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Hervé Guibert

Extraits

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Photographie

Hervé Guibert, photographe

" Hervé Guibert a commencé à photographier en 1972, à 17 ans, avec un petit Rollei 35 offert par son père ". C'est ainsi qu'Agathe Gaillard commence le texte accompagnant l'exposition qu'elle consacra à ses photographies d'Hervé Guibert quelques mois après sa mort, le 27 décembre 1991. En 1993 paraissait chez Gallimard un premier recueil, Hervé Guibert, photographies. Vingt ans après sa disparition, une nouvelle génération s'intéresse à l'écrivain et au photographe. A l'occasion d'une exposition rétrospective à la Maison européenne de la photographie, Christine Guibert et Agathe Gaillard ont rassemblé les plus beaux exemples d'une oeuvre courte dans le temps, mais qui a conservé toute sa force, sa beauté et son impact. Plus de deux cents photos sont présentées dans ce livre, qui donne ainsi un panorama complet du parcours photographique d'un auteur mythique. Le texte d'accompagnement est signé de Jean-Baptiste Del Amo, jeune écrivain actuellement pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, comme l'a été Hervé Guibert, qui s'intéresse passionnément à son oeuvre littéraire, sur laquelle il a publié un texte dans La NRF. Il étudie ici les photographies, en particulier dans la représentation du corps, le sien et celui des autres, et aussi dans le passage du temps, de l'instant, de la vie.

02/2011

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Critique

Hervé Guibert. Articles 1980-1995

De 1980 à 1995, Raymond Bellour a écrit des articles sur le plupart des livres d'Hervé Guibert dans le Magazine littéraire - un accompagnement critique d'un discernement exceptionnel, rare à l'égard d'un jeune auteur. Bellour avait rencontré Guibert, âgé de dix-sept ans, lorsque ce dernier présentait le concours d'entrée de l'Institut des hautes études cinématographiques, auquel il échoua. Un rapport amical fait d'admiration s'ensuivit, dont ces articles gardent la trace. La présente édition est enrichie d'une préface inédite de Raymond Bellour.

11/2021

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Littérature française

Dans les braises d'Hervé Guibert

Hervé Guibert meurt le 27 décembre 1991, à l'âge de trente-six ans. Personne n'a alors oublié sa voix quand, dix-huit mois plus tôt, Bernard Pivot l'avait invité à parler de son livre, A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Personne n'a oublié son visage apparu ce fameux soir à la télévision, comme si l'occasion s'était présentée de regarder le sida en face. Personne n'a oublié la mélancolie tendre et cruelle de ce jeune écrivain en train de mourir. La passion d'Hervé Guibert n'est pas politique, elle est métaphysique. Il ne brandit aucun drapeau, si ce n'est celui de la liberté singulière. Il est un caractère inclassable, insaisissable. Lui qui a eu l'audace de métamorphoser ses expériences intimes en récit apparaît, trente ans après sa mort, comme un " classique ", auteur pourtant d'une oeuvre " barbare et délicate", en rupture de ban. Dans son essai biographique, Maxime Dalle ne se contente pas d'évaluer grâce au recul du temps la portée et l'écho des textes d'Hervé Guibert ; de l'écrivain français, il restitue aussi la présence et le mystère.

