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Jean Genet

Extraits

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Critique littéraire

Jean Genet, menteur sublime

Tahar Ben Jelloun nous livre ici le récit de douze années de rencontres avec Jean Genet. Les fulgurances de leurs conversations et les nombreuses anecdotes que recèlent ces souvenirs inédits jettent un jour nouveau sur cet écrivain secret et souvent mal compris. On retrouve aussi toute la force et l'urgence des débats politiques et intellectuels du tournant des années quatre-vingt. En 1971. lors de leur premier rendez-vous. l'homme qui s'installe en face de Tahar Ben Jelloun n'a plus grand-chose en commun avec l'écrivain-voleur mythique. saint et martyr. II écrit rarement, a coupé les ponts avec Sartre et Cocteau et se passionne désormais pour les luttes révolutionnaires les plus contemporaines : Zengakuren japonais. Black l'anthers américains, et enfin la cause palestinienne. Ce Genet " politique„ n'en est pas moins resté un homme insaisissable et créatif. Pendant les dix années qui vont suivre. Genet tantôt apparaît, tantôt disparaît. pour se lancer dans de nouveaux projets auxquels il associe souvent Tahar Ben Jelloun : entretiens, articles, scénarios, traductions... Malgré les séismes que Genet provoque encore régulièrement. quand il apporte son soutien à la Fraction armée rouge par exemple, ces années sont également marquées par des doutes et une fragilité dont Tahar Ben Jelloun est aussi le témoin. I : opinion l'ignore, Genet est alors un homme gravement malade qui met ses dernières forces dans l'écriture d'un livre ultime, achevé à la veille de sa mort : Un captif amoureux.

10/2010

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Littérature française

Miracle de Jean Genet

Inclassable et dérangeant, Miracle de Jean Genet n'est pas un ovni. C'est une exégèse sans les murs, sans l'académisme universitaire habituel. C'est un long poème écrit par une captive amoureuse aussi déjantée qu'érudite ; c'est une bombe littéraire sans retardement, tout comme on a parlé de la «bombe Genet» (Jean Cocteau) au sujet de l'auteur de Miracle de la rose. Le Miracle de Jean Genet, c'est celui de la poésie qui pulvérise tous les paradigmes éculés, fait voler en l'éclat les flicages quels qu'ils soient, y compris ceux de la pensée.

12/2014

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Critique littéraire

Jean Genet. Théâtre et simulacre

L'oeuvre théâtrale de Jean Genet est un phénomène unique dans le théâtre français. Polyphonique et inclassable, cette expérience théâtrale a intéressé les metteurs en scène les plus célèbres : Peter Brook, Roger Blin, Patrice Chéreau, Peter Zadek, et bien d'autres. La provocation qu'exerce Genet par son être et sa pensée imprègne ses pièces qui sont en même temps déclaration d'amour au théâtre et tentative de transgression de ses codes de création. Ses textes qui exigent de l'acteur un rapport brut au langage et à la scène sollicitent une réception particulière faite de suspicion philosophique et d'émerveillement esthétique. Ce livre se veut un apport à la critique dramatique de Jean Genet, référence de la subversion éthique et esthétique, prestidigitateur du simulacre, figure de l'irréductibilité dans l'histoire du théâtre français de la seconde moitié du XXe siècle.

12/2020

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Critique littéraire

Le crime de Jean Genet

Dominique Eddé a connu Jean Genet dans les années soixante-dix. Elle dresse ici un double portrait de l'homme et de l'œuvre. Notant l'absence de père dans ses écrits, elle montre en quoi son parricide prit la forme d'un attentat contre la loi. Son approche comparée du crime chez Dostoïevski et chez Genet contribue, notamment, à éclairer les rapports de ce dernier à la France et à la Palestine, au judaïsme, au christianisme et à l'islam, au blanc, au théâtre et, tout au long, à la mort.

