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Anne-Marie Garat

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Littérature française

Anne/Marie

A Paris, Anne émerge d'un coma suite à un tragique accident de voiture, son esprit vierge de tout souvenir. Aidée par sa soeur et un autre patient rencontré en centre de rééducation, elle entreprend le long voyage de la reconstitution de son existence. A l'autre bout de la France, à Cannes, Maria connaît une histoire enchanteresse au sein de la somptueuse propriété de son fiancé. Cependant, la vie lui réserve un choix difficile. Ces deux destins entrelacés convergeront vers une vérité captivante, vous laissant toujours assoiffé de réponses.

10/2023

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Théâtre

Anne-Marie la Beauté

Elle s'enduisait de la vieille crème de huit heures d'Elizabeth Arden. Tu pues le camphre Gigi, je disais. Elle répondait c'est un aphrodisiaque, la pauvre Au temps du Théâtre de Clichy, j'étais sa seule amie. Les autres étaient jalouses Les hommes tournicotaient comme des mouches. Elle tombait amoureuse plusieurs fois par mois. A vingt-trois ans elle s'est trouvée enceinte. Pendant deux jours on s'est cassé la tête pour savoir quoi faire et puis elle a dit, allez hop je le garde. Ca ne l'intéressait pas de connaître le père : de toute façon il me fera chier

01/2020

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Littérature française

Lettre à Anne-Marie

Mic Bruner a vécu un véritable amour platonique avec une demoiselle aux soixante-dix printemps, hors du commun. Celle-ci était très belle, très cultivée, et de surcroît très riche. En accord avec Anne, après avoir obtenu ses droits à la retraite, il part

10/2014

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Littérature française

Marie mon ange

Sam apprend qu'il est le père de Simon dont il ignorait l'existence. Près de trente années les séparent. Atteint par une grave maladie, il se lance à la recherche de son fils. Une course contre la montre s'engage. Mais la vie s'obstine à ne pas les réunir. C'est finalement dans la mort qu'ils se rencontreront.

12/2013

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Littérature française

Le livre de Marie-Anne

En proie à une infinie tristesse depuis la mort de sa femme, disparue brutalement dans la fleur de l'âge, Gilles Banal, le héros de ce roman, entreprend de raconter quatorze années deux mois et vingt et un jours heureux, le temps que dura leur amour terrassé par la faucheuse. Ce texte dépasse largement le cadre du roman : tout à la fois essai littéraire, récit, journal, poème, traité esthétique, recueil de citations, ces pages sont aussi et surtout un tombeau à Marie-Anne, la femme aimée. Face à cet amour bien réel, l'auteur met en regard celui, fantasmé, de Marie-Madeleine et de Jésus. Le parti pris de penser que le meilleur de Jésus se trouve dans son humanité (sans rien occulter de sa virilité) permet au veuf inconsolé de livrer des pages éblouissantes sur "l'amour fou autant que l'amour d'un fou". Dans une prose somptueuse, gorgée de références et de citations, Alain Ferry offre une magnifique confession sur le couple, les enfants, la survivance et la mort. C'est un panégyrique de la littérature, un hommage à toutes les religions profanes.

08/2014

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Cuisine

Les recettes d'Anne-Marie

Près de 6oo recettes d'hier, d'aujourd'hui, de tous les terroirs et pour toute l'année. Des recettes claires, expliquées avec l'évidence du talent et de la passion par deux générations de maîtresses de maison. Des recettes pour toutes les circonstances de la vie - imaginer le repas quotidien, manger léger, recevoir des amis, fêter un anniversaire, gâter les enfants, dîner aux chandelles... -, simples ou plus élaborées, toujours savoureuses. Un livre irremplaçable qui vous dit tout sur tout : les mets, les vins, les fromages, les termes techniques, les tours de main... Un livre adapté au rythme des saisons, aux exigences du budget comme du manque de temps, qui répond à la question : " Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire à manger aujourd'hui ? " Un livre pratique, mais surtout ludique.

