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Chambres de verdure

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Littérature française

Chambres de verdure

Ce roman se déroule à la toute fin du XVIIème siècle et conte l'histoire d'une jeune femme qui, pour densifier ses jours, choisit de quêter quelque épanouissement dans la création. Pour y parvenir, elle va faire oeuvre de chair (avoir une descendance), oeuvre d'esprit (écrire) et oeuvre de pierre : participer à la conception du jardin de Cordès, attribué à André Le Nôtre. Les épreuves qu'elle rencontrera pour inventer son Eden perdu chahuteront sa solitude et lui révèleront quelques perles d'existence : la musique qui sculpte les silences, la confiance amoureuse, l'attachement à des racines et le chemin des mots pour mieux habiter le monde. Les romans historiques sont des jardins où le lecteur arpente des paysages en découvrant des plans successifs. Ainsi, chambre de verdure nous parachute dans le Grand Siècle. Les familiers de Madame de La Fayette ou de la Marquise de Sévigné ne seront pas tout à fait dépaysés dans le coin enchanté d'Auvergne qui fournit les extérieurs de cette charmante histoire. Elle est servie par un style alerte et vivant, qui use astucieusement de l'imparfait. Cette écriture à deux plumes est aussi savoureuse qu'originale. Dans la lignée des romans réalistes et sentimentaux, et avec un sens inné de la poésie, Véronique Riffault et Allen-François Lederlin évoquent les paradis de l'enfance, les mystères mélodieux de la viole de gambe. Pudeur des confidences chuchotées sur le papier. Ce roman se rapproche souvent de l'épistolaire et du journal, pour mieux nous introduire dans l'intimité des psychologies, le secret des sentiments. Témoins privilégiés des états d'âme de Bérénice, les lecteurs deviennent donc peu à peu ses confidents. C'est une jeune marquise qui, à l'âge de 33 ans, décide de convoler en justes noces avec Yves-Louis de Tourzel, marquis d'Allègre et futur maréchal de France. Au fil de l'intrigue, on découvre comment cette héroïne décide de justifier son existence en créant le jardin de Cordès dans le domaine familial de son époux. Ce jardin devient un personnage à part entière : car "l'homme ne peut vivre sans cultiver des fleurs, et à son image, façonner une parcelle du vaste monde. Sa terre promise" . La genèse de cet éden miniaturisé coïncide avec une évolution historique dans l'art végétal : tandis que le siècle se déroule vers le pittoresque des jardins à l'anglaise, le jardin de Bérénice, témoin du "goût partagé" mais façonné à la française, à la manière de Le Nôtre ressuscite la querelle des Anciens et des Modernes, parmis les fleurs, dans le décor d'une campagne de l'Auvergne. Ce terroir, la "vieille maîtresse" de son mari, Bérénice l'appréhende, ça ressemble si peu aux mondanités versaillaises. Pourtant elle finit par l'accepter et même par l'aimer, jusqu'à se vouer à une véritable quête esthétique : les paysages, les parfums, les couleurs de cette région sont comme un kaléidoscope de la doulce France.

01/2004

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Littérature française

Verdure

Après avoir décrit sa campagne au fil de nombreux récits, Jean-Loup Trassard, à partir des années 1970, s'est inquiété, en plein remembrement administratif, de la destruction du bocage formé par des siècles d'agriculture. C'est donc une défense des ruisseaux, des arbres et des haies qui est proposée ici avec des textes publiés sur une quarantaine d'années dans diverses publications (du journal municipal au magazine national). Au fil du temps, ses préoccupations environnementales (comme il ne dit pas) vont se colorer d'une colère non dissimulée : qu'il n'y ait plus de grenouilles dans l'eau, ni d'oiseaux dans les arbres n'empêche aucun d'entre nous de vaquer à ses occupations... Continuons donc à tuer ces vies inutiles et à peler la Terre comme si elle n'était après tout qu'une pomme !

