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Albert Memmi

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Critique

L’identité juive chez Albert Memmi

Albert Memmi (15-12-2022/22-5-2022), écrivain et sociologue juif franco-tunisien, a marqué le XXe siècle par ses écrits, tant sociologiques que romanesques. Témoin de nombreuses mutations historiques et socio-politiques de son époque, il y prend part en apportant une active contribution aux polémiques politiques et sociales de son temps. Sur le plan théorique, son identité multiculturelle a largement influencé son écriture. C'est pourquoi, il place la question identitaire et la judéité au centre de son oeuvre. En effet, ayant été tourmenté toute sa vie par la question existentielle "? Qu'est-ce qu'être Juif ??? ", il fait du déchirement identitaire, de l'identité juive ou "? le malheur d'être juif ? " le moteur premier de ses essais théoriques qui, par leur complexité, leur topoï et leurs formes d'écriture particulières, ont su s'imposer dans la sphère littéraire et intellectuelle universelle et devenir une référence incontournable dans les annales de l'écriture de l'identité en général et de l'identité juive en particulier.

03/2024

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Critique

Albert Memmi, voix franco-tunisienne universelle. Volume 2, Autobiographie intellectuelle

L'enjeu de rendre un vif hommage à Albert Memmi (1920-2020) est de taille, mais le défi a été relevé grâce à la présence et la collaboration de quarante-cinq spécialistes, critiques et chercheurs qui ont prêté leurs plumes à la réalisation de cet ambitieux projet. C'est une traversée dans le temps pour montrer le parcours humain, existentiel et intellectuel à la fois connu et méconnu de cette voix franco-tunisienne universelle qui a contribué à promouvoir une parole libre dans le monde devenant une référence essentielle pour tous ceux qui veulent comprendre l'essence et la réalité du phénomène du colonialisme, du racisme, de la dominance et de la dépendance.

03/2022

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Critique

Albert Memmi, voix franco-tunisienne universelle. Volume 1, Un homme, une oeuvre

L'enjeu de rendre un vif hommage à Albert Memmi (1920-2020) est de taille, mais le défi a été relevé grâce à la présence et la collaboration de quarante-cinq spécialistes, critiques et chercheurs qui ont prêté leurs plumes à la réalisation de cet ambitieux projet. C'est une traversée dans le temps pour montrer le parcours humain, existentiel et intellectuel à la fois connu et méconnu de cette voix franco-tunisienne universelle qui a contribué à promouvoir une parole libre dans le monde devenant une référence essentielle pour tous ceux qui veulent comprendre l'essence et la réalité du phénomène du colonialisme, du racisme, de la dominance et de la dépendance.

03/2022

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Critique

L'oeuvre romanesque d'Albert Memmi. Entre identité culturelle et identité littéraire

Albert Memmi, écrivain et sociologue juif franco-tunisien, a marqué le XXe siècle par ses écrits, tant sociologiques que romanesques. Témoin de nombreuses mutations historiques et socio-politiques de son époque, il y prend part en apportant une active contribution aux polémiques politiques et sociales de son temps. Sur le plan littéraire, son identité multiculturelle a largement influencé son écriture. Et ayant été tourmenté toute sa vie par la question existentielle "Qu'est-ce qu'être Juif ? " , il fait du déchirement identitaire, de l'identité juive ou du "malheur d'être juif" le moteur premier de son uvre romanesque qui, par sa complexité, ses topoï et ses formes d'écriture particulières, a su s'imposer dans la sphère littéraire et intellectuelle universelle et devenir une référence incontournable dans les annales de l'écriture de l'identité.

02/2023

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Critique littéraire

Identité séfarade et littérature francophone au XXe siècle. Albert Cohen, Albert Memmi et Naïm Kattan : déconstruction et assimilation