03/2007

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Critique littéraire

Jean Genet, une passion méditerranéenne

La Méditerranée a toujours fasciné Jean Genet (1910-1986), l'un des plus grands écrivains du XXe siècle. Enfant abandonné, placé dans une famille du Morvan, il s'évade dans la littérature. Adolescent, enfermé dans la colonie pénitentiaire de Mettray, il s'enflamme en découvrant Villon, Verlaine, Proust... Il rêve de voyages. Dès qu'il le peut. l'adolescent sans mère fugue vers la mer... Nice, Marseille... puis s'engage dans l'armée pour fuir l'univers carcéral. Il découvre ainsi la Syrie, le Maroc... Déserteur, il parcourt l'Espagne. l'Italie... Séduit par les hommes et ces contrées, il n'aura de cesse d'y retourner. Voulant se faire entendre de Ronsard, Jean Genet, dans sa grande période de création littéraire, écrit ses plus belles pages en prison. Libéré grâce à Cocteau, Sartre, Beauvoir..., devenu célèbre, il parcourt inlassablement les rives méditerranéennes séjournant longtemps en Grèce dont la mythologie l'enchante. En 1968, il découvre la cause des Palestiniens qu'il défendra jusqu'à la mort. Il se sent comme eux, dans un exil sans fin, sans mère patrie. Longtemps dans le silence, à la fin de sa vie il se remet à écrire, au Maroc. terre qu'il aime. Il meurt à Paris, corrigeant son dernier chef-d'œuvre Un captif amoureux. Il est enterré au cimetière espagnol de Larache, au Maroc, sa tombe surplombe l'océan, à quelques kilomètres à vol d'oiseau, des côtes méditerranéennes. Il part, libre, vers la transparence qu'il voulait atteindre. Caroline Daviron nous fait découvrir un Jean Genet unique, amoureux de la Méditerranée, dans une quête infinie de la mer(e) symbolique et réelle.

10/2010

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Critique littéraire

L'esthétique de Jean Genet

La quête de l'image est au coeur de l'esthétique de Genet. C'est elle qui dicte le passage à la scène après l'expérience romanesque, conférant à l'oeuvre la plus parfaite unité. C'est elle qui est à l'origine de sa conception essentialiste du personnage, qu'il soit romanesque ou dramatique, comme de l'irréalisme baroque qui féconde en permanence son écriture. L'art, pour Genet, est une ascèse qui permet d'approcher l'invisible, comme il le laisse entendre dans les textes sur l'esthétique qu'il nous a laissés.

08/2020

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Littérature étrangère

Le livret du pupille Jean Genet

Ni récit autobiographique, ni essai critique, ce livre est un témoignage de reconnaissance de Josef Winkler à l'égard de Jean Genet pour le rôle fondamental qu'il a joué dans sa création. C'est une percée sensible dans le monde imaginaire qui les rapproche. La lecture de Genet fut pour le jeune écrivain autrichien une révélation et une planche de salut "la hache pour briser la mer gelée qui est en nous" dont parle Kafka dans une célèbre lettre. Au fil des chapitres, Winkler évoque les puissants effets de la lecture et ce qu'il y a trouvé de lui-même : la marque funeste du catholicisme, le goût de la théâtralité, la marginalité, la violence des métaphores, la prédilection pour les proscrits et les réprouvés. Les phrases entrelacées des deux écrivains composent un récit d'initiation qui donne aux deux oeuvres un tranchant que rien ne saurait émousser.

09/2019

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Critique littéraire

Les vérités inavouables de Jean Genet

Délinquant et homosexuel revendiqué, admirateur des grands criminels et des terroristes, Genet a toujours fasciné. Haï par la droite, encensé par Sartre, Foucault et Derrida, il s'est efforcé toute sa vie de subvertir la morale judéo-chrétienne occidentale. Aujourd'hui, le personnage de Genet est devenu un symbole de résistance à l'injustice et à l'oppression ; mais cette vision escamote totalement l'" autre Genet " le pupille de l'Assistance publique choyé par sa famille d'accueil, le déclassé aigri et antisémite que fascinent les crimes de la Milice et les camps de la mort nazis. Une nouvelle approche de Genet s'impose. L'étude de son dossier à l'Assistance publique, resté inédit à ce jour, et les parallèles entre son esthétique et l'idéal fasciste permettent de déconstruire les interprétations bien-pensantes. Fondée sur les travaux de Bourdieu, Ricœur et Jauss, l'étude d'Ivan Jablonka est une tentative d'histoire-problème dans la tradition de l'école des Annales, mais rapportée au domaine de la littérature. Pour cette raison, Les Vérités inavouables de Jean Genet ne constituent pas seulement une biographie démystificatrice ; c'est aussi un essai sur l'un des plus grands auteurs contemporains, propre à éclairer son univers littéraire et plus généralement l'histoire culturelle de la France au XXe- siècle.