06/2019

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Poésie

Cahier de verdure

Je pense quelquefois que si j'écris encore, c'est, ou ce devrait être avant tout pour rassembler les fragments, plus ou moins lumineux et probants, d'une joie dont on serait tenté de croire qu'elle a explosé un jour, il y a longtemps, comme une étoile intérieure, et répandu sa poussière en nous. Qu'un peu de cette poussière s'allume dans un regard, c'est sans doute ce qui nous trouble, nous enchante ou nous égare le plus ; mais c'est, tout bien réfléchi, moins étrange que de surprendre son éclat, ou le reflet de cet éclat fragmenté, dans la nature. Du moins ces reflets auront-ils été pour moi l'origine de bien des rêveries, pas toujours absolument infertiles.

10/1990

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Théâtre

Un théâtre de verdure

En septembre 2015, Patrick Dubost est invité pour trois semaines de résidence à la Maison Rimbaud, à Charleville-Mézières, avec une commande d'écriture assez libre et souple, en lien avec le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes. Juste trois mots : poésie, paysage, marionnette. Dans les pages de ce livre, outre les trois mots de la commande, treize mots se définissent comme " paysage " au sein de paysages bien réels (les abords de la Meuse, cette Maison Rimbaud), manipulent certains mots comme des " objets " parmi d'autres objets bien réels (nos amies les marionnettes). Dans ce théâtre de verdure se pose en continu la question de la poésie, sa présence, sa réalité, ses contours, sa nécessité, son ancrage dans un corps, une voix, un rythme, ce qu'elle parvient à traduire de l'objet, du réel qu'elle induit, tout entier taillé dans une matière de langue.

07/2018

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Poésie

Verdure à lyre

Sous le prisme de la sensibilité de l'auteur à la nature, la musique et le théâtre, Verdure à lyre traduit les premières impressions de l'âme, ses déceptions, ses joies, ses beautés, ses premières fois.

02/2021

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Littérature française

La verdure dorée, poèmes. 10e édition

La verdure dorée : poèmes (10e éd.) / Tristan Derème ; préface de M. Philippe Huc Date de l'édition originale : 1925 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Poésie

Cahier de verdure. Suivi de Après beaucoup d'années

Les deux recueils rassemblés ici se tiennent sur un versant apaisé de l'oeuvre de Philippe Jaccottet, et témoignent d'une prise de distance avec les peurs, les douleurs, les alarmes passées. Non que la destinée humaine ait changé de trajectoire et se soit magiquement affranchie de sa finitude, mais des passages, des éclaircies sont ici entrevus qui tentent de déjouer les pièges du temps. Depuis le dessin général des paysages jusqu'à la floraison ascensionnelle de la rose trémière (que le poète nomme la "passe-rose"), la nature se donne pour la médiatrice privilégiée, celle qui, fragmentée, diversifiée, voire chaotique, suggère pourtant l'unité de la création. Et cette unité perceptible en chaque détail s'incarne dans l'écriture de Philippe Jaccottet qui joue ainsi de différentes formes d'expression (poèmes, proses poétiques, notes de carnet) pour, usant de la diversité comme un peintre des couleurs, composer un tableau qui estomperait son cadre et concilierait visible et invisible. Avec une économie de moyens qui lui est propre, Philippe Jaccottet dit l'essentiel : "que la poésie peut infléchir, fléchir un instant, le fer du sort. Le reste, à laisser aux loquaces".

04/2003

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Littérature française

Le temps retrouve. Tome 2

Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n'avait l'air que d'un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l'averse, une de ces demeures où chaque salon a l'air d'un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l'une, les oiseaux des arbres dans l'autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie R isolés du moins R car c'étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu'on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l'apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d'aujourd'hui où, sur un fond d'argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l'entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l'eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais : c'est joli d'avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu'au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu'il était plus loin, le clocher de l'église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d'un tout autre ton, si sombre qu'il paraissait presque seulement dessiné, s'inscrire dans le carreau de ma fenêtre. Et si je sortais un moment de ma chambre, au bout du couloir j'apercevais, parce qu'il était orienté autrement, comme une bande d'écarlate, la tenture d'un petit salon qui n'était qu'une simple mousseline mais rouge, et prête à s'incendier si un rayon de soleil y donnait.