10/2021

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Essais

Hervé Guibert, l'envers du visible

Le livre, sur une idée des philosophes Claire Pagès et Vincent Jacques, réunit une dizaine de contributions et entretiens sur la question du visible dans l'oeuvre (littéraire, photographique, cinématographique, critique) d'Hervé Guibert. Ecrivain mondialement connu, surtout après la publication de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie (Gallimard, 1990), mais aussi photographe, critique, scénariste, cinéaste, Hervé Guibert (1955-1991) n'a cessé de questionner les images. " Ceux qui se livrent à l'écriture, sans doute, ne peuvent plus écrire comme autrefois, du temps d'avant l'image photographique, télévisuelle, cinématographique ". Ecrire sur l'image, son rapport à la mort et au désir tout en y tissant une trame autobiographique sera le propre de son livre L'Image fantôme (Minuit, 1981). Dans Des aveugles (Gallimard, 1985), les mêmes thèmes sont explorés à partir de l'envers du visible. Dans toute son oeuvre, Guibert a travaillé sur l'envers des images et sur les ficelles cachées des marionnettes du réel (aveuglement, incognito, faussaires, fictions, leurres, fantômes, cires anatomiques, etc.) sans jamais réduire le visuel au vu ou à l'aperçu et en donnant tout son sens à la notion de visible. D'un autre côté, sa pratique de photographe, par exemple dans Suzanne et Louise, un roman-photo sur ses deux tantes (1980, 2005 et 2019), se confronte sans cesse à l'écriture. Le livre, sur une idée des philosophes Claire Pagès et Vincent Jacques, réunit une dizaine de contributions et entretiens sur la question du visible dans l'oeuvre (littéraire, photographique, cinématographique, critique) d'Hervé Guibert. Entre fantasmagorie et documentaire, comment définir l'écriture hybride de Guibert ? Si l'écrivain s'est interrogé sur la spécificité photographique à l'égard de la tradition picturale, explorant la dimension du reportage, nous pouvons questionner en retour la particularité de l'écriture en lien avec l'image photographique. On a beaucoup écrit sur l'écrivain, un peu moins sur le photographe : la thématique transversale de cet ouvrage permet d'aborder différemment l'oeuvre littéraire, mais aussi de la saisir comme pensée de l'image et de la situer dans le contexte de la réception de son oeuvre.

12/2022

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Critique littéraire

HERVE GUIBERT. Le jeune homme et la mort

Quand Hervé Guibert meurt le 27 décembre 1991, à l'âge de trente-six ans, il est déjà une légende. Sait-on qui se cache sous l'homme au chapeau rouge ? Sous le masque de l'enfant terrible qui met en scène les plus inavouables de ses fantasmes ? Est-il seulement un autobiographe qui utilise sans complaisance ses amis et leurs secrets, le sida comme la peur de mourir ? De La Rochelle, où il fut élevé, à l'Ile d'Elbe, de l'exotisme des voyages à la fièvre des années-Palace, François Buot reconstitue un destin. On découvre Hervé Guibert, journaliste, photographe, voyageur, séducteur, homme marié, ami de Michel Foucault, de Roland Barthes, de Zouc, d'Isabelle Adjani, d'Henri Cartier Bresson, scénariste de Patrice Chéreau. On le suit, au plus près, des premiers textes érotiques comme Les Chiens, jusqu'aux livres pudiques et impudiques, impitoyables de lucidité, où il s'expose en pleine lumière. La première biographie d'Hervé Guibert en révèle toutes les contradictions. Son envie de vivre. Sa course à la mort. Sa passion de la vérité.

05/1999

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Critique littéraire

Hervé Guibert : l'entreprise de l'écriture du moi

Ce livre est le premier à proposer une analyse complète de toute l'œuvre d'Hervé Guibert (1955-1991). Les textes de Guibert étant souvent en porte-à-faux entre plusieurs genres, Jean-Pierre Boulé a dû créer ses propres catégories, tout en se laissant guider par une approche chronologique. L'œuvre de Guibert est étudiée selon des paramètres que l'on retrouve dans plusieurs de ses textes : fiction/vérité, le moi/autrui, le roman/les autres formes littéraires, le corps/le texte, trahison/amitié. Boulé tisse un lien entre les divers écrits de Guibert, établissant un dialogue interne autour de la problématique de l'entreprise de l'écriture du moi, notamment par le biais des rapports entre Guibert et le genre du roman, ainsi que par les diverses manières d'écrire le moi. Selon Boulé, Guibert crée le genre du roman faux avec A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie. Ce travail s'achève avec l'étude de la totalité de la production artistique de Guibert une fois qu'il est séropositif, toujours dans l'optique de l'écriture du moi.

10/2001

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Critique

Hervé Guibert. Les échos d'une oeuvre, d'hier à aujourd'hui

Trente ans après sa disparition, ce volume réunit les communications du colloque tenu sur Hervé Guibert, à la Villa Médicis, en 2021. "Les échos d'une oeuvre" sont étudiés, passés et présents, en privilégiant le rapport de l'auteur avec l'Italie et en mettant en lumière les influences d'une oeuvre toujours d'actualité.

