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Démocratie de travail et internationalisme

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Sociologie du travail

Démocratie de travail et internationalisme

Ce livre soulève des problèmes connus mais accentués par le coronavirus : critique du taylorisme, problèmes de santé-sécurité à repenser sur le principe du care pour absorber la demande, problèmes de gestion de la santé relégués au second plan dans les entreprises par la suppression des CHSCT (Comités Hygiène Santé Conditions de travail) en 2019 ; manque de démocratie au travail réduisant la capacité d'organisation des entreprises. L'isolement de chaque travailleur, le mépris des petits métiers soumis aux conditions de travail les plus pénibles et aux salaires les plus bas, soudain découverts comme essentiels, la désinvolture face aux "deuxièmes lignes" sont de véritables contre-sens pour l'organisation du travail collectif. Il faut relier ces problèmes de conception du travail à ceux d'une écologie qui maîtrise le dérèglement climatique et participe du même souci : le soin de la planète. Renforcer le syndicalisme à l'international ressort de la même exigence ; problème inéluctable mal abordé dans la réflexion politique. Ce souci est éloigné de celui de notre gouvernement. C'est moins une question de coût que d'esprit.

06/2021

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Sociologie du travail

Démondialisation et démocratie de travail

Relier une possible démocratie du travail à un possible internationalisme ouvrier est un défi. Citant E. Varlin (Première association internationale des travailleurs, 1868) pour lequel l'union ouvrière doit garantir la paix entre les nations, et s'appuyant ensuite sur des commentaires de Gramsci et de Simone Veil, entre autres, l'auteur questionne la possibilité de réalisation de l'injonction de Marx : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! " . Observant les handicaps de l'industrie (taylorisme, individualisme, fordisme) et les ressources du travail (émergence des biens communs, démocratie du travail, nouveau monde de gestion du travail, ancien et nouveau syndicalisme), ce texte plaide pour une démocratie du travail généralisée, capable d'assurer l'exercice d'une internationale ouvrière, "l'échange des enracinements ouvriers" (S. Veil) et in fine, la gestion durable de la planète.

05/2023

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Droit

Démocratie ? Démocraties ! Les formes renouvelées de la démocratie

Il serait vain de chercher l'origine de la notion de démocratie, comme d'en proposer une seule définition, voire d'essayer d'en sérier toutes les manifestations. Sous ce terme se dessinent en réalité différentes formes d'exercice du pouvoir et donc de souveraineté du peuple, dont certaines sont plus persistantes, même si elles sont souvent renouvelées. Ainsi en est-il de la démocratie représentative, de la démocratie directe et de la démocratie participative. La première, qui constitue le modèle d'une conception universaliste, est souvent dite en crise, la deuxième est désirée mais peu appliquée, et la troisième, présentée comme un substitut ou un complément des deux autres, prendrait mieux en compte la diversité des citoyens. Nonobstant les débats, souvent d'ordre politique, sur les formes de la démocratie, il semble aujourd'hui que la notion les rassemble finalement toutes, dès lors qu'elles peuvent légitimer les institutions, les pouvoirs et les normes. Mais encore convient-il de s'assurer que la concurrence des formes n'affaiblisse pas la démocratie tout entière.

10/2019

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Sociologie du travail

Manager sans humilier. Travail, management et démocratie

Dans la suite de Ethique et philosophie du management (Erès, 2016), où il explorait les grandes lignes d'un management recherchant le consentement des collaborateurs, au-delà de la simple obéissance hiérarchique, l'auteur s'intéresse à présent à l'influence que le management exerce en tant que processus de socialisation des collaborateurs. Il se demande comment cette influence peut humaniser et émanciper, au lieu de déshumaniser et d'infantiliser, et contribuer à former des citoyens responsables et participatifs. Mettant à profit sa longue pratique, il s'attache à repenser le management pour qu'il contribue efficacement aux trois grandes fonctions d'une organisation de travail : produire, coopérer, innover. Ces trois grands axes qui constituent un enjeu politique à l'échelle de l'entreprise comme de la société, structurent l'ouvrage dans un dialogue constant entre sciences humaines et philosophie.

02/2023

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Psychologie, psychanalyse

Souffrance au travail. Des îlots totalitaires en démocratie

Souffrance psychique au travail, psychopathologie du travail, épuisement professionnel... Autant de mots et d'expressions qui trouvent écho, sens et explication dans ce livre d'une grande professionnelle engagée. L'organisation du monde du travail ces dernières décennies s'est regroupée en îlots contaminés par la perversion, quel que soit le domaine professionnel concerné, sous l'aspect d'un monde virtuel, soumis à la loi du chiffre, animé d'un mouvement perpétuel et basé sur un déni de réalité. Que cette organisation s'accompagne de harcèlement ou de management pathogène, ceux qui en sont victimes sont soumis à un régime de terreur avec destruction partielle ou totale, physique ou psychique. L'ensemble de ces items, décrits par Hannah Arendt, recouverts d'une solide omerta dans le milieu professionnel, crée donc une organisation de type totalitaire, une organisation très spécifique qu'il faut décoder si on veut y faire échec. Il faut en lever les principaux contresens, en mettant en évidence que la cause est entièrement extérieure et organisée selon un schéma identique dans sa trame, que les effets produits sont similaires et donc reconnaissables pour qui voudrait les reconnaître et les lier au schéma causal, que les victimes ne sont ni fragiles, ni incompétentes, et que leur récupération passe donc par la déconstruction de ce "puzzle leurre" pour remettre en forme celui qui est selon nous conforme à la réalité. Cela représente un vaste programme, néanmoins efficace, s'il est mis en place sans délai.