02/2023

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Littérature française

Le temps retrouve. Tome 1

Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n'avait l'air que d'un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l'averse, une de ces demeures où chaque salon a l'air d'un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l'une, les oiseaux des arbres dans l'autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie R isolés du moins R car c'étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu'on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l'apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d'aujourd'hui où, sur un fond d'argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l'entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l'eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais : c'est joli d'avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu'au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu'il était plus loin, le clocher de l'église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d'un tout autre ton, si sombre qu'il paraissait presque seulement dessiné, s'inscrire dans le carreau de ma fenêtre. Et si je sortais un moment de ma chambre, au bout du couloir j'apercevais, parce qu'il était orienté autrement, comme une bande d'écarlate, la tenture d'un petit salon qui n'était qu'une simple mousseline mais rouge, et prête à s'incendier si un rayon de soleil y donnait.

02/2023

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Beaux arts

Chambres

Armelle Caron est une artiste de l'itinérance et du voyage. Enfant, elle a suivi ses parents dans différents pays et par la suite, a effectué de nombreux voyages et résidences, sur tous les continents. Ce rapport à l'espace et aux villes, ainsi qu'à l'ailleurs géographique, se retrouve dans sa démarche esthétique d'une grande sensibilité, mettant à l'épreuve de l'image les territoires ainsi parcourus. Les chambres présentées dans ce récit autobiographique sont celles de l'intime, celles dont elle garde un souvenir, celles où elle a vécu un peu. Un sobre plan dessiné au feutre, accompagné d'un texte comme une mémoire des lieux, des atmosphères, des sensations physiques éprouvées. En filigrane, le parcours d'une vie tout en pudeur et poésie. Un objet qui mêle littérature et livre d'artiste.

03/2017

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Littérature française

Chambres

70 textes. 70 chambres : on pénètre dans ces chambres comme dans des matrices de fictions noires et dérisoires. Luxueuses ou insalubres, mélancoliques ou cafardeuses : elles vont accueillir les âmes nomades et les voyageurs égarés. Par la voix de ses narrateurs, tour à tour solitaires, libidineux, mal-aimés ou névrosés, l'auteur sonde les bas-fonds du genre humain. Il s'adresse au lecteur, tantôt voyeur, tantôt complice, et il le plonge dans le huis-clos de chambres sombres ; chacune d'elles portant encore les traces âpres ou sensuelles, les fragments de scandale du passage de ces antihéros d'un monde cynique et absurde. Des chambres devenues le laboratoire de l'intime, le réceptacle de toutes ces petites infamies, ces trahisons cruelles, ces jalousies morbides, ces amours polymorphes et clandestines dont on fait des histoires. En ressortent des amants débraillés, au regard transi, des femmes aux cheveux gras et au corps engourdi, les uns et les autres endoloris d'une misère trop lourde à porter ; autant de vies trop communes, pathétiques, incarnations successives d'une humanité minée par le désamour, l'individualisme, le désespoir et la perversité.

05/2023

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Littérature française

Chambres

Les chambres, poèmes d'un temps qui passe ou bien "d'un temps qui ne passe pas", récits en vers ou en prose de l'enfermement, de l'imaginaire ou de la rencontre. Celles dont on rêve et qu'on n'a pas. Les chambres oit l'on s'enferme pour se couper du monde, celles où l'on entre pour en sortir libre. Les chambres que l'on déserte, celles où l'on étouffe, celles qui disent les mondes, celles qui voient nitre, et celles qui voient mourir. Dans un temps où certains dirigeants obligent des peuples entiers à la réclusion dans des chambres, dans un temps où des populations entières fuient des chambrettes pourries ou ne peuvent même pas y dormir parce que la violence les y poursuit, un temps où dans certains pays le repli sur soi devient une habitude ("pourquoi la porte est-elle fermée quand une main frappe à la porte ? "), écrire les chambres, tout ce qu'elles peuvent receler de terreur et d'enfermement, et tout ce qu'elles peuvent offrir de créativité, de beauté ou de liberté devient un acte engagé.