Ce travail de recherche nous présente l'assimilation française des Juifs séfarades, non au travers de théories, mais grâce à la vision personnelle des trois grands écrivains que sont Albert Cohen, Albert Memmi et Naïm Kattan, qui la transposent dans leur premier roman en langue francophone (respectivement Solal, La statue de sel et Adieu Babylone). Honte de soi et honte des parents alternent avec l'attrait de l'Europe, incarnée par de belles femmes bourgeoises ; les blessures de l'antisémitisme alternent avec la vocation d'écrivain... Et de ces tiraillements et contradictions, l'écriture tire son essence. Ce temps passé est déconstruit afin d'être analysé mais surtout afin d'être partagé avec le lecteur et de susciter chez lui une réflexion. Les écrivains cités entreprennent aussi de déconstruire le mythe de l'errance juive, en rappelant qu'ils faisaient partie de communautés bien enracinées dans leurs pays respectifs, et ce depuis des siècles. La mythification de la France et celle de la femme volent conjointement en éclats tandis que la perte de la mère fait écho à la perte de la terre natale. Il ne reste alors qu'à reconstruire... Entreprise que nous découvrons à travers plusieurs thèmes, dont celui de l'enracinement judaïque du christianisme, rappelé avec insistance par Cohen, ou encore celui de Babylone, non plus symbole d'exil mais au contraire de pérennité chez Kattan. Ainsi, on découvre une littérature juive qui, tout en s'inscrivant dans la continuité de la littérature française, prend plaisir à la séfaradiser... et ainsi, celle qui "assimilait" devient elle-même assimilée !

10/2014

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Histoire de France

Portrait du décolonisé. Arabo-musulman et de quelques autres, Edition revue et augmentée

Cinquante ans après les indépendances, qu'est devenu l'ex-colonisé? Cet ouvrage tente une peinture aussi fidèle que possible d'un homme nouveau apparu sur la scène de l'histoire. On verra qu'il s'agit d'un triptyque : le nouveau citoyen, demeuré dans son pays natal, l'immigré vivant dorénavant à l'étranger et le fils de l'immigré, né dans le pays d'accueil, chacune de ces figures possédant sa cohérence. Sont ainsi passés en revue la plupart des problèmes qui, à la suite de l'interdépendance inédite du monde contemporain, nous assaillent tous. À l'intérieur des jeunes nations, la liaison inexorable entre la pauvreté, la corruption et la tyrannie. Entre les nations, les mouvements de populations, les collisions entre les cultures et le probable métissage. D'où les tentations passéistes, le recours aux mythes, politiques ou religieux, aux intégrismes et à la violence.

04/2007

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Sociologie

Le racisme

"Le racisme est la dévalorisation profitable d'une différence" ou, plus techniquement, "le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de légitimer une agression". Il y a une trentaine d'années, Albert Memmi proposait cette définition du racisme, largement utilisée depuis par les chercheurs et les enseignants. Il n'a cessé d'enrichir et de préciser sa réflexion sur le racisme, au fil de nombreux textes. On retrouvera dans ce livre, outre la place centrale du racisme dans la pensée de l'auteur, les deux pôles de cette définition : la liaison étroite entre le racisme et la notion de différence ("le raciste, écrit-il, prétend toujours utiliser quelque différence pour en tirer profit"), et, d'autre part, la parenté entre le racisme et l'oppression ("le racisme est le symbole et le résumé de toute oppression"). L'auteur développe enfin, avec de nouveaux arguments, sa distinction entre le racisme, qu'il propose de limiter strictement au sens biologique, et l'hétérophobie, refus agressif d'autrui, et dont le racisme ne serait qu'un cas particulier.

10/2007

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Histoire internationale

Journal de guerre 1939-1943. Suivi de Journal d'un travailleur forcé et autres textes de circonstance

Proclamation du statut des Juifs en 1940, occupation italo-allemande en 1942 et 1943, théâtre de l'affrontement entre les forces de l'Axe et celles des Alliés : la Tunisie a été mêlée de près aux convulsions de la Seconde Guerre mondiale. Le Journal de guerre d'Albert Memmi nous parle, au jour le jour, de ces événements, commentant le conflit, la défaite française, les lois antisémites de Vichy, la société coloniale contemporaine et la montée des discriminations en Tunisie. Apprenti-philosophe " âgé d'à peine vingt ans et farouchement pacifiste, l'auteur se trouve d'abord affecté dans un bureau de recrutement de la main-d'oeuvre juive, puis s'engage volontairement dans un camp de travail forcé, pour vivre au contact " des souffrances physiques et des détresses morales " infligées à sa communauté. Né d'une rude épreuve personnelle, le Journal d'un travailleur forcé constitue un témoignage rare sur les camps de travail sous tutelle italienne ou allemande, mais c'est aussi un texte littéraire dans lequel bien des engagements de l'oeuvre future d'Albert Memmi trouvent leur origine. Pour ce jeune auteur, c'est dans cette écriture expérimentale du réel, à la première personne et sans compromis, que s'est jouée l'expérience fondatrice : celle de sa future vocation d'écrivain.

