Recherche

Antonio Tabucchi

Extraits

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Rêves de rêves

" Le désir m'a souvent gagné de connaître les rêves des artistes que j'ai aimés. " En utilisant l'écriture comme messagère de l'impossible, Antonio Tabucchi se met à la place des écrivains ou peintres ou musiciens qu'il admire et nous livre successivement les rêves d'Ovide, Apulée, Cecco Angiolieri, Villon, Rabelais, Caravage, Goya, Coleridge, Leopardi, Collodi, Stevenson, Rimbaud, Tchekhov, Debussy, Toulouse-Lautrec, Pessoa, Maïakovski, Garda Lorca et finalement Freud. Chaque rêve est ainsi un hommage aux artistes évoqués, mais aussi une clé d'interprétation et une métaphore pour comprendre le signe du destin qu'il y a dans leur vie.

01/2007

ActuaLitté

Poches Littérature internation

L'ange noir

"Les anges sont des êtres fatigants, surtout ceux de la race dont il est question dans ce livre. Ils n'ont pas des plumes caressantes, ils ont un pelage ras, qui pique. Suffit. Qu'ils s'en aillent comme ils sont venus. Que rien ne les justifie, que rien ne les protège, pas même une note en marge tissée de paroles de circonstance. Le titre de ce livre appartient à Eugenio Montale, qui avant nous s'est trouvé par hasard face à un ange aux ailes noires. C'est un titre qui se veut un hommage, mais qui est avant tout un affectueux souvenir". Antonio Tabucchi.

05/2008

ActuaLitté

Théâtre

Dialogues manqués. Suivi de Marconi, si je me souviens bien

Deux hommes dans une grande pièce. L'un joue de l'orgue de Barbarie. L'autre, qui ressemble à Fernando Pessoa, annonce qu'il interprète bel et bien Pessoa et qu'il veut téléphoner au dramaturge Luigi Pirandello, car il n'a pas réussi à le rencontrer lors du séjour de celui-ci à Lisbonne en 1931, un dialogue manqué. Une chambre d'hôpital, dans laquelle un homme se faufile, prétextant être le frère du grand blessé qui vient de mourir, encore allongé sur le lit. Durant cette veillée, l'homme dialogue avec sa conscience, invective le mort, rappelle des souvenirs de famille et se penche sur le temps, ce temps qui passe trop vite. Un autre dialogue manqué. Un studio de la BBC, à Londres, dans les années trente, et une émission en forme de conversation, qui évoque Guglielmo Marconi, l'inventeur de la télégraphie sans fil, avec un historien, un anarchiste italien aux prises avec le fascisme, et le grand écrivain anglais George Orwell, racontant moins ce qui est advenu que ce qui adviendra. Avec l'érudition joyeuse et la délicate pointe de mélancolie qu'on lui connaît, Antonio Tabucchi nous livre trois pièces courtes, les deux premières écrites pour la scène et la troisième pour la radio, qui rappellent combien l'auteur de Pereira prétend est à l'aise dans tous les registres et toutes les formes que prend la littérature.

06/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tristano meurt. Une vie

Une maison de campagne quelque part en Toscane. Un mois d'août caniculaire de la dernière année du vingtième siècle. Tristano, un homme qui a combattu pour la liberté de son pays sous ce nom emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un écrivain qui, apparemment, s'est inspiré de lui autrefois pour un roman. Mais est-il possible d'inscrire dans le cadre d'un récit la géométrie ambiguë de la vie, faite de contradictions, de doutes, d'omissions, de désirs inaccomplis, de souvenirs faux ou présumés ? Le destin personnel d'un héros comme Tristano, chargé d'espoir et de désespoir, de générosité et d'amertume, peut d'ailleurs tenir à des nuances imperceptibles : un centimètre à gauche ou à droite dans le viseur d'un fusil... Qu'est-ce que l'héroïsme ? Qu'est-ce que la lâcheté ? Et le courage ? Et la trahison ? Au cours de son agonie, tenaillé par la gangrène et les céphalées, en proie aux effets de la morphine qu'on lui administre, Tristano recompose un incernable passé et brosse la fresque de soixante ans d'histoire de l'Italie, avec ses tragédies et ses simulacres, jusqu'à l'irruption du dernier avatar tyrannique, le dingodingue télévisuel. Dans ce roman à la fois testamentaire et visionnaire, parfois halluciné, et souvent d'une inquiétante drôlerie, des motifs reviennent, en variations, des femmes se superposent ou entrent en collision, et toute certitude est finalement congédiée dans une scène abyssale qui redistribue les cartes et plonge le lecteur dans une profonde interrogation sur ce qui fait une vie et sur la possibilité de la raconter. Car une question traverse tout le livre : qui témoigne pour le témoin ?, B. C.