01/2021

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Actualité politique France

Communiste, révolutionnaire, internationaliste !

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, est candidate aux présidentielles. Cette enseignante dA´Aubervilliers, revient ici sur les idées qui fondent sa révolte. Elle aborde les aberrations du monde actuel : lA´exploitation capitaliste, le sort réservé aux migrants, le saccage de lA´environnement, les méfaits de lA´impérialisme, le racisme et la misogynie, la pandémie de Covid-19 et son cortège dA´injustices. Elle dessine ce que pourrait être un autre monde, fondé sur une économie orienté vers la satisfaction de tous, et non vers la recherche du profit privé. Elle montre pourquoi le communisme, une société débarrassée des classes sociales, et lA´internationalisme, cet antidote aux replis nationaux et à la xénophobie, représentent lA´avenir. Nathalie Arthaud poursuit son combat : "Engagée à 18 ans, jA´ai gardé mes idéaux de jeunesse. JA´invite les jeunes dA´aujourdA´hui à ne pas brider leur révolte et à lutter à leur tour, avec lA´idée que le monde sera ce que nous en ferons" .

02/2022

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Sciences politiques

Autobiographie 1890-1921. Parcours d'un militant internationaliste allemand : de la social-démocratie au Parti communiste

Le livre de Frölich nous offre un point de vue inhabituel sur les raisons pour lesquelles la révolution internationale, qui commence par une victoire en Russie, a été tragiquement battue en Allemagne. Pour résumer en une phrase la vérité qui filtre de presque toutes ces pages, on peut dire que les causes de la défaite résident dans l'absence du parti révolutionnaire et dans l'impossibilité de remédier à cette carence au moment où la crise révolutionnaire battait son plein. Il n'était pas nécessaire d'attendre ce livre pour le découvrir, mais les mémoires de Frölich apportent un nouvel éclairage aussi bien sur les causes que sur les aspects les plus concrets de cette vérité. La puissante social-démocratie allemande se déclare marxiste, mais en réalité, la pénétration du marxisme dans le mouvement ouvrier allemand est très superficielle. Les avant-gardes révolutionnaires ne l'ont pas assez assimilé pour aboutir à l'acquis fondamental auquel Lénine est parvenu en Russie : seul un parti de science et de stratégie est à la hauteur des guerres et des révolutions de l'époque impérialiste. Ces mémoires sont parsemés d'indices de la diffusion insuffisante du marxisme et du fait qu'il n'a pas été utilisé pour l'élaboration d'une stratégie révolutionnaire. Il faut apprendre la leçon des erreurs de la génération des révolutionnaires allemands dont Paul Frölich s'est fait le porte-parole à travers ses mémoires. C'est la meilleure manière de rendre hommage à l'ampleur du travail, de l'engagement, du sacrifice, de l'enthousiasme et de la passion révolutionnaire qu'ils nous restituent.

