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Goulag. Une histoire soviétique

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Histoire internationale

Goulag. Une histoire soviétique

Le goulag : des camps soviétiques de travaux forcés au fin fond de la Sibérie dont l'existence fut révélée à travers le monde en 1973 par l'écrivain Alexandre Soljenitsyne. Au-delà de cette simple phrase, que sait-on du Goulag ? Quand cela a-t-il commencé ? Combien de détenus, de morts ? Quels étaient les motifs d'arrestation ? Y avait-il des femmes, des enfants ? Dans quelle mesure ce système a-t-il participé au développement économique de l'URSS ? Le Goulag, acronyme de Direction centrale des camps, est l'un des systèmes répressifs les plus impitoyables et les plus meurtriers du XXe siècle. Par son gigantisme, par sa longévité, par le nombre de ses victimes, il est hors norme : des milliers de camps et des millions de zeks contraints de travailler jusqu'à l'épuisement dans le froid, le dénuement, l'isolement, le manque total d'hygiène, la peur, la faim et l'humiliation... De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne sont jamais revenus ni des camps ni de la déportation. L'enjeu fondamental de ce livre est de raconter, de décrire et d'expliquer cette entreprise de production et de déshumanisation dont l'existence a longtemps été occultée à l'Est et niée à l'Ouest. L'originalité de Goulag, une histoire soviétique est d'allier, pour la première fois, un récit historique nourri des recherches les plus récentes avec un descriptif concret de la vie et de la violence des camps, du travail des zeks, s'appuyant sur une riche iconographie (photographies, dessins, cartes, documents administratifs, statistiques) dont une large partie d'inédits issus de l'ONG russe Memorial. En complément, l'ouvrage propose de nombreux encadrés : les grands chantiers (canal mer Blanche-mer Baltique, la Voie morte), les camps emblématiques (les Solovki, la Kolyma, Vorkouta...), les grands témoins (Soljenitsyne, Chalamov, Guinzbourg, Margolin, Rossi, Buber-Neumann), mais aussi les témoignages de victimes anonymes. Par les auteurs de la série documentaire Goulag, une histoire soviétique (une production Kuiv - Michel Rotman ; diffusion Arte).

11/2019

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Histoire internationale

Goulag. Une histoire

Contrairement aux camps nazis, le gigantesque univers concentrationnaire propre au régime soviétique demeure largement méconnu. Les Kontslaguer apparurent en Russie dès 1918, comme instrument de répression politique et bientôt comme réservoir de main-d'œuvre forcée pour l'industrialisation soviétique. De la Révolution à la Glasnost, 18 millions d'individus en furent les victimes ; 4,5 millions n'en revinrent jamais. Si Soljenitsyne, avec son Archipel du Goulag, en a donné un inoubliable témoignage littéraire, aucun historien n'en avait encore entrepris la relation globale. Anne Applebaum, puisant dans une masse encore à peine explorée d'archives, de témoignages et interviews de survivants, nous propose ici une étude sociologique minutieuse de la vie quotidienne des millions de zeks : l'absurdité des arrestations, la cadence infernale des travaux, la terreur, les violences inouïes et la mort omniprésente, les effroyables conditions d'hygiène mais aussi les stratégies de survie, les tentatives d'évasion, l'espoir et la solidarité qui, en dépit de tout, subsistent. Les camps devinrent rapidement une nation à l'intérieur de la nation, presque une civilisation à part entière, avec ses propres lois, sa diversité sociologique, sa littérature, son folklore, son argot, ses coutumes : c'est au cœur ténébreux de ce monde clos que nous convie l'auteur.

10/2005

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Histoire internationale

Histoire du Goulag

Directement associé à la dictature de Staline, le goulag enferma et soumit au travail forcé plus de 22 millions d'individus dans des établissements aussi divers que des prisons, des camps barbelés et des villages d'exil. Il fut alimenté par les répressions de masse, qu'elles visent à lutter contre les opposants politiques ou, plus massivement encore, à discipliner la population soviétique. Composant une main-d'oeuvre corvéable à merci, les détenus étaient au service d'une entreprise productiviste inédite. Comment expliquer la rapidité de l'expansion et l'ampleur du phénomène du goulag en l'espace d'une vingtaine d'années (1930-1953) ? Quelle place le travail forcé a-t-il occupé dans les dynamiques de croissance extensive et de " modernisation " de l'URSS ? Quels types de société et de liens sociaux se sont mis en place au goulag et quelle influence ce système pénitentiaire a-t-il exercé sur l'ensemble de la société stalinienne ? Enfin, pourquoi et comment les compagnons de Staline ont-ils décidé de se défaire rapidement du goulag à sa mort ? L'expérience de privation de liberté et de travail forcé concerna des Soviétiques de toutes nationalités, mais aussi des centaines de milliers d'Européens et d'Asiatiques : elle dépasse le cadre de la seule histoire soviétique, elle se place au centre de notre compréhension de l'histoire du XXe siècle.