10/2004

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Littérature française

La chaste vie de Jean Genet

" On dit que plus un rosier souffre et plus il donne de belles roses. Les jardiniers le savent, qui en plantant cet arbuste lui flanquent rituellement quelques coups, du plat de la pelle. Ainsi en était-il de Genet : chaque heure de souffrance à Mettray, pinçant les cordes de ses nerfs, faisait croître son génie. Bientôt il tirera lui-même de son désespoir, comme d'une harpe merveilleuse, les sons mélodieux du malheur. "

06/2006

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Littérature française

Oeuvres complètes de Jean Genet Tome 1 : Saint Genet, comédien et martyr

Cet ouvrage dont la première édition date de 1952 constitue une magistrale introduction aux Oeuvres complètes de Jean Genet. Voici comment Jean-Paul Sartre avait présenté ce livre en 1952 : « Montrer les limites de l'interprétation psychanalytique et de l'explication marxiste et que seule la liberté peut rendre compte d'une personne en sa totalité, faire voir cette liberté aux prises avec le destin d'abord écrasée par ses fatalités puis se retournant sur elles pour les diriger peu à peu, prouver que le génie n'est pas un don mais l'issue qu'on invente dans les cas désespérés, retrouver le choix qu'un écrivain fait de lui-même, de sa vie et du sens de l'univers jusque dans les caractères formels de son style et de sa composition, jusque dans la structure des images, et dans la particularité de ses goûts, retracer en détail l'histoire d'une libération : voilà ce que j'ai voulu ; le lecteur dira si j'ai réussi ».

02/2011

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Littérature française

Oeuvres complètes de Jean Genet Tome 1 : Saint Genet, comédien et martyr

Cet ouvrage dont la première édition date de 1952 constitue une magistrale introduction aux OEuvres complètes de Jean Genet. Voici comment Jean-Paul Sartre avait présenté ce livre en 1952 : "Montrer les limites de l'interprétation psychanalytique et de l'explication marxiste et que seule la liberté peut rendre compte d'une personne en sa totalité, faire voir cette liberté aux prises avec le destin d'abord écrasée par ses fatalités puis se retournant sur elles pour les diriger peu à peu, prouver que le génie n'est pas un don mais l'issue qu'on invente dans les cas désespérés, retrouver le choix qu'un écrivain fait de lui-même, de sa vie et du sens de l'univers jusque dans les caractères formels de son style et de sa composition, jusque dans la structure des images, et dans la particularité de ses goûts, retracer en détail l'histoire d'une libération : voilà ce que j'ai voulu ; le lecteur dira si j'ai réussi".

07/1952

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Encyclopédies de poche

Jean Genet. Portrait d'un marginal exemplaire

" Je transportais avec moi un tel fardeau de détresse que toute ma vie, j'étais sûr, se passerait à errer. " Phrase prémonitoire et lucide, Genet, toute sa vie, erra - entre crises et fulgurances créatrices. Orphelin sans bien ni instruction né en 1910, Genet bâtit seul son destin comme on compose un roman. Il trouve le salut en pleine guerre, enfermé dans une cellule de prison, par le récit de ses turpitudes de voleur, de pédéraste et de traître. Libéré en 1944, il invente des drames baroques et provocants et joue, à sa façon, sur la scène du monde. Il poursuit son chemin poétique en s'engageant pour les Panthères noires aux États-Unis et pour les Palestiniens à qui il rend un ultime hommage dans une œuvre joyeuse, qu'il écrit avant de mourir. Arnaud Malgorn raconte ici la vie et l'œuvre de ce marginal exemplaire. Marginal, Genet l'est demeuré toute sa vie. Exemplaire, il le fut, car jamais il ne s'est laissé fixer, figer. Quinze ans après la mort de Genet, son œuvre paraît toujours aussi visionnaire.