01/2012

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Chine

Origines et defaite de l'internationalisme en Chine 1919-1927. Anthologie

Avec la fin de l'isolement séculaire de l'Empire du Milieu, l'industrie capitaliste moderne s'était développées ur les côtes et le long des grands fleuves. Entrée en contact avec un mode de production supérieur, le mode capitaliste, la structure économique de la Chine était contrainte de se différencier et entrait en crise. L'unité du marché chinois, basée sur une homogénéité du mode de production, se brisait et on voyait se créer toute une série de marchés qui gravitaient autour du commerce des différentes puissances impérialistes. De fait, même si un seul Etat survivait il n'existait plus une Chine, mais plusieurs Chines, où le pouvoir réel était aux mains des seigneurs de la guerre. la première tache de la révolution démocratique-bourgeoise était donc l'unification, le rétablissement de l'unité étatique, et pour ce faire elle devait combattre contre toutes les puissances étrangères qui avaient intérêt à maintenir la division de la Chine, pour pouvoir utiliser chacune sa part de marché. Le développement du capitalisme en Chine avait entraîné le développement du prolétariat moderne ; notre anthologie reconstitue les étapes et les modalités de l'entrée en scène de cette classe ouvrière dans la vie économique, sociale et politique de la Chine entre 1919 et 1927. les bas salaires, les longues heures de travail, les lamentables conditions de sécurité et d'hygiène, les accidents du travail, les maladies professionnelles, les punitions corporelles, tous ces éléments se coalisèrent pour créer une nouvelle force sociale. En juin 1919, la première génération d'ouvriers en Chine entama une nouvelle époque de luttes ouvrières ; avec peu d'expérience historique et sans forte tradition de classe, elle se lança dans des grèves de revendication et dans la bataille politique. Elle n'avait pas encore acquis une conscience de classe, mais la situation dans laquelle elle vivait était plus que mOre pour son action. la spontanéité ouvrière se heurta à la féroce répression du patronat, des seigneurs de la guerre et de la main de fer des puissances impérialistes. Au cours de cette vague de grèves trade-unionistes se formèrent les syndicats modernes en Chine, surtout dans les régions côtières et en Chine centrale. Cette avant-garde fit preuve d'un esprit de sacrifice exceptionnel dans la lutte, mettant à la disposition de internationale son audace, sa vigueur et sa combativité. En plus des syndicats modernes, le premier cycle de luttes ouvrières fut marqué par la naissance du Parti communiste chinois (PCC) en juillet 1921. Dès sa fondation, l'Internationale communiste envoya quelques représentants en Chine pour diriger ses premiers pas. Le 21 janvier 1924, Lénine mourut. Pour le groupe dirigeant de l'IC s'ouvrit une phase de confusion stratégique, qui allait rapidement dégénérer dans la synthèse du capitalisme d'Etat russe, personnifiée par la thèse de Staline de la construction du socialisme dans un seul pays. Pour le jeune parti communiste de Chine, qui n'avait que trois ans d'existence, des années de marche sans boussole commençaient. Dans l'intérêt d'un accord avec les grandes puissances et les étrangers, Tchang Kaï-chek coupa les artères du mouvement révolutionnaire. Détruit et vaincu comme parti ouvrier, le PCC devint l'expression du courant populiste paysan de Mao Zedong. Il a fallu un siècle pour que la Chine réalise sa métamorphose économique et sociale ; pays semi-colonial au début du XXe siècle, pays de jeune capitalisme dans les années 1960, puissance émergente de impérialisme aujourd'hui. L'histoire de la Chine durant les cent dernières années est l'histoire de ce passage. Hier elle subissait invasion des capitaux et des produits bon marché de l'Occident, aujourd'hui elle envahit le globe de ses produits et exporte ses capitaux dans les cinq continents. Hier l'Occident brisa les murailles érigées pour Isoler l'Empire céleste, aujourd'hui c'est l'Occident qui doit faire face à des tentations répétées de protectionnisme contre les exportations modernes de la Chine. Hier la Chine fut une proie de l'impérialisme, aujourd'hui elle réclame sa place à la table du partage du monde. On tente à présent d'ensevelir sous une épaisse couche d'oubli le souvenir du puissant mouvement ouvrier qui secoua les villes chinoises de 1925 à 1927. A l'époque, la classe ouvrière n'avait pas la force du nombre ; aujourd'hui la masse des salariés s'est énormément accrue. Si le développement du capitalisme s'accompagne inévitablement de la lutte économique, ces salariés trouveront dans la meilleure tradition syndicale et politique des premières générations d'ouvriers les raisons d'un engagement internationaliste.

03/2021

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Economie

Le carcan de l'euro. Pourquoi en sortir est internationaliste et de gauche

Les traités européens et l'euro ont réduit la démocratie à la simple ratification des décisions d'institutions supranationales qui n'ont été élues par personne. L'intégration économique et monétaire européenne a fait exactement le contraire de ce qu'elle avait promis : elle a accentué les écarts économiques et les écarts de pouvoir entre les pays européens et les inégalités à l'intérieur de ceux-ci. Avec l'euro, le chômage et la pauvreté, le nationalisme et la xénophobie se sont massivement répandus en Europe pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quitter l'euro serait-il un retour anachronique au nationalisme ou une étape nécessaire pour reconstruire une véritable solidarité entre les travailleurs européens ? L'Etat national est-il un atout à reléguer au musée de l'histoire ou le contexte dans lequel la démocratie et les droits du travail peuvent être mieux défendus ? Le but de ce livre est de répondre à ces questions. Pour ce faire, l'auteur retrace les raisons du scepticisme à l'égard de l'Etat national et de la diffusion du cosmopolitisme et de l'européisme, démontrant comment la construction européenne est née et conçue en opposition aux intérêts populaires. Les traités européens et l'euro sont placés sur une trajectoire de collision avec les Constitutions anti-fascistes et les droits démocratiques et sociaux garantis par plus de deux siècles d'histoire et de luttes qui se sont concrétisés au sein de l'Etat national. Ce n'est donc pas un hasard si nous assistons au transfert de certains pouvoirs fondamentaux de l'Etat national à des organes supranationaux. La question est donc moins d'affirmer la souveraineté nationale que de défendre et d'élargir la souveraineté populaire et démocratique, pour contrer le projet des élites économiques et politiques des nouvelles démocraties oligarchiques.