06/2017

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Histoire internationale

Une vie au Goulag

Une vie au goulag, récit autobiographique de Dimitri Vitkovski est un document exceptionnel, jamais publié, cité pourtant par Alexandre Soljenytsine dans l'Archipel du Goulag. Écrit dans les années soixante, le récit de Vitkovski est une plongée dans l'univers concentrationnaire de la Russie soviétique. Il décrit sur près de trente ans, une vie de captivité commencée très tôt, dès 1926, deux ans à peine après la mort de Lénine, entrecoupée de très courts répis en liberté, et qui reprend au lendemain de la seconde guerre mondiale. Déportation dans les profondeurs des forêts sibériennes, travail de bagnard dans les iles Solovki, tortures, interrogatoires, peur et survie. Dmitri Vitkovski, ingénieur devenu zek, accusé sans preuve mais lourdement condamné, décrit le monde des persécuteurs et des prisonniers, les vagues de terreur, le monde du camp perdu au bout du monde, face à la nature belle et hostile. Un document pionnier, un texte poignant.

10/2012

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Histoire du cinéma

Guerre et paix, une histoire russe, une épopée soviétique

C'est l'histoire du film le plus cher de tous les temps, celui où la légende dit que 120 000 soldats de l'Armée rouge auraient figuré. Produit par l'Union Soviétique en réaction à l'adaptation américaine de King Vidor avec Audrey Hepburn (1956), Guerre et Paix de Sergueï Bondartchouk, sorti en quatre parties entre 1966 et 1967, est l'une des plus grandes épopées du cinéma. Avec une production dantesque digne d'un Apocalypse Now version bloc de l'Est, un tournage long de quatre ans en plein milieu de la guerre froide, ce Guerre et Paix reste certainement le plus fidèle à l'âme russe et au monument de Tolstoï. "(...) Afin d'exprimer par les moyens du cinéma tous les trésors infinis du roman de Guerre et Paix, il nous faudra déployer toute la richesse et la diversité des moyens cinématographiques élaborés au cours de l'histoire du cinéma. (...) Nous aurons besoin de tout l'arsenal."

03/2024

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Russie

Voix et visages du goulag. Ultimes témoins des camps soviétiques 2022

Les témoignages exceptionnels des derniers survivants du Goulag rassemblés, entre 2012 et 2015, par Anna Artemeva et Elena Ratcheva nous plongent au plus profond du quotidien du camp qu'aucune archive administrative ne peut saisir. Au plus profond de la vie, avec ses sentiments, ses peines et ses joies. Ils nous permettent de saisir les relations qui se nouent entre des détenus d'origines et de milieux différents, de comprendre pourquoi et comment ces survivants ont survécu, de mesurer la part du hasard, de la chance, de l'adaptation, de la débrouillardise, de l'instinct de survie pour échapper à l'issue fatale qui guette ceux qui lâchent prise, les " crevards ". Les deux chercheuses ont fait le choix judicieux de donner la parole non pas seulement à ceux qui ont souffert, dans leur corps et dans leur âme, comme détenus, mais aussi à ceux qui ont travaillé, aux postes les plus divers - surveillant, soldat d'escorte, palefrenier, dresseur de chiens de garde, infirmière, médecin, chef de camp - dans l'immense appareil du Goulag, principal pourvoyeur d'emplois dans un grand nombre de régions déshéritées et inhospitalières de l'URSS dans les années 1930-1950... extrait de la préface de Nicolas Werth

01/2022

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BD tout public

Kraï Goulag

1952 - Petrov, prisonnier au titre de l'article 58 dans un camp du goulag soviétique, profite d'une opportunité pour s'évader de cet enfer. Il tente de traverser seul la Sibérie, en suivant la rivière Tungusska, afin d'atteindre le lac Baïkal, où il s'est donné une mission à accomplir. Il rencontre dans son périple des personnages solitaires, retranchés ou errants dans la taïga, et affronte une nature aussi belle qu'hostile. Arrivera-t-il au bout du chemin ?