10/2002

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Revues

Europe N° 1103, mars 2021 : Jean Genet

Irrécupérable, telle semble être l'oeuvre de Jean Genet. Non seulement au regard des polémiques qu'elle a suscitées et suscite encore, mais plus profondément par son refus de s'apaiser, de pactiser, d'oublier. "Je conserverai en moi-même l'idée de moi-même mendiant" écrivait Genet dans le Journal du voleur. Ni l'humiliation ni la souffrance ni l'exclusion n'ont à aucun moment été oubliées. L'ensemble de son oeuvre pourrait ainsi lue comme un refus radical de toute amnistie. Pas d'oubli, et donc pas de mesure ou de compromis. Pas de résilience non plus. Refus aussi de se présenter comme victime puisque seul le choix de la révolte permet de toucher à cette beauté salvatrice, sans cesse recherchée dans les tableaux de Rembrandt ou les sculptures de Giacometti, dans les gestes de ses amants et des êtres en révolte. "J'aime ceux que j'aime qui sont toujours beaux et quelquefois opprimés mais debout dans la révolte." De manière encore plus radicale, son oeuvre demeure irrécupérable par cette douloureuse remise en question d'elle-même et, de sa nécessité, voire de sa justesse. Genet a toujours écrit contre lui-même et n'a pas hésité à raturer, à détruire sa légende quand il pensait que ses textes sonnaient faux. Sans le moindre accommodement avec les conventions sociales ou littéraires, son oeuvre de celles qui ont changé le paysage théâtral et romanesque du XXe siècle.

03/2021

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Anthologies

Désir de nuit. De Virgile à Jean Genet

Une anthologie originale par sa thématique et son ambition. La première du genre. Inspirées par la nuit, d'innombrables oeuvres ont célébré les charmes et les vertiges de ces heures qui voient les êtres danser, jouer, rêver, marcher, blesser, tuer, dormir parfois. Vouée à la littérature, à la poésie et au théâtre, cette anthologie propose un voyage inédit, de l'Antiquité gréco-romaine au xxie siècle, en France pour l'essentiel, avec des incursions aux alentours de l'Europe et vers des lointains plus exotiques... De la nuit amoureuse à celle des mauvais garçons, de la nuit fantastique à celle de la fête, tous les visages changeants de " cette fille au manteau étoilé " (Péguy) se côtoient dans cette fascinante traversée d'un autre imaginaire. Tendre est la nuit, comme l'écrivait Fitzgerald. Cette anthologie révèle une source d'inspiration encore plus étendue qu'on ne pouvait le soupçonner, inhérente à l'intimité de chacun d'entre nous. De la chanson, à travers Bashung, Bohringer, Léonard Cohen, Hallyday, dont les couplets sont autant de célébrations des sortilèges nocturnes, au cinéma à travers des films inoubliables, La Nuit du chasseur, La Notte, Les Nuits de la pleine lune, sans parler de la fiction romanesque illustrée ici par des textes rares ou plus célèbres, signés des meilleurs auteurs de la nuit - Aragon, Gary, Colette, Virginia Woolf, Pavese... Autant de plongées fascinantes et enivrantes dans un univers de sensualité, d'émotions, de transgressions, d'errances et de vagabondages qui traverse les époques, les continents, en préservant et renouvelant sans cesse sa magie particulière.

09/2021

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Littérature étrangère

Genêt

Un tire-au-flanc comme héros : Genêt, un talentueux architecte, a 25 ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Sceptique vis-à-vis de l'enthousiasme patriotique de ses contemporains, il tente à plusieurs reprises d'échapper au service militaire - la mère patrie n'a après tout pas besoin d'architectes sur le front, mais à la maison, où ils peuvent, par exemple, concevoir des usines de grenades et des cimetières pour les soldats tués. Mais se faisant Genêt contrevient à l'avis de mobilisation générale. Loin des champs de bataille, il apprend à faire un lit avec une rigueur militaire, à tirer et à "peler des patates contre l'ennemi" . Et il est convaincu, dans sa conviction, que tous ces exercices ne sont pas pour la guerre, mais que la guerre elle-même est un prétexte pour ces exercices. L'intrigue du roman se joue dans le Francfort de la Première Guerre mondiale, qui établit la renommée littéraire de l'auteur. C'est le portrait fascinant d'un homme dont l'attitude envers le monde et ses contradictions a souvent été comparée à celle de Chaplin et de Keaton.