08/2018

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Histoire mondiale

Les défis d'un nouvel internationalisme

En dépit des luttes des peuples du Sud, la situation y reste préoccupante. C'est pourquoi il est urgent de se demander si les solutions mises en oeuvre jusqu'à aujourd'hui sont adéquates, suffisantes, en particulier celles élaborées à partir des pays auxquels la situation actuelle profite le plus. L'aide internationale est-elle une réponse satisfaisante, durable, digne ?? Les populations vivant dans les périphéries et les marges du système ne se voient guère sortir de la pauvreté endémique dans un horizon raisonnable, même si les taux de croissance et les résultats, provisoirement positifs, atteints par quelques pays (qu'on dit émergents), ont pu laisser croire que le rattrapage de l'Occident riche et développé était possible... Le présent livre nous invite à interroger nos pratiques concrètes et nos politiques de solidarité internationale, car il est manifeste que les résultats ne sont pas à la hauteur des espérances. Après des décennies de travail aux côtés d'organisations partenaires et sur des enjeux sociaux fondamentaux, force est de constater que les avancées sont faibles, fragiles, aléatoires. Certes, l'histoire des progrès sociaux est parsemée de défaites, de reculs... Mais ce fait ne peut nous dispenser de nous interroger sur l'efficacité de nos actions.

10/2021

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Sciences politiques

Terrorisme réactionnaire, Européisme impérialiste, Internationalisme communiste

La crise au Moyen-Orient a mis en action les trafiquants de peur. C'est la peur fabriquée par le terrorisme réactionnaire, cet instrument des bourgeoisies moyen-orientales devenu incontrôlable, qui n'a aucun scrupule à massacrer des travailleurs désarmés et à exciter le fanatisme et la haine raciale. Ainsi que les peurs agitées en retour en Europe et en Occident, aussi bien par le populisme xénophobe, pour des calculs électoraux de boutiquiers, que par l'européisme impérialiste, ravi de l'occasion d'expérimenter ses idéologies de masse : aussi bien celles de l'Europe Forteresse que les mythes revisités du choc des civilisations. Le sens commun, distillé par les journaux et les télévisions, change subitement. L'heure est aux tribuns et aux démagogues, aux intellectuels qui retournent facilement leur veste, au malin journaliste à la recherche d'opportunités éditoriales, et même au prêtre. Prenez des notes, c'est un exercice : c'est comme cela que monteront les mobilisations impérialistes de demain, quand il s'agira de mobiliser l'Europe pour sa défense, dans le choc entre les géants de l'impérialisme. Et pourtant, tout cela n'est pas inévitable. Il y a une alternative à la guerre, à la terreur, aux fanatismes, aux idéologies avec lesquelles on voudrait assujettir les consciences. Le prolétariat a la force colossale du nombre. En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, du Maroc au Golfe, les salariés sont passés de 25 millions à presque 70 millions en trente-cinq ans : ils auraient la force de se libérer du poids de bourgeoisies corrompues et en échec. Et quelle puissance ils seraient, s'ils s'unissaient aux 200 millions de salariés d'Europe, aux 220 millions d'Inde, aux 350 millions de Chine, au prolétariat du monde entier ! Le prolétariat, puissance mondiale, contre les puissances du capital et de l'impérialisme : c'est la seule réponse à un monde de peur.

03/2015

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Généralités

La Société des nations : une expérience de l'internationalisme

Depuis plus d'une vingtaine d'années, l'histoire de la Société des nations fait l'objet d'un fort regain d'intérêt au sein du monde académique et, sous l'influence des approches globale et transnationale, un nouveau récit de cette organisation internationale créée au lendemain du premier cataclysme mondial a progressivement vu le jour, tournant résolument le dos à une historiographie longtemps dominée par le prisme de son "échec" et saisissant "l'expérience de Genève" dans toute sa complexité et sa globalité. La SDN fait désormais figure de lieu inédit de fabrication de l'international, impliquant une grande diversité d'acteurs, de réseaux et de pratiques, entremêlant logiques nationales et circulations transnationales. Cent ans après la naissance de l'organisation genevoise, la revue Monde (s) a souhaité rendre compte de ce chantier historiographique en plein renouvellement.

07/2021

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Sciences politiques

Germinal N° 6, mai 2023 : La démocratie au travail

La revue Germinal rassemble des intellectuels, chercheurs et acteurs publics soucieux de faire vivre, par leurs travaux et leurs engagement, l'ambition émancipatrice du socialisme face à l'augmentation des inégalités et à la crise écologique.

05/2023

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Sciences politiques

Question de démocratie. La démocratie en question

Le régime démocratique semble pour nos sociétés occidentales une évidence. Pourtant, l'histoire et l'actualité montrent que la notion, pour peu que l'on s'y intéresse avec sérieux, demeure et demeurera toujours à reprendre, peut-être même à réinventer. La démocratie dans ses formulations philosophiques ou scientifiques, dans ses réalités effectives, ses applications, ses fluctuations, ne cesse pas, en effet, d'interroger. Ses effets sociétaux aussi font l'objet de nombreux questionnements : qu'en est-il de ses incidences sur les comportements, les usages sociaux – la langue notamment –, sur les imaginaires ? C'est ainsi que la première résidence scientifique de l'Université de Corse s'est attachée à explorer, à soumettre à la question la démocratie. Réunissant les études croisées d'enseignants-chercheurs et de doctorants, le présent ouvrage offre un espace de réflexions inédites, stimulantes... reflet d'un véritable moment de démocratie... universitaire.