06/2018

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Encyclopédies de poche

Le Goulag

Fondé sur des documents d'archives entrouverts depuis peu et à ce jour peu utilisés, cet ouvrage présente le Goulag tel qu'il est défini, vu et décrit dans les circulaires ultra-confidentielles de ses fondateurs et maîtres, ainsi que son organisation, de sa proclamation en 1930 (avec ses antécédents) à 1954, date de sa dislocation, comme organisateur du travail forcé et instrument de la répression de masse. L'auteur étudie aussi le rôle économique du Goulag en temps de paix, mais aussi son rôle en temps de guerre où nombre de détenus " libérés " ont été envoyés dans les usines d'armement ou sur le front. Dureté du régime en place, conditions climatiques qui pouvaient coûter la vie aux uns ou la sauver aux autres, le Goulag a deux faces : celle des victimes et celle des bourreaux.

03/1999

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Actualité et médias

Goulag land

Cet essai au ton caustique et rempli d’humour décrit sans aménité l’univers de travail d’une Directrice Générale d’une commune communiste de 9000 habitants située en Bretagne profonde. L’ambiance d’une collectivité territoriale où règnent gabegie, ineptie, sottise, violence, sectarisme, fainéantise, incompétence et surtout népotisme grandissant, y est passée au lance-flamme…

01/2012

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Histoire internationale

De Lénine à Gagarine. Une histoire sociale de l'Union soviétique

Début juin 1962, la ville soviétique de Novotcherkassk s'embrase comme jamais dans son histoire. Pendant trois jours, des personnes qui ne se connaissaient pas occupent les rues, s'emparent des principaux lieux du pouvoir, réclament à voix haute le droit de vivre mieux, dignement, justement. D'autres phénomènes comparables - connus, comme l'insurrection des marins de Kronstadt en mars 1921, ou moins fameux, comme les grèves à répétition des années 1920 ou la prise de pouvoir par les détenus des camps de Kenguir en 1954 - crèvent à intervalles réguliers la surface, lisse en apparence, de la société soviétique. Écrire l'histoire sociale de l'URSS, c'est écrire une histoire de dictature et de résistance, d'endurance et d'accommodement, d'adhésion et d'hésitation. Patriotisme, croyance à l'idéologie ou foi en la religion, opportunisme politique ou sacrifice pour la collectivité, religion, cinéma, littérature, éducation ou endoctrinement, vie quotidienne et standards de vie, mythe de la révolution prolétarienne et patrimoine du legs russe, terreur et Grande Guerre - tout dans cet ouvrage sans pareil est analysé afin de déterminer, autant que possible, dans l'interaction constante entre un régime et une société, des points d'équilibre, des lignes de compromis, des stratégies collectives et individuelles contradictoires.

04/2013

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Littérature étrangère

L'exil éternel. Une traversée du Goulag

Pour le conservateur du musée de l'association Mémorial à Moscou, ce " récit au regard perçant " est l'un des meilleures livres jamais écrits sur le goulag. Pendant plus de trente ans, ces pages saisissantes reposèrent dans un tiroir. Il fallut attendre 1989 pour voir ce récit imprimé par une petite maison d'édition autrichienne, à titre posthume. C'est un chef-d'oeuvre qui sort aujourd'hui de l'oubli. Issue de l'aristocratie autrichienne, Angela Rohr parcourt l'Europe du début du XXe siècle et fréquente les milieux littéraires, scientifiques et politiques : les expressionnistes, les dadaïstes, Freud, Brecht, Rilke... Elle s'essaie à l'écriture, étudie la médecine à Paris, à Berlin et à Vienne, s'initie à la psychanalyse. Avec son mari, elle rejoint l'URSS avec ferveur pour participer à la construction de la "société nouvelle" . Après l'invasion de l'Union soviétique par la Wehrmacht en 1941, ils sont arrêtés parce qu'ils sont autrichiens. Son mari disparaît et Angela est condamnée à cinq ans de Goulag. A l'issue de sa peine, elle est assignée à la relégation définitive, l' "exil éternel" . C'est seulement après la mort de Staline qu'elle peut rentrer à Moscou, en 1957. Elle meurt en 1985, dans la misère, sans savoir que son oeuvre survivra. L'auteure, qui a passé seize années au Goulag, n'explique pas. Elle décrit, dans un style dépouillé, sans artifices ni fioritures, avec une apparente froideur et parfois même quelques pointes d'ironie. C'est d'autant plus bouleversant. Avec son récit au scalpel sur l'humanité broyée par la folie concentrationnaire, Angela Rohr prend place aux côtés des grands témoins du Goulag, Alexandre Soljénitsyne, Evguénia Guinzbourg ou Varlam Chalamov.