01/2005

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Littérature érotique et sentim

Marie et Anne s'aiment

Après avoir longtemps vécu à Los Angeles, Marie et Anne, deux jeunes femmes à l'aube de la trentaine qui s'aiment depuis plus de six ans, sont contraintes de revenir en France. Mais à leur grande surprise, elles réalisent que beaucoup de choses ont changé dans l'hexagone, devenu un véritable état de sous-France. Cauchemar ? Réalité ? Alors qu'elles s'interrogent sur leurs motivations à rester dans un pays où elles ne se reconnaissent plus, un événement, loin de représenter une goutte d'eau, fera déborder leur vase. En effet, en sortant du Studio Gallante où elles venaient de se régaler avec le " Rocky Horror Picture Show ", elles sont victimes d'une agression. Pour l'avocate et la dermatologue, les conséquences de cette violence seront l'élément déclencheur d'une série de disputes et de conflits toxiques qui les pousseront à affronter une avalanche de questions. Doivent-elles retourner aux USA ? Doivent-elles continuer à semer quand les récoltes sont menacées ? Doivent-elles se battre pour honorer les valeurs de la Marianne ? De Marie et Anne elles-mêmes ? Si oui, quelle attitude adopter ? Si l'ignorance peut engendrer de la haine, un proverbe déclare que c'est aussi le meilleur des mépris. Comment alors trouver le juste milieu, celui qui permettrait d'ôter tout pouvoir à l'intolérance ? Et puis, qui représente finalement une minorité? " Elles " ou " Eux "? Et si finalement l'ignorance était à la fois le poison de l'Homme et son Salut ?

02/2016

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Littérature française

L'Homme de Blaye

L’Homme de Blaye est le premier roman qu’Anne-Marie Garat a publié, en 1984, aux éditions Flammarion. « La nostalgie des soirs de cafard, le frémissement des errances nocturnes, l’humide beauté des bords de la Gironde, bref quelque chose de vrai, de triste transparaît et vous gagne. Le sable et le temps coulent entre les mots. En sourdine, mais évidents, une voix, un chant s’élèvent de ce livre ; ils vous disent la naissance d’un écrivain. Matthieu Galay, L’Express, 1984 «Quelque chose de rauque, de voilé, une impalpable violence aimante ce roman. On y découvre, en pleine possession de ses moyens, un écrivain dont on reparlera. « Monique Petillon, Le Monde des Livres, 1984 «Et s’il s’agit d’un véritable livre et non de son ébauche, c’est aussi parce que le lecteur y retrouve son image et comme son destin : c’est bien lui qui, depuis le commencement de toute lecture, joue avec du sable, guette des agrandissements de lui-même, en reste blessé à son insu. « Marianne Alphant, Libération, 1984.

01/2019

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Littérature française

Le grand Nord-Ouest

Fin des années 1930. Lorna del Rio quitte précipitamment les beaux quartiers d'Hollywood avec la petite Jessie et fonce vers le Grand Nord-Ouest du Yukon et de l'Alaska, sur les routes, par mer et jusque sur les anciennes pistes indiennes. Son périple croise les légendes de l'épopée de l'or et des trappeurs d'antan, avec pour seul guide une mystérieuse carte folle et ses munitions de première nécessité : son étole de vison, sa trousse à maquillage, son colt, une fortune volée dans le coffre d'Oswald Campbell, feu l'obèse papa de Jessie ; et surtout une sacoche pleine de vilains secrets. D'où vient-elle, que fuit-elle ? Que cherche l'intrépide pin-up, qui change de nom à tout bout de champ et ment comme elle respire ? L'histoire de cette avale, c'est Jessie qui, quinze ans plus tard, un soir d'avril 1954, la raconte à Bud Cooper, dans la banlieue d'Anchorage. Car qui d'autre que Bud tendrait l'oreille pour comprendre ce qu'a vécu Jessie, l'année de ses six ans, protégée par Kaska, l'Indienne gwich'in, puis réfugiée dans une autre tribu, et enfin exfiltrée par l'homme que le FBI a payé pour "délivrer" la fillette ? Roman de la mémoire et des dernières frontières, des légendes et des mythes amérindiens, Le Grand Nord-Ouest invite également en filigrane entre ses pages, où plane l'ombre de Jack London, toute une galaxie de figures de fiction où l'Alice de Lewis Carroll rencontrerait le Petit Chaperon Rouge, Peau d'Ane ou Ali Baba, mais aussi le Kid de Chaplin et Citizen Kane. Avec ce magistral nouveau roman, Anne-Marie Carat convie une fois de plus le lecteur à un éblouissant voyage.