02/2019

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Religion

La libération du juif

Avant propos pour Édition Folio 2011. Je m’apprêtais à remettre à l’éditeur une copie corrigée de ce livre en vue d’une édition de poche, lorsque la télévision nous apprend le double attentat contre les Coptes d’Alexandrie : vingt-trois morts, une cinquantaine de blessés. Ce n’est pas la première fois que les Coptes égyptiens sont ainsi frappés, parce que chrétiens, donc minoritaires au sein d’une société musulmane. Le hasard a voulu, il y a quelques semaines, qu’une consoeur , Leïla Sebbar, m’a demandé une contribution pour une anthologie qu’elle composait sur l’enfance des Juifs en pays musulmans. Il m’a semblé justifié de l’intituler l’enfance d’un minoritaire. Je me suis alors avisé que je reprenais brièvement un certain nombre de traits dont j’ai souvent rendu compte ailleurs, et qui auraient pu être groupés sous le titre de destin du minoritaire. Certes il s’agit principalement ici du destin juif mais, chemin faisant, j’ai dû le replacer dans la condition générale des minoritaires. Ce qui arrive aujourd’hui aux Coptes se retrouve chez les Kurdes, écartelés entre plusieurs majorités hostiles, dans les Balkans où il n’est pas aisé d’être Croate parmi les Serbes ou Serbe parmi les Croates ; Noir américain parmi leurs concitoyens blancs ou Roms louvoyant entre plusieurs ethnies soupçonneuses. Bien entendu, il faut toutefois mettre en relief la spécificité de chaque condition. Il m’est d’ailleurs arrivé de regretter d’avoir intitulé ce livre la libération des Juifs., ce qui en a détourné les lecteurs indifférents au problème juif ou ceux qui considèrent que, l’antisémitisme s’étant notablement allégé, il ne convient plus d’en parler. Mais l’historiographie juive a ainsi connu d’autres répits, qui n’ont pas empêché (les réveils souvent paroxystiques. En tout cas, si dans les pages qui suivent il s’agit des traits du destin juif, j’ai dû considérer ces traits dans leurs généralités. J’ai dû examiner par exemple la place du trouble langagier commun dans toutes les revendications, le rôle des mythes et des contre-mythes, les valeurs refuges comme la religion ou l’art ; la dialectique entre le refus de soi et l’affirmation de soi ; le mariage mixte ou la conversion comme solution éventuelle aux difficultés de l’intégration, etc. Les faits ont hélas confirmé que l’existence des Juifs parmi les jeunes nations arabo-musulmanes est devenue impossible. C’est pourquoi une solution nationale spécifiquement juive m’a paru la plus adaptée. Dans l’examen du sionisme, je ne me suis pas étendu sur le sort dramatique qui en est résulté pour les Palestiniens ; j’en ai assez longuement parlé ailleurs. J’ai d’ailleurs prôné la fondation d’un Etat palestinien à une époque où même les Arabo-musulmans s’en méfiaient. C’est pourquoi j’ai tout de même noté en bas de page, au chapitre intitulé l’issue, que : « la réconciliation judéo-arabe est notre tâche la plus urgente, la plus nécessaire, historiquement et moralement ». Ce livre n’est ni pessimiste ni optimiste ; il tente de rendre compte de réalités. Les humains étant ce qu’ils sont, personne ne peut affirmer que nous soyons à la veille de sortir enfin de la barbarie et des ténèbres historiques. Nous devons en revanche les dénoncer. Paris, 2011.

05/2011

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Littérature française

Térésa et autres femmes

Et cette fois... ils parleront de femmes, de leur amour, de leur présence dans leurs vies. Ils les évoqueront lors de ce dîner annuel, entre anciens camarades de lycée, en toute liberté... Chacun retissera le fil d'un moment amoureux, d'une rencontre, d'un souvenir tendre ou parfois amer. Une série de portraits aux contours multiples, une variation sur ce qui pourrait être l'éternel féminin, tel que les hommes l'imaginent ou le vivent dans la diversité de leurs amours. Ainsi surgit le visage de cette jeune femme sauvée malgré elle du désespoir, pour peu de temps. Celui de Nathalie qui voudrait vivre toujours le printemps d'extase de Mai 68. La vie étrange de cette femme qui, chaque jour, attend son mari et son fils, dans un couloir de métro, en vain. La brève rencontre d'un homme mûr avec une jeune étudiante qui, d'un regard, lui fait percevoir le monde sous les couleurs du bonheur. L'amour haletant d'une femme passionnée qui ne poursuit que le rêve de vivre, un peu de temps, encore. L'amour de la demoiselle et du barbon... et bien d'autres. Et tous les récits, comme des fleurs de kaléidoscope, changeantes, animées, forment le bouquet d'une tentative, peut-être imaginaire, de saisir l'image de la féminité, proche et insaisissable. Un hommage aux femmes comme seul un homme qui les aime pouvait leur offrir.