02/2019

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Histoire internationale

Goulag et Démocratie

"Je suis un historien, je ne suis pas un passeur de pommade" . Le grand penseur et historien tunisien, Mohamed Talbi a tenu, d'emblée, à nous avertir : il ne faut pas compter sur lui pour faire dans la nuance, ni pour user de circonlocutions s'agissant d'un régime "qui a fait de la Tunisie un goulag" . Son réquisitoire contre Ben Ali et le Changement "maudit" sera d'autant plus implacable qu'il sera solidement argumenté. L'ouvrage, achevé en septembre 2007, à mi-chemin entre l'autobiographie et le livre d'histoire, intitulé "Goulag et Démocratie" sera refusé par toutes les grandes maisons d'édition étrangères comme le Seuil, Albin Michel, Fayard, Plon, ce qui en dit long sur la conspiration du silence dont a bénéficié Ben Ali pendant 23 ans. De guerre lasse, M. Talbi le lancera sur internet sous le titre... "Le rap dans la musique moderne" avant d'être effacé par qui vous imaginez. L'auteur dut attendre le départ de Ben Ali pour le publier en février "à compte d'auteur" ,

01/2011

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XXe siècle

Goulag football club

Mars 1942A : la seconde guerre mondiale fait rage. Lavrenti Beria, maître du puissant NKVD, fait partie du cercle étroit duA comité d'Etat de défense de l'URSS qui mène "la Grande Guerre patriotique" . Mais ce vrai passionné de football n'a pas perdu de vue le grand dessein qu'il s'est fixé en reprenant les rênes du Dynamo MoscouA : abattre le Spartak Moscou, le rival de toujours - et donc celui qui l'incarne, Nikolaï Starostine, tout à la fois joueur, entraîneur et dirigeant du club. Fausses accusations, vraie condamnation, tous les coups sont permis, et Nikolaï Starostine se retrouve plongé dans l'enfer du goulag. Mais son aura est telle auprès des amoureux du ballon rond qu'il bénéfice de la bienveillance des commandants des camps et qu'il attire la sympathie de Vassili Djougachvili, l'encombrant fils de Staline ! De Moscou au Kazakhstan, en passant par la Sibérie, François Guéroult retrace l'étonnant parcours d'une véritable légende du football russe.

10/2023

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Lecture 6-9 ans

Kraï Goulag 2

Petrov, zek du camp 502, condamné au goulag au titre de l'article 58, parvient à s'évader et entame un long périple à travers la taïga afin de retrouver la compagne de son ami Dimitri, mort sous la torture. Dans sa cavale vers le Baïkal, il est blessé par un ours, puis recueilli et soigné par la jeune Youlia et son père. Menacé par l'arrivée d'un convoi militaire, il doit fuir une nouvelle fois, puis semble renoncer, épuisé par les épreuves et la nature hostile. C'est ainsi que commence le tome 2 des aventures sibériennes de Petrov Oleonine.

07/2020

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Histoire internationale

Journal d'un gardien du Goulag

Pendant quelques mois, dans les années 1935-1936, Ivan Tchistiakov, gardien d'un camp de prisonniers sur le chantier de la voie ferrée Baïkal-Amour, a tenu son journal. Publié aujourd'hui pour la première fois, c'est l'un des seuls documents de ce genre à nous être parvenus. Le fonctionnement des camps soviétiques est certes bien connu, grâce à la parole des victimes et aux documents amassés par le système bureaucratique, mais l'image des "hommes aux fusils" est encore floue. Si Ivan Tchistiakov s'est retrouvé à escorter les détenus pendant leur travail, garder le camp itinérant, accompagner les convois et poursuivre les fuyards, ce n'est pas de son propre gré. Chaque journée est vouée à un seul désir : sortir par tous les moyens du cauchemar qui l'a happé. Et qu'il ne cesse de décrire : un climat terrible, un logement épouvantable où, la nuit, les cheveux se collent au front à cause du froid, l'impossibilité de se laver, l'absence de nourriture normale, des maladies à répétition. Le dégoût que lui inspire son travail est évident. Dès les premières pages percent des notes de compassion envers ceux qu'il doit garder. Il perçoit ce qu'un chef, au camp, ne veut pas savoir. On comprend mieux, à le lire, à quel point les camps soviétiques ont fini par incarner un modèle de société. Les cahiers originaux du journal d'Ivan Tchistiakov se trouvent aux archives de la société Memorial de Moscou, qui, depuis les années 1980, se donne pour tâche de rassembler documents, lettres, témoignages et mémoires liés à l'histoire des répressions politiques en URSS.