08/2018

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Littérature française

Programme sensible

Dans un deux-pièces de la banlieue parisienne ignoré du GPS et de Google Earth, Jason, devenu traducteur professionnel après avoir vécu plusieurs vies, entretient un secret et obsédant dialogue avec son ordinateur dont l'écran liquide semble receler de vivantes images de son passé refoulé dans une forêt nordique d'Estonie, vingt ans avant la chute du mur de Berlin. Et sur fond de divorce, de paternité difficile, de drame des sans-papiers, de rafle des camps "roms", de réchauffement climatique et de tragédie de Fukushima, il affronte cette rémanence qui revêt les couleurs d'un conte originel, dont les ogres désormais numérisés, percutant inlassablement son inconscient et sa mémoire archaïques, l'obligent à se réinventer dans la vraie vie. Puisant à diverses sources formelles, nourri de différents "mythes", Programme sensible est sans doute, en France, l'une des premières fictions qui invitent délibérément notre rapport contemporain aux nouvelles technologies à se matérialiser dans la dramaturgie comme dans l'imaginaire du genre romanesque.

02/2013

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Littérature française

La première fois

Alors l'instant enfui se visite à loisir. nous l'effleurons et le manquons, le retrouvons, son revenu d'absence émeut infiniment plus que ce que nous vivons dans le temps bref si vite confisqué. maintenant durable et compact, comprimé qu'il est dans le mince feuilleté du papier argentique, une durée qui ne demande qu'à se développer, à déployer ses plis atmosphériques et s'épanouir en rose vivante du souvenir. Pour Essences, Anne-Marie Garat revisite l'alchimie de la photographie. Dans une chambre noire, le temps de la mémoire est arbitraire, les images révélées parfois inattendues. Et les odeurs inoubliables.

11/2013

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Littérature française

Tranquille

Un jour d'automne, c'est rare, le fils pousse une visite à son père, sans prévenir. A quoi bon, vu la nouvelle qu'il porte ? Du reste, le vieux ne relève plus son courrier depuis qu'il vit en solitaire dans ce coin perdu au fond d'une gorge de montagne, un vrai sauvage. De là à l'accueillir au fusil ! c'est qu'il n'y est pas si tranquille, le bougre... Voici une histoire de père et de fils, d'enfance perdu, de rêves et de peurs ; une histoire d'amour et de mort.

04/2013

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Littérature française

Voie non classée

Ce deuxième roman d'Anne-Marie Garat, publié en 1985, se situe tout entier dans une impasse, en une saison, un printemps. Des gens très modestes habitent cette "voie non classée", non répertoriée sur le plan de la ville. Parmi eux, une petite fille, en passe d'être adolescente, dont la curiosité la pousse à s'intéresser à la vie, qui lui parait bien mystérieuse, des gens qui l'entourent. Par le biais des portes entrouvertes, des couloirs, des fenêtres, elle perçoit des morceaux d'existence, qu'elle rassemble comme une mosaïque.

01/2019

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Littérature française

Istvàn arrive par le train du soir

Joseph aime Odile, il aime Istvan, son ami de jeunesse, il aime aussi Christine, et Alicia, une fille étonnante, spécialiste du magdalénien, et aussi sa tante Emma. Il aime observer son jardin, à la jumelle ou à l'œil nu, il aime être nu. Mais voici qu'il y a un mort depuis huit jours dans le jardin, près du clapier à lapins. Odile est absente, et ce week-end Istvan arrive de Budapest, par le train du soir. Alors Joseph se demande où est l'anomalie, quel couteau il a perdu, quelle femme le guette aux Galeries Lafayette. Il se demande pourquoi Istvan, son meilleur ami, file nuitamment un homme dangereux sur les quais de la Seine ; et s'il a vraiment reconnu Alicia dans un peep-show de Milan ; pourquoi il garde dans ses poches la photo d'une femme nue en posture acrobatique, du sable dans une boîte, un ticket de consigne de la gare de l'Est. Enfin Joseph voudrait savoir quelque chose. Mais on apprend toujours trop tard qu'il aurait fallu ne pas entendre, ne pas voir. Et nous vivons avec les ombres, avec les fantômes.