09/2004

ActuaLitté

Littérature étrangère

Petites équivoques sans importance

Une Toscane secrète et ensorcelée, une gare de la Riviera, une Lisbonne baudelairienne, un rallye automobile d'époque, un implacable persécuteur à l'air distingué dans un train de Bombay à Madras, la veuve d'un grand écrivain, la sueur d'un autre écrivain à l'agonie, un gardien de prison qui part à la retraite. Ces récits ont l'apparence, à première lecture, de petits morceaux de vie, de carrefours existentiels, de portraits de voyageurs ironiques et désespérés. Mais un trouble s'installe. Et les histoires de Tabucchi se transforment en une réflexion sur le hasard et les choix, comme une tentative d'observer les interstices qui traversent le tissu des destins. Une inquiétude métaphysique flotte chez ces personnages excentriques ou banals, dans ces vies ratées ou brisées. On ne cherche pas tant des réponses qu'un message, un signal, une apparition. Tout n'est pas dit. II faut lire entre les lignes, entre les pages. Le sens bifurque. Cela commence par de petites équivoques sans importance qui aboutissent à de grandes équivoques sans solution. B. C.

05/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

La nostalgie, l'automobile et l'Infini. Lectures de Pessoa. Suivi de De la cardiopathie de Fernando Pessoa, Edition revue et augmentée

C’est à l’automne 1964 qu’Antonio Tabucchi, étudiant à Paris, découvre en traduction française une plaquette avec un poème intitulé « Bureau de Tabac ». Son auteur : Fernando Pessoa. Depuis, les écrits du grand poète portugais n’ont jamais cessé d’accompagner la vie intellectuelle de Tabucchi. À l’origine de ce livre, un événement qui prend place trente ans plus tard. Nous sommes à l’automne 1994 : Tabucchi est invité à faire quatre conférences aux étudiants de l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris. Préservant le rythme vivant de ces rencontres, ce volume introduit à l’œuvre de Pessoa. Si Pessoa demeure aussi célèbre que méconnu serait-ce parce que, « même s’il est là, Pessoa est toujours ailleurs ? » En lisant ses textes, en déchiffrant son univers, Tabucchi montre comment Pessoa, disant l’ordinaire de tout un chacun, explore l’intériorité de l’homme d’aujourd’hui. L’absurde, la mauvaise conscience, le remords, le sens du mystère de la vie, l’indicible, l’inquiétante présence de l’Autre que nous portons toujours en nous (« notre part la plus secrète »), la nostalgie du possible, tels sont quelques-uns des thèmes pessoens que Tabucchi éclaire dans ce livre. Ce livre a fait l’objet d’une première édition en 1998. Cette nouvelle édition, qui a été mise au point par Antonio Tabucchi (1943-2012), s’enrichit d’un chapitre inédit, « De la cardiopathie de Fernando Pessoa ».