04/2018

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Critique

L'obscur objet d'un film - Jean Genet et les images du ciném. JEAN GENET ET LES IMAGES DU CINÉMA

En 1950, Jean Genet tourne clandestinement Un chant d'amour. Une oeuvre interdite de projection durant vingt-cinq ans, et que l'on dirait hantée par un objet incertain, enfoui dans le film lui-même. Un objet de poésie, mais rien que filmique. Ce livre propose de penser la secrète cohérence du problème du cinéma dans l'oeuvre de Genet. Entendons, le cinéma en tant qu'il trace une limite, impose autre chose que l'écriture. C'est dire alors sa singularité, mais aussi sa valeur d'étrangeté pour l'auteur du Miracle de la rose, du Journal voleur et des Paravents. C'est que Genet n'a jamais regardé le cinéma sans ambivalences ni contradictions. Mais loin de vouloir ici les résoudre, il s'agit plutôt de les aggraver pour en faire le point sensible d'une poétique d'ensemble. Alexis Lussier est professeur au Département d'études littéraires de l'Université du Québec à Montréal. Ses travaux se situent au carrefour de la littérature, de la psychanalyse et de la philosophie.

06/2022

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Critique littéraire

JEAN GENET, LE POETE TRAVESTI. Portrait d'une oeuvre

" L'œuvre de Genet est au vif des grandes questions qui se posent à l'Occident aujourd'hui. La poésie appartient aux déshérités qui veulent se libérer. Elle est la part libre qui, par le chant, survit à l'échec des révolutions et n'abdique jamais. Par la poésie conçue comme une machine de guerre, Genet s'échappe des prisons funéraires et nihilistes de l'histoire de l'Occident. Sa poésie, qui contient le trésor de la féerie, est porteuse de vie et d'espoir jusque dans la mort dont elle fait de la vie. C'est en cela qu'elle est politique, obliquement. Aux déshérités, privés de la révolution tout autant que de Dieu, mais pour qui la question de la révolution et la question de Dieu restent vitales, l'héritage poétique de Genet revient. A eux de le rendre vivant et d'en transmettre la mémoire. " M. R. Ni biographie ni essai bibliographique, ce livre est l'analyse, par un écrivain, de l'œuvre de Jean Genet, de Notre-Dame des fleurs au Captif amoureux.

01/1999

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Critique littéraire

La littérature érotique. De François Villon à Jean Genet

Ce recueil propose 150 extraits d'oeuvres parmi les plus savoureuses de la littérature française, tous genres confondus (roman, théâtre, nouvelle, conte ou poésie...). Du Moyen Age à nos jours, cette sélection constitue un voyage littéraire et thématique qui chemine de l'Eros. "Dieu libre", à l'érotisme contemporain en passant par les métamorphoses de l'amour baroque, la délicatesse et le graveleux du Grand Siècle, le libertinage et le sadisme des Lumières et l'insolent défi à la morale bourgeoise du XIXème. Chacun des textes fait l'objet d'une introduction précise.

11/2012

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Cinéma

Un chant d'amour. Le cinéma de Jean Genet

Jean Genet n'est pas seulement le plus grand prosateur français de l'après-guerre, l'héritier pervers de Chateaubriand et de Rimbaud, l'homme qui imposa la mythologie des assassins enchanteurs, des grands macs inflexibles et des divines. Cinéaste - mais aussi scénariste, théoricien - Genet a produit une oeuvre rare, provocante, clandestine qui émerge peu à peu depuis sa mort en 1986 : "Il est étrange de constater, écrit Edmund White dans la préface, que Genet a pensé au cinéma tout au long de sa carrière d'écrivain. Il a écrit plus de pages de scénarios que de toute autre littérature." A lire l'ouvrage de Jane Giles, on s'apercevra que le cinéma, première culture de Genet adolescent, est au coeur de ses procédures d'écrivain, et que quantité de constructions dans Notre-Dame-des-Fleurs ou Miracle de la rose - montages alternés, flash-backs, détails - en sont issues.