04/1999

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Littérature française

Humeur noire

Un jour qu'elle est de retour en sa natale ville de Bordeaux (retour qui de tout temps la met gentiment sur les dents), Anne-Marie Garat suit son bien-aimé cousin au Musée d'Aquitaine où elle découvre l'exposition consacrée à la traite ouvrière. Et tombe en arrêt devant certain cartel. Derrière le lisse geste d'une vulgarisation apaisée, lui saute aux yeux la propension locale et foncièrement bourgeoise à s'assoir sur l'histoire, en particulier lorsqu'elle est coloniale et criminelle. La moutarde lui monte au nez. Pas seulement la moutarde. Texte de colère d'abord mais aussi (et surtout) de partage, Humeur noire entraîne autant l'auteur que le lecteur sur les traces d'une histoire collective et d'une mémoire intime (trop) longtemps laisée(s) tranquille(s). Intranquille mais vivant, pétillant, virtuose, un emportement qui monte combien tout est lié, combien tout est important.

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Littérature française (poches)

L'enfant des ténèbres

1933-1934. Vingt ans ont passé depuis Dans la main du diable et Camille Galay, la petite Millie d'alors, débarquée de New York, erre dans Paris, la ville de son enfance, hantée par le souvenir de son ami Jos, un photographe hongrois à qui elle a promis de rapporter à Budapest un certain étui de cuir rouge. De toute l'Europe convergent des personnages qui s'ignorent encore, bientôt emportés, sous le double sceau de l'amour et du crime, dans une aventure qui a pour théâtre les villes modernes, sur les murs desquelles revenants et spectres projettent leurs ombres fantastiques, et pour objet une chasse à l'homme. Car il y a un petit bureau des morts dans l'horreur de la guerre, où chacun a rendez-vous avec soi, avec l'Histoire. Enfants des ténèbres, les monstres n'ont peut-être pour visage que celui du plus familier, du plus anonyme des êtres... Après Dans la main du diable, Anne-Marie Garat poursuit, avec L'Enfant des ténèbres, une ambitieuse traversée du XXe siècle, confrontant tourments individuels et destinées sentimentales à la rémanence du Mal, dont elle questionne l'inscription dans le temps long de l'Histoire.

01/2011

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Littérature française (poches)

Amours de loin. L'amour de loin ; La Rotonde ; Hongrie

Trois récits déclenchés par une image dessinent plusieurs trajectoires possibles dans le labyrinthe des passions et composent un triptyque en forme d'art poétique et d'hommage lyrique et fiévreux aux forces vives de la création.

08/2015

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Littérature française

Aden

Aden. Aden Seliani est entré par effraction dans la mémoire d'un cerveau informatique. Il n'en sortira qu'au prix d'un voyage vers lui-même, longtemps différé. Entre Paris, où il vit, New York et la banlieue de son enfance, Villeneuve-Saint-Georges, trois jours et trois nuits d'allers et retours urbains anarchiques, qui sont aussi un déplacement entre l'histoire de l'Europe contemporaine et sa propre histoire de fils d'immigrés, pleines du bruit des guerres, dans le nuage atomique du siècle. Il marche, il prend des métros, des trains de banlieue, croise des êtres aussi divisés que lui, prisonniers des frontières intérieures et orphelins de la mémoire : Iana, sa mère mourante, et son mari Otar ; Owen l'Américain ; Kerin, l'Irlandaise ; Li Song et son père ; et le professeur du collège qui rôde dans la gare... Mais il n'y a d'autre ailleurs à espérer que nous-mêmes. A travers le roman de Aden Seliani, cet homme "qui a atrocement mal et oublie chaque jour de s'en souvenir", Anne-Marie Garat nous donne un livre d'une pénétration et d'une force singulières sur la condition contemporaine. Comment, cahoté par l'histoire, privé un peu plus chaque jour de repères et de véritable langage, s'adopter soi-même pour pouvoir à nouveau partager ?