09/2004

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Sociologie

L'homme dominé

Albert Memmi esquisse le portrait de l'homme dominé - le Noir, le Colonisé, le prolétaire, le Juif, la femme, le domestique. L'ouvrage paraît en 1968, année où nombre de par le monde se soulevèrent pour obtenir leur émancipation. La méthode est la même que dans les portraits antérieurs du Colonisé et du Colonisateur ou du Juif dressés par l'auteur : dans un va-et-vient entre une expérience individuelle et un effort de systématisation, le lecteur croisera donc les souvenirs d'Albert Memmi mais aussi les thèses de Simone de Beauvoir ou bien The Servant de Losey. En somme, le lecteur découvre ici une réflexion qui entend être une étape importante dans l'émancipation sociale et morale des femmes et des hommes, mais plus singulièrement aussi une phase dans l'itinéraire d'Albert Memmi vers " ce livre plus général sur l'oppression, que j'annonce sans cesse, que je n'achèverai peut-être jamais, mais vers lequel j'avance tous les jours un peu ".

11/2010

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Littérature française (poches)

Le scorpion ou La confession imaginaire

Le Scorpion est d'abord un roman : l'histoire de Bina, la vie de l'oncle Makhlouf, les confessions d'Imilio, les démêlés quotidiens de Marcel dans un pays en voie de décolonisation. Mais il pose aussi les questions les plus graves : Qui sommes-nous ? Comment arrivons-nous à vivre ? Quelle part de vérité pouvons-nous supporter ?

07/2001

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Sociologie

La dépendance. Esquisse pour un portrait du dépendant, suivi d'une lettre de Vercors

Qui est dépendant ? Tout le monde, répond l'auteur, après un étonnant inventaire : l'amoureux et le joueur, le malade, le fumeur, le buveur et l'automobiliste, le croyant et le militant, nous sommes tous, chacun à sa manière, dépendants. De qui ou de quoi peut-on être dépendant ? A peu près de n'importe qui ou de n'importe quoi : on peut s'attacher aussi bien à une femme, à un homme ou à un chien, à une collection de papillons, à son travail, à la montagne, à un parti ou à un Dieu. Il n'y a là aucun goût du paradoxe. Interrogeant sa propre expérience comme les expériences d'autrui, Albert Memmi montre que la dépendance est une fascinante évidence. Elle éclaire d'une manière inattendue la décolonisation, les relations actuelles entre les sexes et les œuvres de culture.