04/2023

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Critique

Hervé Guibert. Les échos d'une oeuvre, d'hier à aujourd'hui

Trente ans après sa disparition, ce volume réunit les communications du colloque tenu sur Hervé Guibert, à la Villa Médicis, en 2021. "Les échos d'une oeuvre" sont étudiés, passés et présents, en privilégiant le rapport de l'auteur avec l'Italie et en mettant en lumière les influences d'une oeuvre toujours d'actualité.

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Critique littéraire

Les voix d'accès d'Hervé Guibert. Etude du dialogisme dans Le mausolée des amants

Cet essai est le premier à aborder exclusivement la question du dialogisme dans l'ceuvre d'Hervé Guibert. L'étude des phénomènes de plurivocalisme au coeur du journal de l'auteur, Le mausolée des amants, permet de mettre en lumière des stratagèmes discursifs guidés par un seul leitmotiv : l'accès, accès à l'autre de soi-même, accès aux autres textes, mais aussi accès à l'autre hors-texte. Dans une approche à la fois stylistique, structurale et communicationnelle, les formes du dialogisme sont envisagées comme des outils créant des liens, fondant des mondes et instaurant des dialogues secrets. Les créations d'Hervé Guibert ont encore beaucoup de choses à nous dire, sur l'écriture, sur le rapport entre le réel et le fictif, et évidemment sur la photographie : il est temps de tendre l'oreille et d'entendre leurs voix.

03/2019

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Monographies et entretiens

Emmanuel Guibert, en bonne compagnie

Conversations avec Jacques SAMSON ; Un auteur de bandes dessinées n'est pas fait que de bandes dessinées ; c'est ce dont atteste la variété des travaux graphiques, des rencontres, des affinités, des expériences, des propos que vous trouverez dans cet ouvrage. Il illustre l'appétit qu'a Emmanuel Guibert, l'auteur du Photographe, de La guerre d'Alan, d'Ariol et de nombreux autres livres pour petits et grands, de créer en bonne compagnie.

02/2021

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Histoire internationale

Souvenirs sur le cardinal Guibert

Souvenirs sur le cardinal Guibert / par un de ses anciens familiers Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Beaux arts

Hervé Yamguen

Quelque chose hurle quasiment en permanence dans l'univers pictural d'Hervé Yamguen (né à Doulala, Cameroun, en 1971). Hurlement continu en couleurs vrillant un univers parfaitement déroutant. Mais au Cameroun, alias Gomboland, hormis quelques "oreilles" exercées, qui l'entend, ce cri ? D'un médium à un autre (peintre, dessinateur, photographe, et n'hésitant guère à engager son corps dans une confrontation directe avec le réel, à travers des performance), la démarche esthétique de Yamguen fait montre d'un esprit enclin au risque et assumant le pari de l'art.

03/2011

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Livres 0-3 ans

Nina et Hervé

Nina et Hervé, deux petits hérons curieux, partent à l'aventure et rencontrent de nouveaux amis. De leur côté, Maman et Papa hérons sont très inquiets, mais où sont passés leurs petits ? Une histoire tout en douceur écrite par Laurence Bouchez et délicatement colorée par les illustrations de Maryse Girgenti pour un moment poétique avec les tout petits.

10/2020

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Beaux arts

Hervé Di Rosa

En 1981, une exposition dans le loft parisien du critique d'art Bernard Lamarche-Vadel, intitulée Finir en beauté, soulevait une petite tempête dans le monde de l'art : une très jeune génération d'artistes surgissait dont les oeuvres rompaient complètement avec la tradition des avant-gardes modernistes. Bientôt baptisé Figuration libre, le courant, qui rejoignait ce que, à un plan international, on appela Bad Painting, se caractérisait par un emprunt en effet très libre à la bande dessinée, aux techniques du graffiti et à l'esthétique accompagnant la musique pop. Au sein de ce groupe, Hervé Di Rosa se distingue aussitôt par le foisonnement de son imaginaire, la densité de ses images, la mise en place de personnages fétiches. Dans les années 1990, l'artiste entreprend de grands voyages en Amérique Latine, au Moyen-Orient, en Asie, en Afrique, à la rencontre d'artistes et d'artisans, apprenant d'eux leurs techniques traditionnelles, faisant appel parfois à leur collaboration. C'est à une véritable encyclopédie esthétique que son oeuvre s'assimile progressivement. Par ailleurs, grand collectionneur de toutes les formes d'art populaire, objets d'aéroport, objets publicitaires, tableaux de peintres du dimanche ou art brut, Hervé Di Rosa a conçu la notion d'art modeste et fondé, dans la ville de Sète, le très actif musée des Arts modestes.