12/1992

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Littérature française

La nuit atlantique

Un soir d'automne, Hélène se rend dans une petite station balnéaire de Gironde au volant de la voiture qu'elle a louée à Paris, décidée cette fois-ci à mettre enfin en vente sa vieille villa isolée sur la dune, achetée dix ans plus tôt à une institutrice depuis lors décédée. En se délestant de ce bien dont elle ne tire que tracas et tourments, Hélène pense évacuer les fantômes qui parasitent son existence de femme active, célibataire nullipare, et satisfaite de l'être, ainsi qu'elle se le proclame. Or, dès le premier soir, la maison se révèle squattée par un jeune photographe nippo-canadien dont la compagnie va bousculer ses plans. De même, l'arrivée inopinée de Bambi, sa filleule chérie, en proie à de sérieux soucis personnels, et la rencontre d'inconnus du voisinage dérèglent le programme initial comme si conjonctions cosmiques et fureurs atlantiques interféraient autant que les événements prosaïques pour que s'opère la métamorphose dont chaque personnage semble devoir faire l'expérience. Entre apprivoisement du présent et revisitation du passé, relations neuves et effractions intimes, remuements géologiques, climatiques et historiques, entre plages jalonnées de blockhaus, chemins forestiers parcourus par des nuits sans lune, tempête centennale, crimes anciens surgissant d'un tableau et voix perdues, entre érosion des côtes océanes et de toutes les certitudes, Hélène s'effondre comme pour mieux se relever, s'ouvrir aux initiations qui l'attendent et vivre la mue libératrice et amoureuse à laquelle elle ignorait si ardemment aspirer.

02/2020

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Littérature française

La Source

Dans une demeure baroque, inattendue, extravagante, nichée en contre-bas d'un bourg de Franche-Comté, Lottie, solide  nonagénaire, vit seule. L'histoire de cette maison, du domaine et de ses fantômes, Lottie va la dévider par le travers pour la narratrice, professeur de sociologie de passage sous couvert d'une enquête universitaire. Mais faut-il la croire sur parole ? Anne-Marie Garat fait entrer mémoire et mensonge dans le plus passionnant des dialogues – donnant naissance au conte ininterrompu dont la littérature nourrit ses puissants sortilèges jusqu'à recomposer la matière même du temps.

08/2015

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Littérature française (poches)

Dans la main du diable

Automne 1913. A Paris et ailleurs - de Budapest à la Birmanie en passant par Venise -, une jeune femme intrépide, Gabrielle Demachy, mène une périlleuse enquête d'amour, munie, pour tout indice, d'un sulfureux cahier hongrois recelant tous les poisons - des secrets de cœur au secret-défense. Habité par les passions, les complots, le crime, l'espionnage, et par toutes les aventures qu'en ce début du XXe siècle vivent simultanément la science, le cinéma ou l'industrie, Dans la main du diable est une ample et voluptueuse fresque qui inscrit les destinées sentimentales de ses personnages dans l'histoire d'une société dont la modernité est en train de bouleverser les repères. En 1913, Gabrielle Demachy s'avance, lumineuse et ardente, dans les rues de Paris, sur les chemins du Mesnil ; entre l'envol et la chute, entre eaux et sables, la voici qui s'engage dans le roman de sa vie...

10/2007

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Littérature française

Les mal famées

Nous traversions des avenues, des rues désertes, blanches et noires, nous nous enfoncions vers des profondeurs brouillées par les tourbillons de neige, aux fenêtres aveugles, cette ville n'a pas existé. Je l'ai traversée depuis tant et tant, je ne l'ai jamais revue, c'était un fantôme. Dans le silence, plus nous nous éloignions de notre maison, plus nous entrions dans la fiction de cette ville noire et blanche, plus nous nous sentions solidaires, perdues oui, mais vraiment une, elle et moi, un seul corps et livrées à notre commun destin, alors, ensemble, nous sommes devenues méchantes. Je pense aujourd'hui qu'il nous a fallu ce chemin de mort pour sceller notre alliance secrète. A.-M. G.