08/1993

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Critique littéraire

Jean Genet matricule 192.102. Chronique des années 1910-1944

Écrire sur Genet est peut-être encore une façon de poursuivre le voleur. Ce vieux désir d'arrestation qui anime toujours les entreprises critiques ou biographiques, comment ne serait-il pas exacerbé par le statut d'un écrivain en perpétuelle fuite, échappant toujours à ses propres images, vagabond littéraire " sans profession " ni " domicile fixe " - comme disent si bien, à son propos, les divers rapports de police ou minutes de jugement que vous lirez ici ? Ace soupçon, ce livre, d'évidence, ne saurait se dérober. Il offre à la lecture les résultats d'une enquête menée, avec une patience bénédictine, sur les traces de Genet de sa naissance en 1910 jusqu'à sa sortie définitive de prison en 1944. Enquête non policière cependant : elle ne s'érige nullement en instance de vérité, ne donne lieu à aucune interprétation, ne tire aucune conclusion. Avec le moins de commentaires possible, elle livre les éléments et les pièces de la dernière fiction de l'auteur : celle de sa vie. Dernière précision. Ce livre ne vise guère à la destruction de la " légende " dont Genet se serait entouré et encore moins au rétablissement d'une vérité dont l'oeuvre serait le masque. Si elle existe, cette " légende " a la forme exacte de l'oeuvre qui la développe et, en cela, demeure irréductible, échappe à toute révélation.

10/2010

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Stylistique

Jean qui rit et Jean qui leurre. Les rires de Genet : approches stylistiques et rhétoriques

Genet qui rit tant, est-il vraiment si drôle ? Abordant la majeure partie des écrits de Genet, Jean qui rit et Jean qui leurre met en évidence la très forte présence du rire dans l'oeuvre de l'auteur du Condamné à mort : rire paradoxal représenté (on rit beaucoup chez Genet, même et surtout au bord du gouffre) mais aussi rire et sourire suscités chez les lecteurs par l'humour et l'ironie. Renouvelant les études genétiennes, les différentes contributions de cet ouvrage convergent pour mettre en lumière l'utilisation des procédés du comique littéraire (héroïcomique, burlesque) au service d'une esthétique et d'un projet poétique. Jean qui rit et Jean qui leurre intéressera aussi bien les spécialistes de Genet et les stylisticiens que les amoureux de la littérature et de la langue, ou tout simplement ceux qui aiment rire.

06/2021

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Critique littéraire

Une morale du minoritaire. Variations sur un thème de Jean Genet

Une morale du minoritaire Variations sur un thème de Jean Genet Les structures inégalitaires de l'ordre social rangent certains individus dans des catégories infériorisées (femme, gay, noir, etc.). L'appartenance à l'une de ces catégories produit un type spécifique de psychisme et de rapport au monde. Prenant pour fil conducteur les écrits de Genêt, mais aussi ceux de Proust, Green, Jouhandeau, Fanon et bien d'autres, Didier Eribon décrit ce que produit dans la conscience et dans l'inconscient le fait d'être insulté, stigmatisé, voué à l'«abjection». Il élabore une analyse historique et sociologique de la subjectivité minoritaire, qui place en son centre l'un des affects les plus puissants de la vie sociale : la honte. Comment la honte est-elle inscrite dans le corps des individus différents ? Comment ceux-ci se réinventent-ils à partir de l'exclusion qui les a façonnés et deviennent-ils, par l'affirmation de ce qu'ils sont, les producteurs de nouvelles subjectivités ? En soulevant ces questions, Didier Eribon récuse la conception psychanalytique du sujet, et lui oppose une politique de décolonisation des esprits.

03/2015

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Critique littéraire

Une morale du minoritaire. Variations sur un thème de Jean Genet

Tout au long de son œuvre, Jean Genet analyse ce que signifie être un minoritaire. Il recense les mille et une manières qu'invente l'ordre social pour imprimer la honte dans le cœur des parias, et invite paradoxalement les individus voués à l'abjection à revendiquer ce sentiment : transformer la honte en orgueil permet, en effet une reformulation par les parias eux-mêmes, individuellement et collectivement de leur subjectivité. Genet développe l'idée d'une esthétique de l'existence, qui ne saurait jamais trouver de fin, par le moyen de laquelle les dominés peuvent se créer eux-mêmes et façonner une nouvelle culture et de nouvelles formes de relations. C'est une politique du minoritaire qui se met en place, toujours ouverte sur l'avenir et qui récuse aussi bien l'installation dans la normalité que l'enfermement dans l'identité. Le parcours de lecture que propose Didier Eribon met en résonance ces thèmes avec des analyses produites par d'autres écrivains (Wilde, Proust Gide, Jouhandeau, Green...), et par des philosophes, sociologues, historiens (Sartre, Fanon, Foucault, Bourdieu, Deleuze...). Mais surtout l'auteur nous invite à saisir, dans les textes de Genet, les moyens de penser la différence en dehors de la psychanalyse, discipline qui a longtemps représenté pour les intellectuels gays, les féministes, les dissidents de toutes sortes, la promesse d'une émancipation, mais qui s'est transformée, à de notables exceptions près, en discours de la norme, travaillant à recoudre sans cesse le tissu de l'ordre culturel mis à mal par les bouleversements historiques produits par les mouvements hérétiques.