01/2012

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Histoire internationale

Confession d'un agent soviétique

A quatre-vingt-cinq ans, le colonel Alexandre Feklissov est l'un des derniers survivants de l'époque héroïque de la première direction principale du KGB (renseignements extérieurs). Refusant d'emporter la vérité dans la tombe, et voulant rendre hommage aux hommes avec qui il a défendu ses idéaux, il raconte la formidable épopée du Renseignement dont il a été tantôt un témoin privilégié, tantôt un acteur de premier plan. Et les affaires sur lesquelles il fait la lumière le prouvent : Julius Rosenberg, dont il a été l'agent traitant et qui fut, des dix-sept agents qu'il a contrôlés, le seul à devenir avant tout un ami ; le rôle joué par le physicien Klaus Fuchs dans l'acquisition du secret de la bombe atomique par les Soviétiques ; et enfin la période de tension intense de la crise des missiles cubains en 1962, pendant laquelle il a servi d'intermédiaire entre Khrouchtchev et Kennedy lors des négociations secrètes, et dont il raconte heure par heure les péripéties. Avec ce témoignage d'Alexandre Feklissov, outre les nombreuses anecdotes sur l'espionnage au temps de la guerre froide, ce sont des épisodes clés de l'Histoire du XXè siècle qui sortent enfin de l'ombre.

04/1999

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XXe siècle

Si loin du goulag

Elles sont trois, unies comme des soeurs. Heureusement pour elles car elles seront extraites du camp où elles sont nées et adoptées par un couple qui vit isolé dans la montagne. Leur vie changera alors du tout au tout. Les voilà entourées de soins et d'amour mais aussi de dangers parfois mortels. L'une d'entre elles nous emportera dans ce nouveau monde et nous racontera les détails de leur parcours, rempli de découvertes, d'émerveillements et d'étonnements. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises...

05/2023

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Actualité et médias

Rescapée du goulag chinois

Pendant trois ans, Gulbahar Haitiwaji a enduré des centaines d'heures d'interrogatoire, la torture, la faim, la violence policière, le bourrage de crâne, la stérilisation forcée, le froid, les nuits sous le néon d'une cellule, les mécanismes de la destruction humaine. Née dans le Xinjiang, la province des Ouïghours en Chine, Gulbahar vivait en France depuis de longues années quand, un matin de novembre 2016, sa vie a basculé au cours d'un voyage dans sa terre d'origine. Ce qu'elle a vu, entendu, vécu dans les entrailles du système concentrationnaire chinois est terrifiant. Aujourd'hui, plus d'un million de Ouïghours a été déporté dans des camps de " rééducation " par le Parti communiste chinois, qui prétend lutter contre "le terrorisme, l'infiltration et le séparatisme". Les Xinjiang Papers, révélés par le New York Times en novembre 2019, dénoncent une répression s'appuyant sur une détention de masse, la plus foudroyante depuis l'ère Mao. Ces camps sont à la Chine ce que le Goulag était à l'URSS. Les Ouïghours subissent un génocide : nous ne pourrons pas dire, cette fois, que nous nous ne savions pas. Sauvée grâce aux tractations acharnées de sa fille et du quai d'Orsay, Gulbahar est la première rescapée des camps chinois à témoigner. Sa voix est essentielle. En publiant ce livre, elle prend des risques terribles pour elle et sa famille restée au Xinjiang. Un récit de vie brûlant, historique, auquel l'Occident ne peut rester insensible.

01/2021

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Histoire internationale

Le siècle soviétique

L'URSS n'est plus. Pourtant, son histoire nous concerne toujours, aujourd'hui plus que jamais. Une histoire longtemps impossible à écrire, non seulement faute de documents fiables, mais aussi parce qu'elle a été au cœur d'affrontements idéologiques qui, entre réquisitoire et apologie, ont largement contribué à occulter les soixante-quinze années qu'a duré le régime soviétique. Il y a peu, l'ouverture des archives a de nouveau rendu possible cette entreprise. Dans Le Siècle soviétique, Moshe Lewin s'attache à cerner ces années dans toute leur complexité. Multipliant les éclairages - démographie, économie, travail, culture, camps et répression -, il nous conduit dans les " entrailles " d'un système encore largement méconnu et bouscule les idées reçues sur les dirigeants, le parti-État ou encore la bureaucratie, pieuvre tentaculaire qui détenait le véritable pouvoir. Histoire sociale de l'URSS, Le Siècle soviétique montre que, même aux pires heures de la dictature stalinienne, la société a conservé, par de multiples biais, une certaine autonomie. Profondément rurale au début de la période, elle a aussi connu de gigantesques bouleversements, devenant en quelques décennies une société moderne à dominante urbaine. Aux antipodes d'une histoire linéaire, ce livre permet de prendre toute la mesure des continuités et des ruptures qui mènent, à travers un cheminement complexe, de la révolution fondatrice d'octobre 1917 à l'implosion finale, en passant par la dictature stalinienne et les impossibles réformes des années khrouchtchéviennes.