08/2000

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Littérature française (poches)

Pense à demain

En ce 15 août 1963, jour férié, Paris désert, Christine Lewenthal traîne au jardin du Luxembourg ; Antoine, un jeune projectionniste de ciné-club de banlieue, fonce en 2 CV sur les routes d'Ile-de-France vers la ferme de ses parents, au-dessus de laquelle se dresse la demeure ancestrale du Mesnil, une ruine perdue dans les ronces que visite à l'instant Alex, jeune historien affligé de strabisme et spécialiste des ostraca, qui a sauvé des flammes un document bouleversant. Au même moment, une étudiante allemande débarque à Paris, une autre jeune fille prépare son mariage et un pianiste de Kinvara, petit port d'Irlande, donne un concert à Prague... Ces jeunes gens, qui s'ignorent encore les uns les autres, sont de leur temps : une fois tournée la page des années noires, on construit des barres d'immeubles aux périphéries, on ouvre des supermarchés, et les paysans prennent le nom d'agriculteurs. Un mur divise l'Europe de l'Est et de l'Ouest, mais Martin Luther King marche en Alabama, Johnny Hallyday électrise ses fans place de la Nation. L'époque n'est pas romanesque, pas héroïque : elle est pragmatique, tout occupée à son présent euphorique, sa prospérité économique. Et le bidonville de Nanterre fait le plein. Dans les décombres incendiés d'un domaine, dans les ruines d'une guinguette perdue au fond d'un quartier populaire, sur les hauteurs de Zurich, dans les caves où croupissent les archives de l'infamie, apparaissent les fantômes hideux d'un passé qui ne passe pas... Mais qui "tourne la manivelle" de l'Histoire ? De quel sordide passé aux crapuleuses ramifications mêlant politique et affairisme les uns et les autres sont-ils comptables ? De quels terribles marécages - et parfois quels charniers - s'élèvent les existences ? Qui a pouvoir de désigner le visage du crime, d'absoudre sa face et d'abolir son image ? Comment naissent les histoires, sinon par leur fin, souvent ? Ainsi le présent est-il prescrit par hier, et demain, illisible, chiffré au passé, souvent très antérieur. Dernier volume d'un grand roman séculaire qui débute en 1913 avec Dans la main du diable, et se poursuit dans les années 1930 avec L'Enfant des ténèbres, Pense à demain couvre une période qui s'étend des années 1960 à septembre 2010 et clôt une trilogie romanesque d'une ampleur et d'une ambition rares dans le paysage littéraire français contemporain.

01/2012

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Littérature française

La diagonale du square

Un matin comme les autres, Nemours traverse le square gris, quand un homme l'interpelle par son nom. Nemours, contrarié, tente de passer son chemin, mais l'inconnu insiste : il doit lui raconter une histoire qui le concerne. Interloqué, ou cédant peut-être à une vague menace, Nemours prête l'oreille le temps de parcourir le square, cet homme à son flanc. C'était il y a longtemps, une nuit, aux confins du Chili. On avait porté chez l'inconnu, sur une civière de fortune, un marin blessé dans des circonstances obscures. Un jeune compatriote qui, dans les délires des fièvres, aurait récité un poème. Un poème de Nemours. Nemours était déjà passablement agacé de son propre retard, ce matin-là. Etait-il besoin que cet énergumène le ralentisse davantage, que cet hurluberlu qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam lui saute dessus, sitôt entré dans le square ? Qu'il le poursuive, chemin faisant, alors que Nemours presse le pas, en l'étourdissant d'une drôle de fable dont on découvre qu'il serait, contre son gré, l'acteur principal ? Une sombre histoire émanée d'un cerveau malade, dans les fiévreuses nuits chiliennes... Anne Marie-Garat enseigne le cinéma et la photographie, tout en construisant une oeuvre littéraire appréciée par la critique et le lectorat. C'est tout naturellement donc qu'elle crée des ponts entre l'image, l'image en mouvement et l'écriture, que ce soit au sein d'essais ou de fictions. Par ailleurs, elle excelle dans l'art de créer, en l'espace de quelques pages, des personnages forts. Dans La diagonale du square, la finesse psychologique est mise au service d'une rencontre marquante qui rappelle les acteurs des romans de Stefan Zweig : des êtres de papier dont le mystère se creuse à mesure que se développe la fiction, plutôt que de lever le voile. Se glissent aussi un subtil clin d'oeil à La Princesse de Clèves, et une mise en abyme des pouvoirs du récit et de la fiction. aussi inclus dans le COFFRET - Travelling.

