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François Hourmant

Extraits

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Histoire des religions

Religion et Covid

Temps d'épreuve(s), la crise du Covid a affecté les religions et les fidèles. Les mesures restrictives décidées dans de nombreux pays ont suspendu les liturgies, moments importants de ferveur collective dans la vie des croyants, leur imposant d'autres formes de célébration. Ainsi, l'option numérique a renouvelé les modalités des rites religieux, impulsant une consommation numérique des biens symboliques de salut. Face aux interdits politiques, des célébrations clandestines se sont toutefois déroulées, constituant autant de résistance à la limitation de la liberté de culte et de défi au péril sanitaire, et des mouvements de mobilisation - la messe pour tous - se sont aussi cristallisés, notamment en France. Enfin, la crise du Covid, tout en alimentant des discours eschatologiques parfois instrumentalisés à des fins politiques, a également été propice à un travail d'exégèse.

10/2022

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Pouvoir et beauté

Il existe un impensé en politique, presque un tabou : le physique des gouvernants. Beauté et laideur interviennent de manière décisive, bien qu'inavouée, dans la compétition politique - au point d'éclipser les critères traditionnels d'appartenance à un parti dans le choix des urnes. La victoire repose sur un capital esthétique. Avec la culture de la célébrité, le personnel politique n'échappe plus au culte des apparences, au règne de l'image et à la mise en scène de soi. Beauté et laideur sont ainsi les acteurs tyranniques et secrets d'une histoire méconnue. C'est cette face cachée que François Hourmant choisit de révéler : il nous livre ici une analyse inattendue et fascinante des ressorts de la séduction politique.

10/2021

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Histoire des idées politiques

L'Europe et le totalitarisme

Avec la montée des populismes, la revitalisation des nationalismes et les tensions géopolitiques entre l'Europe et la Russie sur fond de guerre en Ukraine, l'oeuvre intellectuelle et scientifique de Bernard Bruneteau prend un relief singulier. Centré sur les deux thématiques majeures qui furent au coeur de son travail - l'Europe et le totalitarisme -, l'ouvrage propose une fertile confrontation entre le regard de l'historien, marqué par une nécessaire contextualisation, et celui du politiste, toujours tenté par la théorisation et la construction de modèles interprétatifs. Mise au point historiographique autour du concept discuté de totalitarisme et son caractère opératoire au cas de l'Italie, le livre plonge aussi dans les enjeux associés à la construction européenne et à la notion d'Empire. Il propose également des lectures originales qui font travailler ces notions qu'il s'agisse des liens entre le rugby et le nationalisme, le voyage des intellectuels dans l'Albanie stalinienne, la dimension orwellienne de la série The Prisoner ou encore le spectre d'Ayn Rand dans la série Mad Men, sans oublier les imaginaires associés à la Bretagne. Le livre en l'honneur de Bernard Bruneteau témoigne de l'importance des représentations politiques. Ces dernières ont en effet favorisé la création des identités collectives, alimenté les grands récits idéologiques en cimentant sur le plan rationnel et émotionnel les engagements, eux-mêmes adossés à une symbolique profuse, à des discours mais aussi à des scénographies et des liturgies politiques.

07/2025

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Sociologie politique

L'étoffe des contestataires

Les contestations sociales et politiques s'inscrivent dans une histoire du corps : des soutiens-gorge jetés dans les "poubelles de la liberté" par les féministes américaines des années 1960 à la nudité des Femen, des Gilets jaunes aux Bonnets rouges en passant par le k-way noir des black blocs, l'apparence fait partie du message. Elle est elle-même un slogan. Au-delà du vestiaire, ce sont surtout les corps - grimés, masqués, vêtus, et parfois dévêtus - qui sont au coeur de ce livre. Expression des revendications, le corps invite à une autre histoire des résistances sociales et politiques, entre sensations et émotions.

11/2024

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Histoire de la mode

Vêtements, modes et résistance

Des Gilets jaunes au loden de la droite catholique ou au style " preppy " du Réarmement moral, du vestiaire genderfuck des militant·e·s queer crip à la mise ordinaire de ceux de Lutte ouvrière, le vêtement - entre ostentation et discrétion - nourrit le spectre des résistances, alimente la scénographie des contestations et leur confère une visibilité, quitte à jouer, comme les Black Blocs, sur l'anonymat protecteur. Langage politique, le vêtement concourt à la construction d'un antagonisme qu'il révèle et renforce. Il relève de ces formes de communication non-verbales qui disent à la fois la contestation des pouvoirs et l'empowerment féminin, le rejet de l'économie marchande mondialisée et la valorisation du recyclage prôné par les fashion activists. Mobile et fluide, le vestiaire fait aussi l'objet de multiples circulations et transferts, comme l'attestent les trajectoires contrastées du jean, objet d'une intense convoitise pour la jeunesse soviétique des années 1960, ou celle du perfecto, de Marlon Brando à Frigide Barjot, égérie de la Manif pour tous.

06/2023

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Sciences politiques

Peopolisation et présidentialisation sous la Ve République

Gage de modernité et de transparence pour certains, l'exposition de la vie privée des responsables publics est dénoncée par d'autres comme une dérive qui entraînerait la démocratie vers le néant d'une politique spectacle dénuée de sens. L'ouvrage propose de s'écarter quelque peu de ces discours pour envisager plutôt la peopolisation dans son rapport à la présidentialisation de la vie politique française. Son hypothèse centrale est que cette vie politique n'est pas seulement le produit des mutations du champ médiatique. Elle reflète également la façon dont les citoyens perçoivent un système politique qui tend à concentrer la capacité décisionnelle dans la personne du chef de l'Etat. Nous serions ainsi passés par trois stades successifs. La présidentialisation aurait d'abord été désirée par le corps social. Elle aurait ensuite été intégrée comme un ordre naturel des choses. Tandis qu'aujourd'hui, elle ferait désormais l'objet d'un rejet plus ou moins diffus. A cette mutation correspondrait un glissement d'une peopolisation promotionnelle réservée aux personnalités de tout premier plan, vers une peopolisation banalisée et de plus en plus agressive. Avec le soutien de l'Université d'Angers

05/2023