03/2003

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Histoire internationale

KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques

Plongez au coeur du plus fascinant des services secrets : le KGB. Trente ans ont passé depuis que l'URSS s'est effondrée, en décembre 1991. Depuis cette date, à Moscou, les archives se sont ouvertes, les témoignages personnels se sont multipliés, les révélations ont succédé aux révélations. Notamment à propos du plus secret des piliers du système soviétique : le KGB. Depuis la fondation de la police politique bolchevique, en décembre 1917, jusqu'à sa tentative ratée de sauver le régime, en août 1991, il était devenu indispensable de reprendre, corriger, compléter et conclure le récit foisonnant de ses campagnes, de ses exploits, de ses métamorphoses, de ses crimes et de ses échecs. Quelle riche histoire que la sienne : la Tcheka, la guerre civile, la GPU (dernier avatar avant la fondation du KGB proprement dit), les procès staliniens, le Goulag, la guerre froide, la dissidence ! Combien de personnages hors du commun l'ont incarnée au fil des années : Lénine, Dzerjinski, Iagoda, Iejov, Beria, Staline, Serov, Andropov ! Et combien de silhouettes ambiguës et romanesques ont traversé ce formidable théâtre d'ombres : Münzenberg, Mercader, Philby, Trepper, Kravchenko, Fuchs, Rosenberg, sans parler d'un certain... Vladimir Poutine ! D'une plume enlevée et nourrie aux meilleures sources, Bernard Lecomte nous révèle la véritable histoire des services secrets soviétiques.

08/2020

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Sports

Les héros du sport. Une histoire des champions soviétiques (années 1930-années 1980)

Athlète d'Etat, dopage omniprésent, tutelle pesante du KGB... La liste des croyances collectives sur le sport soviétique est bien ancrée dans les mémoires. Cet ouvrage, le premier en français sur ce sujet, éclaire à partir de sources inédites le processus de fabrique des champions en URSS et leurs conditions sociales d'existence. Les "héros du sport", incarnations du régime dans les stades au moment de la Guerre froide, ont été pour les Soviétiques des figures qui ont donné corps à la patrie et à ses succès. Ils eurent à démontrer par leurs performances la capacité à "rattraper et dépasser" les Etats capitalistes et à réaliser des "hommes nouveaux". Loin d'une seule machine à broyer les vies, le sport s'est avéré aussi un moyen de faire partie des promus du régime.

03/2019

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Histoire internationale

Une histoire russe. Conversations avec Lioudmila ou l'itinéraire d'une famille russe dans le siècle soviétique

Le présent ouvrage est le fruit de la rencontre entre une femme russe, Lioudmila Dole, ancienne universitaire moscovite qui a grandi et vécu au sein du régime totalitaire soviétique, et un historien français passionné par l'histoire et la culture russes, Romain Thomas. De cette rencontre est née une amitié qui a débouché sur l'écriture conjointe de cet ouvrage. Une histoire russe est un récit de vie, celui d'une femme ordinaire née en avril 1938, durant la Terreur stalinienne, et qui a mené une brillante carrière en URSS sans jamais déroger à son éthique et aux valeurs humanistes transmises par sa famille. Au cours d'une vie riche et mouvementée, Lioudmila a progressivement ouvert les yeux sur les incohérences et les mensonges d'un système politique, le communisme soviétique, auquel elle a longtemps cru. A travers ce témoignage poignant, c'est une plongée dans le quotidien d'une famille ordinaire qui est ici proposée. Livre d'histoire personnelle (celle des rapports entre un pouvoir totalitaire soviétique et son peuple) autant que livre d'Histoire, cet ouvrage invite à la réflexion sur la puissance d'une idéologie et d'un système autant que sur la capacité de résilience des individus, celle notamment d'une femme libre et engagée.

01/2021

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Histoire internationale

Le goulag. Témoignages et archives

Le Goulag n'est pas seulement le système concentrationnaire le plus long et le plus vaste du XXe siècle. Acteur essentiel de la vie économique soviétique des années 1930-1950 qui encadre la mise en valeur des territoires " inhospitaliers " et, en même temps, puissance administrative qui supplante dans certains cas les organes locaux du Parti et les soviets, il représente un univers en soi avec ses propres logiques et sa " culture " souterraine. Un univers à la fois caché et omniprésent, dont les prémices sont posées dès les années 1920 et dont la postérité s'étend jusqu'à nos jours. Connexe mais différent, le monde des déportés spéciaux constitue, lui aussi, une réalité spécifique – et encore peu connue – des violences staliniennes. Ces deux modes de répression fondés sur le déplacement et le travail forcés, frappant des individus ou des populations entières, sont ici révélés dans toute leur ampleur grâce à des documents d'archives inédits en français et à des témoignages littéraires d'une force exceptionnelle.