03/2024

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Littérature française

Chambres de Proust

Gagner et puis garder la chambre. D'abord celle, bien réelle, les volets clos, les rideaux tirés et éclairée à l'électricité où s'enferme à l'automne 1914 un écrivain de quarante-trois ans, Marcel Proust, pour ne plus la quitter des huit années qui suivent. Ensuite cette autre, plus vaste encore - tout un livre - A la recherche du temps perdu, conçu par son auteur comme la plus belle des chambres qui fût. Et puis, toutes celles, si nombreuses, que le roman contient et qu'on visitera au fil des pages, sans toujours savoir ni ce qu'elles dissimulent, ni qui et quoi on rencontrera à l'intérieur, une fois leur seuil franchi. On attendra beaucoup, ici, des unes et des autres, de leur succession, du savant enchevêtrement de ces lieux communicants ou pas - assez pour que, lecteur, à son tour, cent ans plus tard, on accepte de s'enfermer longtemps avec elles.

08/2013

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Sciences historiques

Histoire de chambres

Bien des chemins mènent à la chambre : le sommeil, l'amour, la méditation, Dieu, le sexe, la lecture, la réclusion, voulue ou subie. De l'accouchement à l'agonie, elle est le théâtre de l'existence, là où le corps dévêtu, nu, las, désirant, s'abandonne. On y passe près de la moitié de sa vie, la plus charnelle, celle de l'insomnie, des pensées vagabondes, du rêve, fenêtre su l'inconscient, sinon sur l'au-delà. La chambre est une boîte, réelle et imaginaire. Quatre murs, plafond, plancher, porte, fenêtre structurent sa matérialité. De l'Antiquité à nos jours, Michelle Perrot esquisse une généalogie de la chambre, creuset de la culture occidentale, et explore quelques-unes de ses formes : la chambre de Louis XIV, la chambre d'hôtel, la chambre conjugale, celle de la jeune fille, du malade ou du mourant, celle de la cellule carcérale. Une nouvelle édition illustrée de 120 reproductions d'une grande diversité.

10/2014

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Littérature française (poches)

Les chambres de bois

A la mort de sa mère, Catherine, fille d'ouvrier, tient seule la maison familiale. Michel, un jeune homme fortuné, la demande en mariage. L'ascension sociale tant espérée laisse bientôt place à la désillusion. Le couple diabolique formé par Michel et sa soeur la harcèle et l'étouffe. Au seuil de la folie, elle décide de reprendre sa liberté...

04/1996

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Policiers

Chambres noires

Après D'ombre et de silence, Karine Giebel offre un nouveau recueil de textes noirs, humains, bouleversants et engagés. Il y a des soupirs, des souvenirs et des sourires. Il y a ces jours sans fin et ces nuits sans chaleur. Cette sensation d'être sale, d'être rien, moins que rien. Ces dangers qu'on n'a pas vu venir, ces risques qu'on n'a pas osé prendre. Ces tentations auxquelles on n'a pas eu la force de résister. Il y a ces mauvais héritages, ces mauvais choix, mauvaises pentes, mauvais départs. Il y a ce manque de chance. Il y a cette colère, ce dégoût. Il y a... Des fois où on préférerait être mort. Voilà ce qu'on découvre dans les Chambres noires de Karine Giebel, recueil de quatre nouvelles inédites dont les héros, ou anti-héros, incarnent et dénoncent tour à tour les manquements de notre société. Quatre histoires pour lesquelles l'auteure emprunte les titres de grands films qui l'ont marquée. Karine Giebel, dont les romans sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, a désormais une place de choix dans l'univers exigeant de la nouvelle. Après D'ombre et de silence (2017), elle nous offre un nouveau recueil tout en noir, humain, bouleversant, qui agit comme un révélateur, nous faisant ouvrir les yeux sur le monde en dépit de son opacité et de sa noirceur. Des textes engagés d'une auteure engagée. A la fin de l'ouvrage, en bonus, trois nouvelles déjà parues dans Treize à table ! (Pocket) au profit des Restos du Coeur ainsi que Sentence, nouvelle écrite en plein confinement et publiée dans Des mots par la fenêtre (12-21) au profit de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.