01/2024

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Droit

Justice et démocratie

Les sociétés contemporaines sont pluralistes, elles doivent réussir à faire vivre ensemble des cultures ou des groupes très divers. Comment concevoir un consensus démocratique qui reste respectueux de cette diversité sans être pour autant une simple rencontre d'intérêts divergents ? Quelle base morale commune faut-il pour que s'édifie et s'entretienne la confiance dans la justice des institutions ? Le célèbre auteur du monumental Théorie de la justice (Seuil, 1987) considéré comme la charte philosophique de la démocratie libérale, approfondit ici sa réflexion dans le sens d'une conception politique de la société multiculturelle.

05/2000

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Philosophie

Scandales et démocratie

De Cahuzac à Benalla, les scandales suivent le rythme du monde ou participent à son accélération. Ils se diffusent par Internet, entraînant révélations et réactions instantanées. Au point que nous ne faisons plus la différence entre le vrai scandale et la provocation artificielle. Rien ne semble alors nous arrêter, ni dans la transgression ni dans la défense des règles, qui fragilise plus qu'elle protège. Scandaliser ou se scandaliser n'est pas réservé aux extrémistes. Nous sommes tous guettés par un conformisme qui engendre à son tour des scandales financiers, humanitaires, écologiques... C'est en résistant à cette multiplication de provocations, de scandales et d'affaires que nous pourrons faire apparaître le motif de cet emballement : un désir de justice qui affirme pour tous un droit à l'existence sur une Terre fragilisée. Que des êtres singuliers fassent de ce désir un droit, c'est la condition même de la démocratie. Jérôme Lèbre ancien élève de l'Ecole normale supérieure, est membre du Collège international de philosophie. Il a publié plusieurs ouvrages, parmi lesquels : Vitesses (2011) ; Derrida - La justice sans condition (2013) ; Les Caractères impossibles (2014) ; avec Jean-Luc Nancy, Signaux sensibles (2017) ; et plus récemment, Eloge de l'immobilité (2018).

10/2019

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Ecologie politique

Ecologie et démocratie

" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. " La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre. Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'"ugmenter le monde. Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables - en somme, la juste occupation de la terre.

02/2022

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Sociologie

Sectes et démocratie

Dans toute l'Europe, et au-delà, on a assisté ces dernières années à un grand débat sur les sectes, leur nature, leur nombre, leur influence, leur rôle. Des événements tragiques comme les suicides collectifs ont confirmé dans leurs convictions ceux qui pensent que les sectes sont un fléau pour la société qui les tolère et pour les individus qui s'y engagent. D'autres, au contraire, mettent en garde contre la nouvelle " chasse aux sorcières " qu'on risque de déclencher et en appellent au respect du droit à la liberté religieuse. Ne faut-il pas compléter les analyses classiques de Max Weber et d'Ernst Troeltsch, qui distinguent entre le type " Église " et le type " Secte " ? Plusieurs études sur des groupes controversés (le tristement célèbre Ordre du Temple Solaire, les Témoins de Jéhovah, la Soka Gakkaï, les Loubavitch... ou des mouvances accusées de dérives sectaires) illustrent les évolutions contrastées du paysage religieux aujourd'hui. On assiste d'ailleurs à une mondialisation de ces phénomènes. Les auteurs reviennent longuement sur le débat de société autour des sectes, sur leur nocivité réelle ou supposée, sur leur stigmatisation légitime ou irraisonnée dans les médias et l'opinion publique. Les sectes interrogent la laïcité de l'Etat et le droit : entrent-elles dans le droit commun des religions ou faut-il créer une législation " anti-sectes " spécifique ? Toutes ces questions très actuelles sont abordées dans un langage clair et précis par des spécialistes européens, sous la direction de Françoise Champion et Martine Cohen.

01/1999

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Sciences politiques

Démocratie et autoritarisme

Considérée comme le destin indépassable de l'humanité, la démocratie se trouve pourtant loin d'être une réalité pour la masse des habitants de la planète. Pour preuve, nous n'avons qu'à penser au défi terrifiant adressé aux démocraties par les totalitarismes communiste, fasciste et nazi. Il est pourtant rarement question d'une autre espèce de dictature, moins monstrueuse mais tout aussi étrangère à la démocratie, que furent et que sont toujours les gouvernements autoritaires modernes. Apparus au milieu du XIXe siècle avec le Second Empire de Napoléon III et le Reich du chancelier Bismarck - et toujours en vigueur aujourd'hui ou il y a peu d'années en Europe, en Amérique latine, en Asie ou dans le monde arabe -, ces autoritarismes ont obéi à un modèle propre. Ils ont retardé l'avènement de la démocratie tout en rivalisant avec elle, mais également en apportant, qu'on le veuille ou non, leur pierre à la modernité de nombreux pays. Certains gouvernements autoritaires ont en effet laissé parfois une trace positive non négligeable. En Allemagne, le semi-dictateur que fut le chancelier Bismarck inventa l'Etat providence imité ensuite dans toute l'Europe. Plus tard, le régime du général Franco fit à l'origine de la monarchie démocratique du roi Juan Carlos. De son côté, le Chili ne doit-il pas à la politique économique du général Pinochet sa réussite économique sans égale en Amérique latine ? Quant à la stupéfiante prospérité de Singapour, elle est sans conteste le fruit de la main de fer du président Lee Kuan Yew.