10/2017

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Histoire internationale

Histoire de la protection sociale en Union soviétique (1917-1939)

Ce volume reconstitue l'histoire de la protection sociale soviétique dans la période de l'entre-deux-guerres dans ses aspects législatifs, institutionnels et sociaux, grâce à l'expérimentation d'une méthode complexe d'enquête qui conjugue macrohistoire et microhistoire. La méthode adoptée permet de varier l'échelle d'observation des réformes des caisses d'assurance, c'est-à-dire d'analyser aussi bien le fonctionnement de ces caisses d'assurance sur le territoire soviétique en relation avec les modalités de financement, que le développement des prestations sociales dans la ville de Moscou, qui présente les cas particuliers de l'usine automobile " Amo-ZiS ", de l'école moscovite N. 25 " de Staline " et des pensions de guerre. Par le biais du dépouillement des archives russes, cette étude révèle aussi l'impact du système de protection sociale sur la vie quotidienne de la population et l'évolution surprenante d'un système qui ne visait pas à garantir un traitement égalitaire des travailleurs mais à privilégier ceux qui contribuaient davantage à l'industrialisation du pays (les ouvriers qualifiés) au détriment des catégories sociales plus fragiles et moins qualifiées (invalides et personnes au chômage). Bien que la transformation du système de protection sociale ait été commune aux Etats européens frappés par la Grande Dépression, en URSS, elle ne dégénéra pas dans des mesures de politiques raciales comme cela fut le cas dans l'Allemagne nazie.

11/2010

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Histoire internationale

La guerre germano-soviétique

Le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie lance contre l'URSS la plus grande armada jamais réunie jusqu'alors. Cette "guerre d'extermination" du "judéo-bolchevisme" et pour la conquête de "l'espace vital" tournera à la catastrophe. Repoussée jusqu'à Leningrad, Moscou et Stalingrad, l'Armée rouge se redresse, brise l'envahisseur, et déferle bientôt sur l'empire nazi, jusqu'aux rues défoncées de Varsovie, Budapest et Berlin. Ayant confronté deux féroces tyrannies à une époque où le pouvoir de destruction était proportionnel aux masses, la guerre germano-soviétique est bien le conflit de tous les superlatifs. Les affrontements se sont déployés sur un immense théâtre d'opérations, de l'Arctique à la mer Noire, de l'Europe centrale et orientale à la Russie d'Europe. Ils ont également tenu du huis clos, de Leningrad assiégé pendant 900 jours (septembre 1941-janvier 1944) aux ruines de Stalingrad (juillet 1942-février 1943), du cimetière de chars de Prokhorovka, près de Koursk (juillet-août 1942), aux flammes de Budapest et de Berlin. Batailles colossales, exterminations, déportations ou exodes de peuples entiers, décimation des prisonniers, ce cataclysme a tué plus de trente millions de personnes - la moitié du bilan mortuaire de la Seconde Guerre mondiale -, généré d'inextinguibles souffrances, pulvérisé des records de barbarie, léguant aux peuples belligérants une mémoire tourmentée. S'appuyant sur une vaste documentation russe, allemande et anglo-saxonne, le présent livre embrasse tous les aspects de cet affrontement, réfutant au passage nombre de légendes et d'idées reçues. Analysant les calculs de Hitler et de Staline, retraçant les opérations et les doctrines militaires, l'auteur fait aussi une large part aux péripéties diplomatiques, aux violences à l'oeuvre de chaque côté du front, ainsi qu'aux facteurs économiques, sociaux et culturels ayant maintenu la cohésion des troupes et de l'arrière.