04/2019

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Théâtre

Zouc par Zouc

" Ce texte s'est fait en huit après-midi, dans les premiers jours de juin, Zouc me parlait et je retranscrivais au fur et à mesure ce qu'elle me disait. Je n'ai pratiquement pas posé de questions à Zouc : elle savait exactement où elle allait et, pour rire, finissait certaine phrases par : " Point, terminé, à la ligne ". Un jour, elle est arrivée en me disant sa crainte de l'exhibitionnisme sordide, de l'impudeur, de la dérision. Mais toutes ces histoires qu'elle me racontait, elle ne les avait pas " toutes prêtes dans la poche ". Chacune a sa motivation, sa logique. Et l'expérience est unique. " Hervé Guibert. Zouc par Zouc a vu le jour grâce au hasard d'une rencontre entre Hervé Guibert et Claude Michel Cluny à la terrasse d'un café d'Avignon. Avertie du projet de livre qu'ils veulent lui consacrer, Zouc retrouve Hervé - pas encore Guibert - dans un café de Montparnasse pour un premier entretien. Elle a tenu absolument à ce que ce que ce soit lui, Hervé, qui s'en charge. Hervé a vingt-deux ans, elle à peine plus. Ils éprouvent l'un pour l'autre une attirance et une fascination très fortes qui conduisent Zouc à laisser Hervé fouiller avec délectation dans son histoire. Paru dans un livre illustré à la rentrée 1978, ce texte était devenu, aujourd'hui, introuvable.

09/2006

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Littérature française

L'homme au chapeau rouge

L'homme au chapeau rouge représente le troisième volet de cette histoire personnelle du sida amorcée par "À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", et poursuivie dans "Le protocole compassionnel". Cette fois le narrateur, identique, ose à peine prononcer le nom de sa maladie. Pour la tromper, ou l'oublier, il se lance à corps perdu dans la recherche, le marchandage et l'acquisition de tableaux. Il va se trouver emporté - et l'enchevêtrement de son récit avec lui - dans une double histoire de faux, dont est victime le peintre grec Yannis, et de kidnapping d'un expert arménien, Vigo, qui dénonçait justement les faux dans les grandes ventes de Sotheby's ou de Christie's à Londres ou à New York. Dès qu'on commence à vouloir parler ou se mêler de peinture, on est inévitablement confronté à ce problème du vrai ou du faux, qui est peut-être au coeur de tous les livres d'Hervé Guibert. Deux couples hantent ce nouveau livre : le peintre Yannis et sa femme Gertrud, que l'écrivain va poursuivre jusqu'à Corfou, le marchand de tableaux Vigo et sa sour Lena, avec laquelle Guibert va aller à Moscou, sur les traces de son frère mystérieusement disparu. Car cet "homme au chapeau rouge" est aussi un chasseur de peintres. Depuis quinze ans, il pourchasse Bacon et Balthus, jusqu'en Suisse ou à Venise ; pour leur arracher quels secrets ?

01/1992

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Littérature française

La piqûre d'amour. suivi de La chair fraîche. Et autres textes

Hervé Guibert avait réuni dans un dossier intitulé La piqûre d'amour vingt-six petits récits (vingt-trois nouvelles et trois textes critiques sur son travail), la plupart entièrement inédits et datés de 1979 à 1984. Il avait souhaité les voir publiés mais l'organisation définitive du recueil ne fut pas sa priorité pendant les semaines précédant sa mort. Ce livre regroupe aussi bien des intrigues rocambolesques que des aventures intimes. On retrouve dans une écriture pas encore marquée par la maladie ce ton tour à tour grave ou léger, cet humour du dérisoire, cette poésie du fantasme.