11/2012

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Philosophie

Démocratie et totalitarisme

Ce livre fait suite aux Dix-huit leçons sur la société industrielle et à La lutte de classes. II traite de deux régimes typiques de la civilisation moderne, l'un que j'appelle constitutionnel-pluraliste et l'autre que je caractérise par la prétention d'un parti au monopole de l'activité politique. La comparaison entre les régimes politiques, à la différence des comparaisons entre les économies, met surtout en lumière des différences. Les régimes apparaissent comme des solutions opposées à des problèmes semblables. L'année 1957-1958, celle durant laquelle le cours fut professé, fut celle de la fin de la IV` République et du retour au pouvoir du général de Gaulle. Une préface, écrite en 1965, équilibre le chapitre consacré à la République morte par une analyse critique de la République gaulliste.

12/2015

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Histoire internationale

Goulag et Démocratie

"Je suis un historien, je ne suis pas un passeur de pommade" . Le grand penseur et historien tunisien, Mohamed Talbi a tenu, d'emblée, à nous avertir : il ne faut pas compter sur lui pour faire dans la nuance, ni pour user de circonlocutions s'agissant d'un régime "qui a fait de la Tunisie un goulag" . Son réquisitoire contre Ben Ali et le Changement "maudit" sera d'autant plus implacable qu'il sera solidement argumenté. L'ouvrage, achevé en septembre 2007, à mi-chemin entre l'autobiographie et le livre d'histoire, intitulé "Goulag et Démocratie" sera refusé par toutes les grandes maisons d'édition étrangères comme le Seuil, Albin Michel, Fayard, Plon, ce qui en dit long sur la conspiration du silence dont a bénéficié Ben Ali pendant 23 ans. De guerre lasse, M. Talbi le lancera sur internet sous le titre... "Le rap dans la musique moderne" avant d'être effacé par qui vous imaginez. L'auteur dut attendre le départ de Ben Ali pour le publier en février "à compte d'auteur" ,

01/2011

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Sociologie

Sociologie et démocratie

Conçu comme une porte d'entrée sur l'oeuvre de Pierre Bourdieu, ce bref ouvrage remet au jour un texte important qui souligne en quoi la sociologie, outil de dévoilement social, peut contribuer à renforcer la démocratie. Replacé en préface dans le contexte intellectuel et politique de sa parution, il est complété par une postface qui propose une vision actuelle de ses analyses. . En novembre 1995, Pierre Bourdieu prononce à HEC une conférence intitulée Sociologie et démocratie. Dans ce texte, il revient sur plusieurs points essentiels de sa pensée. D'abord, il rappelle que " l'illusion démocratique " consiste à oublier que tous les individus n'ont pas tous la même capacité à élaborer leur opinion politique. De ce constat découlent deux risques pour la démocratie : la tyrannie des experts (décider sans les citoyens) et le piège démagogique (suivre aveuglément les scores de l'audimat ou les résultats des sondages). Or, comme le rappelle Bourdieu, le rôle de la sociologie consiste justement à dévoiler ces illusions et travers sociaux, afin de tendre vers des choix réellement démocratiques. C'est en cela que la sociologie peut déranger ceux qui ont avantage à ne rien changer, c'est en cela également qu'elle peut être considérée comme désespérante car trop déterministe. Mais comme le note Bourdieu, " ce que le monde social a fait, le monde social, armé de [nouveaux savoirs], peut le défaire ". Dès lors, la sociologie doit être considérée comme un outil démocratique qui pourrait même contribuer à fonder un " utopisme réaliste ".

06/2023

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Sciences politiques

Démocratie et mensonges

C'est peu de dire que la politique est au coeur de notre vie, et l'actualité récente en donne une fois de plus la preuve. Le quotidien des citoyens sera façonné par des lois et des règlements élaborés par ceux que nous aurons élus d'une manière ou d'une autre. Comment donc ne pas s'intéresser à un sujet mal connu, souvent vilipendé, et tellement rempli d'approximations ? Comment faire le tri entre les propositions plus ou moins réalistes pour se déterminer en toute liberté ? Il convient de ré échir avant de voter, sauf à être condamnés à subir, et chercher à séparer le bon grain de l'ivraie. Les idées simples sont souvent des idées simplistes. Ce livre évoque quelques pistes de réflexion et propose des solutions sur un bon usage de la démocratie avant que les circonstances ne viennent nous en priver et que nous en prenions conscience trop tard. Car si la décision appartient au citoyen, il est préférable qu'il soit bien informé.