04/2013

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le jeu de l'envers

"... Bien que je n'aie pas encore réussi à comprendre quel est le lien qui unit la vie que nous vivons et les livres que nous écrivons, je ne peux pas nier que Le jeu de l'envers ait une résonance autobiographique. Théâtre, Paradis céleste et Voix sont au contraire des histoires qui me furent racontées par d'autres. Ce qui m'appartient, c'est la façon de les raconter, qui fait que ces récits sont ces récits-là précisément et pas d'autres. Enfin, les autres récits sont nés spontanément en moi sans aucun lien apparent avec ce que je connaissais ou avais vécu. Mais tous, les uns comme les autres, sont liés à une découverte : le fait de m'être un jour aperçu, à cause des imprévisibles événements qui régissent notre vie, que quelque chose qui était "ainsi" était pourtant autrement. Ce fut une découverte qui me troubla. A la rigueur, on pourrait dire que ce livre a été dicté par l'étonnement. Par la peur, serait-il peut-être plus juste de dire. Le respect dû à la peur m'empêche de croire que l'illusion de la domestiquer par l'écriture éteigne la conscience, enfouie au fond de l'âme, qu'à la première occasion elle mordra à nouveau, suivant ainsi sa nature. "

05/2006

ActuaLitté

Italien apprentissage

Cinéma et autres nouvelles. Edition bilingue français-italien

"La jeune femme le regarda, suppliante. "Oh, Eddie !" s'exclama-t-elle d'un ton déchirant en lui offrant sa bouche. Il lui enserra la taille avec un bras, l'obligeant à se courber légèrement en arrière. En la fixant dans les yeux, il approcha lentement sa bouche de la sienne et l'embrassa avec passion. Ce fut un baiser long et intense, on entendit un murmure d'approbation et quelqu'un siffla. "Stop !", cria le clapman. "Fin de scène !"" Quelques Petites équivoques sans importance pour découvrir l'un des plus grands écrivains italiens contemporains.

05/2013

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Piazza d'Italia. Conte populaire en trois temps, un épilogue et un appendice

Un siècle d'histoire, vue du côté des perdants, à travers le prisme d'une famille de libertaires toscans. De l'épopée garibaldienne au fascisme, à la Seconde Guerre mondiale, à l'après-guerre, plusieurs générations se succèdent et assistent aux luttes de pouvoir et aux volontés de domination. Les noms se ressemblent, les destins se répètent. Une grande fresque, par touches, par fragments, où l'on trouve déjà les thèmes chers à Tabucchi : le double, les boucles du temps, l'envers, les malentendus. Un roman plein d'humour et de mélancolie.

05/2009

ActuaLitté

Littérature Italienne

Récits avec figures

Que ressent-on devant une oeuvre d'art ? La partition que joue Antonio Tabucchi dans ses Récits avec figures nous fait voyager à travers ses textes inspirés, de façon apparente ou non, par des peintures, des dessins et des photographies. Entre jour et nuit, pluie, soleil et songes, ce recueil explore et célèbre le lien de toujours entre l'art et la littérature. L'auteur nous emmène à Lisbonne, en Toscane, auprès de Pessoa ou au coeur de l'oeuvre de Robert Louis Stevenson, par le biais de nouvelles, de courts textes analytiques ou de récits à la frontière entre la rêverie et l'autobiographie.

09/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les volatiles de Fra Angelico

"Hypocondries, insomnies, impatiences et tourments sont les muses boiteuses de ces brèves pages. J'aurais voulu les intituler Extravagances, non tant en raison de leur caractère, mais parce que nombre d'entre elles me paraissent vaguer dans un curieux extérieur qui leur est propre et qui ne possède pas d'intérieur, comme des éclats à la dérive ayant survécu à un tout qui n'a jamais existé". On retrouve dans ce recueil de courtes nouvelles, dans ces fragments de prose inspirée, un "bruit de fond" qui traverse comme un vaisseau toute l'oeuvre d'Antonio Tabucchi : la sensation de naviguer dans un espace intime, confidentiel, dont la géométrie demeure inconnue. Entre mythe et histoire, anges et monstres, le temps perd sa consistance linéaire, le souvenir et le rêve se confondent, la présence et l'absence abandonnent les personnages à leur évanescence, et la vie se réinvente sans cesse, à l'abri de toute réalité.

