jeune journaliste new-yorkaise venue l'interviewer dans sa maison du Vermont, prend les allures d'une pièce de théâtre par la mise en scène d'un jeu du chat et de la souris. Le chat, Kathryn, est aussi le catalyseur, le déclencheur du souvenir. Quant à Hope, qui au cours d'une journée rassemble les fils épars de toute une vie, elle permet à l'écrivain d'évoquer le passage du temps et le vieillissement, de s'interroger sur la validité et la pérennité de la création picturale ou littéraire. En prêtant sa voix à une femme émouvante, lumineuse, qui fut une figure centrale de la peinture américaine de l'après-guerre en tant qu'artiste et épouse d'artistes célèbres - Zack McCoy, alias Jackson Pollock, le génial enfant terrible de l'expressionnisme abstrait, puis Guy Holloway, star du pop art, hybride de Warhol et de Rauschenberg -, en retraçant avec une tendresse nostalgique cette grande époque révolue et les décennies qui suivirent, John Updike s'illustre à la fois comme critique d'art provocateur et comme critique éblouissant de la condition humaine.

09/2006

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Autres collections (9 à 12 ans

John

Liverpool, 1950. John, presque 11 ans, essaie de devenir lui-même. Il navigue entre le feu d'une mère absente et la glace d'une tante trop présente, les couleurs de ses rêves d'artiste et le gris du monde réel. Ses armes pour avancer ? Le dessin, la poésie, l'humour et deux poings serrés. Bientôt, tout va basculer sous le poids d'une nouvelle venue : la musique. Il en est là. Il est John. Pas encore Lennon.

01/2023

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BD jeunesse

John Blake

La première BD de Philip Pullman, l'auteur de la trilogie culte A la croisée des mondes. Au coeur de l'océan, dissimulé par le brouillard du temps, vogue le Mary Alice, un vaisseau fantôme dont l'équipage cherche inlassablement et depuis des années le moyen de rentrer chez eux. Mais le mystérieux navire reste perpétuellement chassé par une terrible menace... De nos jours, alors qu'une tempête frappe un yacht de plaisance, une jeune fille est projetée par-dessus bord. Promise à une effroyable noyade, elle ne doit son salut qu'au capitaine John Blake qui plonge pour la sauver et la mener à son bord. La voici désormais membre à son tour du Mary Alice. Trouvera-t-elle le moyen de retrouver sa famille, alors que revenir à son époque signifie pour John Blake et son équipage retourner au seul endroit où ils risquent de se retrouver totalement anéantis ? Philip Pullman, auteur de la cultissime saga A la croisée des mondes, offre son premier scénario de bande dessinée au prometteur Fred Fordham. Embarquez pour une saga d'aventure pleine de mystères, quelque part entre Capitaines courageux et Pirates des caraïbes !

09/2019

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Théâtre

John Doe

Un pavillon idéal, l'homme rentre du travail, la femme est proche du baby blues. Le retour est houleux et le lendemain à l'aube les gendarmes sonnent à la porte pour une perquisition. Dans ce couple au bord de l'épuisement, où le désir, l'intimité, l'affection, la parole, le rêve se sont effacés insidieusement, un évènement extérieur vient faire imploser la routine : l'homme, presque malgré lui, parce qu'il s'est trouvé confronté à un choix face aux fraudes fiscales organisées par le cabinet d'audit pour lequel il travaille, est devenu lanceur d'alerte sous le pseudonyme de John Doe. Dans une chronologie bouleversée, se tisse un parallèle entre cette action d'un homme ordinaire, dernier rempart d'une éthique, et le questionnement tout en nuance de sa femme, quasi lanceuse d'alerte de son couple et de sa relation à son nouveau-né. Dans quelle société voulons-nous vivre ? Quelles dérives nos politiques sont-elles prêtes à accepter ? Jusqu'où s'étend la tolérance de nos démocraties ?

02/2020