10/2001

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Critique

Une morale du minoritaire. Variations sur un thème de Jean Genet

Les structures inégalitaires de l'ordre social rangent certains individus dans des catégories infériorisées (femme, gay, noir, etc.). L'appartenance à l'une de ces catégories produit un type spécifique de psychisme et de rapport au monde. Prenant pour fil conducteur les écrits de Genet, mais aussi ceux de Proust, Green, Jouhandeau, Fanon et bien d'autres, Didier Eribon décrit ce que suscite dans la conscience et dans l'inconscient le fait d'être insulté, stigmatisé, voué à l'"abjection". Il élabore une analyse historique et sociologique de la subjectivité minoritaire, qui place en son centre l'un des affects les plus puissants de la vie sociale : la honte. Comment la honte est-elle inscrite dans le corps des individus différents ? Comment ceux-ci se réinventent-ils à partir de l'exclusion qui les a façonnés et deviennent-ils, par l'affirmation de ce qu'ils sont, les producteurs de nouvelles subjectivités ? En soulevant ces questions, Didier Eribon récuse la conception psychanalytique du sujet, et lui oppose une politique de décolonisation des esprits.

05/2023

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Critique littéraire

Genet à Barcelone

Juan Goytisolo rencontre Jean Genet en 1955. II ne perdra plus de vue l'auteur du Journal du voleur. En lui il a trouvé la figure de l'écrivain opposé à toutes les normes et conventions, qui a su se donner la liberté d'écrire et de vivre. Juan Goytisolo lui revaut cette leçon de liberté : admirateur passionné de son oeuvre, il compose à sa manière une biographie de l'ami Jean et une réhabilitation du poète incompris. Au début des années 1930, Genet séjourne clandestinement à Barcelone. Mendiant et orgueilleux, il partage la vie de la pègre dans le Barrio Chino, et, pour subsister, se livre au vol, au travestissement et à la prostitution. De cette expérience naissent sa poétique faite de "subversion intime" et sa quête d'absolu. Sans cette clef, Juan Goytisolo n'aurait pu donner une nouvelle définition de sa "sainteté" ni retracer sa trajectoire dans les années 1960-1980, de Paris au Liban, en passant par Chicago avec les Panthères noires. Genet à Barcelone est un hommage émouvant et juste rendu au plus grand poète de langue française du XXe siècle.

10/2012

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Littérature française (poches)

Genet à Chatila

La rencontre de Jean Genet avec les Palestiniens fut déterminante : le texte publié ici sous le titre les Palestiniens, retrouvé et traduit de l'anlgais, rend compte de quelques-unes des réflexions - sur la religion, les femmes, l'art ou la révolution - que lui inspira son séjour dans les bases de guérilla, en Jordanie, dès 1970. Mais c'est en septembre 1982 que tout bascula : au moment des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila, l'écrivain est à Beyrouth. Bouleversé, il écrit Quatre Heures à Chatila, texte d'une violence inouïe, publié par Gallimard dans l'Ennemi déclaré (1991) et mis en scène par Alain Milianti en 1991, au Volcan du Havre. Le présent ouvrage, prolongement du spectacle, rassemble des interventions qui toutes mettent en ce moment où se lient de manière indissoluble quête esthétique et action politique.

04/1994

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Science-fiction

GenPet

2036, les progrès de la génétique permettent de créer des animaux de compagnie selon le goût du client : les GenPet. La famille Kanan se rend en Chine pour offrir à leur fils, Nat, sa peluche vivante. Seul impératif de son père : le GenPet doit être capable de défendre Nat. Mais cette exigence provoque des anomalies chez l'animal qui peuvent se révéler dangereuses. De retour à New York, la voiture des Kanan est attaquée. Nat et son GenPet se retrouvent alors seuls dans la Big Apple.