07/1994

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Littérature française

Vous m'avez fait former

Des hommes infâmes hantent les crèches et les orphelinats pour capturer des innocents, et les dresser au combat. "Beaucoup de jeux de nuit", prescrivait Rousseau dans son Emile pour l'éducation des enfants. Tonsure, étuve, tatouage : les enfants ne sont plus que ces numéros estampillés sur leurs flancs, qui se répètent sur la toile de jute des sacs où ils se pelotonnent, entravés, les yeux bandés, suspendus à des crochets. Mais un de ces chiffres est maudit, et les brigands se le refilent comme une poisse, une faiblesse, une attirance inavouable. "S'abandonner au jeu des garçons, c'est, comme un loup, se coucher sur un lit de fleurs mourantes" : tel est le dicton qu'inventait au XVIIe siècle le Japonais Saikaku. Au XVIIIe siècle, Sade écrit à sa femme dans une lettre de prison : "Vous m'avez fait former des fantômes qu'il faudra que je réalise." Au XIXe siècle, un manuel pour adolescents fixera comme règle : "Le jeu finit lorsque tous les animaux ont été pris par le diable et sont devenus ses chiens." Ces épigraphes balisent les aventures de ce roman, qui a plus d'un personnage . dans son sac à métamorphoses : la Vierge, un chasseur de têtes, un montreur d'ours, un impresario, des frères, un maître et son disciple.

10/1987

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Littérature française (poches)

Le protocole compassionnel

C'est tout bonnement la suite de À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais jamais. Un an et demi a séparé ces deux livres. Le temps de la renonciation à l'écriture, celui de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages : Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches, la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette Dumouchel, jeune médecin de vingt-huit ans, entre en scène. Une étrange relation va s'inventer à chaque examen entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation peut-être proche de l'amour, on ne sait jamais. Un nouveau médicament, aussi, est apparu, très difficile à obtenir et incertain, encore au stade de l'expérimentation, le DDI. Aux Etats-Unis, il a déjà tué trois cents personnes qui se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient utilisé sans connaître les doses, sans surveillance médicale, aveuglément, désespérément. En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui sont à la dernière extrémité, dans un protocole qualifié de " compassionnel " par les médecins. C'est ce nouveau médicament qui m'a permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire. Si À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie racontait la prise de conscience de la maladie et son travail sur le corps et sur l'âme, Le protocole compassionnel raconte l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'un homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps d'un vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une incursion dans le malheur.

09/1993

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Critique littéraire

Articles intrépides. 1977-1985

Articles intrépides rassemble les meilleurs articles et entretiens d'Hervé Guibert publiés dans Le Monde de 1977 à 1985. Avec leur liberté de ton incroyable, leur insolence et leur humour, ces textes, écrits par Guibert entre vingt-deux et trente ans, restituent non seulement à merveille la vie culturelle du tournant des années 1980 et ses figures les plus importantes - cinéma (Maurice Pialat, Andreï Tarkovski, Léos Carax, Isabelle Adjani, Bulle Ogier...), expositions (Francis Bacon, Balthus), danse (Pina Bausch), pop (Dalida, Etienne Daho), théâtre et opéra (Bernard-Marie Koltès, Patrice Chéreau) - mais se révèlent d'une proximité thématique étonnante avec l'oeuvre littéraire qu'il construit simultanément. Chacun de ses reportages, chacune de ses enquêtes, au musée Grévin, au musée de l'Homme, à Barcelone, ou à l'Institut des jeunes aveugles... est en effet dictée par une curiosité insatiable, à la source de son goût et de son inspiration unique.

11/2008

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Littérature française

Fou de Vincent

Dans la nuit du 25 au 26 novembre, Vincent tombait d'un troisième étage en jouant au parachute avec un peignoir de bain. Il a bu un litre de téquila, fumé une herbe congolaise, sniffé de la cocaïne. Le retrouvant inanimé, ses camarades appellent les pompiers. Vincent se redressa brusquement, marcha jusqu'à sa voiture, démarra. Les pompiers le coursent, s'engouffrent dans son immeuble, montent avec lui dans l'ascenseur, pénètrent dans sa chambre, Vincent les injurie. Il dit " Laissez-moi me reposer ", eux : " Andouille, tu risques de ne jamais te réveiller. " Dans la chambre d'à côté, ses parents continuent de dormir. Vincent a foutu les pompiers dehors. Il s'est endormi comme un charme. A neuf heures moins le quart, sa mère le secoue pour l'envoyer au travail, il ne peut plus bouger d'un pouce, elle le transporte à l'hôpital. Le 27 novembre, prévenu par Pierre, je rendis visite à Vincent à Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours. Deux jours plus tard il mourait des suites d'un éclatement de la rate. Ce livre est paru en 1989.