11/2020

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Poésie

Extérieur chambres

L'écriture de Nathalie Koble se caractérise par un travail de déplacement dans la reprise. Faisant sien le " make it new " d'Ezra Pound, elle invente une langue poétique hybride, entre les temps, les langues et les genres. Extérieur chambres est une consolation de poésie. Le livre rejoue des itinéraires, disperse les voix, varie les dispositifs d'écriture et de lecture. Pour donner forme à l'aléatoire et créer de l'espace, il fait boucle autour de trois moments essentiels : le déplacement, la rencontre, la disparition. Et fait tourner.

06/2022

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Littérature étrangère

Chambres séparées

Chambres séparées. Thomas se meurt. A vingt-cinq ans. Et Leo, qui en a quatre de plus, se retrouve veuf d'un compagnon, sans qu'il existe même un mot dans le vocabulaire humain pour désigner celui qui ne fut ni mari, ni femme, ni amant, ni camarade. Thomas est mort... Mais si Leo ne peut en faire le deuil, ce n'est pas seulement qu'il n'existe aucun rite d'accompagnement pour célébrer les fastes mortuaires, d'un compagnon irrégulier. C'est que son monde est à l'image de ce ciel d'Emilie sur le delta du Pô, où il échoue un matin, au terme d'une course harassante. Habité par le souvenir du jeune homme qu'il a aimé mais qui n'était pas tout, Leo se condamne pendant quatre années à l'errance, dans l'espoir de trouver la ligne de partage entre les vivants et les morts. Il parcourt une Europe où le passé et le présent se superposent, les routes se croisent, les années se confondent et les visages émergent, dans une sorte de fondu enchaîné, parmi d'autres plus anciens. A travers ces glissements progressifs, Leo cherche vainement à cerner ses propres traits, que la trentième année a brouillé. Croyant pouvoir se protéger, il avait imposé à Thomas de faire chambre à part, ville à part, vie à part. Il lui faudra traverser l'océan pour retrouver, au terme d'une descente aux enfers, la force de vivre sur la seule ligne de crête qu'il connaisse, le fil d'écriture. Une élégie.

03/1992

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Littérature Italienne

Chambres séparées

"Thomas se meurt. A vingt-cinq ans. Leo, qui en a seulement quatre de plus, est à présent veuf d'un compagnon qui n'en a jamais vraiment été un, d'ailleurs il n'existe pas même de terme, dans aucun dictionnaire, pour définir une personne qui n'a été ni mari, ni femme, ni amant, et pas uniquement compagnon". Mais si Leo ne peut en faire le deuil, ce n'est pas seulement qu'il n'existe aucun mot ni rite. C'est que son monde est à l'image de ce ciel d'Emilie-Romagne sur le delta du Pô, où il échoue un matin, à l'issue d'une course harassante. Habité par le souvenir du jeune homme qu'il a aimé, Leo se condamne pendant quatre années à l'errance, dans l'espoir de trouver la ligne de partage entre les vivants et les morts. Il parcourt une Europe où le passé et le présent se superposent, les routes se croisent, les années se confondent et les visages émergent, parmi d'autres plus anciens. A travers ces glissements progressifs, Leo cherche vainement à cerner ses propres traits, que la trentième année a brouillés. Croyant pouvoir se protéger, il avait imposé à Thomas de faire chambre à part, ville à part, vie à part. Il lui faudra traverser l'océan pour retrouver, après une descente aux enfers, la force de vivre sur la seule ligne de crête qu'il connaît, le fil d'écriture.