01/1993

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Biographies

Les hypothèses infinies. Journal 1936 - 1962

Né en Tunisie dans une modeste famille juive de langue maternelle arabe, formé dans les écoles de l'Alliance israélite universelle puis au lycée Carnot de Tunis, enfin à l'université d'Alger pendant la guerre et en Sorbonne à la Libération, Albert Memmi (1920-2020) se situe au carrefour de trois cultures et a construit une oeuvre abondante d'essayiste, mais aussi de romancier, sur la difficulté pour un minoritaire né en pays colonisé de trouver son propre équilibre entre Orient et Occident. De l'âge de 16 ans à sa disparition, il a tenu un journal, où il a recueilli ses rêves et ses cauchemars, ses doutes et ses illuminations, ses espoirs et ses désillusions, ses joies et ses frustrations : une somme de réflexions au jour le jour qui éclairent d'une lumière crue un "siècle épouvantable" mais qui constituent aussi les fondations d'une oeuvre universelle. Qui est le jeune homme que nous suivrons pas à pas, de ses 16 ans à la quarantaine, dans ce premier volume du Journal ? Un minoritaire en pays dominé, né pauvre et honteux de ses origines, mais avide de culture et désireux d'en faire son destin ? Un enfant qui ne possède d'autre langue que "le pauvre patois du ghetto", mais rêve de maîtriser celle de Rousseau et de Gide, d'égaler - ; qui sait... - ; son maître Jean Amrouche, ou même le monumental François Mauriac ? Cet adolescent pacifiste, un peu dandy, brutalement confronté à la guerre et à la nécessité de prendre parti, ou ce Juif acculturé qui fait peu à peu l'expérience de sa condition, découvre les ostracismes dont il est de tous bords entouré, et qui apprend à s'en défendre ? Que cherche-t-il ? Vivre à Tunis, en se calfeutrant dans les "valeurs-refuge" et les traditions de sa communauté, ou s'enfuir à Paris pour se mesurer à la modernité occidentale ? Etudier la médecine, la philosophie ou les sciences humaines ? S'étourdir dans les divertissements ou affronter le monde et ses contradictions, au risque de s'y brûler ? Quelles sont ses ambitions, enfin ? Lutter parmi les siens au sein de mouvements de jeunesse ou se tenir à distance de tout militantisme pour mieux analyser les situations ? Défendre ses convictions par la plume ou s'inventer un monde de fiction capable de transcender ses déchirures intimes ? L'âge d'homme arrivé, ce jeune inconnu déchiré, devenu Albert Memmi, s'est clairement défini comme colonisé à travers le Portrait du colonisé et comme Juif par le Portrait d'un Juif. Pendant la guerre, il a fait l'expérience de la souffrance physique et de l'engagement ; plus tard, s'éloignant des siens sans les renier, il a appris - ; sans jamais se compromettre - ; à en découdre avec l'Occident et avec l'altérité. Par l'écriture de deux romans autobiographiques, il s'impose comme écrivain de langue française ; comme enseignant-chercheur en philosophie et sociologie, il collabore avec Aimé Patri, Daniel Lagache et Georges Gurvitch à l'élaboration d'une pensée humaniste aux prises avec les défis de "ce siècle de sciences, de progrès et d'effroyable bêtise". L'extraordinaire itinéraire individuel que révèle ce Journal 1936-1962 possède sa moralité. Il prouve avec une exemplarité éblouissante que rien n'est jamais joué d'avance, que tout se conquiert : en dépit de ses origines, au-delà de sa condition et malgré l'état cataclysmique du monde, le jeune homme parvient à percevoir, loin des "vérités absolues", la promesse effective de tous les possibles, les hypothèses infinies que nous offre l'existence.

02/2021

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Histoire de France

Portrait du colonisé précédé de Portrait du colonisateur

" J'ai entrepris cet inventaire de la condition du colonisé d'abord pour me comprendre moi-même et identifier ma place au milieu des autres hommes Ce que j'avais décrit était le lot d'une multitude d'hommes à travers le monde. Je découvrais du même coup, en somme, que tous les colonisés se ressemblaient ; je devais constater par la suite que tous les opprimés se ressemblaient en quelque mesure. " Et Sartre d'écrire : " Cet ouvrage sobre et clair se range parmi "les géométries passionnées" : son objectivité calme, c'est de la souffrance et de la colère dépassée. " Cet essai est devenu un classique, dès sa parution en 1957 : il soulignait combien les conduites du colonisateur et du colonisé créent une relation fondamentale qui les conditionne l'un et l'autre.

11/2002

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Littérature française (poches)

Le Désert ou la Vie et les aventures de Jubaïr Ouali El-Mammi

Capturé en 1400 par Tamerlan, le Grand Conquérant du Royaume-du-Dedans, le prince Jubaïr lui fait le récit de sa vie. Exilé à la mort de son père, il va obstinément chercher à reconquérir son trône. Il passe des années à errer du désert d'Alger à Tlemcen puis à Tunis et au Caire où il entame sa carrière politique. Toujours en compagnie de son fidèle Younous, on le retrouve à Fez, en Castille, parmi les Faces Brûlées - de redoutables guerriers africains - ou avec les brigands Méharbines. Quand il retrouve enfin son royaume, celui-ci est aux mains de nouveaux conquérants. Chaque épisode de la vie de Jubaïr offre à Tamerlan une leçon de sagesse". Vous aimeriez savoir si Tamerlan a suivi les conseils de mon ancêtre ? " écrit Albert Memmi. La réponse est... dans Le désert.