11/2018

ActuaLitté

Sociologie

Les Tsiganes et la renaissance. Vivre en rom à Florence. Suivi de Dix-neuf août et autres écrits

En 1998, Antonio Tabucchi sert de guide à une amie anthropologue, venue à Florence observer la situation des communautés roms rassemblées à la périphérie de la ville. Des notes prises alors, du journal qu'il a tenu en l'accompagnant, naît ce livre-reportage qui éclaire et dénonce les conditions d'existence indignes réservées à ces populations nomades dans une ville qui se réclame de l'héritage humaniste des Médicis. Pamphlet sévère, Les Tsiganes et la Renaissance dresse le portrait d'une ville devenue une Mecque du tourisme, portée par une rhétorique du luxe, et tout entière tournée vers un culte de l'argent. En citoyen révolté, Antonio Tabucchi pointe, à travers une approche historique, une dégradation culturelle et un délitement des valeurs sociales et humaines. Un constat qui ne se limite pas aux Florentins et qui ne peut que rappeler, aujourd'hui encore, des situations analogues dans d'autres villes européennes.

06/2023

ActuaLitté

Récits de voyage

Voyages et autres voyages

Antonio Tabucchi n'a jamais voyagé dans le but d'écrire. Pourtant, de nombreux textes, publiés ici ou là, sont nés de ses périples à travers le monde, et le fait de les réunir en un seul volume nous permet aujourd'hui de nous embarquer avec l'un des plus grands écrivains de notre temps, de découvrir sa cartographie personnelle et sa vision du monde. Qu'il se trouve sur la place de Furstenberg à Paris, devant le temple de Poséidon en Crète ou au cimetière marin à Sète, Antonio Tabucchi est toujours sensible à la beauté fragmentaire des lieux, à l'émotion qu'ils suscitent et aux regrets qu'ils symbolisent parfois. Son écriture cherche toujours à saisir la signification des endroits, villes, monuments ou paysages dans nos existences, plutôt que de les décrire ; et ces vignettes lui offrent la possibilité d'entrelacer de passionnantes considérations historiques ou littéraires à sa poétique du voyage. Par sa diversité et sa richesse, le présent volume éclaire le rapport d'Antonio Tabucchi au monde qui l'entourait et nous ouvre une autre approche par des chemins de traverse, en quelque sorte de toute son oeuvre littéraire.

03/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tabucchi par lui-même

Le volume Tabucchi par lui-même présente pour la première fois au lecteur un ensemble de textes – pages de journaux, entretiens, essais – dans lesquels l'écrivain Antonio Tabucchi, plutôt réticent à parler de lui, lève le voile sur son autobiographie privée et littéraire, en chemi-nant depuis la Toscane maritime de ses origines jusqu'au Portugal – terre du coeur et des amitiés, devenu son pays d'élection –, en passant par Paris, découverte dans les années Soixante et toujours plus aimée. Commentaires sur ses propres oeuvres, intérêt pour d'autres formes artistiques, réflexions sur son statut d'écrivain se mêlent dans ce re-cueil qui offre un regard inédit et passionnant sur un auteur italien devenu désormais un classique du vingtième siècle européen.

03/2019

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Pereira prétend. Un témoignage

" Pereira prétend qu'il y avait trois hommes habillés en civil, et qu'ils étaient armés de pistolets. Le premier qui entra était un petit maigrichon avec de fines moustaches et une barbiche couleur châtain. Police politique, dit le petit maigrichon avec l'air de celui qui commandait, nous devons perquisitionner l'appartement, nous recherchons une personne. Faites-moi voir votre carte d'identification, s'opposa Pereira. L'un des deux autres pointa son pistolet vers la bouche de Pereira et susurra : ça te suffit comme identification, gros lard ? " Lisbonne 1938. Sur fond de salazarisme portugais, de fascisme italien et de guerre civile espagnole, un journaliste portugais solitaire voit sa vie bouleversée. Devenue une oeuvre emblématique de la résistance au totalitarisme et à la censure, Pereira prétend raconte la prise de conscience d'un homme confronté à la dictature.