08/2009

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Littérature française

Merle

Quelle mise en scène, vous avez remarqué? On dirait une photographie filmée, tant est immobile. Tout est immobile. Le seul signe animé, le seul signe que c'est du cinéma, c'est le ventilateur. Il fait bouger le voile, il balaie le visage avec de la lumière comme un pinceau de cinéma primitif. C'est ce qu'on appelle du cinéma d'animation. Je vais vous dire, si vous mon avis : pour moi, cette femme est aussi morte que le troupeau de spécimens du musée. Il n'y a que le cinéma pour nous donner la grande illusion de rendre vivants les morts. Pour ressusciter Lazare et le sortir du tombeau. Lèvre-toi et marche. Et on remonte le temps, on remonte la pendule à l'envers, à rebours des fleuves, à l'envers des histoires, la trajectoire de l'accident, le saut du suicidé dans le vide, l'invention de la créature, on remonte avent le péché originel, dans la nuit préhistorique. - Pas du tout, dit Merle, on ne remonte rien. Quand c'est monté, c'est fini. Quand c'est filmé, c'est sans recours, ça a eu lieu et on n'y peut plus rien, c'est devenu historique. - Si vous voulez, dit Chaplain, conciliant. Alors, comme ça, vous vous appelez Merle ? - Merle, oui, dit Merle, interdite. - C'est un drôle de nom d'oiseau, Merle, pour quelqu'un. - C'est le mien. "

12/1996

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Littérature française

Hongrie

Peut-être ce pays de Hongrie, risquais-je, à part moi. ou tout autre d'Europe centrale, incarne-t-il pour ma génération les convulsions du vingtième siècle, territoires morcelés, raturage de cartes et frontières. Sur les tables d'état-major, au goûter des généraux, on a fait pièce des peuples et des langues, et de ce qui s'en conçoit d'art, de science et d'utopie poètes, peintres et photographes, cinéastes exilés de génie, transfuges, résistants, traîtres et héros. La guerre, la nuit et le froid d'où viennent les espions, et les œuvres en contrebande la honte et le mal, l'inintelligible de l'Histoire, c'est notre siècle, le dernier. AMG.

02/2009

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Littérature française

Humeur noire

De passage à Bordeaux, la ville où elle est née et où grandir a voulu dire s'émanciper, la ville dont l'opulence bourgeoise et l'arrogante amnésie lui restent comme un caillou dans la chaussure, Anne-Marie Garat se rend avec un sien cousin bordelais au musée d'Aquitaine où, ensemble, ils découvrent l'exposition consacrée à la traite négrière. Et tombent en arrêt devant certain cartel, au langage pour le moins javellisé. "Humeur noire" revient sur la colère qui jaillit face à la malpropreté des mots. En décortiquant avec humour et lucidité sa propre obsession d'écrivaine, Anne-Marie Garat signe un livre étonnamment personnel (et étonnamment réjouissant), sur les traces d'une histoire collective et d'une mémoire intime (trop) longtemps laissée(s) tranquille(s).