07/2013

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Littérature française (poches)

Le mausolée des amants. Journal 1976-1991

Le personnage principal a entre vingt-deux et trente-cinq ans. Il est journaliste, il aspire à l'écriture, il n'en finit pas de mettre en forme un roman raté avec un personnage à la troisième personne. Le roman s'appelle Le récit de la mesquinerie, il ne voit pas le jour. Et il glisse : il devient un récit d'amour. On repère, dans la trame de ce livre, plusieurs livres en un, et aussi plusieurs refus de livres : un livre qui s'appellerait Roman posthume, un autre qui s'appellerait Mes parents, encore un autre qui s'appellerait Autobus et métro, une suite des Aventures singulières, un journal de travail, mais c'est le Récit d'amour qui l'emporte. bâti comme un mausolée pour les corps des amants. Apparaît alors, par-dessus tout, le refus de ficeler un roman pour en livrer la matière brute, la vive continuité de la vie, des rêves, des rencontres, des aventures... H. G.

02/2003

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Littérature française (poches)

A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie

"J'ai eu le sida pendant trois mois. Plus exactement, j'ai cru pendant trois mois que j'étais condamné par cette maladie mortelle qu'on appelle le sida. Or je ne me faisais pas d'idées, j'étais réellement atteint, le test qui s'était avéré positif en témoignait, ainsi que des analyses qui avaient démontré que mon sang amorçait un processus de faillite. Mais, au bout de trois mois, un hasard extraordinaire me fit croire, et me donna quasiment l'assurance que je pourrais échapper à cette maladie que tout le monde donnait encore pour incurable. De même que je n'avais avoué à personne, sauf aux amis qui se comptent sur les doigts d'une main, que j'étais condamné, je n'avouai à personne, sauf à ces quelques amis, que j'allais m'en tirer, que je serais, par ce hasard extraordinaire, un des premiers survivants au monde de cette maladie inexorable".

05/2019

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Critique littéraire

L'Autre journal. Articles intrépides 1985-1986

Capable d’interviewer n’importe qui - écrivains, photographes, enfants ou parfaits anonymes, Hervé Guibert livre à L’Autre Journal de 1985 à 1986, à un rythme soutenu, articles, entretiens et photographies légendées à la main, où transparaissent ses passions et ses obsessions. A cette entreprise d’une liberté inouïe, il convie ses amis, parmi lesquels Mathieu Lindon, Eugène Savitzkaya, Bernard Faucon, et offre de précieuses lettres de Michel Foucault et de Roland Barthes, alors disparus depuis peu. Ce livre, qui rassemble l’intégralité des articles, entretiens et photos d’Hervé Guibert publiés dans L’Autre Journal, met au jour une oeuvre à part entière, invisible depuis trente ans.

11/2015

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Littérature française

L'incognito

19 heures : on trouve le cadavre de Guido Jallo, professeur de latin-grec à l'université d'Urbino, dans un fossé au bord d'une route, à la sortie de Gubbio. Mitterrand et Chirac se préparent pour leur duel télévisé qui aura lieu dans une heure et demie. 20 heures : au Volturno, Rosy Blue entame son troisième strip-tease de la journée. Fou rire en voyant les têtes du premier rang. 21 heures : le fantôme de l'allée des orangers vous demande si vous ne pourriez pas l'aider à rapatrier ses toiles bloquées à Florence. 22 heures : les lucioles envahissent le jardin. 23 heures 59 : "Il est interdit aux pensionnaires de retenir dans l'enceinte du palais, au-delà de minuit, qui que ce soit sous quelque prétexte que ce soit". (Article 50 du règlement.) 0 heure : on a heurté son coude dans la foule, le Gitan attrape son poignard dans sa santiag et décapsule l'oeil de celui qui l'a bousculé. 1 heure : une unité de la police d'Urbino entraîne Bisserier au Saint-James pour lui faire identifier l'apprenti ébéniste qui aurait été en contact avec la victime. 2 heures : le barman branche la télé pour suivre en direct l'inauguration des jeux Olympiques de Séoul. 3 heures : une chauve-souris est entrée par le vasistas dans l'atelier d'Hector Lenoir. 4 heures : voici venue l'heure des assassinats par échanges de fluides. 5 heures : la tailleuse de pierres entend les loups du zoo hurler à la mort.