06/2023

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Sciences politiques

Migration et démocratie

L'accroissement persistant des flux migratoires révèle une tension entre la démocratie comme institution et la démocratie comme idéal. Or, il serait inacceptable de limiter l'appréciation démocratique de l'immigrant à la seule dimension institutionnelle ; parce que la démocratie, même envisagée dans sa réalité institutionnelle ou totalitaire ne peut jamais être dissociée de son idéalisation. Cela étant, les contributions réunies dans cet ouvrage collectif ont tenté d'analyser le nexus migration et démocratie, selon différents angles d'étude répartis sur quatre principales parties : la première traite de la migration, la démocratie et la citoyenneté, la seconde s'articule autour de la migration, la démocratie et l'identité, la troisième touche à la migration, la démocratie et le populisme, tandis que la quatrième partie porte sur la sécurisation de la migration.

09/2023

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Géopolitique

Démocratie et dissuasion

Dans un contexte où les menaces stratégiques pesant sur les démocraties s'accroissent gravement, comment nourrir un débat constructif autour des tensions qui peuvent s'exercer entre, d'une part, les idéaux et les procédures démocratiques et, d'autre part, l'exercice de la dissuasion nucléaire ? Cet ouvrage examine les problèmes que pose la dissuasion nucléaire sous l'angle de l'éthique, de la rationalité et de la légitimité, et analyse son utilité et son efficacité en tant que défense ultime des démocraties. Il s'efforce de répondre à quelques questions clés pour l'avenir des régimes démocratiques. Quelles menaces stratégiques pèsent sur les démocraties ? La dissuasion nucléaire restera-t-elle une réponse acceptable ? Est-elle une réponse adaptée de la part des régimes démocratiques ? Quels sont les enjeux et les limites du débat démocratique sur la dissuasion ?? Des spécialistes français et étrangers de haut niveau apportent ici des informations et des arguments pour nourrir le débat public sur un sujet aussi fondamental. Plusieurs contributions rendent spécifiquement hommage à la philosophe Thérèse Delpech, dont les travaux ont été une référence et une source d'inspiration pour la plupart des auteurs rassemblés ici. Un livre indispensable pour penser l'avenir dans un contexte géopolitique incertain.

03/2024

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Littérature française

Le Parti Congolais du Travail (1969 à 2015). Face à l'Épreuve Constitutionnelle de la Démocratie Marxiste-Léniniste et de la Démocratie Libérale

Les Etats d'Afrique noire francophone ont accédé à l'indépendance aux années 1960. Le modèle de la constitution libérale calqué sur le modèle de la France a été adopté pour la République du Congo, Brazzaville. L'avènement du Commandant Marien Ngouabi à la suite d'une insurrection populaire occasionna l'adoption du modèle constitutionnel soviétique caractérisé par le principe de l'unité du pouvoir et la création du Parti Congolais du Travail avec comme idéologie le marxisme-léninisme. Si en occident il y a la séparation du Parti de l'Etat, car il y a le multipartisme, le Parti Congolais du Travail est un parti unique, l'Etat est un instrument au service du Parti qui doit préparer l'avènement de la société communiste. Le Grand Soir préconisé par Karl Max en 1990, c'est la Perestroïka en Union Soviétique. L'Afrique n'est pas épargnée, l'Occident impose le multipartisme. Le Congo adopte une Constitution libérale. Le Parti Congolais du Travail perd le pouvoir, mais il finit par le récupérer à la suite des élections libres et transparentes sur le modèle occidental jusqu'à ce jour.

11/2022

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sociologie du genre

Théories féministes voyageuses. Internationalisme et coalitions depuis les luttes latino-américaines

Parler de théories féministes voyageuses, c'est nommer la nécessité de faire correspondre le féminisme eurocentré avec d'autres mouvements de par le monde. Parmi ces derniers, l'expérience des féminismes latino-américains est tout à fait précieuse, car elle jette une lumière nouvelle, décoloniale, sur des concepts centraux de la théorie féministe. En questionnant l'universalité du sujet "nous, les femmes" , en réinventant la grève féministe contre le travail reproductif, en résistant à partir d'un corps lié à sa communauté, les mouvements féministes en Amérique du Sud démontrent qu'on peut à la fois tenir aux particularités d'un contexte national ou communautaire, et rester source d'inspiration pour le reste du monde. L'autrice verse une contribution majeure à la cartographie et au dialogue des luttes féministes internationales.