06/2010

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le temps vieillit vite

" Pense aux bouteilles en plastique, celles d'eau minérale, la bouteille a un sens tant qu'elle est pleine d'eau, mais quand tu l'as bue tu peux la ratatiner sur elle-même et puis tu la jettes, voilà ce qui m'est arrivé, le temps s'est pour moi ratatiné... ". Une épouse sans enfants s'interroge sur son propre destin lors d'une fête dans la famille de son mari. Sur une plage d'un pays autrefois en guerre, un ex-officier en vacances apprend à une étonnante petite fille comment lire l'avenir dans les nuages. Une vieille dame hospitalisée tente de léguer à son neveu mal en point des souvenirs d'un temps disparu. Un vieux père mélangeant passé et présent reçoit la visite de son fils installé au loin. Un général à la retraite, exilé à New York, repasse dans sa tête le film de l'invasion de la Hongrie en 1956... En neuf récits, Antonio Tahucchi aborde les récents bouleversements de l'Histoire et les décalages de temps qui en découlent, comme si les aiguilles de l'horloge de notre conscience indiquaient une autre heure que celle de la réalité.

11/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Autobiographies d'autrui. Poétiques a posteriori

" Ces écrits sur mes écrits sont un pur prétexte pour parler des livres d'autrui, tels ceux qu'on emporte avec soi dans une valise idéale, au cours des voyages les plus lointains, souvent sans le savoir. Un matin quelconque, tu ouvres une fenêtre dans un pays qui n'est pas le rien : quelque chose d'inattendu arrive. Et voilà qu'à l'improviste de ton invisible valise sert la mémoire qui donne l'illusion de saisir un paysage incompréhensible. Voilà ce qui s'est passé quand j'ai repensé à certains de mes livres : j'ai eu l'illusion de les comprendre grâce à des pages écrites par autrui. En somme, je voulais te dire que ces lignes, en feignant de parler de mon couvre, ne sont que prétexte à littérature " Antonio Tabucchi, Extrait d'une lettre à un ami.

03/2003

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les trois derniers jours de Fernando Pessoa. Un délire

Novembre 1935. Pessoa est sur son lit de mort, à l'hôpital Saint-Louis-des-Français à Lisbonne. Trois jours d'agonie, durant lesquels, comme dans un délire, le grand poète portugais reçoit ses hétéronymes. Les hétéronymes étaient d' " autres que lui ", des voix qui parlaient en lui et qui eurent une vie autonome et une biographie. Pessoa leur parle, leur dicte ses dernières volontés, dialogue avec les fantômes qui l'ont accompagné pendant toute sa vie. Un récit à la fois romanesque et biographie (même s'il s'agit d'une biographie imaginaire), dans lequel Antonio Tabucchi, avec tendresse et passion, évoque la vie et la mort d'un des plus grands écrivains du XXe siècle.

10/1994

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Le fil de l'horizon

Une ville au bord de la mer qui fait penser à Gênes, une obscure affaire de meurtre avec un cadavre anonyme, et un homme qui de sa propre initiative décide d'en découvrir l'identité. Mais Spino, l'employé de la morgue devenu détective, ne s'en tient pas aux apparences, il s'attache à d'autres signes ou indices d'un mystère qui échappe sans cesse. Des hypothèses se forment, on devine certaines activités clandestines, peut-être liées au terrorisme, ou à autre chose. L'enquête progresse, elle devrait atteindre son objectif, mais celui-ci, tel le fil de l'horizon, semble toujours s'éloigner dès qu'on s'en approche. Comme un rendez-vous manqué. Comme un rendez-vous avec soi-même. " Tout n'est que ténèbres, il faut avancer à tâtons ", dit Spino. Reste la capacité à rire de tout cela. Cet inoubliable roman faussement policier se construit comme une énigme qui est aussi une interrogation sur le sens des choses, sur le sens d'une vie.