04/2023

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Littérature néerlandaise

Chambres antichambres

Une jeune femme dans son bain s'immerge volontairement et ne sort le visage de l'eau qu'au dernier moment. Veut-elle disparaître, ou au contraire se dévoiler à nos yeux dans sa nudité ? Elle a une trentaine d'années, a publié un premier roman dont le succès l'a prise au dépourvu. Elle essaie d'en écrire un second, mais l'inspiration la fuit. A moins qu'elle-même ne fuie l'écriture en installant le désordre dans sa vie : elle quitte Amsterdam pour retrouver l'île des Antilles où elle a grandi, elle quitte l'homme qu'elle aimait pour se jeter dans une relation tumultueuse avec une autre femme, elle part pour de banales vacances d'hiver dans les Alpes et se perd dans le brouillard a la neige... Mais attention, nous dit l'auteure, ceci n'est pas un roman ! D'étranges contradictions se glissent dans le récit des aventures tragicomiques de celle qui est tantôt présentée comme "la femme" et tantôt s'adresse à nous sous le masque du "je". Est-ce bien la même personne ? Que savons-nous de cette femme ? Pour Nina Weijers, la connaissance de la réalité, à commencer par celle de soi, et sujette à caution. Refusant la cohérence illusoire d'un personnage a d'une chronologie, elle nous offre un kaléidoscope de récits sans hiérarchie ni raccords. Nous allons de l'un à l'autre comme d'une antichambre à une chambre à condition de donner à ces mots les mêmes valeurs antagonistes qu'à matière et antimatière. Le premier étonnement passé, nous nous laissons séduire par cette brassée de mini-romans qu'on nous lance avec une généreuse nonchalance. Et, sensibles au caractère intime, existentiel, de ces récits, nous soupçonnons que l'auteure a eu besoin de nous tenir à distance pour mieux se livrer à notre regard. Avec une franchise désarmante, avec courage et audace, dans la vérité de la jeune femme qui sort du bain.

04/2021

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Romans policiers

Chambres froides

Saint-Pétersbourg, 1993 : Bureau central des enquêtes. Le colonel Grouchko, spécialiste de la lutte contre le crime organisé, reçoit son homologue moscovite pour lui montrer l'efficacité de ses méthodes d'investigation. Mais à peine celui-ci arrivé, ils reçoivent l'ordre d'en quêter sur l'assassinat d'un journaliste vedette, fouineur invétéré connu pour les scandales et trafics qu'il a révélés. Malgré les moyens limités d'une police à l'ancienne, Grouchko et son acolyte se penchent sans attendre sur cette affaire qui les confrontera aussi bien à la corruption et aux pots-de-vin qu'aux pénuries en tout genre, aux mafiosi géorgiens, et même, à de la viande avariée. Une plongée détonante dans la Russie postsoviétique, doublée d'une description saisissante et pleine d'humour - Philip Kerr oblige - des conditions de vie difficiles des années 1990. Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Laurence Kiefé