09/2023

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Sciences politiques

Crise et avenir de la démocratie

" Ce qui, pour les pouvoirs publics, est désormais primordial, c'est leur efficacité et leur continuité. Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde. Sous peine de devenir un peuple périmé et dédaigné, il nous faut, dans les domaines scientifique, économique, social, évoluer rapidement. [...] Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions. La nécessité de rénover l'agriculture et l'industrie, de procurer les moyens de vivre, de travailler, de s'instruire, de se loger, à notre population rajeunie, d'associer les travailleurs à la marche des entreprises, nous pousse à être, dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs ", expliquait le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour justifier et fonder le passage à une cinquième République. C'était il y a soixante ans, et on ne saurait mieux décrire la situation d'aujourd'hui, mot pour mot, à la réserve près que la population " rajeunie " d'alors a beaucoup vieilli. Elle voit cette exigence " d'efficacité et de continuité " s'illustrer de nos jours dans des régimes comme celui de la Chine, aux antipodes de l'évolution qu'a connue notre République. A force de se vouer à toutes sortes d'ayant-droits, privilégiant l'égalité et la fraternité, celle-ci a perdu des degrés de liberté. Pire, s'étant ainsi soumise au " jamais assez ", elle passe (injustement) pour inefficace. Comment " être dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs" sans rien changer au " modèle français " est devenu un problème insoluble, causant durant trente ans l'essai décevant et discontinu de toutes les formules politiques envisageables, jusqu'à devoir finalement opter entre celles qu'on n'envisageait pas, et choisir enfin l'audace. Tout se passe comme si les démocraties étaient prises à contre-pied dans le monde présent : par l'évolution technologique qui dépouille l'autorité de tout magistère au profit des individus, par les forces qui orientent le monde, et sur lesquelles le suffrage n'a guère prise. Au regard de cette mutation globale, les fautes et carences qui expliqueraient la crise de la démocratie dans tel ou tel pays sont secondaires. Elle est le symptôme d'une transformation d'ensemble qui met partout en cause les formes et principes de la gouvernance. Ayant cependant à l'esprit que " le reniement de l'idéal démocratique de dignité, d'égalité et de respect de la personne humaine " serait nécessairement une nouvelle fois ta matrice d'une régression dramatique de l'humanité, la Fondation Prospective et Innovation et la Revue Futuribles concourent par le présent livre à frayer les chemins d'un avenir pour la démocratie. " C'est en un temps où il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple, pour la première fois, recourut à la République ", observait de Gaulle le 4 septembre 1958. Ce souvenir fécondait ce jour-là la création de la Ve République. Il reste germinal en 2018.

02/2018

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Sociologie

Nature et démocratie des passions

Le prétexte de ce livre est la nature. Celle qui est aujourd'hui entrevue dans sa fragilité et sa finitude, et non la " sauvagerie ", naguère encore déclarée l'ennemie par excellence de toute civilisation. Mais l'objet véritable du propos est la société actuelle ; mieux : la culture, dans son effort pour se faire planétaire, rencontrant ainsi un nouveau visage de la nature. Dans ce miroir à la fois multiple et unique, nous sommes peut-être en train de redécouvrir un trait nécessaire et durable de toute culture humaine : nos contructions collectives ne peuvent demeurer supportables que si elles " laissent être " quelque chose qui leur soit extérieur, quelque réalité qui échappe à leurs fictions et à leurs artifices. Certes, nous allons inventer la nature : mais l'opposition culture/nature qui en résultera ne sera pas plus artificielle - ni moins inévitablement paradoxale - que celle dont Claude Lévi-Strauss oberva naguère le caractère fondateur des sociétés dites primitives. C'est en effet toujours à cette séparation que tient la persistance de la prohibition des confusions, dont celle de l'inceste fut - et demeure - le paradigme. A l'envers de l'argent qui circule entre nous, divisant tous les objets pour les soumettre à un partage absolu (dont l'effet le moins paradoxal est qu'il nous isole à terme dans un solipsisme brutal, une déréliction sans espoir), la nature ne circule pas. C'est nous qui circulons à sa surface, à l'intérieur de son unité vitale. La nature ne se partage pas. C'est nous qui nous partageons à son contact, révélant l'irréductibilité de nos passions distinctes : celle de ranger, celle de dominer, celle d'évoquer l'interdit, celle enfin, de nous identifier à de purs sujets des actes. En nous indiquant la limite commune de ces sentiments incoercibles, et leur indispensable séparation par l'espace non domestiqué, la nature nous ouvre un champ politique inédit, et peut-être salvateur. Un champ qui ressemble à ce que poète pourrait nommer : " une politique de l'amour ", s'il ne savait que l'amour, au-delà de la nature, évoque l'insaisissable, l'impolitisable dans l'être humain. A tout le moins, la nature, en divisant la culture, nous rappelle qu'aucune société humaine ne peut vivre sans que l'Etre ne lui échappe.

12/1996

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Sciences politiques

Pragmatisme et démocratie radicale

Les partisans de la démocratie radicale ont développé une critique de la démocratie représentative, mettant en avant une priorité du politique sur le social ainsi que la centralité du conflit. Ils n'ont cependant pas produit une réflexion suffisante sur les conditions de la participation politique. C'est ce à quoi s'attelle ce livre, en s'inspirant du pragmatisme de Dewey et de sa définition de la politique démocratique en termes d'expérimentation. Après avoir dégagé l'ossature de la pensée de Dewey, ce livre en interroge certains des points aveugles en puisant à la source des travaux de Charles Wright Mills. Puis il en examine une des actualisations récentes. Tout en montrant les richesses du pragmatisme deweyen qui déconstruit certains clivages stériles en philosophie politique et permet de penser la dynamique de formation des liens civils, ce livre met en relief certaines limites de l'expérimentalisme démocratique.

10/2019