11/2021

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Littérature française

Vice

Ce livre, imaginé et écrit entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, a été publié juste avant la disparition de l'auteur. Il est réédité ici avec les vingt et une photographies qui accompagnaient la version originale.

04/2013

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Photographie

"Suzanne et Louise" (Roman-Photo)

Suzanne et Louise, publié en 1980, raconte la vie de deux sauts, l'une veuve, l'autre célibataire, recluses dans un hôtel particulier du XVe arrondissement, gardées par un chien, un gros berger allemand. Suzanne, la plus âgée, tient les cordons de la bourse. Louise, ancienne carmélite, lm sert de bonne, humble et tyrannique. L'auteur, qui est aussi leur petit-neveu, est un des rares à leur rendre visite. Mêlant ses textes manuscrits à ses photos, Hervé Guibert a composé un "roman-photo" unique, réédité aujourd'hui accompagné de témoignages, documents et photos inédits.

03/2019

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Littérature française (poches)

Mes parents

Pourquoi la grand-tante Louise saccage-t-elle l'appartement de sa sœur Suzanne ? Quels sont ces documents qu'elle cherche, et que contiennent ces liasses de papiers qu'elle brûle finalement dans la cuisinière ? Concernent-ils vraiment, comme le prétend Suzanne, une infamie qu'aurait commise la mère, trente ans plus tôt ? Comment se fait-il qu'au même moment le père ait dû précipitamment quitter Nice, abandonnant un cabinet de vétérinaire, un voilier, une Ford verte, une fiancée et deux chevaux, pour se retrouver à Paris sans chaussettes de rechange ? Quel est ce chantage que mettent en train les parents du petit Hervé pour extorquer l'argent de la famille ? Et où est caché cet or qu'on n'en finit pas d'enterrer et de déterrer, dont on n'a jamais pu se servir, sinon pour se plaindre qu'il soit encrassé ? D'ailleurs ce trésor trop tard obtenu n'a-t-il pas un rapport avec le cancer de la mère, qui suit de peu l'héritage ? N'y a-t-il donc rien de pire au monde, pour des parents, que d'avoir un fils soucieux de la vérité ?

04/1994

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Littérature française (poches)

Des aveugles

Trois aveugles : la femme, le mari, l'amant. Comment ils se rencontrent, comment ils s'aiment, comment ils s'entre-tuent. Un récit d'épouvante, puisque c'est le mode de lecture préféré des aveugles. Dans ce livre sans pitié, à la fois documentaire et fantasmagorique, les visions de l'obscurité définissent un nouveau système de voluptés et de frayeurs.

08/2005

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Littérature française (poches)

Mauve le vierge

Les curieux personnages de ces récits ne seraient-ils pas chaque fois Hervé Guibert, ayant changé ses identités pour mieux se déguiser, en homme vierge, en amoureux fiévreux, en victime d'un tremblement de terre, ou en disciple du grand philosophe qu'il accompagne jusqu'à la tombe ? Ce n'est pas tout à fait sûr, puisque trois portraits de femmes se dessinent aussi dans ces pages : la concierge Mémée Nibard, à qui il arrive de féeriques malheurs, la directrice fine mouche du musée de cire, et la jeune voisine, qui a ses raisons pour arrêter de jouer du piano. Dans ce livre, Hervé Guibert exprime sa volonté de tout dire, sur lui et sur les autres, ce qu'on pense et qu'il ne faudrait pas, et parfois même un peu plus que la vérité.

05/2007