03/1989

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Philosophie

Ce que je crois

Qui sommes-nous et pourquoi notre vie a-t-elle un sens ? Comment un homme réussit-il à vivre avec l'inconnu qui est en lui, cet inconnu dont les racines se perdent dans les sables du temps et qui s'affuble, selon les circonstances, des masques les plus divers. Tentant, malgré tout, de se présenter et de planter le décor de ses origines, Albert Memmi, le héros-auteur de ce Ce que je crois, examine successivement les relations humaines où il se trouve intégré : le travail, être-père, être-fils, le couple... mais aussi les recours dont l'humanité s'est dotée pour exorciser ses angoisses : la religion, l'art, l'écriture, ainsi que, plus humblement, l'alcool ou les médicaments. Albert Memmi, qui n'a cessé d'analyser les duos que forment dominants et dominés, c'est-à-dire le rapport dépendance-pourvoyance, conclut que c'est notre relation aux autres qui constitue le tissu de notre existence sans nos multiples dépendances, écrit-il, nous ne serions rien. A mi-chemin entre le récit et l'essai, riche d'exemples concrets et de traits tirés de l'expérience personnelle de l'auteur, ce livre brosse le portrait où chacun découvrira sa part d'ombre.

01/1985

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Livres 3 ans et +

Emma et Emmi

Emma et Emmi ne se quittent jamais. Ces deux-là se connaissent depuis si longtemps qu'aucune ne saurait dire depuis quand. Pour fêter les 99 ans d'Emmi, les deux amies s'offrent un voyage autour du monde. Emma - la grand-mère - emporte sa besace, tandis qu'Emmi porte Emma sur sa carapace. Ah oui ! au fait : Emmi est une tortue géante...

10/2012

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Littérature française

Albert

Un seul être nous manque et... Il y a des événements qui interfèrent dans notre existence et qui nous marquent à jamais. Ces fait qui interfèrent tout au long de notre vie sur nos choix et nos comportements ; ces accidents qui nous heurent de plein fouet ; ces instants de bonheur qui nous sont accordés comme une récompense ou un moment de grâce. Ce sont comme des "tranches de vie". Des événements nés de la fatalité ? Du destin ? En tout cas, ils sont là, nous devons faire avec. Comment les appréhenderons-nous ? En quelle expérience les transformerons-nous ? Car il y a alors un avant et un après. " Alors j'ai pris le vent, j'ai aimé la nuit, j'ai épousé les étoiles, j'ai ouvert les yeux et vu le soleil".

11/2019

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Littérature française

Albert Savarus

Le roman le plus autobiographique de Balzac. Un des plus célèbres salons de Besançon est celui de Mme la baronne de Watteville. Sa fille, Philomène, est l'un des meilleurs partis de la ville. Mais elle cache sous son apparence frêle "un caractère de fer" . Sa mère, elle-même, affirme qu'elle a "plus d'un Belzébuth dans sa peau" . Lors d'un dîner d'apparat chez les Watteville, l'abbé de Grancey annonce l'arrivée dans la ville d'un homme extraordinaire, un avocat aussi brillant que mystérieux. Philomène éprouve aussitôt un extraordinaire attrait pour ce personnage. Elle exerce désormais toute sa sagacité à élucubrer mille petites ruses afin de mieux connaître cet Albert Savarus. Elle pense avoir découvert le mystère de son existence lorsqu'elle lit une "nouvelle" qu'il vient de publier. Véritable "roman dans le roman" , intitulée L'Ambitieux par amour, elle raconte une histoire d'amour malheureuse : le héros veut devenir l'un des hommes les plus remarquables de son pays, pour pouvoir épouser une princesse italienne dès qu'elle sera veuve. Convaincue de l'authenticité de ce récit, Philomène brûle alors d'une jalousie infernale, et déploie toute son énergie pour "arracher" Albert Savarus à "cette rivale inconnue" ...

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Critique littéraire

Albert Cohen

Homme sombre auteur d'une oeuvre solaire, humaniste ne cachant pas sa misanthropie, chantre de la vie obsédé par la mort, amateur de femmes foncièrement misogyne, apologiste de l'amour et implacable observateur des misères de la vie conjugale, pourfendeur de l'hypocrisie sociale mais avide d'honneurs, athée en quête de Dieu, Juif tenté par l'antisémitisme, doux et tyrannique, Albert Cohen (1895-1981) est, comme il le dit lui-même un " mariage miraculeux de contradictions ". Ce livre part à la recherche de cet homme ambivalent, personnage haut en couleur du roman de sa vie.