05/2006

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La tête perdue de Damasceno Monteiro

Cela se passe à Porto. Un vieux gitan, Manolo, fait une macabre découverte : un corps décapité. Où est passée la tête de la victime ? Qui l'a assassinée ? Qui avait intérêt à empêcher l'identification du cadavre ? Un journal populaire de Lisbonne va dépêcher un enquêteur sur place, le jeune Firmino, étudiant en lettres. Commence alors une sorte de faux polar à portée métaphysique, notamment sous l'impulsion de l'avocat Don Fernando, dit Loton, un homme cultivé, bizarre, excentrique même, d'esprit à la fois anarchiste et aristocratique. L'avocat pointe les énigmes, amorce des hypothèses, développe ses théories de la justice et son obsession de la Norme juridique. Et Firmino poursuit son enquête, qui finit par impliquer la police. Un roman surprenant, une réflexion aiguë sur les abus de pouvoir, sur l'illégalité, sur la xénophobie qui revient. Bref, les infamies de l'Europe contemporaine.

04/2011

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Nocturne indien

Ce livre pourrait servir de guide aux amateurs de parcours incongrus. Car il y a quelque chose d'insensé dans la recherche obstinée d'un ami disparu dans une Inde tour à tour inquiétante, hallucinée et fascinante, où l'on croise des devins dans l'autobus, des prostituées ou encore des jésuites portugais. Mais de rencontres paradoxales en coïncidences mystérieuses, des chambres d'hôtel miséreuses de Bombay aux luxueux resorts de Goa, une logique singulière se révèle dans l'obscurité de la nuit. Un classique moderne, prix Médicis étranger 1987, adapté au cinéma par Alain Corneau.

06/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Femme de Porto Pim et autres histoires

Les îles d'Antonio Tabucchi sont des paysages qui glissent vers la tentation métaphysique, ses baleines bleues sont des sirènes qui évoquent un lointain appartenant à l'Etre et non au Temps et à l'Espace, ses gestes de chasse et ses naufragés ont comme toile de fond les champs magnétiques et les analogies puissantes et mystérieuses des mots. Dans ces récits de voyages et de naufrages, de chasse à la baleine et d'histoire d'amour contrarié, on retrouve le style poétique de Tabucchi et son penchant pour le rêve et le merveilleux. Si l'on pense à Melville et à Conrad, c'est sans doute du côté du Zibaldone de Giacomo Leopardi que résonne le plus clair écho.

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

Ecrire à l'écoute. Dialogues avec Bernard Comment

Au fil d'une amitié longue de vingt-cinq ans, les deux auteurs, dont l'un est le traducteur de l'autre en français, ont beaucoup échangé, et réalisé quelques entretiens de référence, pour des revues ou sans but de publication immédiate. Ils évoquent, dans une profonde complicité, les pouvoirs de la littérature, mais aussi différents livres d'Antonio Tabucchi, et ce qu'il en coûte d'écrire, comme arrachement de soi. Ces échanges sont ici réunis pour la première fois, et sont précédés d'un portrait par Bernard Comment, qui rappelle la force littéraire de l'oeuvre de Tabucchi (largement construite sur l'allusion et l'understatement), mais aussi l'engagement d'un homme qui a vu avant tout le monde et mieux que quiconque les dérives à l'intérieur du système démocratique, et qui a dénoncé la prise de pouvoir de Berlusconi comme laboratoire méphistophélique de l'Europe. Pour son malheur, il avait terriblement raison.