03/2022

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Romans de terroir

Le Genêt d'or

Sur les traces d'un aïeul charpentier, sujet de son prochain roman, Sylvain s'installe en Aubrac dans l'hôtel de Félix et Mélissa. Mélissa, la Camarguaise qui par amour se languit dans les montagnes, et Sylvain, l'écrivain en panne d'inspiration quitté par son épouse, vont s'apprivoiser et se donner l'énergie qui leur manquait. C'est par la découverte de leurs racines et du haut pays qu'ils retrouveront un sens à leur vie : pour Mélissa, sortir d'un douloureux passé et, pour Sylvain, tenter de reconquérir sa femme et reprendre la plume...

08/2020

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Critique littéraire

Emergence de l'homosexualité dans la litterature francaise d'Andre Gide à Jean Genet

Alors qu'il existe des ouvrages généraux sur l'homosexualité dans les littératures anglaise, allemande, espagnole, italienne, américaine bien sûr, la France a fait le choix pudique des monographies. Ainsi la critique s'est-elle intéressée à l'homosexualité d'André Gide ou de Marcel Proust, mais en privilégiant l'approche biographique, comme si celle-ci pouvait être facilement isolée de l'oeuvre de ces écrivains. La présente étude a pour objet de combler cette lacune, en s'interrogeant sur le foisonnement exceptionnel de la littérature homosexuelle qu'a connu la France au début du XXe siècle. Des oeuvres d'écrivains majeurs, outre Gide et Proust, sont abordées, tels Jean Cocteau, Jean Genet, Julien Green, Henry de Montherlant, Marguerite Yourcenar. Mais aussi d'écrivains tout aussi réputés mais dont cet aspect de l'oeuvre, bien que pouvant être considéré comme déterminant, n'a suscité que peu d'intérêt : Max Jacob, Marcel Jouhandeau, Roger Martin du Gard, François Mauriac. Pour être la plus pertinente possible, cette étude a aussi cherché à faire sortir de l'ombre des écrivains moins connus comme René Crevel, Pierre Herbart, Maurice Sachs, Francis Carco et une pléiade d'auteurs qui, après avoir connu des gloires très inégales de leur vivant, ont sombré dans un oubli quasi total : Axieros, Henri Deberly, Jean Desbordes, Charles-Etienne, Marcel Guersant, Henry-Marx, Maurice Rostand... En effet, ce sont tous ces écrivains qui ont contribué, chacun sur leur mode personnel, à fixer l'approche littéraire mais aussi sociologique de l'homosexualité, en France, durant la période troublée de l'entre-deux-guerres. Les recherches qui, aujourd'hui, s'attachent au genre et à ses avatars, bien que les récusant parfois, ne leur en sont pas moins redevables.

04/2011

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Littérature Italienne

Gênes 2001 suivi de Gênes 2021

Journal des "événements" tragiques survenus à Gênes en juillet 2001 lors du sommet du G8, Gênes 01 retrace la violente répression des manifestations altermondialistes par la police et les carabiniers italiens. Proche de l'asphyxie et rythmé de jets de balles lacrymogènes, cet oratorio politique donne la parole aux acteurs de la tragédie. Au terme de trois jours d'émeute et de répression sanglante, le bilan est lourd : 600 blessés du côté des manifestants, près de 200 voitures brûlées, et un mort, Carlo Giuliani, 23 ans, militant "no global" tué par balles à la tête par un policier. L'acmé de la tragédie composée par Paravidino évoque le dernier jour du sommet : l'assaut de l'école Diaz où s'étaient réfugiés des militants issus de médias alternatifs, détenant des preuves de violences policières. Séquestrés pendant trois jours à la caserne de Bolzaneto, ils subissent de nombreux sévices, violences et humiliations. Ce qu'Amnesty International qualifia de "plus grande violation des droits humains et démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale" donna lieu à un acquittement des forces de l'ordre, accusées d'abus de pouvoir, de violences, d'injures et de coups, et de "falsification de preuves" , lors de leur procès en mars 2008, en vertu d'une loi d'amnistie instaurée en 2006. Les tortures ne seront officiellement reconnues par les autorités policières italiennes qu'en 2017. L'appendice Gênes 2021 revient sur le chemin politique et social parcouru depuis le G8. y Passant au crible le système idéologique de l'économie libérale, Fausto Paravidino souligne, de sa plume ironique, les dérives de plus en plus grossières d'un système capitaliste au service des puissants.

05/2022