03/2022

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Littérature française

Une enfance sicilienne par Fulco di Verdura

La Sicile du début du siècle, ses palais, ses jardins, ses fêtes, ses mœurs qui semblent plonger dans un passé fabuleusement éloigné, sa splendeur et sa folie, voilà qui nous est restitué dans ce livre unique, écrit par le duc Fulco di Verdura en son âge avancé, moins pour faire œuvre littéraire que pour conserver dans le souvenir une époque à jamais révolue. Edmonde Charles-Roux a mis toute sa connaissance de la Sicile et tout son talent de romancière à traduire et adapter, quand il le fallait, ce texte d'un délicieux anachronisme qui emportera le lecteur dans un monde drôle, savoureux, exotique. Il y apprendra comment on élevait un jeune aristocrate à Palerme avant la Première Guerre mondiale, quelle impression mémorable causa l'arrivée d'un chameau dans la maison paternelle ; pourquoi et comment sainte Rosalie est devenue la patronne et protectrice de la capitale sicilienne, quelle fonction symbolique était assignée aux cinq rangées de loges de l'Opéra ; et mille autres détails qui le plongeront dans ce même univers merveilleux où le prince de Lampedusa avait déjà puisé la matière de son Guépard. Ce témoignage écrit avec fraîcheur et malice sur une des provinces les plus curieuses de l'Europe est fait pour émouvoir, divertir, enchanter quiconque aime se dépayser par les livres. Quel plus beau voyage rêver que cette remontée capiteuse jusqu'aux temps où Palerme vivait les dernières heures d'une civilisation à nulle autre pareille et d'autant plus éclatante que les rayons du déclin la touchaient.

09/1998

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Beaux arts

La caisse à remords. Picasso graveur

"La caisse à remords" de Pablo Picasso est le cadeau exceptionnel fait à Belfort par La galerie Louise-Leiris pour marquer, en 2019, les 20 ans de l'ouverture du Musée d'Art moderne — Donation Maurice Jardot. Les 45 estampes composant cette série de cuivres gravés entre 1920 et 1955, imprimés en 1960 et jamais signés par Picasso faute de temps, soulignent la capacité de l'artiste à renouveler infatigablement quelques thèmes durant toute sa vie : le portrait, le couple, les jeux, La bacchanale. Qualifié parfois de "grand récapitulateur" (Jean Clair), Picasso est marqué par son regard vers le passé et par sa capacité à transformer ce qu'il sait et voit de l'histoire de l'art. Il n'est donc pas difficile de considérer "La caisse à remords" comme une forme de concrétisation de ce retour vers le passé et, en l'occurrence, son propre passé.

10/2019

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Assurances

Code des assurances 2021. 2021

DROIT LUXEMBOURGEOIS Le Code des assurances reprend les principales dispositions de droit luxembourgeois et de l'Union européenne, applicables au secteur de l'assurance. Il inclut également les textes émanant du Commissariat aux assurances, ainsi que des associations professionnelles. Les textes sont coordonnés et mis à jour au 3 mai 2021.

09/2021

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Beaux arts

Imagination souveraine. Du romantisme au surréalisme

Le poète surréaliste Tristan Tzara note, en 1931 : "[...] les Romantiques avaient la conscience qu'en dehors de l'exprimable un pays du merveilleux, encore inexploré, pouvait exister, peuplé de l'amour des fantômes, des sorcelleries, de l'occultisme, de la magie, des voyages réels ou imaginaires, de ce bric-à-brac des merveilles". La thématique de l'ailleurs, que l'on découvre en rêve ou par de mystérieux voyages, se situe au coeur des romans de Julien Gracq (1910-2007), fin connaisseur de la culture allemande et admirateur d'André Breton. Située au point de rencontre de ces deux courants culturels enracinés en Allemagne et en France, son écriture est liée par une "dette de reconnaissance" à l'égard du surréalisme et illustre également la nostalgie d'un âge d'or où l'harmonie régnait entre l'homme et la nature, à portée de main grâce à l'art et à la création. Littérature et art, France et Allemagne, surréalisme et romantisme : la comparaison d'oeuvres surréalistes issues des collections belfortaines (André Masson, Salvador Dalí ou encore Hans Bellmer) avec des prêts prestigieux (Odilon Redon, Max Ernst, Fred Deux) crée un parcours stimulant, mêlant fantastique et rêverie.