09/2013

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Actualité et médias

Finlande, "Finlandisation", Union Soviétique

Depuis bientôt trente années, le mot "finlandisation" hante l'Europe... Mais que sait-on à ce sujet ? La capitale de la Finlande n'est cependant qu'à trois heures de Paris... Jacques Arnault, selon une méthode toute simple qui a fait sa réputation de journaliste et d'écrivain, s'est rendu en Finlande ; il a questionné les divers acteurs de le vie politique. économique, culturelle, religieuse et de la défense, universitaires et journalistes. Il a interrogé longuement l'histoire. Puis il s'est rendu en Union soviétique pour entendre plus particulièrement les personnalités et spécialistes qui participent directement à l'élaboration et à la mise en oeuvre des relations soviéto-finlandaises. Cet ouvrage, ce sont les réponses des divers protagonistes que l'auteur soumet à notre examen. Donnant à voir, il invite à la réflexion. Le mot "finlandisation" recouvre-t-il un concept consistant ? Au lecteur de juger... Chemin faisant, on découvrira une surprenante Finlande qui est venue se placer en peu d'années au premier rang des pays industrialisés...

06/1981

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Littérature française

Mon dernier hiver soviétique

Dans les années 90, le monde communiste s'écroule, et avec lui, la République socialiste de Géorgie qui en fait partie. C'est une fin chaotique. Manifestants et grévistes occupent les rues de Tbilissi. Les vivres manquent et la peur gangrène le quotidien des gens. Par un jour de novembre 1990, Anna, une jeune étudiante, est enlevée par des inconnus au plein milieu de ce désarroi politique et social. Elle est à la fois participante et témoin directe du nouveau paysage qui s'installe, à la fois hostile et étranger. Le seul monde qu'elle connaît est en train de disparaître. Mais le connaît-elle assez bien pour le regretter ? C'est un livre sur la recherche de repères dans un présent hanté par le passé communiste. Un livre sur la liberté et la difficulté de se l'approprier.

11/2017

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Réalistes, contemporains

Le Dernier Artiste soviétique

Née en 1978 en Union soviétique, Victoria Lomasko interroge, trente ans après la partition du bloc de l'Est, les vestiges de cet empire autant en Russie que dans les nouveaux Etats apparemment indépendants. Et tandis même que la pandémie de Covid 19 bouscule ses plans, le livre se mue en un témoignage d'une époque qui a vu le plus vaste pays du monde passer d'un sordide régime autoritaire à une effrayante dictature. Les dernières lignes du présent livre furent écrites au début de l'exil de l'autrice, qui a débuté en mars 2022. Fidèle à la tradition littéraire russe où un livre ne traite que rarement d'un sujet unique, Victoria Lomasko dépeint à travers Le Dernier Artiste soviétique le portrait populaire d'un monde en équilibre précaire autant qu'elle interroge le statut de l'artiste.

02/2023

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Littérature française

Jeunesse soviétique en Ukraine

Cette histoire est celle de Tania, Ukrainienne vivant dans une famille où se mêlent Polonais, Ukrainiens et Russes. Elle raconte son histoire et celle de sa famille pendant le XXe siècle. Son récit est un document sur la vie quotidienne dans l'Union soviétique. Comment la population s'ingéniait à survivre, à s'approvisionner et à s'adapter au système, mais aussi à préserver ses traditions et à se divertir. Tania décrit les succès du système et ses failles. Les Ukrainiens possèdent d'importantes ressources pour survivre et ils le démontrent encore aujourd'hui. Mais le plus étonnant est leur capacité à être heureux même dans l'adversité. Ce livre va vous aider à mieux les connaître.

12/2023

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Histoire du cinéma

Fabriquer la Sibérie soviétique à l'écran. Une histoire filmique des peuples autochtones du Nord

A l'heure où émergent plusieurs cinématographies issues de studios de Sibérie, il convient d'examiner la représentation et la participation des peuples autochtones du Nord dans les films de cinéma et de télévision soviétiques. Des années 1920 aux années 1980, les figures filmiques des peuples du Nord ont été tiraillées entre visions du "progrès" et celles de l' "authenticité" , produisant autant d'images qui permettaient à l'URSS d'évaluer sa propre perception de la modernité. Au-delà de la stricte analyse des représentations, ce livre déplace le point de vue vers l'expérience des autochtones, acteurs ou assistants, ayant participé à la production de ces images des deux côtés de la caméra. Prenant appui sur de nombreux documents d'archives, il esquisse ici une ethnographie historique des tournages, il problématise les questions de casting et de réappropriation des images, et il amorce une généalogie des cinémas autochtones sibériens actuels. Les héros de cette histoire qui entend mettre les voix autochtones au centre du récit, ne sont donc pas les cinéastes habituellement célébrés par les histoires du cinéma, mais plutôt Sountsaï Gueonka, guide oudégué d'une expédition cinématographique en Extrême-Orient en 1928, Zinaïda Pikounova, actrice évenke d'un téléfilm tourné à la fin des années 1960 en Sibérie centrale, ou Iouri Rytkhéou, écrivain tchouktche devenu scénariste dans les années 1970.

09/2023