02/2007

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Théâtre

Albert Camus

"J'échappe par le théâtre à ce qui m'ennuie dans mon métier d'écrivain", disait Camus à la fin de sa vie, opposant la camaraderie, la solidarité des gens de théâtre à "l'encombrement frivole" et à "l'abstraction qui menace tout écrivain". Sans doute avait-il pressenti dès ses jeunes années la nécessité vitale de cette échappatoire, vécue paradoxalement comme un ancrage dans la communauté des hommes et dans une certaine forme d'action, puisqu'il fondera dès 1935, à Alger, le Théâtre du Travail, puis bientôt le Théâtre de l'Equipe. A la fois auteur, adaptateur, metteur en scène, comédien, machiniste, il se donnera sans compter à ces projets, amorçant une trajectoire théâtrale placée sous le signe de la passion et de la fraternité. Ce livre s'attache à retracer cette trajectoire qui se fracassa au bord d'une route nationale un matin de janvier 1960. Il s'efforce aussi de percevoir et donner à voir les mouvements, les voix, les lumières du théâtre de Camus : un langage en soi, mû par une dynamique propre, mais peuplé d'échos et de reflets qui, parfois, évoquent vivement ou sourdement l'oeuvre du romancier, de l'essayiste, du journaliste, et l'engagement d'un homme.

04/2017

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Théâtre

Albert Camus

Biographie théâtrale en deux actes qui raconte la vie d'Albert Camus. "Albert Camus m'a ouvert la qualité d'écriture pour le théâtre, celle également de ne jamais donner de rendez-vous... rares sont les gens qui sont à l'heure ! " Voici ses dix mots : le monde, la douleur, la terre, la mère, les hommes, le désert, l'honneur, la misère, l'été, la mer.

12/2019

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Critique littéraire

Marcel Albert

L'itinéraire de Marcel Albert est celui d'un enfant du bocage vendéen, né dans une famille modeste, qui a grandi à Rocheservière, d'où il démarrera, en 1963, son entreprise de confection de vêtements pour enfants. C'est la fabrication des soyeux poils de la marionnette Pollux, du Manège enchanté, qui fera décoller l'entreprise et lui permettra de s'installer aux Herbiers, dont il deviendra ensuite le maire (1995), après être rentré en politique avec le soutien d'Yves Gonnord. C'est sous forme d'interview que le capitaine d'industrie se livre, répondant aux questions du journaliste Philippe Gilbert, entretien où on "entend" parler cet emblématique patron. Le capitaine Albert aura aussi beaucoup voyagé et beaucoup rencontré, Chirac mais aussi Gorbatchev, ainsi que des artistes, certains devenant ses amis, comme le peintre Albert Deman, l'écrivain Yves Viollier (qui le préface), le compositeur Pierre Barouh (le théâtre aux Herbiers porte son nom), l'écrivain-cinéaste Gilbert Prouteau. "Ils ont eu une belle vie passionnante" aimait à dire ce dernier, associant Régine Albert, l'épouse, la poétesse, indissociable dans le parcours de son mari. D'ailleurs, Isabelle Prouteau (fille de Gilbert) rend ici un hommage à cette amitié ; sans oublier les témoignages du journaliste Joël Bonnemaison et du sénateur Jacques Oudin.

04/2020

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Histoire internationale

Albert Duruy

Albert Duruy / [par George Duruy] Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Sciences et inventions

Albert Einstein

"La collection ""Petit & GRAND"" propose de découvrir des hommes qui n'étaient pas destinés à entrer dans l'Histoire mais qui ont accompli des choses extraordinaires en écoutant leur coeur et en suivant leur rêve d'enfant. Qu'ils aient été artistes, scientifiques ou bien aventuriers, tous étaient des petits garçons rêveurs avant de devenir les grands hommes courageux et inspirants que l'on connaît. Découvre ici comment le petit Albert est devenu un scientifique légendaire, ou comment un petit garçon qui détestait l'école et les leçons révolutionna ensuite la physique grâce au pouvoir de son imagination ! "

05/2023

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Beaux arts

Albert Bitran

Ibert Bitran, né en 1931 à Istanbul, arrive à Paris en 1948 pour y suivre des études d'architecture, qu'il abandonne au bout de huit mois afin de se consacrer exclusivement à la peinture. En 1956, rompant avec l'abstraction rigoureusement géométrique de ses débuts (exposés notamment à la galerie Denise René), il évolue vers une abstraction plus personnelle, une peinture de recherche qu'il poursuivra toute sa vie. En 1970, il crée "les Doubles" exploration analytique de sa peinture qui interroge à la fois le tableau et le spectateur. Son travail, sujet de multiples études, a été régulièrement exposé dans de nombreux musées et galeries à travers le monde. Ce livre retrace son parcours. Albert Bitran, peintre, sculpteur, graveur, céramiste, homme généreux et cultivé, ami fidèle d'artistes, d'écrivains, de musiciens et de philosophes, est mort à Paris le 9 novembre 2018.