08/2018

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Littérature française

La Langue verte. Charabias et verdures

"Mon chien s'appelle Sophie et répond au nom de Bisoute. C'est plus gentil ? Et le baiser est moins solennel que la sagesse. Vous me la baillez belle avec vos querelles de langage. Les peintres sont voués à la couleur ; les poètes se défendraient-ils d'être voués aux mots ? Mais sémantique, rhétorique, vous croyez à cela, vous, Mossieu ? P'têt ben qu'oui. Calembredaine ? Jardinier, encore un mot de germé. Bonne chance et fouette cocher ! D'accord : ça ne nourrit pas son homme... Qui mange le vent de sa cornemuse n'a que musique en sa panse. Déjà, ce n'est pas si peu. La vérité ne se mange pas ? La musique non plus. Mais je dis, moi, que la poésie se mange. Ici, des mots seuls on vous jacte et ce n'est pas encore poèmes ; mais enfin, des poèmes, qui sait où ça commence. . ".

11/1954

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Théâtre

Théâtre de chambre

"La tentation est grande, pour un apprenti dramaturge, d'aborder le théâtre par ses moyens plutôt que par ses fins, de s'intéresser à l'"objet scénique" plus encore qu'au "sujet"" de la pièce, de commencer chaque fois par un prétexte formel et de s'efforcer ensuite, mais ensuite seulement, de faire entrer dans ce cadre les significations et les valeurs, bref de chercher l'humain par et à travers le rituel. En effet, personnages et situations, lumières et ténèbres, murmures, sourires, soupirs et cris, tout ce jeu de cache-cache dans les corridors de mes songes ne me semblait avoir d'autre raison d'être que de justifier un parti pris rigoureusement et exclusivement esthétique". Jean Tardieu.

12/1966

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Poches Littérature internation

Femme de chambre

Femme de chambre dans un hôtel, Lynn y satisfait sa manie obsessionnelle du nettoyage. Même les affaires personnelles des clients font l'objet d'une inspection approfondie et indiscrète. Un soir, dans la chambre 303, la jeune femme enfile par-dessus son tablier le pyjama du client, et lorsque ce dernier tourne la clé dans la serrure, il ne lui reste qu'à se glisser sous le lit. La nuit qu'elle y passe constitue un pas de plus dans l'intrusion amorcée. Un pas qui va la mener très loin.

09/2010

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Animaux, nature

La forêt d'Aïtone. Un dôme de verdure en Corse-du-Sud

L'histoire des forêts insulaires est totalement liée à la construction des routes dans l'île : elles ont de tout temps permis le passage mais aussi le transport du bois vers la mer. Pour qu'une forêt sorte de l'anonymat, il faut qu'elle soit exploitée par l'homme. Il en est ainsi de la forêt d'Aïtone : Gênes a besoin de ses pins laricio et de ses sapins et elle se préoccupe de disposer d'une route pour mener grumes et planches vers Sagone. La route construite dans les années 1660 oblige à une meilleure appréhension de l'espace : de là provient la création de la lieutenance de Vico. Plus tard, Aïtone servira à la monarchie française pour combattre sur mer les Anglais dans la guerre américaine. Napoléon fera installer des batteries pour couvrir le port de Sagone. La forêt sera exploitée tout au long des XIXe et XXe siècles. Elle fait depuis cette époque l'admiration des touristes qui se pressent aujourd'hui pour en découvrir les trésors.

08/2018

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Littérature française

Les chambres de la mémoire

Elle est en prison, accusée d'avoir tué avec préméditation mais sans raison un homme qu'elle avait entraîné à Venise. Elle rédige son journal pour mieux comprendre ce qui lui est arrivé, quelles sont les raisons qui l'ont poussée à quitter un mari qui l'aimait, un fils qu'elle adorait, une vie douce et tranquille. Elle ne regrette rien, ni son geste, ni son passé, ni cet emprisonnement qui l'accule à l'élucidation d'elle-même. Et si la littérature pouvait faire basculer nos vies ? Et si ce que nous lisons pouvait affecter nos existences ? Dans Les Chambres de la mémoire, l'héroïne, lectrice amoureuse des romans de Dashiell Hammett, fan du Faucon maltais, tente de démêler le vrai de l'imaginaire.

09/2006