03/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Pour Isabel. Un mandala

Antonio Tabucchi avait achevé la rédaction de Pour Isabel en 1996, peu de temps après Requiem. Il l'avait conçu comme un mandala : chaque chapitre dessine un nouveau cercle dans lequel le protagoniste Waclaw Slowacki rencontre un nouveau personnage ayant connu Isabel. Cette dernière a mystérieusement disparu depuis des années, et son ami Waclaw cherche à retrouver sa trace. Son enquête débute dans un restaurant de Lisbonne, où il attend Monica qui a grandi avec Isabel. Monica évoque leur enfance et leur adolescence, puis elle parle surtout des activités politiques de son amie, opposante au régime de Salazar. D'après elle, Isabel serait morte en prison. Puis, elle suggère à Tadeus de rencontrer l'ancienne nourrice d'Isabel. Cette dernière contredit la version de Monica et explique à Tadeus qu'Isabel s'était enfuie du pénitentiaire. Tadeus poursuit toutes les pistes, s'envole pour la Chine et Macao, puis revient en Europe, où Isabel lui apparaît finalement à l'ombre du Vésuve, là où le temps s'efface dans un présent perpétuel... Si Pour Isabel s'ouvre dans un style empreint du réalisme politique dans lequel on reconnaît les thèmes qui traversent toute l'oeuvre de Tabucchi, la dimension plus onirique de la fin du livre est tout aussi remarquable. Le récit est construit par cercles concentriques se resserrant progressivement autour du personnage d'Isabel, qui en est le centre absent autour duquel se construit la totalité de l'histoire : la recherche d'Isabel comme personnage disparu, évanescent, finit naturellement par symboliser la recherche de soi.

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Une malle pleine de gens. Essais sur Fernando Pessoa

La malle, c'est celle qui fut ouverte en 1968, 33 ans après la mort de Fernando Pessoa, et dans laquelle on découvrit plusieurs milliers de manuscrits signés de différents pseudonymes qu'il appelle ses « hétéronymes ». Amateur éclairé de la littérature portugaise et surtout de l'oeuvre de Fernando Pessoa dont il fut aussi le traducteur, Antonio Tabucchi déballe avec tendresse et curiosité les nombreux manuscrits laissés par Fernando Pessoa et signés par la foule de ses hétéronymes. Il porte un regard sur l'oeuvre, interroge l'écriture de celui qui fut sans doute le poète le plus mystérieux du XXe siècle. Pointu, vivant, cet essai fera le régal des amoureux de Pessoa.

02/2012

ActuaLitté

Littérature grecque

Une chemise pleine de taches. Conversations avec Anteos Chrysostomidis

En mai 1998, en Italie, Antonio Tabucchi rencontre Anteos Chrysostomidis - le traducteur grec de huit de ses ouvrages - et se lance dans une longue confession sur lui-même et les livres qu'il a écrits. La conversation se poursuit en Grèce et touche d'autres sujets, comme la politique, le cinéma, les genres littéraires, les principes moraux du droit européen contemporain, et le vin de Santorin, et d'autres personnalités, comme Pessoa et Cavafy, Fellini, Pasolini, Camus et Blanchot. L'écrivain et son traducteur finissent par discuter, parmi tant de choses, d'une chemise pleine de taches, Tabucchi faisant l'éloge des taches, en particulier de celle d'huile d'olive, sa préférée ! De Vecchiano en Toscane à Delphes en Phocide, ce dialogue devient un livre qui s'adresse aussi bien aux lecteurs et lectrices qui aiment et admirent déjà l'oeuvre de Tabucchi qu'à celles et ceux qui n'ont pas encore rencontré les écrits de l'une des principales figures littéraires contemporaines italiennes.

05/2022

ActuaLitté

Littérature française

Antonio

Antonio descend de l’auto et pose ses fesses contre la portière. Il prend appui sur sa jambe gauche pour soulager sa cuisse droite en partie nécrosée à la suite d’un accident de plongée durant la récolte de corail quand il avait tout juste dix-sept ans. Il sort de sa poche un paquet de cigarettes blondes de contrebande acheté dans les rues de Naples. D’un clic métallique, il ouvre son Zippo tandis qu’il tient entre ses dents le filtre de sa cigarette. D’un geste sûr, il en actionne la molette et une large flamme colorée et malodorante jaillit dans un court crépitement. Il soulève alors ses yeux d’un noir d’ébène et lui lance : Andiamo bella ragazza...