05/2019

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Littérature étrangère

Albert Black

C'est en octobre 1955 que commence le procès d'Albert Black : ce jeune Irlandais de vingt ans, arrivé à Wellington deux ans auparavant, est accusé du meurtre d'un garçon lui aussi tout juste immigré, à l'occasion d'une rixe dans un bar. Fiona Kidman ne se contente pas ici d'ouvrir à nouveau l'enquête sur les circonstances du drame, crime passionnel ? légitime défense ? et sur la personnalité de ce gentil gamin de Sandy Row que la pauvreté a chassé de Belfast dans l'espoir d'une vie meilleure. Elle met également en lumière le contexte de l'époque : la peine de mort venait d'être rétablie en Nouvelle-Zélande, et le Premier ministre de publier un rapport accusant les immigrés de fraîche date de répandre le vice. Ce passionnant roman donne bien le sentiment, poignant, et ce dès les premiers chapitres, que le sort de l'inculpé est déjà scellé : le procureur général, comme la plupart des jurés, semble l'avoir condamné avant même que tombe le verdict, rendant impossible toute tentative de défense. Sa propre mère, qui avait pourtant désespérément entrepris de réunir l'argent du voyage, s'était vu signifier que ce serait en vain. Même si le directeur de la prison lui montre un peu de compassion, Albert comprend au fil des jours l'étendue de sa solitude dans ce pays où il s'était rêvé un avenir. Sa bonté, son calme et son humour face à l'adversité n'y font rien. Mais le puissant plaidoyer de Fiona Kidman, déjouant implacablement les mécanismes à l'oeuvre dans le rejet de l'autre, a déjà ébranlé plus d'un lecteur : une équipe de juristes est en passe d'obtenir la révision de la condamnation.

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Littérature étrangère

Albert Angelo

Publié en 1964 et écrit dans un style peu orthodoxe, typique de ce que sera le travail de B. S. Johnson (1943-1973), Albert Angelo est célèbre notamment à cause des trous qu'arborent deux de ces pages, trous qui donnent à voir " le futur de la fiction ". Mais le futur est-il ce que l'on croit ? Locataire d'un appartement du quartier d'Angel à Londres, Albert Albert est un architecte sans emploi qui devient professeur vacataire pour gagner sa vie. Il est tenu d'enseigner dans des écoles de plus en plus difficiles, en une lutte incessante avec ses élèves, miroir de celle à laquelle il est confronté dans la vie en général, et particulièrement la pensée dévorante de Jenny, son ex, dont il est encore très épris... B.S. Johnson multiple dans Albert Angelo les points de vue narratifs tout en usant du monologue intérieur avec un art consommé, dessinant ainsi un portrait d'Albert Albert presque cubiste, aussi enlevé qu'une session de jazz débridée. Johnson y révèle aussi ce qui sera son leitmotiv : " Raconter des histoires, c'est raconter des mensonges. "

01/2009

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Histoire et Philosophiesophie

Albert Einstein

Non, Albert Einstein (1879-19)5), allemand de naissance qui devint suisse puis américain, ne participa pas à la construction de la bombe atomique, mais écrivit bien à Roosevelt afin de le convaincre de tout mettre en œuvre pour devancer les chercheurs nazis dans l'acquisition d'une arme fatale. Non, il n'obtint pas le prix Nobel de physique pour sa théorie de la relativité mais pour son hypothèse audacieuse sur la nature corpusculaire de la lumière. Oui, il fut un père aimant qui adorait ses deux fils, mais ne livra jamais le terrible secret pesant sur sa fille Lieserl. Oui, il s'engagea pleinement dans le sionisme mais déclina la présidence de l'Etat d'Israël. Oui, il fut menacé par le régime nazi. Oui, il fut considéré par McCarthy comme "un ennemi de l'Amérique". Oui, il fut cet homme hors du commun. profondément pacifiste et humain, qui avait vu son existence bouleversée par la découverte à cinq ans de la boussole et qui vingt ans plus tard changeait le regard de l'humanité sur l'univers.

10/2008