04/2023

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Littérature française

Dans la pente du toit. Récit

Cette chose si délicatement ordinaire et cruelle qu'est l'expérience de la mort, comment la dire, comment l'écrire ? Comment lui trouver un traitement approprié quand aucun traitement, précisément, n'a pu s'appliquer ni à mon père, ni à ma sœur, morts tous les deux à quelques semaines d'intervalle, de mort lente ? Comment collecter sans vomir cette langue noire de la mémoire, ce mal ? J'ai pensé à Bohumil Hrabal juché sur son toit en pente au soleil de Prague, assis sur sa chaise aux pieds sciés, il écrit en équilibre instable, et soudain cet hiver il est mort, il est tombé du toit. Et ça m'a fait peur, car tout ce que je croyais impossible perdu enfoui, gravement détérioré vraiment incinéré massacré s'est mis à crier, crier. Comment se remettre d'aplomb chaque matin, comment tuer la peur ? Comment tuer la peur, je me le demande. A.M.G.

01/1998

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Littérature française

Anna-Maria

Anna Maria raconte une histoire, joyeuse et grave, de mère et d'enfant. Une histoire ancrée dans la réalité d'une autre époque, et pourtant intemporelle, tour à tour duo et duel : une voix de soprano - la mère -, un peu lasse, douloureuse, mais gaie, questionne, gronde, console, pardonne, se tait. Une voix de ténor - le fils -, espiègle, fragile encore, répond, proteste, séduit, s'emballe, tue un peu au passage, s'en excuse et s'en va, seule, plus assurée, plus mûre. Il s'appelle Wolfgang Amadeus. Elle s'appelle Anna Maria. Anna Maria Mozart. Deux êtres, complices souvent, avec une même manière d'être libres, de fronder la loi du père, de la société, tout en s'y soumettant, bien obligés. Léopold décide que Wolfgang doit aller à Paris : il y va, bien qu'il rêve d'Italie. Léopold décide qu'Anna Maria doit accompagner son fils: elle quitte Salzbourg à regret ; elle ne connaît que quelques mots de français. À Paris, elle passe le printemps et l'été à compter l'argent, les mailles, les jours ; à écrire, en attendant le fils toujours parti, absorbé par sa musique, ce fils grisé par l'absence du père... et aussi par un premier grand amour.

01/2004

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Histoire de France

Marat

Deux siècles après son assassinat par Charlotte Corday, on demeure abasourdi par la violence du verbe de Jean-Paul Marat comme aussi par la haine et la répulsion qu'il a provoquées chez ses contemporains et jusque chez les historiens. Marat se singularise par un tempérament, un caractère, une carrière, un mode d'action sur l'événement qui le mettent à part dans la galerie de portraits des acteurs de la Révolution. Plus âgé que beaucoup d'entre eux - il est de la seconde génération des Lumières -, homme de plume et de parole davantage qu'homme de pouvoir, il est chargé, presque seul, de tous les crimes imputés à la Convention par les hommes de Thermidor. L'opprobre, jeté également (mais c'est normal), par la Contre-Révolution, a pris un tour si excessif qu'il a fabriqué un Marat imaginaire sans rapport ni avec le personnage ni avec son rôle. Les réhabilitations, souvent venues de la gauche, ou même la récupération occasionnelle par l'extrême-droite, ne se sont pas beaucoup plus souciées de véracité. Si le déclenchement de la Révolution constitue dans la vie de Marat une rupture plus nette encore que dans celle de ses amis (peu nombreux) ou ennemis (innombrables), il n'en importe pas moins de cerner minutieusement, dès les années 1750, le parcours intellectuel du médecin, de l'expérimentateur savant et appliqué, du penseur nourri de Montesquieu (plus que de Rousseau), de suivre ses tentatives d'ascension dans la République des lettres et parmi les élites sociales. C'est dans cette perspective que se comprend la radicale dénonciation du " despotisme " à laquelle l'Ami du peuple (ainsi se qualifiait-il lui-même) se consacra avec acharnement dès 89. S'attachant tout autant à décrire les étapes d'un destin qu'à briser la gangue dans laquelle l'historiographie a enfermé Marat - et sans chercher, ce qui serait absurde, à le réhabiliter -, cet ouvrage, qui s'inscrit dans le débat sur la place des individus dans le processus révolutionnaire, entend donner d'un rôle majeur et d'une mort quasi mythique une relation enfin fidèle aux textes et aux archives.

09/1993