09/2019

ActuaLitté

Romans graphiques

Antonio

Né à Naples en 1894, Antonio Caffiero a très tôt manifesté un goût marqué pour les histoires qu'elles soient réelles ou imaginaires. L'aventure principale, qui prend à certains moments une allure de thriller, est celle du moulage en vermeil du coeur du sultan ottoman Abdelmecit, qu'Antonio et son père ont réalisé, à la demande de son fils, le sultan Mehmet V Resad. Ses aventures, Antonio les vit ou les imagine sur fond de plusieurs conflits - guerre italo - grecque, 1ère guerre mondiale, guerre gréco - turque, démembrement de l'empire ottoman, guerre d'Abyssinie, deuxième guerre mondiale - qu'il traverse avec un détachement qui s'accentue au fil des années. Il s'attache en revanche profondément à toutes les villes méditerranéennes où il s'installe : Petit délinquant à Naples, orfèvre du sultan à Istanbul, latin lover de la chanteuse Roza Eskanazi au Pirée, principal fournisseur d'argenterie des grands hôtels à Beyrouth, il promène sa silhouette nonchalante et son regard à la fois curieux et désabusé dans les rues de ces villes-monde où il se sent chez lui. Allergique à la pensée unique, il sera mal vu des communautés italiennes de Beyrouth et d'Istanbul parce qu'il n'adhère pas au fascisme, mais s'engagera quand même comme cuisinier dans la guerre d'Abyssinie, pour fuir une maîtresse qui le harcèle. Maria, son épouse dont il est fou amoureux, parce qu'il a rêvé d'elle, avant même de la rencontrer, est la seule constante de sa vie. Rythmé par une voix off qui n'est autre que celle de son arrière-petite-fille, l'autrice Michèle Standjofski, le récit prend toute sa dimension grâce au graphisme réalisé aux crayons de couleur.

09/2021

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Antonio

Comment un Comte italien désargenté a-t-il pu se hisser en quelques années, et à l'insu de sa famille, au poste de directeur parisien de l'une des plus importantes banques d'affaires internationales ?

09/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Entre le livre et la lampe. L'érudition chez Pierre Michon, W.G. Sebald et Antonio Tabucchi

L'érudition semble aujourd'hui un terme obsolète, objet de discrédit et de moqueries, largement abandonné. Pourtant, les écrivains contemporains réactivent, de manière paradoxale et critique, des configurations anciennes des savoirs et de la littérature. En tant qu'il désigne des fonctionnements idéaux du savoir, le terme d'érudition sert alors à décrire certaines modalités contemporaines des rapports entre les écrivains et les savoirs, à l'heure des reconfigurations disciplinaires que nous connaissons. A partir de trois oeuvres centrales dans la littérature européenne et mondiale, ce livre décrit un paradigme dont les écrivains d'aujourd'hui héritent, débattent et transforment les acquis. S'exprime une pensée critique et inquiète de la transmission des savoirs, plus disséminée et moins affirmative que celles qui se développent dans les champs contigus des sciences humaines ou de la philosophie. Une galerie de portraits présente divers personnages campés dans ces oeuvres. S'ils fonctionnent d'un côté comme des figures de l'érudition, images idéales de savoirs efficaces, ces personnages portent aussi des critiques des savoirs établis et de ses hiérarchies, et ils sont abordés selon un angle polémique qui veut restituer la radicalité de ces critiques des savoirs comme leur portée politique et contre-institutionnelle. Michon, Sebald et Tabucchi proposent des usages artisanaux et sauvages des savoirs, des ruses qui offrent autant d'alternatives aux usages majoritaires des savoirs. Une poétique des textes littéraires contemporains construits en rapport avec la connaissance et l'érudition se dessine. Elle exprime une éthique et une politique de l'écriture qui, loin d'opposer le monde et les livres, propose des manières de les combiner dans la construction d'un sens commun et partageable.

01/2021